Cet article vous est aimablement offert par Chris Garnier, nouvelle recrue de TK. Nantais d’origine, il présente le double handicap de supporter Manchester United et d’aimer Newcastle. Autant dire qu’il a fallu se battre pour convaincre Kevin Quigagne de l’intégrer à l’équipe. Appelons ça la caution COTOREP, si vous voulez.

Avant Arsène Wenger, George Graham régnait en maître à Highbury. Il y a vingt ans cette semaine, le tyrannique manager était pourtant limogé des Gunners pour avoir accepté des pots-de-vin lors de plusieurs transferts.

21 février 1995. Eric Cantona a balancé son yoko-geri sur Matthew Simmons, fan de Crystal Palace, depuis moins d’un mois que la toute jeune Premier League se reprend un scandale en pleine face. George Graham, l’inamovible entraîneur d’Arsenal, est débarqué de son poste par sa direction. La raison du licenciement de celui qui était alors, en terme de trophées glanés, le meilleur entraîneur de toute l’histoire des canonniers [1] ? Une enquête préliminaire de la FA qui accuse l’Écossais d’avoir accepté des « bungs » (pots-de-vin) – s’élevant à 425 000 £ (soit près de 3,5 millions de francs à l’époque, rendez-vous compte !) – sur deux transferts avec l’obscur agent norvégien Rune Hauge.

« M. Graham, connaissez-vous Rune Hauge ? Avez-vous déjà encaissé de l’argent venant de lui ? »

Loin de débuter ce 21 février 1995, l’affaire trouve son origine dans l’arrivée successive de deux Scandinaves. Celle de Paal Lydersen, défenseur norvégien de 26 ans, en 1991 puis John Jensen, milieu défensif danois (vainqueur de l’Euro 92, inscrivant le premier but lors de la finale), un an plus tard. L’emménagement de ces derniers à Highbury s’accompagne de « cadeaux » de la part de leur agent, Rune Hauge, pour Graham, qui reçoit 140 000 £ pour le premier et 285 000 £ pour le second. Les matches et les saisons s’enchaînent. Le manager remporte la Coupe des Coupes (C2) face à Parme en 1994, octroyant à Arsenal son son deuxième titre européen après la victoire en Coupe des villes de foires de 1970.

Pourtant, le goût du succès est amer pour le coach et ses troupes. Quelques semaines avant la finale, des doutes commencent à émerger du côté du district d’Islington. Le 22 avril 1994, les comptables d’Arsenal reçoivent une lettre de l’Inland Revenue [le fisc britannique] faisant part de ses « préoccupations » liées à des preuves qui indiquent que le « staff a reçu des paiements provenant des frais de transferts versés par Arsenal ». [2] Un journaliste danois accoste même l’entraîneur deux semaines avant le match européen : « M. Graham, connaissez-vous Rune Hauge ? Avez-vous déjà encaissé de l’argent venant de lui ? » La réponse laconique de l’Écossais (« Ce sont de très sérieuses allégations ») et le « dégagement » en bonne et due forme du gratte-papier par le service de sécurité vers la sortie alimentent un doute qui ne cesse de croître. [3]

« Je suis encore là ! »

George Graham finit par avouer son méfait au début de la saison suivante (en septembre selon l’enquête de la FA) à son board et au président Peter Hill-Wood. Le manager va même jusqu’à rembourser à Arsenal la somme de 465 500 £, les fameux « bungs » et les intérêts qui vont avec. L’affaire ne se tasse pas pour autant, la presse britannique s’empare du dossier et fait pression sur le club et la FA. Graham croit être soutenu par sa direction, qui lui permet d’acheter des joueurs comme John Hartson, Chris Kiwomya ou l’ailier néerlandais Glenn Helder. « Vous ne donnez pas d’argent à quelqu’un que vous êtes sur le point de licencier », s’extase-t-il avant le match du 21 février 1995 face à Nottingham Forest.

