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Cet article vous est aimablement offert par Chris Garnier, nouvelle recrue de TK. Nantais d’origine, il présente le double handicap de supporter Manchester United et d’aimer Newcastle. Autant dire qu’il a fallu se battre pour convaincre Kevin Quigagne de l’intégrer à l’équipe. Appelons ça la caution COTOREP, si vous voulez.

Avant Arsène Wenger, George Graham régnait en maître à Highbury. Il y a vingt ans cette semaine, le tyrannique manager était pourtant limogé des Gunners pour avoir accepté des pots-de-vin lors de plusieurs transferts.

21 février 1995. Eric Cantona a balancé son yoko-geri sur Matthew Simmons, fan de Crystal Palace, depuis moins d’un mois que la toute jeune Premier League se reprend un scandale en pleine face. George Graham, l’inamovible entraîneur d’Arsenal, est débarqué de son poste par sa direction. La raison du licenciement de celui qui était alors, en terme de trophées glanés, le meilleur entraîneur de toute l’histoire des canonniers [1] ? Une enquête préliminaire de la FA qui accuse l’Écossais d’avoir accepté des « bungs » (pots-de-vin) – s’élevant à 425 000 £ (soit près de 3,5 millions de francs à l’époque, rendez-vous compte !) – sur deux transferts avec l’obscur agent norvégien Rune Hauge.

« M. Graham, connaissez-vous Rune Hauge ? Avez-vous déjà encaissé de l’argent venant de lui ? »

Loin de débuter ce 21 février 1995, l’affaire trouve son origine dans l’arrivée successive de deux Scandinaves. Celle de Paal Lydersen, défenseur norvégien de 26 ans, en 1991 puis John Jensen, milieu défensif danois (vainqueur de l’Euro 92, inscrivant le premier but lors de la finale), un an plus tard. L’emménagement de ces derniers à Highbury s’accompagne de « cadeaux » de la part de leur agent, Rune Hauge, pour Graham, qui reçoit 140 000 £ pour le premier et 285 000 £ pour le second. Les matches et les saisons s’enchaînent. Le manager remporte la Coupe des Coupes (C2) face à Parme en 1994, octroyant à Arsenal son son deuxième titre européen après la victoire en Coupe des villes de foires de 1970.

Pourtant, le goût du succès est amer pour le coach et ses troupes. Quelques semaines avant la finale, des doutes commencent à émerger du côté du district d’Islington. Le 22 avril 1994, les comptables d’Arsenal reçoivent une lettre de l’Inland Revenue [le fisc britannique] faisant part de ses « préoccupations » liées à des preuves qui indiquent que le « staff a reçu des paiements provenant des frais de transferts versés par Arsenal ». [2] Un journaliste danois accoste même l’entraîneur deux semaines avant le match européen : « M. Graham, connaissez-vous Rune Hauge ? Avez-vous déjà encaissé de l’argent venant de lui ? » La réponse laconique de l’Écossais (« Ce sont de très sérieuses allégations ») et le « dégagement » en bonne et due forme du gratte-papier par le service de sécurité vers la sortie alimentent un doute qui ne cesse de croître. [3]

« Je suis encore là ! »

George Graham finit par avouer son méfait au début de la saison suivante (en septembre selon l’enquête de la FA) à son board et au président Peter Hill-Wood. Le manager va même jusqu’à rembourser à Arsenal la somme de 465 500 £, les fameux « bungs » et les intérêts qui vont avec. L’affaire ne se tasse pas pour autant, la presse britannique s’empare du dossier et fait pression sur le club et la FA. Graham croit être soutenu par sa direction, qui lui permet d’acheter des joueurs comme John Hartson, Chris Kiwomya ou l’ailier néerlandais Glenn Helder. « Vous ne donnez pas d’argent à quelqu’un que vous êtes sur le point de licencier », s’extase-t-il avant le match du 21 février 1995 face à Nottingham Forest.

Faux. George Graham est licencié dans l’après-midi précédant la rencontre. La légende veut même que celui-ci ait surpris ses joueurs en passant la tête par la porte du vestiaire pour crier : « Je suis encore là ! », avant d’être escorté hors du stade. Ironie de l’histoire, Arsenal gagna face à Nottingham Forest, mettant ainsi fin à une série de matches sans victoires à domicile depuis le 23 octobre 1994. Kiwomya, qui inscrit le but vainqueur, et Glenn Helder furent particulièrement remarqués.

Un jugement de « kangaroo court »

La réponse de Graham à son éviction ne se fit pas attendre. « J’ai fait du bien-être d’Arsenal mon seul objectif lors des huit dernières années. Mon bilan montre mon succès. Avant cela, j’ai joué pour Arsenal pendant 7 ans donc je peux parler de plus de 15 ans d’engagement total pour le club. Ces allégations sont absurdes. Je regrette profondément que ce jugement de tribunal de pacotille (« kangaroo court » pour les anglophones) ait été rendu en catimini. »

Rune Hauge, l'homme du scandale (et de beaucoup d'autres à son sourire...)

Rune Hauge, l'homme du scandale (et de beaucoup d'autres vu son sourire...)

La défense du manager est simple : pour lui les pots-de-vin n’en sont pas. Il s’agirait de « cadeaux désintéressés » de la part de Rune Hauge pour le remercier « des contacts que je lui ai fait. Il m’a dit que son business allait très bien et que c’était pour montrer sa gratitude ». Des propos qui ne convainquent pas la fédération anglaise de football, qui suspend George Graham pendant un an. Rune Hauge, qui au passage avait négocié l’arrivée de Peter Schmeichel et Andrei Kanchelskis à Manchester United en 1991, fut banni de la Fifa avant de voir sa peine être réduite à deux ans de suspension.

Le Thatcher des Gunners

Si George Graham est l’homme qui a ramené le titre de champion à Arsenal après 18 ans en 1989, dans un final haletant [4], il reste un tyran dans l’imaginaire de certains de ses joueurs. Ces derniers n’ont cessé de faire des rapprochements entre cet originaire de Glasgow et Margaret Thatcher, la Dame de fer, sur la façon de mener le club d’un côté, l’Angleterre de l’autre. « Les joueurs doivent gagner le droit de jouer pour Arsenal », déclare-t-il à son arrivée. Le pauvre Martin Keown, formé au club et qui demandait un extra de 50 £ par semaine fut ainsi vendu à Aston Villa dans la foulée pour son impertinence. « J’ai refusé de le payer plus que Tony Adams ou David Rocastle, et donc il est parti pour Aston Villa », écrira-t-il ensuite dans son livre The Glory and the Grief.

Sa gestion d’un club n’était pas loin du régime autoritaire, comme en témoigne l’ancien milieu offensif suédois, Anders Limpar, dans un entretien à Aftonbladet TV. « Le régime de George Graham, c’était comme vivre en Irak sous Saddam Hussein ». Pourtant, son génie tactique était reconnu de tous. Que ce soit Nevio Scala, l’entraîneur de Parme battu en 1994, ou Giovanni Trappatoni. « Il a montré la clarté de ses pensées, indiquait à l’époque le Trap. Il a résolu tous ses problèmes dans sa campagne européenne. Je l’admire énormément. » [3]

Anders Limpar n'est probablement jamais allé en Irak sous Saddam Hussein.

Information exclusive : Anders Limpar n'est jamais allé en Irak sous Saddam Hussein.

L’arrivée de Graham à la tête d’Arsenal en 1986 s’est toutefois joué à peu de choses. Les dirigeants londoniens avaient au départ deux noms en tête : Terry Venables et Alex Ferguson. L’Écossais devait d’ailleurs avoir comme adjoint… George Graham ! Finalement, l’un ne daigna pas quitter le FC Barcelone alors que l’autre voulu se donner du temps. L’ancien milieu des canonniers fut donc choisi.

« Si George Graham est le seul manager coupable d’avoir accepté un bung lors les dix dernières années, j’en serais absolument stupéfait »

L’affaire entre Hauge et Graham a amené la FIFA et la Premier League à insister auprès des clubs pour qu’ils ne fassent appel qu’à des agents agréés. L’initiative ne dure pas bien longtemps puisqu’en janvier 2006, Mike Newell, l’entraîneur de Luton Town, annonce que des agents ont tenté de lui offrir des bungs. « Si George Graham est le seul manager coupable d’avoir accepté un bung lors des dix dernières années, j’en serais absolument stupéfait », déclare-t-il après son audition par la FA sur le sujet. Déjà en 1998, une enquête sur Brian Clough concluait que ce dernier avait pris des parts, avec son adjoint Ronnie Fenton, sur des transferts à Nottingham Forest. Le nom de Rune Hauge était une nouvelle fois évoqué. L’entraîneur mythique des Tricky Trees n’avait toutefois pas été inquiété en raison de son état de santé.

Pour porter corps aux déclarations de Newell, l’émission « Panorama » de la BBC diffuse en septembre 2006 une enquête sur le sujet. Des agents filmés à leur insu y accablent Sam Allardyce : « Sam, il croque minimum 150 000 £ par transfert ». L’entraîneur, alors à Bolton, passerait par son fils, Craig – lui aussi agent – pour les pots-de-vin. Harry Redknapp est aussi inquiété, notamment pour avoir fait acheter à son club d’alors, West Ham, 144 joueurs en sept ans. Si « Big Sam » et Redknapp s’en sortent grâce à la rétractation des agents, Kevin Bond, adjoint à Newcastle, est licencié des Magpies pour avoir touché des bungs lors de son passage à Portsmouth.

« Arsène Who ? »

L’éviction de George Graham eu pour principale conséquence de laisser le champ libre à Arsène Wenger. Alors que Bruce Rioch avait été nommé pour la saison 1995-1996, son seul fait d’armes a été d’établir un nouveau record dans les transferts anglais en recrutant Dennis Bergkamp pour 7,5 millions £. Avant d’être lui aussi limogé en raison d’un désaccord avec sa direction sur les fonds attribués aux transferts. Les bookmakers et la presse, pariant sur une arrivée de Johan Cruyff, furent surpris de voir débarquer l’Alsacien. « Arsène Who ? », titra même l’Evening Standard.

Un « look de professeur des écoles »

Un « look de professeur des écoles »

Même son de cloche chez ses nouvelles troupes. « Au début j’ai pensé : qu’est ce que ce Français connaît au foobtall, s’interrogea Tony Adams à l’époque. Il porte des lunettes et ressemble plus à un professeur d’école. Il ne va pas être aussi bon que George [Graham]. D’ailleurs, est-ce qu’il parle anglais correctement ? ». Une tirade qui s’avéra fausse (sauf pour l’anglais) mais qui démontre bien la popularité et l’affection dont bénéficiait George Graham à l’époque. Celle-ci s’éroda lorsqu’il prit la direction de Tottenham en 1998, où il fit venir Steffen Freund, milieu défensif allemand, et Oyvind Leonhardsen, international norvégien, deux joueurs liés à… Rune Hauge.

Christophe-Cécil Garnier.

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[1] Lors de l’arrivée de George Graham, Arsenal n’avait plus gagné un trophée depuis une FA Cup en 1978-1979. Le retour du succès intervient en 1987 avec la victoire en League Cup. Les Gunners remportent ensuite leur premier titre national depuis 18 ans (où il évoluait déjà en tant que joueur) en 1989, avant de triompher à nouveau en 1991. S’ajoute à cela une victoire en FA Cup en 1993 avant le deuxième succès continental : la Coupe des Coupes de 1994. Six titres (sans compter le Charity Shield de 1991) qui font de lui, proportionnellement, le meilleur entraîneur sur un ratio titres/années.

[2] Les propos sont issus de l’enquête de la FA racontés par le journal The Independent. Merci par ailleurs à Kevin Quigagne pour son aide précieuse au sujet de l’affaire Mike Newell et de l’émission Panorama (Undercover: Football’s dirty secrets) diffusée le 19 septembre 2006.

[3] Les propos et anecdotes sont issus du livre Red Letter Days.

[4] Lors de la dernière journée de championnat, Arsenal était deuxième avec 73 points, à trois unités du leader Liverpool. Les deux équipes s’affrontaient à Anfield, ce qui n’avait rien d’un hasard, le match était programmé le 23 avril 1989 mais la demi-finale entre Liverpool et Nottingham Forest (le drame d’Hillsborough) repoussa la rencontre à la toute fin de saison. Pour coiffer les Reds au poteau, les Gunners avaient besoin d’une victoire par deux buts d’écarts. La partie fut engagée. Arsenal marqua un premier but à la 52e mais alors que la fin du match approchait, le score était toujours de 1-0. Ce n’est qu’à 25 secondes du coup de sifflet final que Michael Thomas inscrit le second but, synonyme de titre.

Teenage Kicks démarre sa cinquième saison avec une preview des championnats de Football League (D2 à D4) et Premier League. Aujourd’hui, place au plus grand championnat du monde. Le championnat qui aura consacré certains des plus grands footballeurs de l’histoire, entre David N’Gog, Gael Givet et William Prunier.

Le classement après trois journées

Les candidats au titre

Souvenirs de mai 2014

Souvenirs de mai 2014

Favori à sa propre succession, Manchester City ne devrait pas être trop loin de la couronne en mai prochain. Souverain l’an dernier grâce à une attaque de feu (102 buts inscrit), City a cette fois évité d’acheter 18 attaquants. Pour voir des recrues, c’est en défense et au milieu qu’il faut se rendre. Tout d’abord, l’arrivée dans les cages du très bon Caballero en provenance de Malaga. Un choix pas anodin pour Pellegrini, puisque le portier argentin était un des hommes de base du technicien chilien lors de son passage sur le banc du club pensionnaire de la Rosaleda. En défense, on notera les arrivées de Mangala et de Sagna. Enfin, au milieu de terrain, on signalera les signatures de Fernando et de Franck Lampard, ce dernier ayant été prêté depuis New-York. Notons qu’après trois matchs, les Citizens s’en tirent avec deux victoires, mais aussi une défaite à domicile face à Stoke City.

Toujours emmenés par le controversé Mourinho, les Blues de Chelsea comptent bien retrouver un titre qu’ils n’ont plus vu depuis 2010. Pour ça, il faudra s’appuyer sur leur très bonne défense, seulement 27 buts encaissés l’an dernier, mais aussi améliorer l’attaque. Car oui marquer 71 buts en Premier League est désormais insuffisant pour pouvoir espérer quoi que ce soit. Pour ça, le board a fait venir du très très lourd. Bienvenue donc à Diego Costa, Loic Remy et Didier Drogba. Dans les bois, il faut croire que Petr Cech ne suffisait pas, alors Thibault Courtois a été prié de revenir prestement de son prêt à l’Atletico. Il a été suivi de son compère de la défense madrilène, le latéral Filipe Luis. Au milieu de terrain, on notera le refus poli de Tiago, mais la signature controversée de Cesc Fabregas. On parle quand même d’un type qui a été fabriqué par Arsenal et qui avait déclaré en 2010 « Si je porte un jour le maillot de Chelsea, vous pourrez me tuer ». On prend les paris pour le prochain but de Ramsey ?
Au rayon des départs, c’est la fin d’une époque pour Chelsea, Mourinho s’étant séparé de Lampard et d’Ashley Cole. Exit également Demba Ba, mais également David Luiz et Lukaku avec de beaux coups financiers en prime, pour un total de 75M£.
Pour le moment, tout va bien, trois matchs et autant de victoires, dont une très probante sur le terrain d’Everton, sur le score assez fou de 6-3.

Souvenir de mai 2014

Souvenirs de mai 2014

Tout proche de renouer avec la couronne nationale, Liverpool a finalement flanché sur la fin en concédant une défaite à Anfield face à Chelsea et un match nul à Palace. Si le jeu pratiqué par les Reds était spectaculaire, pas moins de 101 buts inscrits, leur défense était souvent catastrophique, avec 50 buts encaissés. Les lacunes en matière d’effectif ayant été maintes et maintes fois évoquées, Rodgers a décidé de faire sortir le chéquier et d’acheter à tout va. Tout d’abord, il a été débauché trois joueurs de Southampton, Adam Lallana, Dejan Lovren et Rickie Lambert. Il est ensuite aller taper dans du jeune prometteur, avec Emre Can, Divock Origi (bien que prêté directement à Lille), Alberto Moreno et Lazar Markovic. Enfin, il va tenter de relancer, une énième fois, Mario Balloteli. Coût total des opérations : 133 millions de pounds.

Bon, il faut tout de même dire que Liverpool a dû se séparer de Luis Suarez. Vous savez celui qui voulait se barrer, mais qui n’a pas pu. Alors après il a dit qu’il voulait passer sa vie à Liverpool. Puis une fois le mercato revenu, il a subitement eu des envies de départ.Reste que son départ est une énorme perte pour Liverpool, mais également pour la Premier League.

La réussite de la saison de Liverpool tiendra pour beaucoup dans l’adaptation de ses recrues, mais si la défaite du côté de Manchester City a permis de montrer un écart assez important entre les deux équipes, l’éclatante victoire (3-0) sur la pelouse de Tottenham a fait du bien au vestiaire des Reds.

Les équipes qui risquent d’avoir besoin d’un concours de circonstances pour être titré sur la fin

Là, on rentre dans les équipes qui risquent d’avoir besoin d’un concours de circonstances pour être titré sur la fin.

Hype de la première moitié de saison l’an dernier, à tel point que certains se sont mis à rêver du titre, les Gunners ont eu du mal à digérer l’hiver. Wenger a fait péter le larfeuille pour ramener Alexis Sanchez, qui ne s’était jamais acclimaté au Barça. Enfin, ne t’emballe pas jeune fan des Gunners, Sanchez il joue surtout ailier. Toutefois, le mercato d’Arsenal reste assez intéressant, avec les signatures du jeune et très prometteur Callum Chambers, en provenance de Southampton, et de deux valeurs sûres du championnat anglais, à savoir Danny Welbeck et Matthieu Debuchy. Notons également l’arrivée du solide David Ospina, qui va essayer d’amener un peu de sérénité dans les cages.

