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C’est depuis longtemps la fin du soleil et des bikinis mais chez TK, on a décidé d’égaler les plus grands médias en faisant une série d’été. Un premier article sur Michael Johnson a lancé nos récits sur ces footballeurs qui, comme l’été, ont vu leur carrière prendre fin prématurément alors qu’ils étaient plein de promesses. La série a pris un peu de retard, la faute à une investigation toujours plus rigoureuse, allant au fond des choses et notamment celui des pintes de pub british. Pour relancer cette série de fin d’été indien : Billy Kenny, une étoile filante qui se trompa de voie lactée.

Un tacle bien envoyé sur un genou. C’était le genre de truc qui faisait monter aux lèvres de Vinnie Jones un sourire carnassier. Alors, lorsque le petit jeunot d’Everton se pointa inconsciemment dans son pré carré, il n’hésita pas une seule seconde. Boum ! Le marmot à terre, Vinnie le toisa d’un coup d’oeil rapide. Il regarda ensuite rapidement le ref. Pas de carton. Le rictus du milieu de Wimbledon s’élargit un peu plus. « Encore un qui va pas la ramener du match », pensa-t-il presque à haute voix. Satisfait, il reprit sa place sur le terrain et recommença à harasser les Toffees à l’image des chiens de son quartier natal de Watford courant après les bagnoles. Sauf que lui arrivait à leur mordre les roues. Récupérant une nouvelle fois la balle pour les Don’s, il se senti pourtant trébucher et tomba violemment sur l’herbe de Goodison Park. « Bordel de m… Mais c’est quoi ce délire ! », hurla-t-il en se retournant.

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Jeu de mains, jeu de vilains

Jeu de mains, jeu de vilains

Le visage de Jones se liquéfia lorsqu’il vit le jeunot qu’il avait laissé au sol quelques minutes auparavant. Billy Kenny répondit seulement d’un signe de tête provocateur. Il se félicita intérieurement : « Tu l’as pas vu venir celle-là, hein l’enragé ? ». Il le prenait pour qui, ce satané gallois ? Billy, William de son vrai nom, n’était pas un artiste soft comme Gascoigne et n’allait pas se laissait empoigner les balls aussi facilement. À 19 ans, ce tour de League Cup n’était que son troisième match pro, mais son père William Senior était dans les tribunes et il n’allait pas se débiner. Lui, l’enfant de Liverpool. Il n’eut même pas à surveiller ses arrières, Vinnie ne s’approcha pas de lui durant tout le reste de la rencontre.

Aucune raison de prendre la grosse tête, Jones l’avait cherché et il avait répliqué. Ça s’arrêtait là. Les encouragements de ses coéquipiers à l’entraînement lui firent lâcher un sourire mais il reprit aussitôt le travail. À son arrivée dans l’équipe première en octobre, Everton venait d’enchaîner un mois de septembre catastrophique. Quatre défaites en cinq match. L’arrivée de Billy avait apporté de la fraicheur dans le milieu des Toffees pour compenser le manque de forme de Ian Snodin, qui n’avait presque pas joué la saison précédente. Son intégration n’était pas suffisante pour changer les pronostics du derby de la Mersey. Liverpool et ses milieux prometteurs, Steve McMananam et Jamie Redknapp, étaient clairement favoris. Et John Barnes ! S’il n’avait pas le maillot teinté de red, ce dernier aurait pu être un de ses joueurs fétiches… Le match était un lundi soir, le 7 décembre 1992. Billy avait trépigné tout le week-end. Son entraîneur, Howard Kendall, lui avait annoncé rapidement qu’il serait titulaire.

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Pensif, il enfila ses crampons machinalement. Les chants provenant des travées le sortirent de sa concentration. Martin Keown et Peter Beardsley l’entourait dans les vestiaires. L’attaquant lui donna une petite tape sur l’épaule agrémentée d’un clin d’oeil. Il se leva en même temps que ses coéquipiers et se dirigea vers l’entrée du terrain. L’hymne d’Everton commençait à résonner. Son père, ancien joueur des Blues, lui en avait montré l’origine. La musique provenait du générique de la série Z-Cars. Il s’était toujours demandé comment ce vieux show avait pu devenir la musique d’intro d’un match à Goodison Park, là où Liverpool électrisait la foule avec son « You’ll Never Walk Alone ». Il regarda tour à tour McManaman, Barnes et Don Hutchinson. « Ce soir pourtant, vous marchez seul. Seul face à moi », se dit-il intérieurement, gonflant une envie déjà exacerbée par l’enjeu.