Faux. George Graham est licencié dans l’après-midi précédant la rencontre. La légende veut même que celui-ci ait surpris ses joueurs en passant la tête par la porte du vestiaire pour crier : « Je suis encore là ! », avant d’être escorté hors du stade. Ironie de l’histoire, Arsenal gagna face à Nottingham Forest, mettant ainsi fin à une série de matches sans victoires à domicile depuis le 23 octobre 1994. Kiwomya, qui inscrit le but vainqueur, et Glenn Helder furent particulièrement remarqués.

Un jugement de « kangaroo court »

La réponse de Graham à son éviction ne se fit pas attendre. « J’ai fait du bien-être d’Arsenal mon seul objectif lors des huit dernières années. Mon bilan montre mon succès. Avant cela, j’ai joué pour Arsenal pendant 7 ans donc je peux parler de plus de 15 ans d’engagement total pour le club. Ces allégations sont absurdes. Je regrette profondément que ce jugement de tribunal de pacotille (« kangaroo court » pour les anglophones) ait été rendu en catimini. »

Rune Hauge, l'homme du scandale (et de beaucoup d'autres à son sourire...)

Rune Hauge, l'homme du scandale (et de beaucoup d'autres vu son sourire...)

La défense du manager est simple : pour lui les pots-de-vin n’en sont pas. Il s’agirait de « cadeaux désintéressés » de la part de Rune Hauge pour le remercier « des contacts que je lui ai fait. Il m’a dit que son business allait très bien et que c’était pour montrer sa gratitude ». Des propos qui ne convainquent pas la fédération anglaise de football, qui suspend George Graham pendant un an. Rune Hauge, qui au passage avait négocié l’arrivée de Peter Schmeichel et Andrei Kanchelskis à Manchester United en 1991, fut banni de la Fifa avant de voir sa peine être réduite à deux ans de suspension.

Le Thatcher des Gunners

Si George Graham est l’homme qui a ramené le titre de champion à Arsenal après 18 ans en 1989, dans un final haletant [4], il reste un tyran dans l’imaginaire de certains de ses joueurs. Ces derniers n’ont cessé de faire des rapprochements entre cet originaire de Glasgow et Margaret Thatcher, la Dame de fer, sur la façon de mener le club d’un côté, l’Angleterre de l’autre. « Les joueurs doivent gagner le droit de jouer pour Arsenal », déclare-t-il à son arrivée. Le pauvre Martin Keown, formé au club et qui demandait un extra de 50 £ par semaine fut ainsi vendu à Aston Villa dans la foulée pour son impertinence. « J’ai refusé de le payer plus que Tony Adams ou David Rocastle, et donc il est parti pour Aston Villa », écrira-t-il ensuite dans son livre The Glory and the Grief.

Sa gestion d’un club n’était pas loin du régime autoritaire, comme en témoigne l’ancien milieu offensif suédois, Anders Limpar, dans un entretien à Aftonbladet TV. « Le régime de George Graham, c’était comme vivre en Irak sous Saddam Hussein ». Pourtant, son génie tactique était reconnu de tous. Que ce soit Nevio Scala, l’entraîneur de Parme battu en 1994, ou Giovanni Trappatoni. « Il a montré la clarté de ses pensées, indiquait à l’époque le Trap. Il a résolu tous ses problèmes dans sa campagne européenne. Je l’admire énormément. » [3]

Anders Limpar n'est probablement jamais allé en Irak sous Saddam Hussein.

Information exclusive : Anders Limpar n'est jamais allé en Irak sous Saddam Hussein.

L’arrivée de Graham à la tête d’Arsenal en 1986 s’est toutefois joué à peu de choses. Les dirigeants londoniens avaient au départ deux noms en tête : Terry Venables et Alex Ferguson. L’Écossais devait d’ailleurs avoir comme adjoint… George Graham ! Finalement, l’un ne daigna pas quitter le FC Barcelone alors que l’autre voulu se donner du temps. L’ancien milieu des canonniers fut donc choisi.