Au niveau des départs, on signalera les départs de Thomas Vermaelen pour le FC Barcelone et de Bacary Sagna pour Manchester City. Oui bon d’accord, il y a aussi ceux de Nicklas Bendtner et de Chu Young Park.

Après s’être tiré, de façon assez poussive, du barrage de Ligue des Champions face au Besiktas (1-0 sur les deux matchs), Arsenal a confirmé ses difficultés à l’extérieur, en concédant deux matchs nuls sur les pelouses d’Everton et de Leicester. Malgré tout, l’équipe a montré une certaine forme de caractère, en arrachant la victoire dans les toutes dernières secondes, lors de l’ouverte face à Palace et en revenant de nul part face à Everton.

Un résumé de la situation de United

Un résumé de la situation de United

Nouvelle révolution de palais à Manchester United. Après moult et moult années sous le règne de Sir Alex Ferguson, la monarchie a vacillé sous David Moyes Ier. Comme pour Edouard II, les sages du royaume ont décidé de l’assassiner et de chercher un nouveau favori. Après leur court intérim, c’est un certain Louis Van Gaal, de la maison Oranje, qui vint prendre la place.

Le nouveau roi amène avec lui une philosophie qui a fait ses preuves à peu près partout, mais qui a aussi eu tendance à user les esprits de ses anciens disciples. Faisant face à des troupes quelque peu rabougries, Van Gaal a également estimé qu’il était important de sortir les deniers royaux afin de combler quelques manques. C’est ainsi que débarquent Angel Di Maria, Daley Blind, Marcos Rojo, Ander Herrera, Luke Shaw ou encore Falcao, et tout ça pour la modique somme de 170M£.

Pour autant recruter, il fallait également tailler dans les dépenses superflues. Au revoir donc au Evra, Vidic, Ferdinand, Büttner, Kagawa, Welbeck, Chicharito, mais surtout la légende locale, le Chevalier au Lion, Ryan Giggs.

Alors vu que Manchester ne jouera pas de Coupe d’Europe, même pas une coupette, on serait tenté de dire que l’effectif est suffisant pour retrouver le top 3 l’an prochain, sauf que ça ne paraît pas très équilibré, et la récente humiliation en League Cup face aux Milton Keynes Dons (4-0) combinée à un début de championnat ultra-poussif (défaite à domicile face à Swansea, nuls à Sunderland et à Burnley), n’incite pas à l’optimisme non plus.

Ouh la grosse cote ! Avec l’arrivée du très demandé Pochettino, Tottenham peut espérer faire quelques bonnes choses cette année. Alors que les fans pensaient sans doute voir arriver un gros contingent de joueurs de Southampton, il n’en fut rien. Malgré tout, le recrutement a été de qualité, avec les signatures de Ben Davies, Fazio, Stambouli, Vorm, Dier et Yedlin (prêté directement aux Seattle Sounders). Du côté des départs, on notera ceux de Sandro, Sigurdsson, Livermore et Dawson.

La saison avait démarré assez joliment, avec une qualification en Ligue Europa face à l’AEL Limassol (5-1 sur les deux matchs), puis avec une victoire du côté du Boleyn Ground face à West Ham (0-1), un massacre de QPR à White Hart Lane (4-0), mais c’était avant le drame bien entendu. Le 31 août, Liverpool se présente à WHL et colle trois bastos dans le buffet des Spurs. Bref, va falloir profiter de la trêve internationale pour se remobiliser et répondre à Sunderland.

Lukaku dans une brillante imitation de Fabrice Fiorèse

Lukaku dans une brillante imitation de Fabrice Fiorèse

Deuxième saison à la tête des Toffees pour Roberto Martinez, qui après avoir réussi une première saison historique, 72 points soit le meilleur total d’Everton depuis l’avènement de la Premier League, essaiera de confirmer. Pour cela, il peut toujours s’appuyer sur ses cadres de la défense, c’est-à-dire Howard, Distin, Jagielka, Baines et Coleman, auxquels on peut désormais associer John Stones. Au milieu de terrain, il a réussi à conserver Barkley (malheureusement blessé depuis), Gareth Barry et en se faisant prêter Christian Atsu. Enfin, en attaque, il a craqué son slip pour faire signer Lukaku, en signant un chèque de 31M£, soit le plus gros transfert de l’histoire du club. Et pour ajouter un peu de concurrence, il a fait venir Samuel Eto’o. Qu’il paraît loin où les attaquants se nommaient Yakubu, Jô et Anichebe…

Le plus fort dans tout ça, c’est qu’au rayon des départs, on ne retrouve pas de joueur clé, excepté éventuellement Deulofeu. Everton se présente donc avec un effectif inchangé et même renforcé, ce qui laisse augurer de belles petites choses…

Pourtant, comme l’an dernier le début de saison est plus que poussif. Après avoir concédé le nul à Leicester, Everton s’est fait remonter comme un bleu à domicile face à Arsenal, avant de livrer un match fou à Goodison, mais néanmoins perdu, face à Chelsea.

Les candidats à la descente

La dernière fois qu’on les avait vus ici, c’était franchement comique. Harry Redknapp, le Patrick Balkany du foot anglais, est toujours aux commandes et est bien décidé à réussir sa mission. Ou à se faire virer pour toucher des indemnités, on ne sait plus à TK.

Or, pour une fois le recrutement des QPR passerait presque pour moyen plus. Bonjour à Alex McCarthy, le portier de Reading, au très bon Steven Caulker, au vieux Rio Ferdinand, à l’espoir Jack Robinson, au paumé Mauricio Isla, à l’inconstant Leroy Fer, à l’utile Jordan Mutch, à l’expérimenté Sandro, à l’éternel espoir Niko Kranjcar et au mal exploité Eduardo Vargas. Avec tout ça, Harry pourra compter sur le retour d’Adel Taarabt, de retour de son prêt à l’AC Milan.

En ce qui concerne les départs, QPR a vu partir définitivement Loic Remy vers Chelsea, mais également Esteban Granero, Danny Simpson et Yossi Benayoun. On notera également la retraite de ce poète de Luke Young et du super coréen Park Ji-Sung.

Avec tout ça, la saison a mal débuté, avec des défaites en Coupe de la Ligue à Burton (1-0) et d’autres revers en championnat, à domicile face à Hull (1-0) et à White Hart Lane (4-0), avant de finir par se ressaisir à Loftus Road face à Sunderland (1-0).

C'est un conceot

C'est un concept.

Ils y sont enfin parvenu. Après avoir échoué de très peu, et de façon dramatique, à la promotion en 2013, les Foxes de Leicester retrouvent une Premier League qu’ils avaient quitté en 2004. Emmenés par un très bon Knockaert, un Nugent de folie et un Schmeichel de plus en plus intéressant, ils devraient tout de même lutter pour se maintenir, petite revue du mercato.

Pearson a décidé de renforcer son effectif, mais sans tout chambouler. Il a donc fait venir Leonardo Ulloa, déjà auteur de deux buts, en provenance de Brighton, le latéral droit de QPR, Danny Simpson, deux milieux de terrain de United, avec la signature sèche de Tom Lawrence et le prêt de Nick Powell et puis le gros coup médiatique avec la signature d’Esteban Cambiasso. Si l’Argentin n’est plus tout jeune, il pourrait apporter toute son expérience.

Pour les départs, on notera ceux de Sean St Ledger et de Kevin Philips. Pour ce dernier, c’est vers la caisse des retraites qu’il faudra désormais se rendre. Une minute de silence pour la mémoire du héros de Kevin Quigagne.

Pour le moment, les Foxes ont limité la casse, dans un début de championnat qui s’annonçait comme très galère. Il a fallu recevoir Everton (2-2), puis se déplacer à Chelsea, avec une défaite à la clé (2-0), puis accueillir Arsenal (1-1). Costaud le calendrier. La déception vient de Coupe de la Ligue et de l’élimination à domicile face à Shrewsbury (1-0).

Les Lego sont parmis nous !

Les Lego sont parmis nous !

Burnley dispose sans doute de l’effectif le plus faible de cette Premier League. Le manager, Sean Dyche, ne disposant pas de ressources exceptionnelles pour son recrutement, il a fallu jouer intelligemment. Tout d’abord en conservant sa colonne vertébrale, Tom Heaton dans les cages, Jason Shackell et Michael Duff en défense, David Jones et David Marney au milieu et le duo d’attaquants Danny Ings et Sam Vokes, 47 buts à eux deux.

A cela, il a ajouté George Boyd, Lukas Jutkiewicz, Michael Kightly, Marvin Sordell, les expérimentés Steven Reid, Matthew Taylor, Matthew Gilks. Enfin, il faut noter les prêts de Michael Keane en provenance de United et celui de Nathaniel Chalobah depuis Chelsea.

Une saison qui s’annonce difficile donc, qui a démarré par deux défaites en championnat, à Stamford Bridge (3-1) et à domicile face à Swansea (1-0), avant de chopper le match nul (0-0) face à United. Il faut également noter l’élimination en Coupe de la Ligue face à Sheffield United et à domicile s’il vous plaît.

En décembre dernier, les observateurs avaient tous condamné Crystal Palace au Championship. Sauf que Pulis est arrivé et a tout changé. Celui qui était décrié à Stoke, a réussi à créer une petite hype autour de son équipe, remontant le classement comme Froome le Ventoux et accumulant les bons résultats face à des équipes de haut de tableau. Sauf que patatras, Pulis s’est barré. Malky Mackay était pressenti pour lui succéder, mais une sombre affaire de SMS à tendance raciste, l’a poussé à renoncer à revenir dans l’arène. Finalement, c’est ce bon vieux Neil Warnock qui a pris place sur le banc, mais franchement on ne voit pas trop comment il pourrait s’y prendre…

Pas vraiment de départ, mis à part celui de Dikgacoi, mais plusieurs arrivées. Tout d’abord celle de James McArthur, le milieu écossais débarquant contre presque 8M£. Ensuite, celles de Zeki Fryers, de Martin Kelly et de Frazier Campbell. Il a également été privilégié l’expérience, avec les arrivées de Hangeland, Andy Johnson et le prêt de Kevin Doyle. Enfin, le retour de l’enfant chéri, décevant à United, à savoir Wilfried Zaha, en prêt lui aussi.

La saison de Palace aura démarré par deux défaites. La première sur le terrain d’Arsenal (2-1), la seconde à domicile face à West Ham (3-1). Après cela, Palace parvint à accrocher le nul à Saint James Park (3-3). Au contraire, ça roule en Coupe de la Ligue avec une qualification sur le terrain de Walsall (3-0) et le prochain tour verra le déplacement de Newcastle.

Mais où est Charlie ?

Mais où est Charlie ?

Bon, ça ne va pas faire plaisir à Kevin, mais les Black Cats font partie des légitimes favoris pour descendre voir comment ça se passe en Championship. Si Gustavo Poyet avait réussi l’exploit de sauver Sunderland l’an dernier, et franchement c’était mal engagé, dur de savoir s’il pourra trouver les ressources pour le faire une deuxième fois d’affilée.

Le technicien uruguayen a décidé de renouveler une grosse part de son effectif afin d’entreprendre cette difficile mission, alors attention y a du départ : Scocco, N’Diaye, Diakité, Cuellar, Ba (prêt), David Vaughan, Bardsley, Craig Gardner, Westwood, Ustari, Roberge (prêt) et Dossena. Mais le départ le plus emblématique de tous, reste celui de Jack Colback. Le rouquin, formé au club a filé sans indemnité chez le voisin honni, à savoir Newcastle. Bref, la trahison ultime et l’équipe de TK était très inquiète concernant Kevin, mais il semble avoir surmonté sa peine.

Alors avec ces nombreux départs, il fallait bien recruter un peu. Les habitués du Stadium of Light ont donc vu débarquer l’éternel espoir Jack Rodwell, Will Buckley, Patrick van Aanholt, Ricardo Alvarez, Costel Pantilimon, Billy Jones, Jordi Gomez et Sebastian Coates.

Pas top. Voilà comment on pourrait qualifier le début de saison de Sunderland. Après avoir été chercher le nul à West Brom (2-2), United a été tenu en échec à Sunderland (1-1), avant que les hommes de Poyet ne tombent dans l’antre des QPR.

En Coupe de la Ligue par contre, ça roule tout seul, après avoir écrasé Birmingham (3-0) au St Andrews, il y aura la réception de Stoke.

Les joueurs à suivre

Courtois surveillant sa surface

Courtois surveillant sa surface

Après un prêt de deux ans dans la capitale espagnole, Courtois revient comme un prince souhaitant se faire couronner roi à la place du roi déjà en place, le vénérable Petr Cech. Ce dernier ne semble rien pouvoir faire pour empêcher le jeune belge de monter sur le trône. En tout cas, avec deux gardiens pareils dans l’effectif, Mourinho peut voyager tranquille.

Idole du Frioul, Alexis Sanchez n’a jamais réussi à s’adapter totalement à la Catalogne. Toutefois, il dispose des qualités pour faire mal en Premier League et devrait s’avérer un renfort de choix pour Wenger. Surtout, il devrait pouvoir déplacer l’attention des suiveurs sur lui, permettant à un Mesut Ozil de jouer un peu plus libéré.

Ouh le gros chèque ! Van Gaal le voulait et contre 66M £ le Real se sera laissé faire. Il faut dire que Di Maria voulait bien prolonger au Real, mais uniquement si l’on augmentait son salaire pour le placer derrière celui de Cristiano Ronaldo. Perez aura refusé et Di Maria a été obligé de quitter Bernabeu avec le cœur gros. L’achat paraît intéressant, car en plus de pouvoir jouer sur l’aile gauche ou droite, Di Maria a de plus en plus évolué dans l’entrejeu, notamment au Real mais surtout en équipe d’Argentine. Reste que son arrivée précipite de plus en plus Juan Angel Mata vers un départ. Oui, le même Mata qui était arrivé en janvier dernier contre une trentaine de millions. Quand on vous dit qu’ils ont des sous à United.

Lukas qui essaie de faire comme Courtois, mais le résultat n'est guère concluant

Lukas essaie de faire comme Courtois, mais le résultat n'est guère concluant

Une histoire bien tortueuse que celle de Lukas Jutkiewicz. Né à Southampton, il intègre l’académie des Saints, mais se barre à Swindon ne voyant pas de contrat pro arriver. Il débute alors en équipe première à l’âge de 17 ans et inscrit 5 buts en 38 apparitions. Suffisant pour attirer l’œil d’Everton. Dans la cité portuaire, le jeune attaquant a du mal à se faire une place et enchaîne les prêts, Plymouth, Huddersfield et Motherwell. C’est justement là-bas qu’il se révèle, en inscrivant 12 buts en 33 apparitions. Coventry le recrute, mais Lukas n’est pas ce que l’on appelle un buteur prolifique. Après une saison et demie, une soixantaine de matchs et 18 buts, le voilà qui plie bagages pour se rendre à Middlesbrough. Pour l’anecdote, il fut d’abord prêté afin de pouvoir lui faire jouer un match le jour même. Une fois le match joué, les dirigeants de Middlesbrough achevèrent de le recruter définitivement. Deux ans plus tard, il part en prêt à Bolton et réalise une bonne demi-saison avec 7 buts en 20 apparitions. Suffisant pour attirer le regard du manager de Burnley et revenir en Premier League avec comme ambition de s’y imposer. À 25 ans, il est temps d’y penser sérieusement…

C’est simple, c’était l’un des seuls joueurs de Norwich à mériter de rester en Premier League. En signant Snodgrass, Hull a fait un très beau coup. Percutant, buteur, infatigable cavaleur sur son côté, il va encore s’amuser sur les prés et Hull espérer qu’il continue sur sa lancée de l’an dernier où il avait inscrit 6 buts en 30 apparitions.

On va avoir droit à notre petite pause chauvinisme. Lorsqu’il était à Guingamp, Knockaert c’était le joueur frisson, capable de faire des gestes fous, mais aussi de disparaître pendant 10 matchs. Contre toute attente, il s’engage avec Leicester et rate ainsi la remontée fantastique du club breton en Ligue 1. Or à Leicester, Knockaert s’amuse et fait le tour des zappings avec ses buts aussi fous les uns que les autres. Il y a un an de ça, alors que Leicester affronte Watford en demi-finale des barrages d’accession à la Premier League, Knockaert provoque balle au pied et obtient un penalty assez généreux. On joue les dernières secondes du match, s’il marque Leicester va en finale. Sauf que son tir est repoussé et que dans la foulée, Watford marque et se qualifie. Le Français aura beaucoup de mal à se remobiliser et va mettre du temps à revenir à la hauteur de son véritable talent, mais ce sera chose faite lors de la seconde moitié du championnat. Cette année, Knocky’ a tout pour régaler les observateurs, participer au maintien des Foxes et pourquoi ne pas rêver d’un transfert dans un club plus huppé.

No comment...

No comment...

« Hey Jack ?! It’s Kevin Quigagne ! Shame on you bastard ! », voilà le message laissé par notre maître vénéré à tous sur le répondeur de Jack Colback. Le pauvre Kevin s’était bien résolu à voir partir son rouquin favori, mais le voir rejoindre Newcastle…. D’autant plus que Colback a avoué avoir toujours été fan de Newcastle ! Toujours est-il que Colback dispose d’une carte à jouer, autant chez les Magpies qu’en équipe nationale. Il a d’ailleurs été récemment appelé par Roy Hodgson pour le match face à la Suisse. À Newcastle, il va tomber dans un effectif fourni, mais va pouvoir user de sa polyvalence pour se faire une place au soleil. Enfin, le soleil… ça reste Newcastle tout de même.

Méconnu en Italie, Pellè a été consacré à Rotterdam en inscrivant 50 buts en 57 matchs sous le maillot du Feyenoord et peut légitimement avoir de belles ambitions. Cette grande tige d’1m93 devra tout de même passer derrière Rickie Lambert. Pas simple, il faut le reconnaître. Heureusement pour lui, il n’est pas seul à passer de Rotterdam à Southampton, puisque son coach, Ronald Koeman vient d’effectuer le même chemin. À 29 ans, il est désormais temps pour Pellè de confirmer au plus haut niveau et pourquoi pas de taper à la porte de la Squadra Azurra.