Une heure de jeu avait déjà filé. Liverpool dominait mais Barnes ne voyait pas le jour, sevré de ballons. Billy les interceptait tous. Taclait. Se relevait. Balançait de droite à gauche des transversales limpides. Se jetait à nouveau dans les pieds de Jamie Redknapp et allait harasser McManaman. Plusieurs fois il surprit les regards entre les deux compères, incrédules. Mais ça n’empêchait pas les Scousers d’être de plus en plus oppressant. Un corner sur la droite des buts gardés par Neville Southall, la légende des cages à Goodison Park, le fit revenir dans sa surface. Il n’eut pas besoin de sauter. Mark Wright, le central des Reds, se hissa plus haut que tout le monde. « Et merde », pensa-t-il en regardant Southall récupérer la balle au fond des filets. Il n’eut pas le temps de gamberger. Dans la minute qui suivit, il contrôla la balle, l’envoya à l’autre bout du terrain pour Snodin. Son coéquipier passa directement à Mo Johnston. Un tour de rein, deux touches de balles et l’attaquant frappa. Poteau rentrant ! Vingt minutes plus tard, Beardsley portait le coup fatal d’une frappe sèche ! Billy n’entendit même pas le sifflet final du ref. Une victoire pour son premier derby de la Mersey !

Le lendemain, la photo des Toffees victorieux trônait en Une de tous les journaux de la région. Son principal plaisir n’était pas cette couv’ : il avait été élu « man of the match ». À 19 ans ! Beardsley avait même déclaré à des journalistes qu’il était le « Paul Gascoigne de Goodison Park : Goodison Gazza ». Une telle comparaison le rendait fier et l’inquiétait en même temps. La pression d’un tel statut le mettait mal à l’aise. Les supporters toffees l’arrêtait maintenant dans la rue, le comblant d’éloges. Pour eux, il représentait un nouvel espoir de rivaliser enfin avec les voisins honnis. Il était le successeur naturel de Peter Reid.

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La soirée de Noël tomba à point nommé pour décompresser. Chaque année, les joueurs d’Everton se rejoignaient tous au Moat House hotel pour boire dans l’après-midi avant d’aller faire la fête au Conty, la boîte de nuit attitrée des footballeurs de la ville. Chacun était déguisé et les nouveaux devaient chanter sur le dance-floor du club devant tout le monde. Le coéquipier de Billy, Mark Ward, l’avait prévenu avant l’événement. « Prends une chanson que tu connais parfaitement, lui avait-il confié. Moi, c’était Summertime de George Gershwin. Un classique ! ». À force d’enquiller les coups, il sombra totalement, ne reprenant ses esprits que le lendemain matin. Sans se souvenir quelle pauvre chanson il avait pu massacrer. Ses amis lui racontèrent comment il s’était déshabillé devant une strip-teaseuse, dansant devant elle, tous ses coéquipiers morts de rire à côté. « Merde…, souffla-t-il. Heureusement que le coach n’en a pas entendu parler ! ». Kendall était coulant mais pas à ce point. [1]

Cet écart l’avait perturbé. Ce n’était pas le moment de déconner alors que le board d’Everton misait tout sur lui. Les journaux parlaient même de sa future présence en équipe nationale espoir. Sa première cape arriva en mars 93 contre la Turquie. Si les performances d’Everton étaient irrégulières, le club était loin de la zone de relégation et Billy attendait avec impatience l’année suivante. Seule ombre au tableau : une légère douleur au tibia. « Alors doc ? C’est quoi le problème », demanda-t-il candidement au médecin du club après plusieurs radios. La réponse fut pire qu’un tacle de Vinnie Jones. « C’est une périostite tibiale Billy. T’en as pour 6 mois… Je suis désolé ».

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Cela faisait seulement quelques semaines que Billy était out des terrains. Il restait chez lui tous les jours. Déprimait. En colère contre tout le monde. Surtout son corps qui n’avait pas supporté l’effort comme il l’aurait voulu, à l’approche de sa première saison professionnelle. Pour passer le temps, il finit par sortir avec des potes alors que le staff lui avait conseillé de se reposer. Il commença à se rendre dans les clubs tous les week-end. S’éloigner de son quotidien, arrêter de penser au football, tout ça devenait une libération. Il gagnait 1000 livres à la semaine donc il n’hésitait pas à boire et faire profiter ses nouveaux amis. D’abord, il s’enchaînait trois ou quatre pintes. Au fil des semaines, le chiffre gonflait, devenant une dizaine.

Un soir, un de ces potes déposa quelque chose sur une table de la boite de nuit. Il lui cria presque dans l’oreille pour passer outre la musique assourdissante : « C’est quoi ? ». « De la coke mate !, Lui répondit l’autre. T’en veux ? ». Billy baissa la tête à hauteur de la poudre et sniffa. Il apprécia la sensation. Au fur et à mesure des soirées, il dépensa de plus en plus en cocaïne. Et en prenait partout. Dans les pubs, dans les clubs et même dans son lit. Se repoudrer le nez devenait une habitude. Une nécessité même. Il s’était promis d’arrêter lorsqu’il reprendrait l’entraînement. Mais Everton l’intéressait désormais à peine. Il ne savait pas si ses coéquipiers faisaient un bon début de saison. Il recevait parfois des appels du coach qu’il avait eu chez les jeunes : Colin Harvey. Harvey prenait de ses nouvelles et semblait s’inquiéter pour lui.