« Si George Graham est le seul manager coupable d’avoir accepté un bung lors les dix dernières années, j’en serais absolument stupéfait »

L’affaire entre Hauge et Graham a amené la FIFA et la Premier League à insister auprès des clubs pour qu’ils ne fassent appel qu’à des agents agréés. L’initiative ne dure pas bien longtemps puisqu’en janvier 2006, Mike Newell, l’entraîneur de Luton Town, annonce que des agents ont tenté de lui offrir des bungs. « Si George Graham est le seul manager coupable d’avoir accepté un bung lors des dix dernières années, j’en serais absolument stupéfait », déclare-t-il après son audition par la FA sur le sujet. Déjà en 1998, une enquête sur Brian Clough concluait que ce dernier avait pris des parts, avec son adjoint Ronnie Fenton, sur des transferts à Nottingham Forest. Le nom de Rune Hauge était une nouvelle fois évoqué. L’entraîneur mythique des Tricky Trees n’avait toutefois pas été inquiété en raison de son état de santé.

Pour porter corps aux déclarations de Newell, l’émission « Panorama » de la BBC diffuse en septembre 2006 une enquête sur le sujet. Des agents filmés à leur insu y accablent Sam Allardyce : « Sam, il croque minimum 150 000 £ par transfert ». L’entraîneur, alors à Bolton, passerait par son fils, Craig – lui aussi agent – pour les pots-de-vin. Harry Redknapp est aussi inquiété, notamment pour avoir fait acheter à son club d’alors, West Ham, 144 joueurs en sept ans. Si « Big Sam » et Redknapp s’en sortent grâce à la rétractation des agents, Kevin Bond, adjoint à Newcastle, est licencié des Magpies pour avoir touché des bungs lors de son passage à Portsmouth.

« Arsène Who ? »

L’éviction de George Graham eu pour principale conséquence de laisser le champ libre à Arsène Wenger. Alors que Bruce Rioch avait été nommé pour la saison 1995-1996, son seul fait d’armes a été d’établir un nouveau record dans les transferts anglais en recrutant Dennis Bergkamp pour 7,5 millions £. Avant d’être lui aussi limogé en raison d’un désaccord avec sa direction sur les fonds attribués aux transferts. Les bookmakers et la presse, pariant sur une arrivée de Johan Cruyff, furent surpris de voir débarquer l’Alsacien. « Arsène Who ? », titra même l’Evening Standard.

Un « look de professeur des écoles »

Un « look de professeur des écoles »

Même son de cloche chez ses nouvelles troupes. « Au début j’ai pensé : qu’est ce que ce Français connaît au foobtall, s’interrogea Tony Adams à l’époque. Il porte des lunettes et ressemble plus à un professeur d’école. Il ne va pas être aussi bon que George [Graham]. D’ailleurs, est-ce qu’il parle anglais correctement ? ». Une tirade qui s’avéra fausse (sauf pour l’anglais) mais qui démontre bien la popularité et l’affection dont bénéficiait George Graham à l’époque. Celle-ci s’éroda lorsqu’il prit la direction de Tottenham en 1998, où il fit venir Steffen Freund, milieu défensif allemand, et Oyvind Leonhardsen, international norvégien, deux joueurs liés à… Rune Hauge.

Christophe-Cécil Garnier.

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[1] Lors de l’arrivée de George Graham, Arsenal n’avait plus gagné un trophée depuis une FA Cup en 1978-1979. Le retour du succès intervient en 1987 avec la victoire en League Cup. Les Gunners remportent ensuite leur premier titre national depuis 18 ans (où il évoluait déjà en tant que joueur) en 1989, avant de triompher à nouveau en 1991. S’ajoute à cela une victoire en FA Cup en 1993 avant le deuxième succès continental : la Coupe des Coupes de 1994. Six titres (sans compter le Charity Shield de 1991) qui font de lui, proportionnellement, le meilleur entraîneur sur un ratio titres/années.

[2] Les propos sont issus de l’enquête de la FA racontés par le journal The Independent. Merci par ailleurs à Kevin Quigagne pour son aide précieuse au sujet de l’affaire Mike Newell et de l’émission Panorama (Undercover: Football’s dirty secrets) diffusée le 19 septembre 2006.