Le Barça vivait bien à l'époque

Le Barça vivait bien à l'époque (Piqué + Bojan)

Annoncé comme un futur crack, je suis formé à la Masia. Évoluant au poste d’attaquant ou d’ailier, je débute en équipe première à l’âge de 17 ans, mais ne parviens finalement pas à m’imposer durablement. En 2011 je rejoins mon ancien entraîneur de la réserve barcelonaise, Luis Enrique, du côté de la Roma, mais une nouvelle fois je n’arrive pas à m’y imposer. Un an plus tard, je suis prêté au Milan AC, mais une fois de plus je ne suis pas transcendant. Le FC Barcelone me tend alors la main et en profite pour me prêter à l’Ajax Amsterdam. Aux Pays Bas je revis un peu, mais je ne suis toujours pas la machine à buts que j’étais lors de mes jeunes années en Catalogne. En juillet 2014 je signe à Stoke City, je suis le cousin de Lionel Messi, je suis….

BOJAN !

Des fans de WBA invoquant l'esprit de Samaras

Des fans de WBA invoquant l'esprit de Samara

Dieu. Pour son portrait, vous pouvez voir l’article sur les Grecs du foot anglais. West Brom a été très actif sur le marché des transferts, mais le beau coup, il est là. Samaras, l’idole du Celtic. Que fout-il à West Brom ? On sait juste que six ans après son échec à Manchester City, le revoilà en Angleterre. En tout cas il va encore cavaler, monter, descendre, dribbler, énerver, faire preuve d’un peu (beaucoup) de nonchalance, puis finalement se décider à jouer un petit peu. Au final Georgios c’est un peu le footballeur du dimanche un peu technique. Il sait qu’il est costaud techniquement, alors il fait de temps en temps preuve d’un peu de facilité. Ce qui, fatalement, le dessert lui et son équipe. Allez Georgios, amuses-toi et mets du rêve dans les yeux des Baggies.

Zarate is back ! Six ans après son prêt à Birmingham, Mauro revient en Angleterre, mais cette fois il a mûri. Finit l’époque de la Lazio ou de l’Inter où il semblait n’en faire qu’à sa tête. Son retour dans son club formateur, le Velez Sarsfield, semble avoir été un déclic. À 27 ans, il n’a plus de temps à perdre, et peut profiter du virage étonnant pris par le West Ham de Big Sam, pour continuer sa mue et pourquoi ne pas enfin décrocher une sélection en équipe nationale.

Allez bonne lecture et à demain pour la suite de cette preview,

Didier Feco

Au début des années 60, Bill Nicholson devient le deuxième homme à gagner le championnat en tant que joueur et manager, avec Tottenham. Son équipe, inspirante et inspirée, détonne par son système de jeu et la qualité de ses joueurs. Une référence à placer aux côtés d’autres grands techniciens du football.

17 mai 1972, White Hart Lane. Tottenham vient de remporter la Coupe UEFA face à Wolverhampton devant ses 54000 spectateurs (3-2 en score cumulé) et Alan Mullery, capitaine et buteur du soir, de soulever la toute nouvelle coupe, dessinée par Bertoni. Dans les vestiaires, les hommes exultent et les bouchons de champagne vont bientôt sauter. Mais Bill Nicholson surgit, la mine renfrognée. Il demande le calme et dit à ses joueurs : « Je reviens du vestiaire des Wolves. Je leur ai dit qu’ils étaient meilleurs que nous. Vous avez eu beaucoup de chance. La meilleure équipe a perdu ce soir. » Deux ans plus tard, Nicholson démissionnera après quatre défaites consécutives en championnat, et quelques mois après que Tottenham eut perdu contre Feyenoord en finale de la Coupe UEFA [1]. Il avait, selon ses dires, perdu le soutien de ses joueurs, et sentait que le football moderne lui échappait. En réalité, son nouveau groupe de joueurs – Jimmy Neighbour, Philip Holder, Terry Naylor, entre autres – n’était plus à la hauteur.

Mais qui lui en voudrait, après seize ans passés à la tête d’un club ayant connu sous son joug la période la plus glorieuse de son histoire ? Douze trophées, dont deux coupes européennes, et un système inspiré de celui d’Arthur Rowe, manager des Spurs de 1949 à 1955 sous lequel il occupe l’aile du milieu de terrain. Rowe fut lui aussi joueur pour le club, de 1930 à 1939, et les idées tactiques qu’il met en place dans les années 50 révolutionnent le jeu : la possession de balle comme clé de voûte de son schéma, et le « push and run ».

« Le « push and run » était la terminologie utilisée pour un simple, bien que très efficace, système de passe et de mouvement [« pass and move »]. Le joueur qui passait le ballon ne s’arrêtait pas, et continuait de courir pour trouver un espace et recevoir le ballon, soit de la part du joueur à qui il l’avait donné, soit d’un autre partenaire. La technique peut sembler simple, mais elle requiert une rapidité de réflexion, et une capacité à faire une passe dans le mouvement et à la recevoir avec un contrôle parfait. Cela marchait seulement si tous les joueurs offensifs de l’équipe avaient cette capacité. » [2]

Les Spurs remportent le titre de la Division Two en 1949/1950 avec neuf points d’avance sur le deuxième, puis le titre de Division One (actuelle Premier League) douze mois plus tard. Quelques individualités régalent les supporters, telles que Ron Burgess, Eddie Baily, Ted Ditchburn ou Alf Ramsey, parmi d’autres. Mais tandis que la force collective de l’équipe progresse, les joueurs commencent à décliner avec l’âge. En 1955, Rowe démissionne, treize mois après avoir connu une dépression. Avant de partir, il fait signer un certain Danny Blanchflower…

Le 11 octobre 1958, Bill Nicholson joue son premier match en tant que manager, contre Everton. A la mi-temps, les locaux mènent 6-1, puis enfoncent le clou en deuxième période pour l’emporter 10-4. La chance du débutant, sans doute. Car Tottenham lutte toute la saison contre la relégation, et parvient finalement à se sauver. Jeune, ambitieux et tactiquement au point, Nicholson se sert des enseignements de Rowe pour construire son schéma de jeu. Il adapte ainsi son système de « push and run » aux qualités de son effectif, en s’opposant aux inclinations naturelles des joueurs à dribbler excessivement.

« Natif du Yorkshire, […] Nicholson était un perfectionniste. En football, rien n’est jamais tout à fait parfait, mais il voulait s’en approcher le plus possible. Bien qu’il ait réuni un impressionnant collectif de techniciens à White Hart Lane, il exigeait en outre du courage et de l’implication à chacun d’entre eux. » [2]

Lors de la saison 1959/1960, les Spurs ratent le titre pour deux points (l’équivalent d’une victoire), bien qu’ils aient mené le classement durant 28 semaines cumulées. Au début de la saison suivante, le travail de Nicholson porte tous ses fruits et l’équipe démarre la saison en trombe : onze victoires sur les onze premiers matchs, et invaincus jusqu’à la 16ème journée. S’ensuit une campagne glorieuse qui voit l’équipe gagner 31 de leurs 42 matchs de championnat et marquer 115 buts. Le deuxième, Sheffield Wednesday, est relégué à huit points. En fin de saison, les Spurs remportent la FA Cup face à Leicester City (2-0), malgré un effectif ravagé par les blessures. Aucune équipe n’avait encore fait le doublé au 20ème siècle, pas même les Gunners d’Herbert Chapan, les Wolves de Stan Cullis ou les Devils de Matt Busby. Beaucoup pensaient que le jeu moderne ne le permettait pas. Nicholson a prouvé le contraire.

Son système favorise le développement de joueurs qui crèvent alors l’écran. Au milieu de terrain, Dave Mackay, fort et taciturne, met les adversaires au supplice grâce à son agilité technique. Danny Blanchflower, le capitaine vétéran, cérébral et cultivé, en qui Nicholson a remis les clés de l’animation, devient l’architecte du système de l’équipe. En attaque, John White est surnommé The Ghost pour sa capacité à se faire oublier des défenseurs. Cliff Jones mesure 1m72 mais n’hésite pas à  dompter les airs (134 buts en 309 matchs pour Tottenham). Cette année-là, Bobby Smith marque 28 huit buts, son meilleur total sous le maillot des Spurs. La saison de championnat 1960/1961 est une petite partie de plaisir.

Le match décisif se joue le 17 avril, lorsque Sheffield Wednesday, deuxième, vient visiter White Hart Lane. Une victoire (2-1) assure aux Spurs un titre de champion, trois journées avant la fin. En FA Cup, le parcours est néanmoins plus douloureux. Au 6ème tour, l’équipe bute sur Sunderland, alors en Division Two, et doit passer par un replay. En finale, même amputé d’un joueur (blessé) dès la 15ème minute et dès lors incapable de jouer un rôle actif dans le jeu, Leicester City leur pose des problèmes. Et ce jusqu’à la 69ème minute, lorsque Bobby Smith – qui avait brièvement quitté l’hôtel de l’équipe pour des injections d’analgésiques, sans prévenir Nicholson – bat Gordon Banks et ouvre le score. Dix minutes plus tard, Terry Dyson aspire les derniers espoirs de City.

A l’issue de la finale, Nicholson revient brièvement sur son effectif : « Nous avons trouvé la mixture. Avec une ou deux stars, une équipe doit être bonne. Avec quatre ou cinq, elle doit être spéciale. » Mais il reste déçu par le jeu déployé par son équipe. Dave Mackay témoigne : « Nous n’avons pas pensé à la façon dont nous jouions. On savait que c’était pour le doublé donc nous avons préféré la sécurité. J’avais décidé, comme quelques autres, de me reposer et de laisser nos attaquants faire le pressing. Mais Bill n’était pas content. C’était typique de l’homme. Il voulait toujours voir un vrai match de football et n’aimait pas voir son équipe gagner si elle jouait mal. Il voulait qu’on s’amuse. »

Six mois après avoir remporté le doublé, Nicholson dépense 99,999£ pour Jimmy Greaves (AC Milan), refusant d’être le premier à franchir la barrière des six chiffres. Nicholson n’aimait pas l’escalade des indemnités de transferts et des salaires, mais plus important, il ne voulait pas que Greaves soit le premier joueur étiqueté 100,000£. [3] Celui-ci deviendra le recordman de buts marqués au cours des années 60, mais sera incapable d’ajouter une ligne de champion d’Angleterre à son palmarès.

Néanmoins, les Spurs deviennent une équipe de coupe, d’abord en conservant leur FA Cup en 1962, puis en battant l’Atletico Madrid (5-1) en finale de la Coupe des Vainqueurs de Coupe, à Rotterdam, en 1963. Nicholson devient ainsi le premier manager d’un club Britannique à remporter un trophée européen. Ce qui ne l’empêche pas de maintenir une grande exigence sur ses joueurs, comme sur Cliff Jones, à qui il dit : « Le ballon est rond, il roule ; pourquoi n’essaierais-tu pas de faire une passe à l’occasion ? »

Danny Blanchflower annonce sa retraite à la fin de la saison 1963/1964. Un mois plus tard, John White est tué par la foudre sur un terrain de golf, à l’âge de 36 ans. Nicholson perd là deux de ses plus précieux relais sur le terrain, et il lui faut attendre le début des années 70 pour retrouver le succès européen.

Homme d’un seul club, Nicholson reste associé au club jusqu’à sa mort, en 2004. « Il n’y a pas lieu d’être satisfait quand les choses vont mal. Je veux la perfection. »

Matthew Dymore

[1] Les supporters de Tottenham exportèrent le hooliganisme à l’occasion du match à Rotterdam, ce qui réchauffa les velléités de départ de Nicholson.

[2] George Best, in Hard Tackles and Dirty Baths: The inside story of football’s golden era, paru chez Ebury Press en 2006.

[3] Une anecdote qui rappelle celle de Matt Busby avec Tommy Taylor, que nous vous racontions ici même il y a quelques semaines.

(Crédit photos : http://tottenham-summerhillroad.com)

La saison 2012-2013 de Premier League terminée, TK dégaine son bilan club par club.

Rédaction légère assurée par le quatuor Teenage Kicks suivant :

  • Didier Féco (QPR, Reading, Stoke, Swansea, West Ham)
  • Kevin Quigagne (Aston Villa, Norwich, Newcastle, Sunderland, Tottenham, WBA)
  • Matthew Dymore (Everton, Fulham, Man City, Man United, Wigan)
  • Pan Bagnat (Arsenal, Chelsea, Liverpool, Southampton).

Tottenham (5è, 72 points, G-A + 19 / 65 buts pour / 46 contre)

Résumé de la saison
Les Spurs ont failli se qualifier pour la Ligue des Champions et à l’heure du bilan les avis sont partagés, avec au coeur des débats la dualité sémantique du verbe « faillir ». Pour certains, le manager André Villas-Boas, un brin malchanceux, a revitalisé l’équipe et a presque atteint son objectif. Pour d’autres, les plus radicaux, il a failli, donc échoué. Dans l’ensemble, le Portugais est tout de même en ballotage assez favorable.

Les pro AVB (majoritaires) avancent le total de 72 points : le plus élévé du club depuis 1984-85 – 77 points, 3è. Il est en outre inédit depuis l’introduction de la victoire à 3 points (1981) que 72 unités boutent si loin du podium. QPR, Sheffield Wednesday et Leeds (respectivement 5è en 1984, 1986 et 1995) obtinrent 73 points mais la D1 comptait alors 22 clubs (42 journées). En 2011, 72 points vous auraient couronné vice-champion…
Ses détracteurs rétorquent que Tottenham était 3è début mars après sa victoire sur Arsenal, qu’il devançait de 7 points, avec dix journées à disputer. Depuis, les Gunners ont aligné 8 victoires et 2 nuls ; les Spurs 5 v., 3 nuls et 2 déf., leurs seules défaites sur les 22 dernières journées de championnat…

Au vu de ces stats, les observateurs neutres diront que Tottenham n’a pas flanché mais qu’Arsenal et Chelsea (8 victoires sur les 11 dernières journées) ont fini la saison en exocet.

Honnête parcours en Ligue Europe, 1/4 de finale (sorti par Bâle).

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Hormis G. Bale et J. Vertonghen (tous deux dans l’équipe PFA de l’année), M. Dawson, M. Dembélé (excellent), A. Lennon, H. Lloris et Sandro (avant sa blessure) ont brillé. Si C. Dempsey n’a pas convaincu tout le monde, il faut souligner que le Deuce a dû composer avec les blessures (12 buts/37 matchs quand même, toutes compétitions confondues).
T. Huddlestone, K. Walker se sont distingués par intermittence. Les opinions sont divisées en ce qui concerne S. Parker, volontaire mais limité à ce niveau, surtout avec le style de jeu des Spurs. Si on voulait chambrer à l’ancienne, on lui collerait l’épithète de « vaillant ».
Le milieu offensif anglo-allemand L. Holtby, 22 ans, a montré quelques belles dispositions (11 matchs, 507 minutes) mais devra confirmer sur la longueur l’an prochain, s’il est davantage utilisé.

Extraordinaire hat-trick de G. Bale : PFA Player of the Year (idem en 2011), Young Player of the Year et Football Writers’ Association Footballer of the Year (ici). Ses buts ont également souvent été décisifs : 9 pions victorieux sur ses 21 en PL (de loin le record cette saison), 4 passes décisives. A également planté une dizaine de superbes mines de plus de 20 mètres (record européen cette saison), comme celle contre Sunderland, dernière minute de la dernière journée PL.

Gareth Bale, il y a quelques années.

Gareth Bale, il y a quelques années.

Rayon déceptions, trois joueurs majeurs n’ont pas renouvelé leur bonne saison de l’an passé :

1) W. Gallas, emprunté, lent, bouletteux et irrégulier. En fin de contrat, donc sur le départ.

2) E. Adebayor, seulement 5 buts/24 matchs. Les Spurs s’en débarrasseraient bien mais qui acceptera de payer ses 5M £ de salaire annuel ?

3) J. Defoe, 11 buts/34 matchs, première partie de saison canon puis rideau après Noël.

L’objectif numéro 1 sera évidemment de conserver Gareth Bale. Sans Ligue des Champions à offrir comme sweetener, il faudra aligner les biftons : le Gallois voudrait autour de 800 000 £ / mois pour sa fidélité au maillot (il touche 450 000 £ actuellement, 3 ans de contrat restants. Le Real serait prêt à débourser 80-100M € nous dit-on mais Bale adore les vacances chez sa tante au Pays de Galles et il devrait rester, au moins pour une saison supplémentaire. Tottenham rejetterait-t-il une telle offre si elle se matérialisait ? Improbable).

Il faudra également recruter deux attaquants et un latéral gauche. L’entrejeu doit être renforcé. Un dégraissage-giclage est possible (Gallas, Huddlestone, Livermore et Adebayor, entre autres), ça aiderait aussi à financer le nouveau salaire de Bale.

L’homme invisible
On a peine remarqué le milieu/ailier gauche Gylfi Sigurðsson (acheté 9M £ à Hoffenheim il y a un an, via Swansea), pourtant 32 apparitions PL (3 buts) et 48 toutes compétitions confondues (7 buts).

Par ailleurs, si vous avez des nouvelles de l’ailier droit David Bentley, merci de nous contacter. L’ex international anglais, 28 ans, aurait posé ses valises sur la piste du Barnum Blackburn après une virée russe à Rostov.
Arraché à Blackburn Rovers en 2008 pour 16M £ avec un contrat de six ans à la clé et 220 000 £/mois, celui qui fut surnommé en 2007 « le nouveau David Beckham » (pour ses qualités de centreur et tireur de coups francs) pourrait bien se voir étiquetter « The new Francis Jeffers » s’il persiste dans l’errance. N’a pas enfilé le maillot Spurs depuis presque trois saisons et il ne rentre pas dans les plans de l’entraîneur, même ses plus glauques. Devrait être prêté ou incité à aller finir sa carrière chez l’Oncle Sam.