Mark Ward, qui était parfois associé au milieu de terrain avec Billy Kenny

Mark Ward, qui était parfois associé au milieu de terrain avec Billy Kenny

Il finit par revenir sur les terrains. Sans arrêter son train de vie. Certains lundi matin, Billy rentrait chez lui à quatre ou cinq heure. Le temps de prendre quelques lignes blanches, dormir environ une heure, il sautait ensuite dans un taxi pour Bellefield, là où les Toffees s’entraînaient. [2] Un matin, il se réveilla directement dans le vestiaire des joueurs. Nu et complètement désorienté. « Putain, il est quelle heure ?, maugréa-t-il. Et quel jour on est ? ». Comment était-il arrivé dans ce vestiaire ? Comment allait-il en sortir ? Il entendit des pas. La porte claqua. Il tourna la tête. C’était Mark Ward. Le milieu de terrain prenait son thé avec Neville Southall comme tous les matins. Une phrase seulement sorti de la bouche pâteuse de Billy : « Wardy, je suis complètement défoncé ». Ward ne pipa mot. Il alla chercher Southall. Les deux joueurs le tirèrent jusqu’à la baignoire où ils lui mirent la tête dans l’eau froide. Billy commençait à reprendre ses esprits. Mark et Neville l’aidèrent à se foutre dans la douche, le séchèrent et lui filèrent son maillot. [3]

C’était passé cette fois-ci. Mais le staff d’Everton commençait à se douter que quelque chose n’allait pas. À l’entraînement, Billy ne voyait pas bien la balle et n’arrivait pas à tirer droit. Colin Harvey essayait bien de lui parler, de venir jusqu’à chez lui pour l’emmener s’entraîner. Rien n’y faisait. Des échantillons d’urine et de sang montrèrent vite l’étendue des dégâts. Howard Kendall, dont les pommettes roses devenaient rouges quand il s’énervait, lui infligea une amende de deux semaines de salaire. Officiellement pour « absence à l’entraînement ». Les parents de Billy lui demandèrent des explications. Ils étaient dévastés. Acculé, Billy promit d’arrêter tous ses écarts. Il allait bientôt retrouver les terrains, se disait-il. « Ma chance va tourner. Je vais rejouer et tout ira mieux ». Kendall l’envoya en cure de désintox avec l’espoir que Billy retrouve ses qualités. Qu’il devienne le joueur qu’il était destiné à être. Il n’en fit rien. Au début du mois de décembre 93, Billy apprit que Kendall avait démissionné et était remplacé par un Gallois, Mike Walker. À son arrivée, le nouveau manager parla à Billy. Il était prêt à lui offrir une seconde chance. Mais la patience de Walker ne dura que quelques semaines.

Cela faisait un an que Billy avait connu sa première et seule sélection avec l’Angleterre espoir. Il avait récemment refusé d’être remplaçant pour un match avec la réserve des Toffees. Walker le convoqua dans son bureau. Il lui parlait de son train de vie, de son incapacité à se sortir de ses démons. Billy n’écoutait pas. Ce n’est que lorsque Walker lui indiqua que son contrat était rompu qu’il leva la tête.

Quoi ?

Tu m’as bien entendu, lui répondit l’entraîneur. C’est plus possible de te garder, tu as dépassé la ligne trop de fois ».

Billy était abasourdi et n’arrivait pas à croire ce qu’il se passait. Il implora Walker. Au lieu de lui donner l’aide dont il avait besoin, il lui fermait la porte au nez ! De retour chez lui, Billy ne se posa qu’une seule question : « Qu’est-ce qui va m’arriver ? ». Il avait 20 ans.

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19 octobre 2002. Billy regardait un résumé du match d’Everton sur Match of the Day. Il suivait toujours le club même après en avoir été viré. Un ancien coéquipier, Graeme Sharp, avait tenté de le relancer à Oldham où il officiait en tant qu’entraîneur. Mais son train de vie n’avait pas changé et il s’était fait dégager encore plus vite qu’à Everton. Il se souvenait du sentiment de dégoût qui l’avait animé. À 21 ans, il avait décidé de prendre sa retraite professionnelle. Il avait depuis joué des matchs en amateur. Croisé des gens qui l’avait reconnu, avait pris de ses nouvelles.

Il avait finit par arrêter la coke il y a quatre ans. Il avait une fille depuis deux ans. Avoir un enfant aurait pu changer sa vie à Everton se disait-il. Il chassa cette pensée et se concentra sur le résumé de match. Un jeune joueur, Wayne Rooney, pas encore 17 ans, venait de marquer un but splendide face à Arsenal. Laissant les commentateurs dithyrambiques. Les pensées de Billy le reprirent : « Pourvu qu’il ne finisse pas comme moi. ».

Christophe-Cécil Garnier. 

NB: Cet article est une version romancée de la vie de William Jr « Billy » Kenny, peu documentée. Il se base sur ses déclarations faites dans différentes interviews, un livre d’un de ces ex-coéquipiers et les vécus des supporters d’Everton glanés sur les forums.