[3] Les propos et anecdotes sont issus du livre Red Letter Days.

[4] Lors de la dernière journée de championnat, Arsenal était deuxième avec 73 points, à trois unités du leader Liverpool. Les deux équipes s’affrontaient à Anfield, ce qui n’avait rien d’un hasard, le match était programmé le 23 avril 1989 mais la demi-finale entre Liverpool et Nottingham Forest (le drame d’Hillsborough) repoussa la rencontre à la toute fin de saison. Pour coiffer les Reds au poteau, les Gunners avaient besoin d’une victoire par deux buts d’écarts. La partie fut engagée. Arsenal marqua un premier but à la 52e mais alors que la fin du match approchait, le score était toujours de 1-0. Ce n’est qu’à 25 secondes du coup de sifflet final que Michael Thomas inscrit le second but, synonyme de titre.

10 commentaires

  1. The Fab One dit :

    Eh bien, il semblerait que le « cotorep » tienne la route. Pour ma part, je trouve que son style s’intègre bien dans le collectif de TK.
    Allez, Kevin, laisse-le terminer la saison, il va confirmer son potentiel…

  2. JoSilva dit :

    Très bon premier article.

    Garnier est déjà trop bon pour Sofoot.com

  3. Christophe-Cécil Garnier dit :

    Et bien un grand merci pour vos encouragements ! C’est un grand plaisir pour moi et si c’est sympa à lire pour vous alors là c’est le Nirvana. Maintenant, comme le dit @The Fab One, il ne me reste plus « qu’à confirmer mon potentiel ». Comme Gabriel Obertan.

  4. Armand dit :

    Well Done!

  5. jepigepo dit :

    Excellent article du petit nouveau !

    Toutefois, moins d’humour et de dérision que dans les articles de Kevin Quigagne.

    Ce qui est paradoxal et contradictoire : pour supporter les Magpies il faut beaucoup d’humour :o)

  6. Kevin Quigagne dit :

    AVIS AUX LECTEURS et TRICES TEENAGE KICKS

    Je tiens à préciser que Chris Garnier, comme tout supp ou sympathisant Magpie souhaitant rejoindre l’équipe Teenage Kicks, a été recruté à certaines conditions que nous ne pouvons révéler en détail because il a signé une clause de confidentialité.

    Mais bon, on peut tout de même vous exposer les grandes lignes.

    Disons que ça tourne autour d’une obligation de soins et du suivi d’un programme spécifique de remédiation cognitive sportive à partir d’un logiciel élaboré par Pan Bagnat, notre informaticien qui a travaillé en psychiatrie dans sa jeunesse.

    Y’a par exemple un module comportant une méthode Coué à l’envers, de longues séquences d’incantations à répéter de 20 à 2 000 fois matin et soir. Le nombre de répétitions dépend du coefficient de gravitude de chaque phrase. Ce sont des trucs du style « Je sais que Newcastle United est un petit club, tout le monde sait que Newcastle est un petit club, ergo je suis un petit supporter » (x 20), « Newcastle va échouer, Sunderland va réussir, je le sais, c’est dans l’ordre naturel des choses » (x 100), « Chaque matin, je m’éveille plein d’entrain et d’optimisme mais j’aperçois mon écharpe Magpie en face de mon lit et ça me colle le bourdon pour la journée » (x 500), etc.

    Y’a aussi une série d’exercices ludiques et de visualisations à travailler, par exemple des photos de St James’ Park aux ¾ vide y’a pas si longtemps, avant l’ère footixienne, quand ce club intéressait encore moins que Middlesbrough et à peine plus qu’Hartlepool.

    Nous respectons bien entendu les choix de chacun et le but de notre méthode n’est donc pas tant de lui faire changer d’allégeance mais de bien lui faire prendre conscience du degré d’insignifiance de son club. C’est surtout fait pour nous protéger contre toute contamination de ce blog.
    Il faut parer à toutes les éventualités car un jour ou l’autre, on s’attend à ce qu’un supp de Milton Keynes nous contacte pour rejoindre TK. On ne dira pas forcément non (on ne veut pas se prendre un procès pour discrimination à l’embauche) mais on lui a déjà préparé une période d’essai grâtinée.