Highlights
Les principaux : la superbe victoire 3-2 sur Man United à Old Trafford en début de saison, puis 2-1 contre Arsenal en mars, 3-1 sur Man City en avril. Superbe période fin novembre-début mars, 34 points engrangés en 16 matchs. Belle victoire 3-0 sur l’Inter Milan en ligue Europe. Et les buts et exploits de G. Bale évidemment

Lowlights
La défaite 5-2 contre Arsenal en novembre, alors que Spurs menait 1-0 (expulsion bête – mais méritée – d’Adebayor), un revers qui s’inscrivait dans une mauvaise série (trois défaites d’affilée).

Le manager
André Villas-Boas. On l’attendait au tournant (ici) et les avis sont partagés sur son bilan (voir plus haut) mais globalement, on met l’échec de la non-qualification en Ligue des Champions sur le compte de la déveine. L’un de ses mérites aura été d’avoir repositionné Gareth Bale en ailier très offensif, avec licence to roam – liberté de flotter/repiquer. A même parfois évolué en 9 ou 10.
Résultat : 26 buts en 44 matchs. L’ex latéral gauche a marqué autant qu’au cours de ses cinq précédentes saisons Spurs cumulées.
On reproche parfois à AVB de ne pas avoir anticipé et recruté un avant-centre au mercato d’hiver. Il est cependant facile d’être sage après les évènements (« Hindsight is a wonderful thing » disent les Anglais) et bien malin qui aurait pu prévoir une si spectaculaire baisse de forme de J. Defoe après une phase aller de feu (16 buts, toutes compétitions confondues – 3 entre Noël et fin mai).

Billet le moins / plus cher 32 / 81 £

Abonnements le moins / plus cher 730 / 1845 £

Photo de la saison

Il adore les madeleines en forme de coeur de tata Bale.

Il adore les madeleines en forme de coeur de tata Bale.

West Bromwich Albion (8è, 49 points, G-A -11 / 48 buts pour / 59 contre)

Résumé de la saison
Saison réussie pour WBA, la meilleure en D1 depuis 1980-81 (voir article TK).
Phase retour néanmoins médiocre (16 points engrangés seulement – 11 défaites, 4 victoires).

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Les satisfactions sont nombreuses, à commencer par l’arrière central nord-irlandais Gareth McAuley, 33 ans : doublement élu WBA Player of the Year par les joueurs et les supporters, sans oublier sa récompense de Disabled Supporters’ Player of the Year décernée par les supporters handicapés du club.
Ont également fait bonne figure : le gardien Ben Foster, l’Argentin Claudio Yacob, l’Ecossais J. Morrison, le Nord-Irlandais Chris Brunt et, last but certainly not least, le surpuissant Belge Romelu Lukaku (17 buts PL/35 matchs) qui s’en est retourné dans son club, Chelsea, où le Mou comptera probablement sur lui.

Rayon déceptions, hormis Peter Odemwingie, on a peu vu Graham Dorrans. Liam Ridgewell devra essayer l’an prochain de faire davantage admirer ses talents défensifs que son cul. On a aussi le sentiment que Shane Long (8 buts PL/31 matchs, 2 162 minutes de jeu) en a encore sous la pédale, pour peut-être confortablement atteindre la douzaine de buts par saison s’il évite les blessures et la concurrence.

L’objectif général sera de faire au moins aussi bien, car difficile de faire mieux que 8è pour WBA, surtout que le 7è (Liverpool) est à douze points, même s’il reste à voir si Everton, sans Moyes, continuera à finir régulièrement dans le top 6.
La Premier League est désormais scindée en trois groupes plus ou moins distincts : 6 énormes cylindrées quasi indélogables abonnées aux premières places ; une huitaine de poursuivants qui se disputent la suprématie du ventre mou ; et le reste qui lutte pour le maintien. L’objectif optimal d’un club modeste comme WBA sera donc d’engranger 50-55 points en espérant faire un bon coup en coupe, à la Wigan.

Sur le plan individuel, il faudra recruter un défenseur central et un avant-centre.

L’homme invisible
Peter Odemwingie. Sur le terrain, car en dehors, on entendit bien parler de lui, voir lowlights. Le Nigérian a écopé de 160 000 £ d’amende cette saison (essentiellement pour avoir critiqué le club, sur Twitter). Il lui reste un an de contrat.

On a peu vu le milieu offensif hongrois Zoltán Gera malheureusement (blessé depuis janvier, genou).

Highlights
Un superbe premier tiers de saison, 3è à l’issue de la 13è journée. Parmi les beaux succès probants, citons les victoires sur Liverpool (3-0), Chelsea (2-1), Everton (2-0) et re-Liverpool, 2-0 à Anfield.

Lowlights
Les défaites 3-0 à Fulham et 4-0 à Norwich, en début et fin de saison. Toute la deuxième partie de championnat (11 défaites).

L’affaire Peter Odemwingie pendant le mercato d’hiver a été la grosse ombre au tableau. L’ex Lillois, un tricard qui ne touche « que » 160 000 £/mois à WBA, decida de forcer son transfert à QPR le 31 janvier, jour du fameux deadline day (le salaire de 350 000 £ proposé par QPR est bien sûr anecdotique, c’est uniquement le challenge sportif de la zone rouge qui le motivait). Pensant qu’Harry Redknapp le recevrait les bras ouverts, il fila à QPR… où le club lui refusa l’accès. Au micro de Sky, il parlait pourtant comme s’il faisait déjà partie du club en arrivant à Loftus Road. De retour à WBA, ses coéquipiers lui avaient préparé une surprise.

Trois mois après ce sketch, Adrian Chiles – célèbre présentateur football et supp Baggies – commit ce jeu de mot limite au moment d’annoncer le Tweet de l’année lors d’une cérémonie de récompenses organisée par le club : « And the Twat of the Year is… » (Et le connard de l’année est…). Le manager Steve Clarke ne goûta guère l’humour Chilesien.

Le manager
Steve Clarke (voir son portrait ici). Pour une première saison aux commandes, ce fut un coup de maître. Seul manager à avoir annoncé un objectif comptable en début de saison, 50 points, pari réussi. Insiste pour se faire appeler Head Coach (au lieu de manager), pour bien souligner son côté hands-on, celui qui dirige les entraînements (c’est devenu une mode depuis un ou deux ans). L’Écossais prône un football défensif et de contre jusqu’à l’heure de jeu le plus souvent, puis bien plus offensif ensuite s’il y a un bon coup à jouer.

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Photo de la saison

Odemwingie tenta une échappée vers QPR. Raté. De retour au bercail, ses coéquipiers lui remirent un maillot QPR…

Odemwingie tenta une échappée vers QPR. Raté. De retour au bercail, ses coéquipiers lui remirent un maillot QPR…

West Ham (10è, 46 points, G-A -8 / 45 buts pour / 53 contre)

Résumé de la saison
Remonté en Premier League un an après sa relégation en Premiership, West Ham aura réalisé une bien belle saison pour un promu et ce, malgré une mauvaise passe entre fin novembre et fin février ou les Hammers n’auront réussi à prendre que 11 points. Finalement très peu inquiété, les pensionnaires d’Upton Park n’auront jamais été plus bas que la 14ème place. En coupe par contre, pas trop de quoi pavoiser. En FA Cup, le club sera éliminé par Manchester United (nul 2-2 chez les Hammers, puis défaite 1-0 à Old Trafford), pas une mauvaise performance en soi. En League Cup, par contre, ce n’est pas le même topo, car si le premier tour fût victorieux, face à Crewe Alexandra (D3) sur le score de 2-0, le second aura été une belle déroute, à domicile (1-4), face à Wigan.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Il paraît éternel, c’est Kevin Nolan, aka le fils spirituel de Sam Allardyce. Une valeur sûre du championnat, qui facture 10 buts en championnat pour 35 titularisations. C’est pas le Brésil, mais ça suffit à faire le bonheur des Hammers. On peut également lui associer Andy Carrol, prêté par Liverpool, la grande tige accro aux tribunaux, a marqué à 7 reprises en 22 titularisations et pourrait même rester définitivement à Londres. Bon, il demande quand même 100 000 £/semaine, c’est donc pas gagné.
On pensera également à Winston Reid, le natif d’Auckland aura véritablement tenu la baraque en défense centrale, récupérant au passage le titre de joueur de l’année via les supporters. Enfin, on n’oubliera pas le portier finlandais Jussi Jaaskelainen (même pas eu besoin de corriger son nom tiens!) qui aura amplement réussi sa mission, à savoir succéder à Robert Green, ni Mohamed Diamé qui se sera révélé aux yeux du grand public.

Au niveau des déceptions, on peut citer Yossi Benayoun, prêté par Chelsea fin août, l’international israélien n’aura participé qu’à 6 matchs de championnat, son prêt étant résilié en janvier.
Le plus beau des flops restant tout de même Modibo « qu’ils ferment leurs gueules » Maïga. Le Malien, acheté 6 millions de £ à Sochaux, ne se sera pas imposé à Londres. Titularisé à seulement 2 reprises en championnat (pour 15 entrées en jeu), il aura réussi à inscrire 2 buts, ratant quelques belles occasions (je pense notamment au match à domicile contre Everton). Espérons pour lui que sa deuxième année soit la bonne.

L’objectif va être clairement de se maintenir le plus vite possible et pourquoi pas d’aller chercher une place en première partie de tableau. Pour ça, les dirigeants s’activent sur le marché des transferts avec la signature du portier du Betis Seville, Adrian. Ils seraient également à la recherche d’un buteur pour épauler Nolan, sondant notamment Gary Hooper du Celtic, Andy Caroll de Liverpool et Alvaro Negredo du FC Seville (une offre de 14,5m£ ayant été refusée par les dirigeants sévillans).

L’homme invisible
Alou Diarra. Il voulait repartir en Angleterre, il n’aurait peut être pas dû. Acheté pour 2 millions d’euros, l’ancien capitaine des Bleus n’aura jamais vraiment percé avec son nouveau club, ne récoltant qu’une seule titularisation pour deux entrées en jeu. Lors du mercato de janvier, il est prêté à Rennes où il ne fera pas d’étincelles, les supporters rennais étant plutôt content de le voir partir. Parfois, Alou, il faut savoir dire stop. Ton club formateur, Louhans-Cuiseaux est dans une situation catastrophique. Injecte des billes et aides-les à remonter.

Highlights
Les victoires dans les derby face à Fulham (3-0), QPR (2-1) et Chelsea (3-1). Autrement, pas spécialement de coups d’éclats, si ce n’est des nul à Liverpool (0-0) et contre Manchester United (2-2).

Lowlights
L’élimination par Wigan (1-4) en League Cup. La mauvaise série entre fin novembre et fin février, qui aurait pu coûter cher au club, si les trois relégables n’avaient pas un rythme de pangolin.

Le manager
Un vieux grigou, j’ai nommé Sam Allardyce. Arrivé au club au moment de la descente, il lui aura permis de remonter parmi l’élite, puis de se maintenir. Certes, c’est pas du grand art, mais globalement c’est efficace et ça suffit aux attentes des supporters et du board. Alors, Sam a rempilé pour deux ans, félicitations à lui.

Billet le moins / plus cher 36 / 67 £

Abonnements le moins / plus cher 480 / 850 £

Photo de la saison

Toute la journée, fraîcheur Narta.

Toute la journée, fraîcheur Narta.

Wigan (18è, 38 points, G-A -26 / 47 buts pour / 73 contre)

Résumé de la saison
La descente leur pendait au nez depuis trois saisons : 16ème en 2010, 16ème en 2011 et avant-dernier avant la dernière journée, 15ème en 2012 et relégable pendant 24 journées. Eux qui aiment tant jouer avec le feu, il n’est ainsi pas surprenant de les voir se brûler cette année. Wigan compte pourtant autant de victoires que Stoke ou Southampton, mais bien davantage de défaites. Pire défense avec celle de Reading, leur attaque n’a pas assez compensé, bien qu’ils aient marqué autant de buts que Swansea.
Comme le Birmingham City cuvée 2011, Wigan descend en gagnant une Coupe. En l’occurrence la FA Cup, qui vient récompenser une équipe généreuse et très plaisante à voir jouer.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Pour aller vite, les satisfactions viennent de l’attaque et les déceptions, de la défense. Shaun Maloney (player of the year), Aruna Koné (première saison) et Maynor Figueroa ont été les hommes forts, influents et décisifs. Quand il joue au football, le jeune Callum McManaman peut s’avérer très utile, tout comme l’élégant Jordi Gomez.
A l’inverse, la défense centrale, dont Gary Caldwell, a pêché. Al-Habsi n’a pas reproduit la belle saison 2011/12, et a été remplacé par Joel Robles (pas exempt de tout reproche, loin de là).

L’objectif demeure simple, en substance : remonter illico. Cela passera inévitablement par un renouvellement d’effectif ; on imagine mal les hommes forts (et moins forts) cités plus haut ne pas céder aux sirènes de Premier League ou d’ailleurs, et même Dave Whelan l’admet. Reste l’énigme Europa League : la lâcheront-ils dès le début ou la tenteront-ils pour le plaisir ? La saison dernière, Birmingham avait réalisé une excellente phase de groupe tout en terminant quatrième de Championship. Le doublé n’est donc pas insurmontable.

L’homme invisible
L’Espagnol Albert Crusat, joueur régulier de l’exercice 2011/12 et absent des terrains depuis la fin septembre pour une blessure au genou. Cinq passages sur le banc en Premier League et une titularisation en League Cup, le temps de délivrer une passe décisive. Son seul fait de gloire de la saison.

Highlights
Indéniablement la victoire en FA Cup, premier titre de l’histoire du club.
En Premier League, la période février-mars avec trois victoires en quatre matchs, sortant le club de la relégation et faisant croire au retour de l’opération sauvetage de la saison précédente (sept victoires sur les neuf derniers matchs, dont Liverpool, MU et Arsenal).

Lowlights
Hélas, c’était sans compter sur les contre-performances qui suivirent (une victoire en huit matchs), ainsi que celles qui avaient précédé (beaucoup trop de défaites, donc) et accéléré la dégringolade.

Le manager
Roberto Martinez a quitté le navire Latics avec un bilan statistiquement moyen ; sa cote est pourtant montée en flèche. On le félicite de s’être battu avec ses idées et ses ambitions, et d’avoir longtemps lutté pour le maintien malgré un effectif des plus modestes.
On parle beaucoup d’Owen Coyle, de Stuart Pearce, de René Meleunsteen et de Mike Phelan, ex-adjoints de Ferguson démissionnaires, pour le remplacer. Parmi quelques autres.

Billet le moins / plus cher 20 / 30 £

Abonnements le moins / plus cher 255 / 310 £

Photo de la saison

Faites attention aux hooligans en gilet jaune.

Faites attention aux hooligans en gilet jaune.

Et voilà, that’s all folks pour notre troisième saison parmi vous (et ouais, déjà).

Cette année, crise oblige, pas de destinations de rêve comme Wigan ou Doncaster ou même d’île paradisiaque (Man) pour nos holidays. En anticipation du Tour de France 2014, TK fera un grand tour du Yorkshire, en stop, avec méga-étapes à Barnsley et Hull, sur les traces de Mido et Bernard Mendy.

TK reviendra quand il aura trouvé des supporters locaux satisfaits de nos deux ex-cadors de Ligue 1.

Merci à tous & toutes pour votre fidélité, vos commentaires et toussa et nous vous souhaitons la meilleure trêve estivale possible. On vous laisse avec le guide d’intersaison des clubs de Premier League. Ils joueront un peu partout sur notre belle planète dans les semaines à venir, peut-être dans un stade near you.

Une dernière chose : vous aussi pouvez faire partie de la légende TK ! Toute collaboration, même pour un temps équivalent au coaching de Torquay United par Leroy Rosenior (oui, on aime bien cette référence), est la bienvenue. N’hésitez pas à nous poker à l’adresse suivante : teenagekickscdf@gmail.com, ou sur notre Twitter ou Facebook (ouais, on est carrément 2.0).

Matchbox vintage – Liverpool 6 – 2 Tottenham (8 mai 1993)

Graeme Souness, parti superviser Peter Ndlovu à Coventry, n’a pas pu/voulu assister à la probable plus belle performance de son équipe sous son commandement. Victoire sans l’ombre d’une moustache. 

Buts : Rush (20′, 88′), Barnes (45′, 89′), Nethercott (csc) (47′), Walters (85′, pen) ; Sheringham (46′), Sedgeley (77′)

Le point sur le classement au coup d’envoi (statto.com)

Titré en 1990 (le 18ème) et tenant du titre en Cup, Liverpool est 8ème à l’orée de cette saison, et suit une mauvaise pente (2ème en 91, 6ème en 92). Pour eux, il s’agit de bien finir la saison.

Troisième en 1990 et vainqueur de la Cup en 91, Tottenham est 10ème à l’orée de cette saison, et fait du faux plat (10ème en 91, 15ème en 92). Pour eux aussi, il s’agit de bien finir la saison.

Le onze de Liverpool

Coach : Graeme Souness (en place depuis deux ans et un mois)

Le onze de Tottenham

Coach : Doug Livermore & Ray Clemence (en place depuis dix mois)

La première mi-temps

Une première période plutôt animée, avec des occasions côté visiteurs, notamment une barre transversale de Van den Hauwe sur un centre élémentaire de Watson, ou encore un tir foudroyant d’Anderton après une contre-attaque éclair, mais du réalisme côté local. Un 2-0 cher payé pour Liverpool, qui n’en demandait pas tant.

Les buts au ralenti

20ème minute (Liverpool) : le moustachu Ian Rush récupère un centre de Barnes au deuxième poteau, résiste au retour du défenseur et fusille le gardien de but. Simple comme bonsoir. Son 300ème but pour Liverpool. On ignore toujours si le commentateur a crié « It’s goal » ou « It’s God ». 1-0.

45ème minute (Liverpool) : le moustachu Grobbelaar anticipe un ballon en profondeur et l’intercepte hors de sa surface. La balle circule dans les pieds des Reds jusqu’à Redknapp, qui alerte Walters sur sa droite en transversale. Un passement de jambes, une course vers l’avant, et un centre pour Barnes esseulé au point de pénalty qui place sa tête. Le retour de Sedgley n’y change rien, et le gardien est battu. 2-0.