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[1] Cette histoire a été narrée par Mark Ward (photo plus haut) dans son autobiographie « Hammered« . Il raconte d’ailleurs lors de cette même soirée comment il a tiré à blanc sur un coéquipier déguisé en pape, faisant prendre feu son costume.
[2] L’ensemble de ces passages sur l’addiction à la cocaïne se base sur une interview donnée au Daily Mail en 1998 et sur un article concernant l’explosion de Wayne Rooney dans le journal The People en octobre 2002.
[3] C’est une autre histoire racontée par Ward. Avec toutefois un problème de concordance temporelle. Il raconte que cet épisode du vestiaire s’est passé peu après la fête de Noël et peu avant qu’il soit viré d’Everton. Les deux événements sont pourtant espacés d’un an et « Not long after » peut dire deux semaines comme quatre mois. De plus, dans ses interviews, Billy Kenny déclare qu’il a commencé à se droguer et picoler après sa blessure. Devant ces deux versions, il a été choisi de privilégier celle du principal intéressé.

C’est bientôt la fin de l’été et chez TK, on a décidé d’égaler les plus grands médias en faisant une série d’été. Mais comme on a un peu trop glandé près de la piscine quand il faisait beau ou devant une Guiness dans le pub d’à côté lorsqu’il faisait moche (c’est vous dire si on n’a pas beaucoup profité de la pistoche), on a adapté notre projet en série de fin d’été. Et quoi de mieux que raconter alors ces footballeurs qui, comme l’été, ont vu leur carrière prendre fin prématurément alors qu’ils étaient plein de promesses. Pour commencer cette dépression collective : Michael Johnson, l’homme qui voulait qu’on le laisse tranquille.

4 ans dans une carrière, c’est assez court. Mais pour certains, cela équivaut à un long et fastidieux chemin de croix. Pour Michael Johnson, ces quatre années infernales entre blessures à répétition et problèmes mentaux se sont enfin terminées lors de sa rupture de contrat avec Manchester City et le plus haut niveau, le 25 décembre 2012. Un deal gardé secret par le club pour protéger le joueur mais qui fut révélé moins d’un mois plus tard. « Je suis déçu plus que n’importe qui d’autre, mais c’est la vie », répondit Johnson au Manchester Evening News, qui lui demandait s’il avait un message pour les fans déçus de ne le voir réaliser son potentiel.

Car durant longtemps, Michael Johnson fut surnommé « FEC » : Future England Captain. Né à Urmston, dans les quartiers grisonnants de la banlieue sud de Manchester, le jeune milieu de terrain ne signa pas tout de suite chez les Citizens. Grand fan de Leeds United, il rejoint d’abord le centre de formation de l’équipe du Yorkshire à 10 ans* avant de faire un détour assez surprenant au Feyenoord, peu concluant. Il décrit alors être comme « emprisonné ». « Je vivais avec une brésilienne qui s’appelait Norma et sa fille. Je ne veux rien dire de mal sur elle parce qu’elle veillait sur moi, mais ce n’était pas la personne la plus sympa du monde », dira-t-il ensuite au Daily Mail. Il n’y reste qu’un an, frustré de ne connaître personne à l’école et de devoir se taper deux trams et un bus pour y aller. Mais il apprend pas mal. « Le football était bien. Mieux qu’ici (ndlr : en Angleterre of course!). Plus technique. Regardez les équipes nationales et vous verrez à quel point c’est plus technique en Hollande ». Il y côtoie notamment Jonathan De Guzman et Royston Drenthe à l’Academy. « Je pense, en m’y repenchant, que ça m’a aidé sur certains points. Je peux mieux gérer les choses maintenant. Mais je ne le referais pas ».

De retour de l’autre côté de la Manche à Everton, il signe finalement à Manchester City en 2004 et connaît deux ans plus tard sa première titularisation lors d’une lourde défaite face à Wigan (4-0). Auparavant, il est le capitaine de l’équipe jeune des Skyblues durant la campagne 2005-2006, accompagné par Daniel Sturridge, Micah Richards ou Adam Clayton (mais aussi Ched Evans, le taulard de Sheffield, ou Kelvin Etuhu). Les jeunots vont jusqu’en finale où ils s’inclinent face à Liverpool (3-2 sur l’ensemble des deux matches).

En 2007, sa performance à l’Emirates contre Arsenal est « ahurissante » pour son manager d’alors, Stuart Pearce, dithyrambique malgré la défaite 3-1. « Nous avons de très grandes espérances pour Johnno, et plus il obtient de l’expérience contre des adversaires comme Arsenal ou Liverpool, plus il progresse. Ça ne peut que l’aider ! ». Car l’arrivée de cadors comme Elano, Martin Petrov ou Geovanni à Manchester City (on est encore loin des Aguëro, David Silva ou Yaya Touré) n’a pas freiné la progression du jeune milieu blond. « Le niveau de ses performances m’a surpris mais je savais à quel point il était fort mentalement avant même que je ne le sélectionne en équipe première, surenchérit Stuart Pearce dans le Manchester Evening News. Michael s’occupe juste de ce qu’il doit faire et c’est un professionnel dans tous les sens du terme ». Les comparaisons fusent alors : futur Paul Scholes ou Ray Parlour, successeur de Colin Bell à Manchester City et de Steven Gerrard comme capitaine de l’Angleterre. Et peut-être même de Liverpool, une offre de 10 millions de livres étant dans les tuyaux.