    Après, évidemment, on ne peut pas être sûr que Chris suive notre méthode mais dans le cadre de sa période d’essai, on lui a donné à faire Newcastle United pour notre traditionnel Bilan Premier League club par club de fin de saison et, logiquement, on devrait voir à cette occasion les premiers effets concrets des mesures mises en place par notre équipe Réhabilitation & Désendoctrinement.

  7. Christophe-Cécil Garnier dit :

    Près d’un mois après le début du programme, je peux vous dire que je me sens beaucoup mieux ! J’ai en effet commencer à me poser des questions sur la devise du club, qui est (en latin dans le texte) « Triumphans defendit fortiter », « Triompher par une défense courageuse ».

    Forcément, une telle devise collant à une équipe qui est la 4e pire défense de PL, avec Mike Williamson comme joueur-clé, ça influe sur mes capacités cognitives..

  8. pinguinalité dit :

    3’200 mouvements de joueurs parmi les 72 clubs de Football League ! Waouh, je ne pensais pas que le chiffre était aussi énorme !

  9. Kevin Quigagne dit :

    @ pinguinalité.

    (t’as pas posté sous le bon article mais je te réponds ici)

    Ouais, je n‘ai plus le chiffre exact en tête mais c’était 3 100 et des grosses poussières, j’avais dû lire ça y’a 2 ans je ne sais plus où, peut-être dans le Football League Paper.

    Comme je l’ai écrit dans l’article sur les bourlingueurs, je précise que ce chiffre comprend les prolongations de contrats et qu’il incluaient tous les mouvements, avec donc les décriés prêts d’urgence (environ 500 par saison).

    Il est courant de voir des petits clubs de Football League utiliser 40 ou 50 joueurs une saison (beaucoup de transit, prêts courts et prêts d’urgence), comme Carlisle ou Bury récemment. Je parlais de Carlisle et ses 47 joueurs utilisés la saison passée ici :

    http://cahiersdufootball.net/blogs/teenage-kicks/2014/08/26/preview-des-championnats-anglais-15/

    La Fifa devait interdire ces prêts d’urgence à partir de 2014-15 mais la Football League a réussi à les faire changer d’avis (la PL est intervenue, car ça aurait aussi des conséquences pour elle). Tout ce beau monde est probablement en train de trouver un compromis, genre garder le système en place mais mettre un plafond.

  10. Groover dit :

    Hello à tous

    Faire faire son premier jet à un petit nouveau sur Arsenal, c’est évidemment quelque chose qui coule de source 😉 .

    Bravo à Mister Garnier pour cet article bien écrit et (évidemment) bien documenté. L’ère Graham est souvent vu comme celle du « Boring Arsenal » et, indépendamment du style de ce manager, c’est assez injuste (et aussi anachronique : le vrai « Boring Arsenal » était en fait celui de Chapman, à cause de sa propension à user de la contre attaque, sorte de crime de lèse-majesté de l’époque). La période sous Graham a aussi été propice au jeu, et c’est avant tout la résurrection d’Arsenal en tant que Top Team, de celles qui peuvent jouer le titre chaque saison. Aujourd’hui, la rancoeur des fans envers Graham est surtout dû à son choix suicidaire d’aller entraîner Tottenham. Les pots de vin, passe encore, mais la trahison…
    Et merci d’avoir évoqué Bruce Rioch, un homme trop souvent oublié, amoureux du jeu et qui s’est fait éjecté parce qu’il avait recruté Dennis Bergkamp, considéré alors comme un flop (et qui était accusé de provoquer l’exil de Ian Wright sur une aile – sacrilège-). Bergkamp dira d’ailleurs des années plus tard que la « Wenger Era » aurait bien pu être… la « Rioch Era ». Ça veut tout dire.
    Bref, merci à vous, bonne année à la fine équipe et continuez à nous offrir des supers articles sur le foot anglais

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