"Le vert est satanique."

Rush dit :"Le vert est satanique."

La deuxième mi-temps

Quarante-cinq minutes d’excellente facture, où les trois-quarts des occasions que les joueurs se sont procurées ont modifié le tableau d’affichage. Tottenham a réduit deux fois la différence, mais les velléités offensives de Liverpool ont eu raison de leur persévérance. Rush a raté un duel face au gardien, et Sheringham un pénalty dans les arrêts de jeu.

Les buts au ralenti

46ème minute (Tottenham) : sur un coup-franc joué depuis son propre camp, Ruddock* envoie un ballon dans la surface adverse en espérant une tête ou une déviation. Miracle, la défense joue (très) mal le hors-jeu. Sheringham se retrouve au point de pénalty et ne loupe pas son face-à-face. 2-1.

47ème minute (Liverpool) : dans la foulée, David Burrows obtient un corner sur le flanc gauche. Le frère de Lincoln le joue vite avec Redknapp, qui transmet à Harkness en passe courte. Son centre est dévié par Nethercott, remplaçant de Van den Hauwe à la pause. Le gardien dévie le ballon mais ne peut rien. 3-1.

77ème minute (Tottenham) : un long dégagement imprécis du gardien, une déviation chanceuse de la tête, une simili-passe-lob, puis un contrôle approximatif de Sedgeley aux 16 mètres qui lui permet de devancer miraculeusement le défenseur. Mais, finalement, une jolie frappe de l’intérieur du pied gauche. Ca compense en partie. 3-2.

85ème minute (Liverpool) : un pénalty que Rush obtient au métier. Transformé par Barnes, sans trembler. 4-2.

88ème minute (Liverpool) : joli mouvement en triangle des Scousers sur le côté droit, mais le ballon est intercepté par Danny Hill, qui veut relancer rapidement. Erreur, Redknapp traine dans les parages, récupère aux 25 mètres, rentre dans la surface côté droit. Il passe facilement Ruddock, qui se livre autant qu’un libraire, et centre pour Rush, qui finit le travail au milieu de trois défenseurs. Le jeune Jamie, à peine vingt ans, est amplement félicité. 5-2.

89ème minute (Liverpool) : le ballon circule proprement au milieu de terrain entre les chaussettes rouges. Il arrive jusqu’à Walters, qui a tout le temps de soigner son centre pour Barnes. Mabbutt néglige son marquage, et permet au capitaine Red de réussir le doublé. 6-2.

In the end

—-

*Neil «Razor » Ruddock, plus connu pour son match contre Cantona (durant lequel il parvint à le déstabiliser en lui rabaissant le col) que pour ses interventions défensives.

Enfin, la rubrique culte Said and Done de l’Observer, le meilleur de la presse anglaise sur les bizarreries du foot british et international, s’impose en France. Une exclusivité Teenage Kicks, of course.

Aujourd’hui : le best of de février 2012.

Dimanche 5 février

Deal de la semaine

  • 27M £ : montant de l’argent public qui sera versé à Spurs pour qu’il reste à Tottenham – 9M provenant du Conseil d’arrondissement d’Haringey, plus 18M du fond d’aide aux émeutes d’août 2011.
  • 2.7 milliards £ : fortune de Joe Lewis, propriétaire exilé fiscal des Spurs, fortune en partie bâtie sur des ventes de devises en 1992 partiellement responsable de l’éjection de la livre sterling du MCE [Mécanisme de taux de Change Européen] et qui coûta 3.3 milliards £ au Trésor britannique. Spurs, contrôlé par Enic (basé offshore) se dit « très satisfait de la décision du Maire et du Conseil d’arrondissement… On a toujours dit que nous n’investirions à Tottenham que si notre engagement était soutenu par d’autres acteurs du dossier. »

Respect campaign

Colombie. Alvaro González Alzate, vice-président de la fédération, au sujet d’un arbitre qui aurait sexuellement agressé un collègue :

« Pour être arbitre en Colombie, il faut être gay » déclare-t-il, en ajoutant que les officiels de match sont obligés de s’adonner à des actes sexuels entre eux s’ils souhaitent monter en grade. Alzate continue :

« Bien sûr, personne ne veut fournir des preuves ou n’ose même en parler publiquement mais je sais que ça se passe. J’ai assez de vécu pour savoir qu’il n’y a rien de plus contagieux et qu’il n’y a pire maladie que l’homosexualité – et je respecte ceux qui en souffrent. »

Pendant ce temps-là

22 : Nombre d’entraîneurs limogés dans les championnats de D1 au Brésil en janvier, y compris Betão Alcântara du Rio Verde :

« C’était étrange. En rentrant de l’entraînement, j’ai mis la radio et j’ai entendu que j’étais viré. Je suis dans le foot depuis 30 ans et jamais je n’aurais imaginé un truc pareil. Je me sens perdu. »

Le mercato de Harry

1er janvier. Harry Redknapp : « Il est extrêmement improbable qu’il y ait du mouvement à Tottenham pendant le mercato d’hiver. Je vais conserver le groupe tel quel. »

Le dernier jour du mercato : Harry recrute Louis Saha, Ryan Nelsen ; demande Mauro Zárate en prêt ; vend Roman Pavlyuchenko ; prête Sébastien Bassong, Stephen Pienaar, John Bostock et Vedran Corluka ; et Marseille déclare avoir reçu une offre « énorme » de Spurs pour Loïc Rémy.

Plus : suspension de la semaine

Brésil. Grandpa, mascotte de Ceará, suspendue deux matchs pour une « série de gestes obscènes » envers les supporters du club rival de Ferroviário. Les medias rapportent que l’affaire est en rapport avec un incident de 2009 pendant lequel Jubaitola, la mascotte de Ferroviário, « s’en était pris sexuellement à Grandpa » sur le terrain.

La fédération : « Grandpa sera suspendu pour les matchs contre Tiradentes et Guarani Juazeiro. »

Dimanche 12 février

Deal de la semaine

10M £ : somme allouée à la Football Foundation [aide au foot amateur, ndlr] par la FA en 2012. Elle était de 20M en 2000.

24M : somme versée à Fabio Capello entre janvier 2008 et janvier 2012.

23.5M : somme versée à Sven-Goran Eriksson (2001-2006), y compris prime de départ.

David Bernstein, président de la FA : « Bien sûr, on ne peut pas dire le contraire, tout cela a coûté cher – mais il ne s’agissait nullement d’une erreur de notre part. »

Autre chiffre de la Football Foundation cette saison : 300 000 £. C’est le versement annuel par club de Premier League pour développer les infrastructures du monde amateur – ce versement était de 610 000 £ en 2010.

28M £ : somme dépensée par Chelsea pour remplacer Carlo Ancelotti.

Des nouvelles de Harry Redknapp

Harry, sur ses liens avec la sélection nationale : « Je me concentre totalement sur Tottenham. »

2004. Harry, alors à Portsmouth, sur ses liens avec le rival  Southampton [qu’il rejoindra la saison suivante, ndlr] : « Je n’irai pas à Southampton, aucune chance pour que ça se fasse. ».

2005. Harry sur ses contacts avec son ancien club Portsmouth [qu’il rejoindra peu après, ndlr] :

« Je n’ai aucune idée d’ou viennent ces bruits, c’est totalement idiot, cette rumeur est stupide. »

2008. Harry sur les rumeurs l’envoyant à Tottenham [qu’il rejoindra peu après, ndlr] : « C’est vraiment n’importe quoi. Portsmouth est mon club et je ressens une immense loyauté envers ce club. Partir d’ici serait une trahison. Ce poste est mon dernier dans le football. »

Membre Fifa de la semaine

Jack Warner, 2011 : démissionne de la Fifa pour s’éviter de possibles sanctions dans le cadre d’une enquête de corruption conduite par un ex ponte du FBI.

2012 : Warner lance une campagne pro peine de mort à Trinidad pour « que les criminels arrêtent de se moquer de la justice ».

Warner, député, affirme que l’abolition de la pendaison est une aubaine pour les « déviants et désaxés qui refusent de travailler pour gagner honnêtement leur vie et qui choisissent de mener une vie de criminel, en se moquant de la justice. »

  • Egalement la semaine dernière : la police saisit des biens de la fédération du Trinidad (voir ici) afin de récupérer 420 000 £ que cette fédération doit toujours aux joueurs trinidadiens depuis la Coupe du monde 2006. Lennox Watson, president de la fédération :

« Les joueurs sont dans leur droit en essayant de toucher cet argent mais c’est une somme que nous n’avons pas… Jack Warner était le seul qui gérait les revenus de la fédération à l’époque. »

Warner : « Toutes les formes de diffamations auxquelles peut être assujetti un être humain, je les ai vécues, et je suis toujours là – ma conscience est claire. »

Une bonne semaine pour…

Gigi Becali, le propriétaire du Steaua Bucarest. Becali conserve la première place du classement des célébrités roumaines les plus présentes dans la presse, avec 526 histoires nouvelles sur son compte le mois dernier, devant la mannequin Playboy Bianca Dragusanu.

Autre nouvelle Gigi récente : nommé « député européen le plus indolent » avec 74% des séances du parlement européen ratées depuis son élection sur un ticket droite radicale nationaliste anti-gay réformatrice en 2009 et 90 000 € de salaire.

Règle la plus idiote de la semaine

Ken Bates, dans l’obligation de rater les deux prochains matchs de Leeds, forcé qu’il est de rester à Monaco pour ne pas dépasser la limite des 90 jours de visite au Royaume-Uni qui lui ferait perdre son statut d’exilé fiscal :

« Quand on reçoit le calendrier chaque été, on s’assoit et on planifie notre période de 90 jours qui nous est autorisée par ces lois idiotes. Ce qui fait que je suis dans l’impossibilité de me rendre à Leeds avant mars. »

[c’est pas les supps de Leeds qui s’en plaindront, ndlr]

Août 2010. Ken Bates minimise l’importance de son statut d’exilé fiscal :

« Je vis à Monaco pour le climat. J’aime le fait que la ville est propre, qu’il n’y a ni graffitis ni ordures dans les rues, aucune délinquance, la police est polie et on respecte votre vie privée. »

Dimanche 19 février

Deal de la semaine

Tottenham. Le club a reçu le feu vert (ici) pour abandonner l’inclusion d’habitations à coût modeste dans son projet de grand stade, qui en prévoyait originellement une centaine. Dans le nouveau plan : 285 appartements privés, ce qui rend le projet plus « viable ». Daniel Levy [président du club] déclare que Spurs, en passe de recevoir 27M de fonds publics destinés à la revitalisation de l’arrondissement, est « ravi de pouvoir continuer le projet et donner un coup de fouet économique à un arrondissement qui en a grandement besoin. »

Des nouvelles d’Adriano

Brésil. Roberto de Andrade, dirigeant des Corinthians, dément les affirmations de la presse selon lesquelles Adriano aurait fait le mur pour aller dans un night-club de Rio (alors que l’équipe était à l’hôtel). Andrade a déclaré que les restrictions de sortie sur Adriano pour lui faire perdre du poids se poursuivent : « Je ne rigole pas, Adriano adhère totalement au programme. »

Les dernières sur la grande famille du football

Jack Warner : dément les allégations selon lesquelles de l’argent humanitaire destiné aux victimes du tremblement de terre d’Haïti a disparu alors qu’il transitait par un compte de la fédération de Trinidad et Tobago, compte dont Warner était seul titulaire. La fédération déclare qu’elle compte porter plainte contre Warner. Ce dernier déclare qu’il poursuivra en justice « les gens dérangés et mal intentionnés » qui font courir ce mensonge : « Je suis profondément dégoûté » a-t-il ajouté.

et à surveiller : le président de la fédération du Bahreïn, Sheikh Salman bin Ebrahim Al Khalifa. 2011 : approuve l’arrestation de 150 athlètes qui participaient à une manifestion pro-démocratie. 2012 : se prépare à briguer la présidence de la Confédération Asiatique de Football : « J’ai reçu un soutien formidable de beaucoup de gens. »

Valse des managers

6 février. Michael Preetz, manager général du Hertha Berlin, sur les appels au limogeage de l’entraîneur après trois défaites sur ses trois premiers matchs :

« Il est hors de question de se séparer de Michael. Nous le soutiendrons, nous ne prêterons pas attention aux influences extérieures, il faut rester calme. »

12 février : Skibbe est viré. « Le temps était venu de changer d’entraîneur » déclare Preetz.

12 février. Godinho Lopes, président du Sporting Lisbon, en réponse à un journaliste qui lui demande si l’entraîneur Domingos Paciência est menacé :

« Cette question n’a aucun sens. Les résultats ne sont pas bons mais ils ne reflètent pas le travail de l’entraîneur. Je parle à Domingos tous les jours, nous travaillons pour assurer le succès du club. »

Le lendemain : Paciência est viré.

Supporter de la semaine

1 : nombre de supporter dans la tribune extérieur du stade de Grêmio pour la venue de Santa Cruz (voir clip – Santa Cruz a perdu 4-1, devant 6 735 spectateurs).

Tiago Rech (le supporter en question) :

« En arrivant, j’ai vu que y’avait que moi et quatre policiers, mais ça valait la peine. Quand on a marqué, ça m’a pas gêné d’être seul, j’ai hurlé et vraiment célébré ce but. Et là, j’ai vu les journalistes qui me regardaient. Plus tard, à la radio, ils ont parlé de la « danse du supporter solitaire de Santa Cruz « . C’était vraiment un jour génial. »

Président de la semaine

Osmar Baquit, président du Fortaleza : écope d’une amende de 100 reals (40 £) pour avoir qualifié les arbitres du match ainsi : « Ce sont des escrocs, des voleurs, une bande de clochards, une légion de voyous », le tout alors qu’il était retenu physiquement par la police militaire. Baquit :

« Je sais que je ne devrais pas me conduire de la sorte mais je suis un président passionné. Peut-être que je referai pareil au prochain match. »

Des nouvelles de Gigi

Roumanie. Gigi Becali, propriétaire du Steaua Bucarest, sur ses nouvelles ambitions politiques :

« Je veux devenir Premier Ministre, pour être le général du Christ sur cette terre. Ce pays a besoin de 5 000 Becali, mais même avec 100 Becali, nous serions supérieurs à l’Allemagne ou la France. Becali signifie amour – c’est l’amour qui me fait aller vers les gens dans le besoin. Tout ce que je fais, je le fais pour Jésus. »

Manager de la semaine

Emirats Arabes Unis. Dialogue entre un journaliste et Walter Zenga, entraîneur d’Olaroiu :

Journaliste : « Monsieur Zenga, pourquoi votre équipe joue-t-elle aussi défensivement ? »

Zenga : « Je ne répondrai pas à cette question stupide. C’est vraiment une question stupide »

Journaliste : « Merci »

Zenga : « Tout le plaisir est pour moi. Vous, vous êtes fini et moi, je prends du plaisir. Vous n’êtes rien, vous êtes un moins que rien… Bye bye, bye bye. Amusez-vous bien. »

Le pardon de la semaine

Brésil. Alexandre Carioca, milieu d’Aguia, reconnaît qu’utiliser un trépied d’appareil photo pour frapper violemment un adversaire (Aldivan, défenseur de Remo) pendant une échauffourée était « déraisonnable » (voir clip) : « J’étais très contrarié, c’est pour ça que j’ai agi de la sorte. Je ne referai jamais ça, c’est certain. »

Aldivan, hospitalisé, a déclaré qu’il ne porterait pas plainte : « Il a pleuré et a demandé pardon. Je lui pardonne. »

Dimanche 26 février

Propriétaire de la semaine

Le multi-milliardaire Clive Palmer (Gold Coast United) : nomme un adolescent de 17 ans (Mitch Cooper) nouveau capitaine de l’équipe ; limoge le manager qui protestait ; qualifie son propre club « d’insignifiant ». Palmer :

« De toute manière, je n’aime pas le football. Ce championnat ne vaut rien et le football, c’est nul. »

Réaction du chief exec du club, Clive Mensink : « Ces propos ont été sortis de leur contexte. »

Amendes de la semaine

8 500 £ : amende infligée à la Juventus après que certains de leurs supporters ont lancé des insultes à caractère raciste envers des joueurs du AC Milan en Coupe d’Italie. Ce qui fait suite à une autre amende de 8 500 £ pour propos racistes contre des joueurs d’Udinese début janvier.

25 000 £ : amende infligée à l’Atalanta pour crachats de deux supporters sur le quatrième arbitre, ainsi que « jet de trois pièces qui n’ont pas atteint leur cible ».

Parlons bouffe

  • 200 £ : montant de l’amende infligée au club brésilien Guarani de Juazeiro après qu’un joueur de Horizonte (Albano) a été « frappé à la tête avec un pilon de poulet ». L’arbitre, Edson Galvão da Silva, a joint le morceau de poulet à son rapport d’après match.
Le rapport complet de l'arbitre, aile de poulet comprise

Le rapport complet de l'arbitre, aile de poulet comprise (cliquez sur image)

  • 500 £ : montant de l’amende infligée au club italien de Narnese après que des supporters ont lancé des « saucisses cuites et une pomme de terre » sur l’arbitre et sur des joueurs adverses. Déclaration de la Ligue : « Une pomme de terre a effleuré le visage de l’arbitre. Une saucisse a touché le gardien, mais sans causer de douleur. »

Dans la même série :

Said & Done janvier 2012
Said & Done nov. / déc. 2011
Said & Done oct. 2011 (2/2)
Said & Done oct. 2011 (1/2)
Said & Done sept. 2011 (2/2)
Said & Done sept. 2011 (1/2)
Said & Done août 2011 (2/2)
Said & Done août 2011 (1/2)

Enfin, la rubrique culte Said and Done de l’Observer, le meilleur de la presse anglaise sur les bizarreries du foot british et international, est arrivée en France. Une exclusivité Teenage Kicks, of course.

Aujourd’hui : première quinzaine d’octobre.