Sa première saison pleine, en 2007-2008, est toutefois marquée par une vilaine blessure à l’abdomen qui l’écarte des terrains trois mois durant et l’amène sur le billard. Sans que cela ne remette en cause ses qualités. « Michael jouait beaucoup et était un élément clé de mon équipe, s’est souvenu Sven Goran Eriksson, entraîneur de City lors de cette saison, pour la BBC. Il était vraiment excellent et tout le monde était sûr qu’il serait la prochaine grande star pour l’Angleterre ». « Il ne parlait pas beaucoup mais se comportait toujours de la bonne manière et c’était un grand joueur d’équipe, abonda Dietmar Hamann, son ex-coéquipier. Je dis toujours qu’un milieu spécial doit avoir comme attributs principaux : une capacité de passe, un bon moteur, un tacle ravageur, une vision de jeu et l’intelligence. Et il doit être remarquable au moins dans l’un d’eux. Je peux honnêtement dire que Michael était remarquable dans tous ces domaines. Il me rappelait Michael Ballack, avec toutes ces capacités ».

Avec de telles qualités, les propositions affluent. Une offre de 8 millions de Newcastle (qui a encore un semblant d’intelligence dans son recrutement) est refusée par City, qui contre-attaque en faisant signer au prodige un contrat de 5 ans de l’ordre de dix millions de livres. Las, c’est au moment où l’on est le plus proche du soleil que vos ailes commencent à foutre le camp, demandez à Icare. Il rechute au niveau de l’abdomen et reste absent pendant sept mois. En octobre 2009, les emmerdes sont enfin terminées, Michael Johnson inscrit son 1er but en League Cup, un an après le dernier. Moins de deux mois plus tard, c’est le coup de massue : blessure au genou qui l’écarte pour le reste de la saison. Alors que les recrues sont de plus en plus 5 étoiles chez les Citizens, Michael Johnson fait des écarts et connaît des problèmes de poids. Un penchant trop prononcé pour les fast-foods, dit-on dans la presse et sur les forums. Après coup, il jugera au Telegraph que la pression lié à son statut « est une partie de la raison pour laquelle il n’a pas été en mesure de tirer le meilleur de [ses] capacités, avec les blessures ».

Après deux passées hors des terrains, il revient pourtant s’entraîner en 2010 pour faire mentir les critiques. Patrick Viera, qui effectue sa deuxième saison à City, ne tarit alors pas d’éloges sur le phénomène : « Je l’ai vu travailler chaque jour, et lorsque quelqu’un travaille aussi dur, je suis sûr qu’il sera couronné de succès ». Même si le milieu british n’a joué que quatre matches en deux saisons. « Le futur est brillant pour lui. Sa détermination le ramènera à son meilleur niveau, assure « le grand Pat’ ». Il travaille plus que n’importe qui, et il est encore jeune donc il a le temps de revenir ».

Il ne reviendra pas. Plus jamais avec les Citizens en tout cas. En 2011, Leicester City et son ancien coach, Sven-Goran Eriksson, tentent de le relancer. Il joue 9 matches avant que les blessures ne le rattrape. Son prêt est annulé. Son contrat suit dans l’année. Avant cela, il est arrêté deux fois pour conduite en état d’ivresse. Son permis est confisqué pour 3 ans. Tous les médias se demandent comment il a pu en arriver là. La réponse est fatale : Michael Johnson souffre de dépression. « J’ai lutté contre cette maladie pendant un certain nombre d’années dans une clinique et maintenant je serais reconnaissant si on pouvait me laisser tranquille jusqu’à la fin de mes jours », indique le joueur au Manchester Evening News après que des photos de lui, méconnaissable, fuite sur le web. Il arrête définitivement le football à 24 ans.

Après / Avant

Un environnement qu’il juge « toxique » après coup au Telegraph. « Les gens dans ce jeu oublient parfois que les footballeurs sont humains, mais, malheureusement, c’est une industrie assez machiste, donc c’est difficile. Le football est un environnement dur et les gens le gèrent d’une manière différente. Certains aiment sa structure et surfent sur la pression. Mais d’autres personnes, introverties, n’aiment peut-être pas ça ou ne l’embrassent pas de la même manière. Ça m’a affecté d’une manière négative donc c’est pour cela qu’il a fallu que j’en sorte ». Pour lui, les problèmes mentaux dans le football sont « un tabou ». « Mais les gens sont plus au courant maintenant », concède-t-il. Aujourd’hui, il s’est relancé en devenant agent immobilier et souhaite investir dans un restaurant à Urmston. Loin de Manchester et du football.