9 octobre 2011

Big society : club de la semaine

Tottenham rejette le délai butoir de trois semaines pour accepter ou non l’offre de 17M de £ d’argent public en contrepartie du maintien du club dans l’arrondissement. Spurs, dont le propriétaire est l’exilé fiscal Joe Lewis, déclare que la date butoir fixée par la municipalité est déraisonnable et ajoute :

« Le correct niveau de financement public est critique pour créer une communauté porteuse d’espoir et d’avenir… Il ne faut pas s’attendre à ce que Spurs réalise ce projet tout seul. »

Egalement la semaine dernière : Lewis, en sixième position sur la football’s rich list, avec 2,8 milliards de £.

Pendant ce temps-là…

Avertissement de Tesco [chaîne de grande distribution anglaise, numéro 3 au monde, ndlr TK] : le montant des bénéfices réalisés en cette première moitié de l’année, 1,9 milliards de £, est la preuve que l’économie du Royaume-Uni tourne « au ralenti ». La croissance des bénéfices (4,5 %) pour le secteur Royaume-Uni a été moins élevée que prévu, 1,3 milliards de £ sur les six derniers mois.

3 900 £ : montant que tout consommateur devrait dépenser à Tesco pour obtenir assez de Coupons Ecoles donnant droit à un ballon gratuit.

Ça bouge

Le Top 5 des départs de manager en octobre, à ce jour :

1) Italie, 17 septembre. Vincenza qualifie d’inventées les rumeurs sur Silvio Baldini :

« La position de l’entraîneur est solide. »

Baldini déclare lui que les gens devraient rester serein :

« Les vieux livres recèlent des paroles sages, quelqu’un a dit un jour… Et je me remémore l’histoire d’Ulysse quand il fut humilié chez lui : survis à cette épreuve, ai du cœur et persévère. Tu as survécu à bien pire que cela. »

4 octobre : Baldini viré.

2) 2 septembre. Steve McClaren dément qu’il pourrait démissionner de son poste d’entraîneur de Nottingham Forest :

« Je ne peux nier que cette expérience a été frustrante, mais contrairement aux rumeurs, je n’ai jamais pensé à quitter mon poste. C’est absolument pas mon style ! »

2 octobre : McLaren démissionne.

3) Italie, 14 septembre. Le président de Bologne, Albano Guaraldi, déclare que ceux qui demandent au nouvel entraîneur Pierpaolo Bisoli de partir sont insensibles :

« Limoger l’entraîneur n’est pas la panacée. Il a toute notre confiance. »

4 octobre : Guaraldi viré.

4) 28 septembre. Le président de Bristol City (D2), Colin Sextone :

« Keith Millen [manager] fait du bon boulot et peut réussir dans ce club. La pression qui repose sur les épaules de tout manager est difficile à supporter, mais nous travaillons actuellement d’arrache-pied aux côtés de Keith pour que ce club réussisse. »

3 octobre : Millen viré.

5) Turquie. L’entraîneur de Sakaryaspor, Saban Yildirim se dit « très fâché » d’avoir été limogé par un membre du directoire (Cihan Yildiran) en direct pendant une émission de télévision. Yildiran a appelé l’émission en disant :

« Saban a humilié le club alors on le licencie. »

Yildirim :

« Ils auraient pu me le dire avant, ou après, l’émission. C’est vraiment dommageable. »

Nouvelles de la Fifa

Ce qui a agité la Fifa la semaine dernière : une tentative du gouvernement brésilien d’offrir à des retraités des billets Coupe du Monde 2014 à moitié prix.

La Fifa a demandé au Brésil de revenir sur cette initiative. L’opposition brésilienne a attaqué le gouvernement, coupable selon elle de brader la souveraineté du pays en exonérant la Fifa de tout impôt à payer et créant ainsi un « état dans l’état ». Réponse de la Fifa :

« Nous respectons la législation brésilienne, mais la Coupe du Monde est un évènement unique. »

Nouvelles de propriétaires de club

« Salopard, espèce de sale bâtard. […] Espèce d’enculé. Assieds-toi sur ma bite, pauvre type. Quand je ne serai plus au Dinamo, je te tabasserai comme un chat. [….] Tu pues, tu te laves jamais. J’ai enculé ta mère 700 fois. » Zdravko Mamic, vice-président du du Dinamo Zagreb, à un journaliste.

Bonne semaine pour

Le dirigeant du Dinamo Zagreb, Zdravko Mamic : acquitté dans une affaire de fraudes d’actions et libéré. Il devra maintenant affronter d’autres accusations « d’homophobie manifeste » et de pratiques commerciales peu éthiques. En début d’année, à un journaliste qui lui parlait d’éthique, Mamic a répondu cela (extraordinaire coup de sang, voir clip, à partir de 1’20 minute) :

« Que des mensonges ! Vous mentez et vous ne cessez de mentir. Vous êtes un sale monstre. Salopard, salopard, espèce de sale bâtard. […] J’encule ta mère, espèce d’enculé. Assieds-toi sur ma bite, pauvre type. […] Ah, je t’ai bien mis la honte devant tout le monde, hein. […] Quand je ne serai plus au Dinamo, je te tabasserai comme un chat, parce qu’alors rien ne pourra m’en empêcher. […] Tu n’es qu’un pauvre type [….] Tu pues, tu te laves jamais. J’ai enculé ta mère 700 fois. »

[retranscription très partielle, le pauvre journaliste subissant en fait presque trois minutes d’horreur de la part de Mamic lors de cette assemblée générale du club, voir explications et réactions des supporters en début et fin du clip, ndlr TK].

Mauvaise semaine pour…

Bulat Chagaev, propriétaire du Neufchâtel Xamax, qui doit affronter des détracteurs lui demandant de vendre le club, à cause de la situation financière  (salaires du personnel toujours impayés). Il se défend :

« Ecoutez-moi. Xamax est ma passion, et le football est mon âme. Je ne vendrai pas ma passion et je ne vendrai pas mon âme. »

Le cercle de la vie

7 : le nombre de journées cette saison avant que Roman Pavlyuchenko (Tottenham) ne commence à parler transfert.

« Je veux jouer régulièrement, donc je dois commencer maintenant à envisager un départ cet hiver. »

Précédents moments forts :

Nov. 2009 : « Je veux partir ! Je ne peux absolument pas rester ici. J’insiste, je veux partir, Redknapp ne me parle pas. C’est évident que nos chemins doivent se séparer. »

Déc. 2009 : « Ça serait amusant si ce n’était aussi douloureux. Redknapp se moque de moi. »

Janv. 2010 : « Rien ne m’empêchera de partir. »

Fév. 2010 : « Redknapp se moque de moi. Je ne pense qu’à une chose : partir. »

Avril 2010 : « J’ai abandonné toute volonté de partir. L’entraîneur me fait confiance et je ne le décevrai pas. »

Oct.2010 : « Je suis tombé amoureux des supporters de Tottenham. La question de mon départ ne se pose absolument plus. »

Fév. 2011 : « Il faut que je parte. Je ne prolongerai jamais mon contrat. Redknapp ne me fait pas confiance. »

Mai 2011 : « Je veux rester à Spurs. Nous discuterons d’un nouveau contrat après les vacances. »

Love news

Argentine. Sebastián Peratta et Ricardo Noir, joueurs du Newell’s Old Boys, qualifient de tissu de mensonges des articles de presse rapportant que la police les a surpris en train de « faire l’amour » dans une voiture.

Peratta : « Ça me fait rigoler. C’est un coup des supporters du Rosario. Mais qu’ils comptent pas me déstabiliser avec ça ! »

Noir : « Quand ma sœur m’a lu cette histoire, j’ai cru qu’elle plaisantait. Je lui ai dit que peut-être, je suis un peu olé olé, et que peut-être je devrais me lancer dans la danse. Quand j’ai vu qu’elle ne blaguait pas, j’étais furax. »

Nouvel homme de la semaine

Pérou. Victor Ulloa, gardien du Carlos Manucci, considère que son coup de sang public contre une femme arbitre n’était pas des plus judicieux (« La place de cette femme, c’est la cuisine. Pas de femmes dans le football, les femmes sont là pour servir les hommes »).

« Je n’ai pas d’excuses, je suis désolé. J’étais hors de moi. »

16 octobre 2011

L’homme de la semaine

Dave Whelan, président-propriétaire de Wigan, déclare que la volonté de Liverpool d’attribuer plus de revenus TV aux gros clubs menace les petits :

« C’est scandaleux ! Ils n’engrangeront pas plus d’argent en détruisant le cœur et l’âme du football… Je suis furieux, je n’arrive pas à y croire. Cette opération peut se résumer en un mot : cupidité. Ils prennent, prennent et prennent, ils veulent toujours plus. »

2003 : JJB Sports, société de Whelan, se voit infliger une amende de 6,7M de £ pour avoir utilisé une stratégie anti-concurrence de fixation des prix sur les maillots de football.

Whelan, à l’époque :

« Cette décision me fait m’interroger sur ce qu’est devenue la justice dans ce pays. »

Manager de la semaine

6 Septembre. Le président de Lincoln, Bob Dorrian, demande aux supporters de laisser le manager Steve Tilson tranquille :

« Les propos de certains d’entre eux sont totalement exagérés. Steve n’est pas menacé. »

29 Septembre. Tilson :

« Si je n’avais pas le soutien du club, je ne serais plus en poste aujourd’hui. Toute ma vie, j’ai été un winner et ça ne changera jamais. »

10 octobre : Tilson viré.

Des nouvelles de Jack

Jack Warner se dit « tranquille » au sujet du clip (filmé secrètement) le montrant expliquer aux délégués Fifa qu’accepter des pots-de-vin n’est pas si répréhensible que ça :

« Je sais qu’il y a des gens ici qui pensent être plus pieux que leur prochain. Si vous êtes pieux mes amis, allez à l’église, mais le fait est que notre business est notre business. »

Warner, à un journaliste trinadéen :

« Je sais qui a fait cette vidéo, fiston, je sais qui a fait sortir tout ça. Gérer cette affaire sera un jeu d’enfant pour moi. »

Toujours Jack Warner, l’icône déchue qui observe la révolution Fifa de loin en promettant de révéler les véritables raisons qui ont poussé ses ex collègues à le dénoncer :

« Le racisme, le sionisme… ce sont les raisons de leurs attaques au vitriol. »

2006. Jack Warner, au journaliste anglais d’investigation Andrew Jennings :

« Va te faire enculer … Aucun étranger, et surtout pas un étranger blanc, va venir ici dans mon pays m’harceler. »

(voir clip de l’une des nombreuses attaques de Warner contre Jennings).

Legal news

Argentine. L’ex sélectionneur national Sergio Batista déclare que son action en justice contre Diego Maradona sera « intense ». Maradona avait déclaré que Batista demandait des pots-de-vin pour sélectionner les joueurs et était un « clown ». Avis de l’avocat de Batista, Zenón Ceballos :

« Maradona s’imagine être Dieu. Ses propos ont causé des dommages moraux incalculables, mais des dommages qui doivent être calculés. »

Amende de la semaine

Zimbabwe : Charles Sibanda (FC Platinum) se voit infliger une amende de 650 £ pour avoir « agressivement versé de l’urine » sur l’entraîneur du Chicken Inn, Adam Ndlovu. Newzimbabwe.com rapporte que « l’accès de colère urinaire » de Sibanda a été jugé « atroce » par les officiels, un geste qui, selon eux « n’est pas de nature à inspirer confiance aux jeunes. »

Money news

Morceaux choisis du rapport financier de la fédération anglaise de football.

9M £ : bénéfice en 2010 (contre 3M de pertes en 2009), ce qui porte les réserves financières de la FA à 75M.

5M : montant de la réduction « investissement dans le football » par la FA en 2010 – dont 3M de moins pour la Football Foundation [football de masse, ndlr TK]

Love news

Brésil. La mannequin Playboy Letícia Carlos a démenti avoir été rémunérée pour être la petite amie du footballeur de l’Atlético Mineiro Richarlyson pendant trois mois, et ce, afin de faire taire les rumeurs circulant sur la sexualité du joueur :

« On raconte qu’il y avait un contrat entre nous deux, mais c’est faux, nous étions un vrai couple. C’est vrai, on a jamais fait l’amour ensemble, mais ça, c’est la faute à pas de chance. »

Letícia a ajouté que son autre liaison avec un footballeur, le gardien de Braga (Felipe), s’est mal terminée quand elle l’a trouvé un jour faisant la fête avec quatre prostituées.

En bonus : conseils sages

Argentine. Mariana Nannis (mariée à Claudio Caniggia) conseille à Wanda Nara de « châtrer » son mari Maxi López, à la suite de rumeurs d’infidélité (démenties par López) :

« Elle devrait le faire castrer, comme un chat. Faut lui couper les cojones. C’est ce que je ferais, en tous cas. Il faut aussi que Wanda s’élève au-dessus de cette « mer de pétasses » qui s’est formée autour d’elle et que tous les mannequins fassent preuve de plus de classe. Moi, par exemple, jamais je n’ai posé nue pour faire parler de moi ou commis des insanités sur le Net. Je suis une dame incomparable. Je suis Mariana Nannis. »

Dans la même série :

Said & Done sept. 2011 (2/2)
Said & Done sept. 2011 (1/2)
Said & Done août 2011 (2/2)
Said & Done août 2011 (1/2)

Enfin, la rubrique culte Said and Done (publiée dans le dominical The Observer), le meilleur de la presse anglaise sur les bizarreries du foot british et international, arrive en France. Une exclusivité Teenage Kicks, of course.

(suite et fin de la première partie, voir ici).

21 août 2011

Nouvelles Relations publiques

Février. Le président d’Everton, Bill Kenwright, présente le bilan annuel du club :

« Ce qui a caractérisé cette année, c’est une gestion raisonnable, qui nous a permis de continuer d’inquiéter les quatre meilleurs clubs. »

Août. Bill Kenwright, enregistré secrètement par trois représentants du groupe de supporters Blue Union (lors d’un meeting privé, voir ici) :

« Ecoutez, on a besoin d’argent, j’ai urgemment besoin d’argent […] Et les banques veulent absolument qu’on les rembourse. »

Giving back

25 000 £ : montant versé par chaque club de Premier League pour offrir des tenues à des clubs de jeunes et des écoles.

Le président de la PFA [syndicat des joueurs], Gordon Taylor :

« Je suis fier et j’espère que cela encouragera les jeunes à faire du football. »

Richard Scudamore [chief exec de la Premier League]:

« C’est une aide qui sera très utile. »

100 M de £ : coût estimé par le fisc anglais de « l’optimisation fiscale » pratiquées par des dizaines de vedettes du foot anglais (voir première partie).

65 M de £ : budget du sport scolaire sur trois ans, en réduction de 87 %.

News de notre nouvel homme

Dernières nouvelles de la fédération colombienne sur l’avenir du sélectionneur Hernán Darío  »Bolillo » Gómez, qui a offert sa démission après avoir frappé une femme. Alvaro González, membre de la fédération :

« Gómez doit absolument rester en place. Si un homme frappait une femme, telle que la sénatrice Piedad Córdoba, par exemple, que la plupart des gens détestent, on chanterait ses louanges. C’est d’une telle hypocrisie. Des moralistes de pacotille essayent d’achever Bolillo. »


Les journalistes : des idiots

Juin. Diego Forlán :

« Tous les jours, on me lie à un nouveau club. Ma situation est bizarre, les médias disent que je ne veux pas rester à l’Atlético, mais moi j’insiste : je veux rester dans ce club. »

Août :

« Mon rêve, c’est de porter les couleurs du Milan. En Turquie, on parle aussi beaucoup de moi. La Turquie est un pays magnifique. »

Mai. Samuel Eto’o déclare aux supporters de l’Inter :

« Tout comme vous, j’ai été stupéfait de lire ce que racontent les journaux. Je vais être clair, comme je l’ai toujours été avec vous, car vous m’avez montré beaucoup d’amour et de respect. Ne vous inquiétez pas, rien ne me fera quitter l’Inter. »

29 M de $ : salaire annuel net (contrat de trois ans) offert par Anzhi Makhachkala.

Best move

Robbie Keane, toujours un intouchable du genre, 2008 :

« Signer à Liverpool, c’était mon rêve, je supporte LFC depuis toujours, je portais le maillot Red déjà tout petit. »

2010 :

« Je réalise mon rêve, signer au Celtic… Ce n’est un secret pour personne que je suis supporter du Celtic – ce qui m’arrive est incroyable. »

2011 : « J’ai toujours voulu jouer en MLS. Je réalise mon rêve. »

Il a enfin réalisé son rêve

Des nouvelles de Gigi

Gigi Becali, questionné sur l’avenir du manager général du Steaua Bucarest, Mihai Stoica :

« Vous pensez vraiment qu’il ne sait pas à quoi s’attendre si le club échoue ? Que Dieu l’aide si c’est le cas, le Jihad pourra commencer. »

Love news

La mannequin Noelia López se déclare « triste » après que le milieu du Besiktas Guti a annoncé leur deuxième séparation sur Twitter :

« Je ne m’attendais pas à ça. »

Guti a tweeté :

« Je me suis demandé si aimer et désirer valent la peine de vivre tant d’angoisse. Quand tout est fini, la seule chose qui reste est un vide intérieur. J’existe maintenant dans une solitude que je n’ai pas recherchée. »

28 août 2011

Deal de la semaine

8,5M de £ : montant de la somme d’argent public offert au club de Tottenham Hotspur pour rester sur le quartier de Tottenham. Des officiels de la municipalité déclarent que cette subvention – presque la moitié du fond Plan de secours post émeutes créé par le gouvernement – réduirait la part que le club doit verser pour participer à la régénération de l’arrondissement, part que le club a déclaré être un frein majeur à son maintien dans le quartier (« La part que nous devons consacrer à la régénération de Tottenham ne rend pas viable la construction d’un nouveau stade. »).

2,8 milliards de £ : montant de la fortune personnelle de l’exilé fiscal Joe Lewis, actionnaire à 82 % des Spurs, qui avait réalisé de grosses plus-values en misant sur l’effondrement de la livre sterling en 1992.

Suit également avec intérêt cette histoire de subvention : Lord Ashcroft, l’actionnaire (4 %) des Spurs, basé à Belize [le bon Lord pèse 1 milliard de £ et est également actionnaire majoritaire de Watford FC, D2, ndlr TK]


Pendant ce temps-là…

La banque Barclays a réaffirmé son engagement de lutter contre les injustices sociales via son programme de régénération Spaces for Sport – avec 37M de £ investis depuis 2004.

« Les émeutes ont accru la détermination de Barclays d’utiliser le sport comme une force positive. »

113 M : montant de la taxe professionnelle payée par Barclays en 2009, c’est à dire 1 % de ses bénéfices.

Justice instantanée

Nouveauté de la Nouvelle Fifa : la tolérance zéro après que les autorités béninoises ont arrêté le président de la fédération du pays, Anjorin Moucharaf, en l’inculpant de détournement de fonds. Fifa a demandé au gouvernement du Bénin de ne pas intervenir :

« Nous sommes surpris… Moucharaf demeure le président légitime de la fédération, tel qu’il est reconnu par la Fifa. »

Nouvelles politiques

Leader de la semaine : le président du Dagestan, Magomedsalam Magomedov. Il a répondu au malaise médiatique entourant les conditions et sommes du transfert de Samuel Eto’o au Anzhi Makhachkala en annonçant une augmentation des enseignants « à la mesure de leur caractère irremplaçable dans une société moderne et saine. » Nouveau salaire moyen d’un enseignant au Dagestan : 215 £.

Juin. Eto’o déclare que son avenir est clair :

« Si je devais quitter l’Inter, ce ne serait pas pour essayer de gagner 100 000 ou 200 000 € de plus. Ce qui m’importe dans ma carrière, c’est d’être heureux dans une ville et jouer dans un gros club, dans un endroit où je me plais. »


Dernières nouvelles transfert

Emmanuel Adebayor a choisi Tottenham, quatre mois après avoir expliqué pourquoi il avait quitté Man City pour le Real Madrid :

« A Arsenal, les supporters m’adoraient et quand je suis allé à Madrid, pareil, j’ai vraiment senti que les supporters m’aimaient. Rien n’est plus important que d’être aimé. C’est ça que vous voulez ressentir et rien d’autre. »

Mai. Papiss Demba Cissé sur son avenir à Fribourg :

« Fribourg est un club fait pour moi, les dirigeants ont été fantastiques envers moi. Ce club m’a permis de montrer ce que je sais faire et donc je dois les récompenser en restant. »

Août. En réponse aux rumeurs le liant à Arsenal :

« Oui, j’ai un contrat avec Fribourg, mais j’ai vraiment envie de partir. »

Samir Nasri, avril 2010, sur les raisons pour lesquelles les critiques concernant l’absence de trophées et titres font vraiment mal :

« C’est frustrant. Notre bon travail n’a pas donné les résultats qu’on mérite, car c’est vrai, on ne remporte pas de titre. C’est injuste. Je pense qu’on a plus de mérite en tant que club que ceux qui se contentent de construire leur succès à coup de millions. »

Propriétaire de la semaine

Mai. Le nouveau président de Neuchâtel Xamax, Andrei Rudakov, déclare que les supporters du club suisse devraient se montrer plus coulants au sujet de leur nouveau propriétaire tchéchène, Bulat Chagaev, et la stabilité du club :

« Nous nous concentrons sur le football. »

Août. Chagaev limoge Rudakov, après avoir viré l’intégralité du staff des entraîneurs, viré le gardien et être entré furax dans le vestiaire en criant « Je vais tous vous tuer. »

Rudakov : « Qu’est-ce que vous voulez que je dise ? Je me suis fait limoger, c’est la vie. »

Club de la semaine

Beerschot, Belgique. Le club donne son avis sur ses supporters qui se sont moqués du gardien japonais Eiji Kawashima en y allant de leurs chants sur la catastrophe nucléaire de Fukushima (ce dernier a déclaré que ces chants étaient « irréels »). Le club de Beerschot affirme que tout est la faute du gardien nippon :

« Il a provoqué nos supporters avec des gestes et des expressions faciales. »

Legal news

Munich, Jens Lehmann. L’ex Gunner n’obtient pas les 20 000 € de réparation qu’il escomptait soutirer au gardien de Werder Bremen, Tim Wiese, pour les désobligeants commentaires de ce dernier :

« Lehmann devrait être dans le Muppet Show. » 

La plainte de Lehmann contre Wiese pour diffamation a été classée sans suite. Klaus Allofs, manager du Werder :

« Je n’arrive pas à comprendre comment ce truc a pu atterrir devant un tribunal. »

Love news pour conclure

Belgique. Alicia Tenderness, mannequin de son état, a déclaré « n’avoir eu aucune idée » qu’elle et son partenaire avaient créé un « trouble » parmi les 7 000 spectateurs présents au stade du Stayen (Saint-Trond), en s’envoyant en l’air au vu et su de tous dans un hôtel mitoyen qui surplombe quasiment la pelouse (on pouvait suivre live leurs ébats à travers la fenêtre). Les médias locaux déclarent que l’incident se termina quand un stadier alerta la réception de l’hôtel.

Alicia Tenderness :

« On pensait que la vitre était teintée. Ce n’est que quand les spectateurs se sont tournés vers notre fenêtre pour prendre des photos de mes seins plaqués contre la vitre que j’ai compris qu’elle ne l’était pas. »

Luc Withofs, propriétaire de l’hôtel :

« J’ai contacté la police, c’est à eux de voir maintenant. Je n’ai aucun contrôle sur mes invités. »

That’s all folks ! (pour août). Début octobre : le best of de septembre.

Un peu de légèreté pour conclure la saison Teenage Kicks : le bilan club par club, mode Twitter, en 140 mots (enfin, pour ce qui est du résumé de la saison quoi).

Voir introduction dans la première partie, avec tous les jolis liens (clips grands moments de la saison, plus beaux buts, photos, etc.). Par ailleurs, la Premier League a publié le 17 juin son calendrier pour la saison à venir, la liste club par club ici et celle de tous les matchs ici. Et pour voir les tenues des vingt clubs de PL, c’est par ici que ça se passe.  

Afin de répondre aux exigences stridentes de nos groupies et éviter les émeutes (scènes d’hystérie collective sous les fenêtres de notre QG), une partie supplémentaire a été ajoutée. Aujourd’hui, cinquième et avant-dernière partie : Sunderland et Tottenham (pour les autres parties, voir à droite de l’article).

[nb : tous les chiffres sont en £. Ceux de la rubrique financière portent sur la période 2009-2010. Les dettes (nettes) : emprunts bancaires, propriétaires ou autre provenance. Source Companies House et Guardian].

 

SUNDERLAND (10è, 47 pts. G-A – 11 / 45 / 56)

Résumé de la saison

Solide première moitié de saison, puis plus grand-chose à partir de la fin janvier. Jusqu’au 22 janvier (6è) on parlait d’Europe puis patatras, abominable série de défaites en février et mars (dès la fin janvier, les Blacks Cats se retrouvèrent sans vrai attaquant, tous blessés ou convalescent et Darren Bent parti à Villa). Fin janvier, après 24 matchs, Sunderland comptait 37 points… Léger rétablissement salvateur en fin de saison. Le club est probablement à sa place en dixième position mais que ce fut pénible. Ne pas se fier au classement qui ne veut trop rien dire cette année pour nombre de clubs : le maintien ne fut assuré que lors de la 36è journée, victoire in extremis à Bolton (93è minute). Phew…

Satisfactions

Nombreuses mais essentiellement validées en première partie de saison. Le latéral et international écossais Phil Bardsley sort du lot, doublement élu Player of the Year du club, à la fois par les supporters et les joueurs (voir ici). Bardsley est d’autant plus méritant qu’il a joué pratiquement toute la saison hors de position (latéral gauche alors qu’il est arrière droit de formation). Jordan Henderson (jusqu’en janvier – élu Young Player of the Year par le website officiel du club, pour la deuxième saison consécutive). Simon Mignolet (élu Young Player of the Year par les supporters).

Graeme Souness à Titus Bramble, lors de leur première rencontre : « Bon, toi déjà, pour commencer, tu peux dégager. »

Catts dans ses oeuvres

Catts dans ses oeuvres

Citons aussi N. Onuoha, K. Richardson, S. Sessègnon, M. Turner et, par intermittence, A. Gyan et A. Elmohamady, le « Beckham égyptien » (bon centreur et fashion victim). Egalement Lee Cattermole (dit « Catts ») qui a souvent brillé… quand il fut présent. Pas mal de blessures et trop de suspensions pour le « midfield enforcer » (sorte de shériff de l’entrejeu). Catts ne sera jamais un mou du genou, mais il serait bon qu’il assouplisse son style pas toujours des plus finauds. On espère le voir jouer plus intelligemment la saison prochaine, deux rouges sur les quatre premiers matchs n’étant pas exactement le meilleur moyen de démarrer la saison (dix jaunes en vingt-trois apparitions PL). Lee a 23 ans et déjà six saisons de PL derrière lui, il est expérimenté, capitaine et il va lui falloir mûrir, vite, avant que le manager Steve Bruce ne se lasse. Titus Bramble, en première partie de saison et quand il a été assez fit pour être aligné. Bramble, ex Magpie, et sur lequel Graeme Souness aurait dit, la première fois qu’il vit notre dodu Titus au centre d’entraînement de NUFC, sans autre forme de procès : « Bon, toi déjà, pour commencer, tu peux dégager. »

Déceptions

Cristian Riveros (le paraguayen a déjà un pied carré à Kayserispor, prêt) et l’arrière-droit Marcos Angeleri sont les principaux flops, surtout ce dernier. Comment l’Argentin parvient à être sélectionné en équipe nationale (en mars) en peinant à s’imposer avec la réserve Black Cats demeure l’un des grands mystères du foot international. Pas mal de problèmes relationnels avec le manager n’ont guère arrangé le tableau pour l’ex crack sud-américain, élu en 2008 parmi les dix meilleurs joueurs d’Amsud (Steve Bruce qui, selon l’Argentin, ne le fait pas jouer « car il n’est pas anglais ». L’explication qui suivit ces déclarations fut chaude et Brucie renvoya dûment l’ex latéral droit de Estudiantes à ses chères études).

Les deux Ghanéens Sulley Muntari et John Mensah. Le premier, arrivé fin janvier de l’Inter Milan, a déçu. Certes, il n’a joué que neuf matchs (avec l’équipe au fond du trou) et le club aurait aimé le garder une année supplémentaire mais le montant du transfert (autour de 7M) couplé à ses exigences salariales (coquettes, 435 000 £ / mois) ont fait tiquer les dirigeants. Le second est un cas différent. Prêté par Lyon depuis été 2009 (18 matchs cette saison) il a accumulé les pépins physiques depuis deux ans (dos, épaule, ischio-jambiers, pubalgie) et n’a pas réédité sa bonne saison de l’an dernier (à l’instar de Ledley King aux Spurs, il s’entraîne rarement). Le club l’a réexpédié à l’envoyeur.

L’homme invisible : Marcos Angeleri.

Highlights

Les vingt-trois premières journées, dont la victoire 3-0 contre Chelsea au Bridge. Le superbe but de Nedum Onuoha contre Chelsea, à voir ici (élu but Black Cat de la saison). Le soutien financier du propriétaire-mécène, un sugar daddy qui ne cesse de mettre la main à la poche sans trop broncher (pour en savoir plus sur la situation financière de Sunderland, voir l’article « Sunderland, à la croisée des chemins pavés de dettes », en bas de dossier).

Lowlights

D. Bent, parti à Villa pour travailler moins et gagner plus

Bent, parti à Villa pour bosser moins et gagner plus

L’abominable série entre le premier février (6è au classement) et le 16 avril (15è) : 8 défaites sur 9 matchs, un seul point de pris (nul contre Arsenal). La raclée infligée par le voisin et ennemi juré Newcastle United, 5-1, le jour d’Halloween, l’horreur totale (voir quatrième partie du bilan). Le départ surprise de Darren Bent vers Aston Villa mi janvier, annoncé quelques heures après le derby Sunderland-Newcastle. L’élimination à domicile en FA Cup par Notts County (D3). L’infirmerie souvent pleine à craquer et qui a causé une pénurie d’attaquants aux deux tiers de la saison. Les matchs perdus pour des riens ou sur des aberrations, comme à Stoke, après un blitz aérien non-stop. L’effroyable inefficacité de Steed Malbranque devant le but. Tentatives de l’ex Gone : 44 ; buts marqués : 0. Une stat qui ferait même rougir Carlton Cole, le pire « accuracy ratio » de PL.

 

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Au vu de l’avalanche de blessures cette saison, le club est en train de revoir et restructurer certains secteurs (essentiellement kinésithérapie et préparation physique). Il faudra aussi améliorer le goal-average (- 11) et l’attaque, 45 buts marqués, c’est dix de moins que le relégué Blackpool.

Côté recrutement, il s’agira de combler le départ de Darren Bent avec un ou deux attaquants, afin d’éviter les désagréments de deuxième partie de saison. Certains jeunes formés au club et qu’on a un peu vu cette saison à la périphérie de l’équipe première (citons J. Cook, R. Noble, B. Knott, C. Lynch et L. Laing) pourraient être lancés dans le grand bain pour de bon, après un séjour-prêt en Football League, un apprentissage à la dure qu’affectionne Steve Bruce (J. Henderson et J. Colback n’y coupèrent pas).

Connor Wickham, en route pour Sunderland

Connor Wickham, en route pour Sunderland

Voir aussi la galerie-diaporama de l’Independent d’hier sur les principales cibles de Sunderland : Shane Long, Charles N’Zogbia, Connor Wickham et le trio de Man United Brown-Gibson-O’Shea sur lequel Sunderland négocie depuis trois semaines. Par ailleurs, Birmingham vient d’accepter une offre de 6M pour Craig Gardner, mais les termes personnels du joueur n’ont pas encore été finalisés. Mais le dossier brûlant du moment est Connor Wickham. Sunderland s’est mis d’accord hier avec Ipswich sur le jeune prodige (environ 13M) et ce dernier passera aujourd’hui mercredi un examen médical. Wickham, qui supporte Liverpool depuis son enfance, aurait préféré le LFC, mais deux obstacles ont mis un frein à ses ambitions Red, a) le fait que ses chances de jouer auraient été limitées et b) la position du LFC qui tient d’abord à régler les transferts de Stewart Downing et Charlie Adam. Le cas N’Gog dépendra aussi de la venue ou non de Wickham, Liverpool voudrait 5M pour le Français. Bruce n’a pas non plus abandonné la piste Danny Welbeck (surtout si Berbatov reste à Old Trafford). Bref, la situation de la ligne attaque Black Cats est loin d’être finalisée.

Connor Wickham (18 ans) est lié à Ipswich Town jusqu’en juin 2014. Depuis un an, le puissant avant-centre fait l’objet de toutes les convoitises (notamment de Tottenham). Ipswich avait souhaité le garder cette saison afin d’assurer le maintien et faire monter sa cote. Wickham, un beau bébé d’1m91 formé chez les Tractor Boys, a été sélectionné dans toutes les équipes de jeunes anglaises (de U16 à U21). En avril 2009, à exactement 16 ans, il devint le plus jeune joueur de l’histoire du club à porter le maillot des Blues. Il a marqué 9 buts en 37 matchs cette année (souvent positionné sur l’aile) et a reçu deux récompenses cette saison lors de la cérémonie de la Football League le 20 mars à Londres : Football League Young Player of the Year et la Championship Apprentice Award. Voir les photos de cette soirée, ainsi que son but contre Sheffield United, ici.

Trucs bizarres / marrants

A l'adresse des spectateurs à l'entraînement, Cissé devait montrer une écharpe "Safe" avant
Après sécurisation de la zone, la Health & Safety a dû obliger Djibril à montrer une écharpe SAFE aux spectateurs avant chaque séance de tirs
Les révélations de Niall Quinn (président du club) sur le supporter (ou supportrice) qui voulait poursuivre le club en justice… car une frappe de Cissé à l’entraînement l’avait envoyé à l’hôpital. On ne sait quasiment rien de cette mystérieuse affaire révélée en avril par Quinn, le club ayant préféré régler confidentiellement et à l’amiable (la compensation serait de 7 000 £, voir ici). Deux ans après son départ, le Djibril coûte encore des thunes au club. Autre conséquence de la maladresse Djibrilienne : plus d’entraînement Black Cats en public. On peut dire que Djibril aura marqué le club, et certains supporters…
"C'est bon mon p'tit, Djibril est parti, n'ai pas peur"
Bardsley et ses copains visitant le malheureux aux Urgences : « N’ai plus peur mon p’tit, Djibril est parti, tu peux revenir nous voir à l’entraînement« 

Le recrutement de David Miliband comme « Ambassadeur » du club. Miliband est un célèbre politicien (et député Travailliste sur Newcastle), un ex futur Premier Ministre (le frère du prochain PM, Ed). Miliband surtout pour Arsenal (qu’il supporte) et ne touche « que » 50 000 £ / an en tant qu’ambassadeur invisible mais on ne voit pas trop à quoi il va servir. Recruter des Lollipop ladies pour faire traverser la rue aux éméchés du coin sortant du pub après les matchs aurait probablement été plus utile (espérons qu’il a des contacts au Qatar).

Etonnamment, Stephen n'y était pour rien
Etonnamment, Stephen n’y était pour rien

L’insaisissable streaker d’un genre particulier au Stadium of Light lors du Sunderland-Aston Villa en octobre, revêtu d’une espèce de capote géante rose. Le dernier coup de publicité de Stephen Ireland ? Il s’agissait bien d’un touriste irlandais de passage (voir détails), donc jusque là tout correspond parfaitement au profil du milieu inoffensif de Villa ; cependant, ce n’était pas Stephen qui se cachait sous cet accoutrement, mais un fêtard qui voulait pimenter la « stag do » du groupe (fête d’enterrement de vie de célibataire). Steve Bruce, sur cet énergumène : « De loin le pire streaker que j’ai vu sur un terrain de foot. »

Le Manager

Steve Bruce. Il fait globalement du bon travail et jouit de la confiance du discret propriétaire (Ellis Short). Un chouia trop défensif peut-être.