Christophe-Cécil Garnier. 

*En 2010, il réaffirme malgré la déchéance de Leeds son amour pour les Peacocks : « J’ai toujours été un fan de Leeds et j’adorerais jouer pour eux ».

Cet article vous est aimablement offert par Chris Garnier, nouvelle recrue de TK. Nantais d’origine, il présente le double handicap de supporter Manchester United et d’aimer Newcastle. Autant dire qu’il a fallu se battre pour convaincre Kevin Quigagne de l’intégrer à l’équipe. Appelons ça la caution COTOREP, si vous voulez.

Avant Arsène Wenger, George Graham régnait en maître à Highbury. Il y a vingt ans cette semaine, le tyrannique manager était pourtant limogé des Gunners pour avoir accepté des pots-de-vin lors de plusieurs transferts.

21 février 1995. Eric Cantona a balancé son yoko-geri sur Matthew Simmons, fan de Crystal Palace, depuis moins d’un mois que la toute jeune Premier League se reprend un scandale en pleine face. George Graham, l’inamovible entraîneur d’Arsenal, est débarqué de son poste par sa direction. La raison du licenciement de celui qui était alors, en terme de trophées glanés, le meilleur entraîneur de toute l’histoire des canonniers [1] ? Une enquête préliminaire de la FA qui accuse l’Écossais d’avoir accepté des « bungs » (pots-de-vin) – s’élevant à 425 000 £ (soit près de 3,5 millions de francs à l’époque, rendez-vous compte !) – sur deux transferts avec l’obscur agent norvégien Rune Hauge.

« M. Graham, connaissez-vous Rune Hauge ? Avez-vous déjà encaissé de l’argent venant de lui ? »

Loin de débuter ce 21 février 1995, l’affaire trouve son origine dans l’arrivée successive de deux Scandinaves. Celle de Paal Lydersen, défenseur norvégien de 26 ans, en 1991 puis John Jensen, milieu défensif danois (vainqueur de l’Euro 92, inscrivant le premier but lors de la finale), un an plus tard. L’emménagement de ces derniers à Highbury s’accompagne de « cadeaux » de la part de leur agent, Rune Hauge, pour Graham, qui reçoit 140 000 £ pour le premier et 285 000 £ pour le second. Les matches et les saisons s’enchaînent. Le manager remporte la Coupe des Coupes (C2) face à Parme en 1994, octroyant à Arsenal son son deuxième titre européen après la victoire en Coupe des villes de foires de 1970.

Pourtant, le goût du succès est amer pour le coach et ses troupes. Quelques semaines avant la finale, des doutes commencent à émerger du côté du district d’Islington. Le 22 avril 1994, les comptables d’Arsenal reçoivent une lettre de l’Inland Revenue [le fisc britannique] faisant part de ses « préoccupations » liées à des preuves qui indiquent que le « staff a reçu des paiements provenant des frais de transferts versés par Arsenal ». [2] Un journaliste danois accoste même l’entraîneur deux semaines avant le match européen : « M. Graham, connaissez-vous Rune Hauge ? Avez-vous déjà encaissé de l’argent venant de lui ? » La réponse laconique de l’Écossais (« Ce sont de très sérieuses allégations ») et le « dégagement » en bonne et due forme du gratte-papier par le service de sécurité vers la sortie alimentent un doute qui ne cesse de croître. [3]

« Je suis encore là ! »

George Graham finit par avouer son méfait au début de la saison suivante (en septembre selon l’enquête de la FA) à son board et au président Peter Hill-Wood. Le manager va même jusqu’à rembourser à Arsenal la somme de 465 500 £, les fameux « bungs » et les intérêts qui vont avec. L’affaire ne se tasse pas pour autant, la presse britannique s’empare du dossier et fait pression sur le club et la FA. Graham croit être soutenu par sa direction, qui lui permet d’acheter des joueurs comme John Hartson, Chris Kiwomya ou l’ailier néerlandais Glenn Helder. « Vous ne donnez pas d’argent à quelqu’un que vous êtes sur le point de licencier », s’extase-t-il avant le match du 21 février 1995 face à Nottingham Forest.

Faux. George Graham est licencié dans l’après-midi précédant la rencontre. La légende veut même que celui-ci ait surpris ses joueurs en passant la tête par la porte du vestiaire pour crier : « Je suis encore là ! », avant d’être escorté hors du stade. Ironie de l’histoire, Arsenal gagna face à Nottingham Forest, mettant ainsi fin à une série de matches sans victoires à domicile depuis le 23 octobre 1994. Kiwomya, qui inscrit le but vainqueur, et Glenn Helder furent particulièrement remarqués.

Un jugement de « kangaroo court »

La réponse de Graham à son éviction ne se fit pas attendre. « J’ai fait du bien-être d’Arsenal mon seul objectif lors des huit dernières années. Mon bilan montre mon succès. Avant cela, j’ai joué pour Arsenal pendant 7 ans donc je peux parler de plus de 15 ans d’engagement total pour le club. Ces allégations sont absurdes. Je regrette profondément que ce jugement de tribunal de pacotille (« kangaroo court » pour les anglophones) ait été rendu en catimini. »

Rune Hauge, l'homme du scandale (et de beaucoup d'autres à son sourire...)

Rune Hauge, l'homme du scandale (et de beaucoup d'autres vu son sourire...)

La défense du manager est simple : pour lui les pots-de-vin n’en sont pas. Il s’agirait de « cadeaux désintéressés » de la part de Rune Hauge pour le remercier « des contacts que je lui ai fait. Il m’a dit que son business allait très bien et que c’était pour montrer sa gratitude ». Des propos qui ne convainquent pas la fédération anglaise de football, qui suspend George Graham pendant un an. Rune Hauge, qui au passage avait négocié l’arrivée de Peter Schmeichel et Andrei Kanchelskis à Manchester United en 1991, fut banni de la Fifa avant de voir sa peine être réduite à deux ans de suspension.

Le Thatcher des Gunners

Si George Graham est l’homme qui a ramené le titre de champion à Arsenal après 18 ans en 1989, dans un final haletant [4], il reste un tyran dans l’imaginaire de certains de ses joueurs. Ces derniers n’ont cessé de faire des rapprochements entre cet originaire de Glasgow et Margaret Thatcher, la Dame de fer, sur la façon de mener le club d’un côté, l’Angleterre de l’autre. « Les joueurs doivent gagner le droit de jouer pour Arsenal », déclare-t-il à son arrivée. Le pauvre Martin Keown, formé au club et qui demandait un extra de 50 £ par semaine fut ainsi vendu à Aston Villa dans la foulée pour son impertinence. « J’ai refusé de le payer plus que Tony Adams ou David Rocastle, et donc il est parti pour Aston Villa », écrira-t-il ensuite dans son livre The Glory and the Grief.

Sa gestion d’un club n’était pas loin du régime autoritaire, comme en témoigne l’ancien milieu offensif suédois, Anders Limpar, dans un entretien à Aftonbladet TV. « Le régime de George Graham, c’était comme vivre en Irak sous Saddam Hussein ». Pourtant, son génie tactique était reconnu de tous. Que ce soit Nevio Scala, l’entraîneur de Parme battu en 1994, ou Giovanni Trappatoni. « Il a montré la clarté de ses pensées, indiquait à l’époque le Trap. Il a résolu tous ses problèmes dans sa campagne européenne. Je l’admire énormément. » [3]

Anders Limpar n'est probablement jamais allé en Irak sous Saddam Hussein.

Information exclusive : Anders Limpar n'est jamais allé en Irak sous Saddam Hussein.

L’arrivée de Graham à la tête d’Arsenal en 1986 s’est toutefois joué à peu de choses. Les dirigeants londoniens avaient au départ deux noms en tête : Terry Venables et Alex Ferguson. L’Écossais devait d’ailleurs avoir comme adjoint… George Graham ! Finalement, l’un ne daigna pas quitter le FC Barcelone alors que l’autre voulu se donner du temps. L’ancien milieu des canonniers fut donc choisi.

« Si George Graham est le seul manager coupable d’avoir accepté un bung lors les dix dernières années, j’en serais absolument stupéfait »

L’affaire entre Hauge et Graham a amené la FIFA et la Premier League à insister auprès des clubs pour qu’ils ne fassent appel qu’à des agents agréés. L’initiative ne dure pas bien longtemps puisqu’en janvier 2006, Mike Newell, l’entraîneur de Luton Town, annonce que des agents ont tenté de lui offrir des bungs. « Si George Graham est le seul manager coupable d’avoir accepté un bung lors des dix dernières années, j’en serais absolument stupéfait », déclare-t-il après son audition par la FA sur le sujet. Déjà en 1998, une enquête sur Brian Clough concluait que ce dernier avait pris des parts, avec son adjoint Ronnie Fenton, sur des transferts à Nottingham Forest. Le nom de Rune Hauge était une nouvelle fois évoqué. L’entraîneur mythique des Tricky Trees n’avait toutefois pas été inquiété en raison de son état de santé.

Pour porter corps aux déclarations de Newell, l’émission « Panorama » de la BBC diffuse en septembre 2006 une enquête sur le sujet. Des agents filmés à leur insu y accablent Sam Allardyce : « Sam, il croque minimum 150 000 £ par transfert ». L’entraîneur, alors à Bolton, passerait par son fils, Craig – lui aussi agent – pour les pots-de-vin. Harry Redknapp est aussi inquiété, notamment pour avoir fait acheter à son club d’alors, West Ham, 144 joueurs en sept ans. Si « Big Sam » et Redknapp s’en sortent grâce à la rétractation des agents, Kevin Bond, adjoint à Newcastle, est licencié des Magpies pour avoir touché des bungs lors de son passage à Portsmouth.