In / Out (au 28 juin)

In : A. Elmohamady, déjà au club depuis août 2010, conversion de prêt en achat (ENPPI, Egypte, 2M). S. Larsson (Birmingham) et K. Westwood (Coventry), tous deux gratuits. Par ailleurs, Ji Dong-Won devrait signer au club sous 48 heures (Chunnan Dragons, Corée du Sud, 2M).

Out : J. Henderson (Liverpool, 16-20M). N. Luscombe (Hartlepool, D3, gratuit), D. Brown, A. Harrison, M. Kay, M. Lamb, D. Madden, J-Y Mvoto, R. Weir, N. Wilson, B. Zenden (tous libérés)

Retours de prêt : T. Carson, J. Cook, M. Kilgallon, M. Liddle, G. McCartney, L. Noble, N. Nosworthy, O. Tounkara.

Les dernières rumeurs, ici. ainsi que les clip-news de l’Independent sur les dernières nouvelles Premier League.

Le big Boss est…

Niall Quinn, Sunderland Legend

Niall Quinn, Sunderland Legend

Ellis Short. Ce financier américain détient le club à 100 %, voir son portrait, en bas d’article. Niall Quinn (actuel président du club) le rencontra à la Ryder Cup en 2006 et le convainquit de reprendre le club, ce qu’il fit en mai 2009, en deux phases. Short, d’origine irlandaise, aurait été séduit par les connections irlandaises du club du nord-est de l’Angleterre. Parmi celles-ci, Niall Quinn évidemment, mais aussi une légende du club : le natif de Cork Charlie Hurley (Cork, d’où est aussi originaire Roy Keane, ex manager de SAFC). King Charlie grandit sur Londres et devint une Black Cat Legend dans les Sixties. En 1979 (centenaire du club), il fut élu Sunderland’s Player of the Century par les supporters. Son histoire et sa popularité sur l’île d’Émeraude poussèrent des investisseurs irlandais à reprendre Sunderland en 2006 (voir Drumaville Consortium). Depuis qu’il a retrouvé ses racines celtes, Short donne généreusement, encore 47M l’an dernier (19 en cash, 28 en prêt à 0 %  – et 68M l’année précédente, en actions).

Vive l’Irlande donc. Enfin, du moment que le stade ne soit pas rebaptisé Stadium O’Light, que le club n’épouse pas la courbe de l’économie du « Celtic Tiger » et qu’on ne se récupère pas le pitre celtique Stephen Ireland.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

65M / 54M. Perte avant impôts : 28M. Dette : 66M

 

TOTTENHAM (5è, 62 pts. G-A + 9 / 55 / 46)

Résumé de la saison

Performances européennes impressionnantes mais trop souvent poussives en Premier League, surtout sur le dernier tiers. Les Spurs devront se contenter de la Ligue Europe. Décevant.

Satisfactions

Nombreuses. Commençons par le seigneur de White Hart Lane cette saison : Luka Modrić. Le Croate se détache du lot, régulier dans l’excellence, a été voté Spurs Player of the Year par les abonnés du club (succède à Michael Dawson). R. van der Vaart (surtout première partie de saison) ; W. Gallas et G. Bale, même si les blessures et la fatigue ont rattrapé le Gallois en deuxième partie de saison (le milieu gauche tout de même généreusement inclus par ses pairs dans l’équipe PFA de l’année… et même élu PFA Player of the Year – devant Nasri et Tévez, 3è).

Les autres bons élèves : B. Assou-Ekotto, A. Hutton, Sandro (excellent), M. Dawson et P. Crouch (par intermittence pour ces deux derniers, Crouch, insuffisamment prolifique en championnat – sept buts en Champions League – mais neuf passes décisives). Citons aussi Lennon, brillant par intermittence sur son flanc droit. Même s’il marque moins qu’on le souhaiterait, le Yorkshireman a distribué quelques belles passes décisives (voir chouette clip). Et L. King, fidèle serviteur du club (qui le lui rend bien – King fait partie des meubles depuis 14 ans), il s’entraîne peu et n’a disputé que neuf matchs cette saison, mais souvent irréprochable.

Déceptions

Il pourrait passer de l'élégant coq aux vulgaires poulets
Pourrait troquer l’élégant coq pour de vulgaires poulets

Nombreuses également et elles incluent une tripotée de noms ronflants : S. Bassong, V. Corluka, H. Gomes, J. Jenas, N. Kranjcar, W. Palacios, R. Pavlyuchenko, D. Bentley, J. Defoe et R. Keane. Penchons-nous un instant sur ces trois derniers cas. Bentley d’abord. Certes, le beau David n’a quasiment pas été aligné, mais il aurait, dit-on, un melon qui l’empêcherait de passer sous le tunnel et Harry n’aurait guère été impressionné par son niveau de motivation dans l’effectif fourni des Spurs où la concurrence tient du dog-eat-dog –  ce qui explique son prêt vers Birmingham en janvier. Defoe a beau être devenu cette saison le vingtième joueur à inscrire cent buts en PL, il a déçu. Quatre petits buts en championnat pour le queutard fou cette saison (contre 18 l’an dernier), Jermain n’a été qu’une figure périphérique (voir article). Il semble avoir laissé son instinct de prédateur dans le lit de l’une de ses nombreuses conquêtes. Robbie Keane enfin, situation qui sent le tragique… l’Irlandais pourrait finir davantage prêté-trimballé à droite à gauche que le chéquier de Liliane Bettencourt. De bid en bide, Robbie n’est plus maître de son destin et pourrait se faire plumer dans une basse-cour du Lancashire (les volailliers de Blackburn pourraient remporter la mise, autour de 4M de £). Triste pré-conclusion de carrière pour ce fier coq qui fut élu trois fois Spurs Player of the Year.

L’homme invisible : le duo David Bentley – Steven Pienaar

Highlights

Maicon et Lucio ne sont pas pressés de le recroiser

Maicon et Lucio ne sont pas pressés de le recroiser

La campagne européenne (éliminé sèchement en quart par le Real Madrid, 5-0 sur les deux matchs), malgré la défaite 4-3 contre l’Inter Milan au San Siro le 20 octobre et l’extraordinaire performance de l’insaisissable  Gareth Bale qui lui valut la récompense de Meilleur Défenseur de la compétition (hat-trick et destruction de Maicon). Le match retour le 2 novembre contre Milan (victoire 3-1), l’élimination du Milan AC en mars (1-0 sur les deux matchs). Les 15 buts marqués en dehors de la surface (le plus de PL). Les 1 000 points PL obtenus (à Sunderland en février), les Spurs sont les sixièmes à rejoindre le « Club des 1 000 » (Man United, Arsenal, Chelsea, Liverpool et Aston Villa). Les victoires à l’extérieur, 2-1 à Sunderland, 2-0 à Anfield et 3-2 à l’Emirates (belle remontée, Spurs menés 2-0 – et rebelote au match retour, 3-3 après avoir été mené 3-1 par les Gunners).

Lowlights

Incontestablement, la fin de saison (à partir de la 27è journée) et avoir raté la quatrième place synonyme de ticket Ligue des Champions. La défaite 3-1 à Blackpool le 22 février constitua un tournant malheureux, quinze points de pris seulement sur les douze derniers matchs (et des contre-performances en pagaille contre des mal classés). La déception du nouveau stade (Northumberland Development Project – très coûteux et désormais menacé) ainsi que l’interminable feuilleton du stade olympique, voir notre dossier complet (entrée 11 février) et les tous derniers développements de cette affaire qui pourrait bien s’éterniser. La High Court a rejeté le 23 juin la requête de Tottenham de revoir la décision mais les Spurs n’abandonnent pas pour autant, voir ici. Ils s’estiment spoilés et remettent en cause le processus de décision du Olympic Park Legacy Company dans l’attribution du stade à West Ham en février (voir détails).

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

L’objectif sera de s’incruster à nouveau dans le Top Four (synonyme de Ligue des Champions), donc il faut absolument un ou deux attaquants d’expérience et de qualité. 55 buts marqués est insuffisant (même total que Blackpool, relégué). Un milieu-aboyeur-leader ne serait pas de trop non plus. Il faut évidemment sauver le soldat Modric. Le remède qui persuaderait le Croate de rester tiendrait davantage dans une revalorisation de salaire que dans la recherche d’un club disputant la Ligue des Champions (il touche actuellement 195 000 £ / mois, soit beaucoup moins que nombre de ses coéquipiers, dont Pavlyuchenko, Defoe, Keane, Crouch ou même le part-timer Ledley King, tous entre 260 et 350K / mois – le Croate viserait un doublement de son salaire). Voir aussi la galerie-diaporama de l’Independent de samedi sur les cibles Spurs.

Trucs bizarres / marrants

Harry, proprement dépouillé, pire que par Utaka à Portsmouth

Harry, proprement dépouillé, pire que par Utaka à Portsmouth

Avec Harry, les moments cocasses ne manquent jamais. En vrac citons la saga David Beckham en décembre – janvier (Harry en est tombé amoureux, voir ici, entrée 21 février). La mère de Palacios qui engueule Redknapp car le vilain Harry ne fait pas jouer son fiston assez souvent. Et cet extraordinaire dépouillage devant le stade Vicente Calderon à Madrid, Harry qui se fait détrousser par des Hamidovic, mythique (voir ici, entrée 21 janvier). Un vrai gag ambulant ce Harry et il nous laisse cet hallucinant témoignage sur l’incident, entré depuis au Hall of Fame du folklore footballistique anglais :

« J’étais avec Kevin [Bond, adjoint, ndlr], on humait la super ambiance autour du stade, un monde fou, des stands partout, j’achète deux friandises, et soudain deux types s’agenouillent devant moi, et là je sens quelqu’un qui m’  tire  le manteau et le pantalon. J’ai pensé « Mais qu’est-ce que tu fais toi ?  » j’ai crié « Lâche-moi l’ pantalon » et l’ai repoussé. Je ne savais pas trop si je devais lui filer un coup de genou dans la tronche ou quoi vu que je pensais qu’il était non-voyant ou qu’il avait des problèmes de mobilité, mais pendant que je me demandais à quoi jouaient ces gars-là, y’en avait un qui me faisait les poches. Pis, ils se sont retrouvés à six autour de moi, et sont repartis aussi vite qu’ils étaient arrivés… Bref, le temps que je réagisse, ils avaient tout pris, mon argent, cartes de crédit, tout quoi. Enfin, heureusement, pas mon passeport. J’ai dû avoir l’air bien stupide ! J’ai dû emprunter de l’argent à Kevin pour le reste du séjour. Ces pickpockets ne me connaissaient sûrement pas, mais comme j’ai l’air d’être un touriste, ils ont vite dû me repérer. Je sais pas trop ce que faisait Kevin pendant que je me faisais dépouiller, peut-être bien qu’il était complice ! Il m’a dit après coup qu’il les avait vu faire. Je lui ai demandé pourquoi il n’avait rien fait. Il m’a rien répondu, j’ai pensé que c’était bizarre, et qu’il faisait peut-être partie de leur gang. D’ailleurs, il avait les poches bien remplies après cet incident ! »

Le Manager

Harry Redknapp. Ne s’embarrasse pas de tactique ou toute autre frivolité de ce genre mais a redonné une âme conquérante au club.

In / Out (au 28 juin)

In : Brad Friedel (Aston Villa, gratuit).

Out : J. O’Hara (Wolves, 5M). O. Durojaiye et J. Woodgate (tous deux libérés)

Retours de prêt : B. Alnwick, D. Bentley, N. Byrne, T. Carroll, S. Caulker, G. Dos Santos, R. Keane, B. Khumalo, J. Livermore, PJ M’Poku, K. Naughton, J. Obika, D. Parrett, D. Rose, A. Smith, A. Townsend, K. Walker

Le big Boss est…

La sociéte ENIC International Limited, depuis 2001 (et la fin de l’ère Alan Sugar). Elle détient 85 % du capital (plusieurs petits investisseurs se partagent le reste). L’Anglais Joe Lewis, installé aux Bahamas depuis 1980, contrôle 70,6 % d’ENIC. Le reste appartient à Daniel Levy (et sa famille), président de Tottenham.

Chiffre d’affaires (revenus) / masse salariale et autres stats financières

119M / 67M. Perte avant impôts : 7M. Dette : 65M

Kevin Quigagne.

Matchbox vintage – Tottenham Hotspur 4 – 2 Newcastle United (3 décembre  1994)

Saison 1994-1995 historique, puisque c’est la dernière à compter 22 clubs et l’avant-dernière à limiter le nombre de remplaçants à trois. Elle voit les Rovers de Blackburn glaner leur premier titre de champion d’Angleterre depuis la première Guerre Mondiale. En ce début décembre, Tottenham et Newcastle ne s’affrontent pas pour du beurre.

Buts : Sheringham (14, 38, 70), Popescu (79) ; Fox (31, 41)

La saison précédente, les Magpies, alors promus, terminaient à une très belle troisième place, et en cette fin d’année, la chance continue de leur sourire (troisième après 16 journées). Ayant précédemment terminé à trois points du premier relégable, Tottenham ne peut pas en dire autant. Avant Newcastle, les Spurs occupent une laborieuse quatorzième place. Ce match de début décembre 1994 promet du spectacle : pire défense du championnat contre deuxième meilleure attaque.


Tottenham

Walker

Austin – Calderwood – S. Campbell – Mabbutt

Anderton – Howells – Barmby – Popescu

Sheringham – Klinsmann

Coach : Gerry Francis (en charge depuis trois matchs)

Newcastle

Srnicek

Hottiger – Venison – Neilson – Beresford

Fox – Beardlsey – Watson – Clark

Mathie – A. Cole

Coach : Kevin Keegan (en charge depuis deux ans et demi)

Le match

Seize ans, cela semble une éternité. Certains inscrivaient leur fils au club de football, d’autres y jouaient dans la cour d’école. Tottenham jouait en blanc et Newcastle en bleu. Jurgen Klinsmann n’entrainait pas encore le Toronto FC, mais Kevin Keegan avait déjà quelques cheveux blancs.

En cette fin d’automne anglais, le match démarre paisiblement. Comme à Wimbledon, les spectateurs observent les vingt-deux acteurs se rendre la possession. A la 14ème minute, sur une nouvelle perte de balle au milieu du terrain, Barmby récupère le ballon, transmet à Anderton qui, sur un pas, réalise un bijou de passe entre les jambes de son adversaire direct et les deux défenseurs centraux. Sheringham, seul à seize mètres, catapulte le ballon en lucarne de l’extérieur du droit. De quoi réchauffer quelque peu l’atmosphère.

Mais Newcastle trône sur le podium du championnat, et se doivent de l’assumer. Un quatre d’heure plus tard, après un centre d’Hottiger venu de l’aile droite, Clark hérite finalement du ballon sur son aile gauche. Sans contrôle, il place son centre sur la tête de Fox, le plus petit joueur du match. Walker est battu est sur sa gauche.

Les deux équipes se neutralisent dans le jeu, sans parvenir à percer la défense adverse. A la 35ème minute, sur une déviation de Cole, Mathie prend l’avantage sur la défense centrale, mais Calderwood et Walker veillent et obligent l’attaquant Magpie à remettre en retrait pour Clark. Une rare opportunité malheureusement gâchée, dont profite Tottenham pour rebondir. Dans la continuité de cette action, après moult erreurs techniques et sorties en touche, Popescu obient un corner. Anderton trouve Sheringham aux six mètres, complètement esseulé. Sa reprise de volée à ras de terre rentre aux faveurs du poteau rentrant et de la négligence de Clark, pourtant collé à la ligne mais qui manque son dégagement.

Mais, à croire que Newcastle aime le danger, les Magpies vont vite retrouver la faille. Sur un coup-franc aux vingt mètres décalé sur la gauche, la défense des Spurs repousse dans les pieds de Clark qui, aux seize mètres, frappe sans réfléchir. Cela lui réussit davantage puisqu’il trouve le poteau. Fox a suivi, et pousse le ballon dans le but vide.

Malgré une dernière possibilité pour le renard Klinsmann, l’arbitre siffle la pause. Sheringham : deux, Fox : deux. Half-time.

Tottenham semble prendre l’avantage, en début de deuxième mi-temps. Le milieu de terrain, dont le tout jeune (20 ans) et déjà imposant Barmby, montre de l’influence, sans toutefois rendre leurs attaquants très dangereux. Passés un but d’Anderton refusé pour hors-jeu, et une belle occasion ratée du malchanceux Clark, c’est Sheringham qui se (rere)met en évidence. A la 70ème minute, sur une contre-attaque enclenchée par Klinsmann sur la droite, l’allemand fait la diagonale, passe à l’anglais sur sa gauche qui transmet instantanément à Austin sur son aile droite. Celui-ci se met sur son pied gauche, et trouve Klinsmann seul aux six mètres. Celui-ci a le temps de contrôler, de refaire ses lacets et de cirer ses chaussures, mais préfère jouer le ballon de la tête. Srnicek repousse dans les pieds de Sheringham, qui ne se fait pas prier. Triplé et cinquantième réalisation sous le maillot des Spurs.

Newcastle tente de revenir, en vain cette fois. Et Tottenham enfonce le clou dix minutes plus tard. Sur une perte de balle de la défense centrale, Popescu récupère le ballon aux quarante mètres, dribble un premier venu, passe trois hommes-gruyères à l’aide d’un une-deux et tire aussitôt aux dix mètres. Srnicek, délaissé par une défense apathique, ne peut qu’effleurer le ballon.

En fin de match, Klinsmann a doublement l’occasion de laisser une trace sur la feuille de match, mais la barre transversale et son plat du pied trop ouvert ont finalement raison de sa ténacité. Full-time.

Première victoire pour Gerry Francis depuis son arrivée à Tottenham, qui finira la saison septième, à dix points de Newcastle, sixième, et à vingt-sept points de Blackburn. La Premier League n’a pas attendu le Big Four pour connaitre de gros écarts.