« Arsène Who ? »

L’éviction de George Graham eu pour principale conséquence de laisser le champ libre à Arsène Wenger. Alors que Bruce Rioch avait été nommé pour la saison 1995-1996, son seul fait d’armes a été d’établir un nouveau record dans les transferts anglais en recrutant Dennis Bergkamp pour 7,5 millions £. Avant d’être lui aussi limogé en raison d’un désaccord avec sa direction sur les fonds attribués aux transferts. Les bookmakers et la presse, pariant sur une arrivée de Johan Cruyff, furent surpris de voir débarquer l’Alsacien. « Arsène Who ? », titra même l’Evening Standard.

Un « look de professeur des écoles »

Un « look de professeur des écoles »

Même son de cloche chez ses nouvelles troupes. « Au début j’ai pensé : qu’est ce que ce Français connaît au foobtall, s’interrogea Tony Adams à l’époque. Il porte des lunettes et ressemble plus à un professeur d’école. Il ne va pas être aussi bon que George [Graham]. D’ailleurs, est-ce qu’il parle anglais correctement ? ». Une tirade qui s’avéra fausse (sauf pour l’anglais) mais qui démontre bien la popularité et l’affection dont bénéficiait George Graham à l’époque. Celle-ci s’éroda lorsqu’il prit la direction de Tottenham en 1998, où il fit venir Steffen Freund, milieu défensif allemand, et Oyvind Leonhardsen, international norvégien, deux joueurs liés à… Rune Hauge.

Christophe-Cécil Garnier.

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[1] Lors de l’arrivée de George Graham, Arsenal n’avait plus gagné un trophée depuis une FA Cup en 1978-1979. Le retour du succès intervient en 1987 avec la victoire en League Cup. Les Gunners remportent ensuite leur premier titre national depuis 18 ans (où il évoluait déjà en tant que joueur) en 1989, avant de triompher à nouveau en 1991. S’ajoute à cela une victoire en FA Cup en 1993 avant le deuxième succès continental : la Coupe des Coupes de 1994. Six titres (sans compter le Charity Shield de 1991) qui font de lui, proportionnellement, le meilleur entraîneur sur un ratio titres/années.

[2] Les propos sont issus de l’enquête de la FA racontés par le journal The Independent. Merci par ailleurs à Kevin Quigagne pour son aide précieuse au sujet de l’affaire Mike Newell et de l’émission Panorama (Undercover: Football’s dirty secrets) diffusée le 19 septembre 2006.

[3] Les propos et anecdotes sont issus du livre Red Letter Days.

[4] Lors de la dernière journée de championnat, Arsenal était deuxième avec 73 points, à trois unités du leader Liverpool. Les deux équipes s’affrontaient à Anfield, ce qui n’avait rien d’un hasard, le match était programmé le 23 avril 1989 mais la demi-finale entre Liverpool et Nottingham Forest (le drame d’Hillsborough) repoussa la rencontre à la toute fin de saison. Pour coiffer les Reds au poteau, les Gunners avaient besoin d’une victoire par deux buts d’écarts. La partie fut engagée. Arsenal marqua un premier but à la 52e mais alors que la fin du match approchait, le score était toujours de 1-0. Ce n’est qu’à 25 secondes du coup de sifflet final que Michael Thomas inscrit le second but, synonyme de titre.

Teenage Kicks démarre sa cinquième saison avec une preview des championnats de Football League (D2 à D4) et Premier League. Aujourd’hui, place au plus grand championnat du monde. Le championnat qui aura consacré certains des plus grands footballeurs de l’histoire, entre David N’Gog, Gael Givet et William Prunier.

Le classement après trois journées

Les candidats au titre

Souvenirs de mai 2014

Souvenirs de mai 2014

Favori à sa propre succession, Manchester City ne devrait pas être trop loin de la couronne en mai prochain. Souverain l’an dernier grâce à une attaque de feu (102 buts inscrit), City a cette fois évité d’acheter 18 attaquants. Pour voir des recrues, c’est en défense et au milieu qu’il faut se rendre. Tout d’abord, l’arrivée dans les cages du très bon Caballero en provenance de Malaga. Un choix pas anodin pour Pellegrini, puisque le portier argentin était un des hommes de base du technicien chilien lors de son passage sur le banc du club pensionnaire de la Rosaleda. En défense, on notera les arrivées de Mangala et de Sagna. Enfin, au milieu de terrain, on signalera les signatures de Fernando et de Franck Lampard, ce dernier ayant été prêté depuis New-York. Notons qu’après trois matchs, les Citizens s’en tirent avec deux victoires, mais aussi une défaite à domicile face à Stoke City.

Toujours emmenés par le controversé Mourinho, les Blues de Chelsea comptent bien retrouver un titre qu’ils n’ont plus vu depuis 2010. Pour ça, il faudra s’appuyer sur leur très bonne défense, seulement 27 buts encaissés l’an dernier, mais aussi améliorer l’attaque. Car oui marquer 71 buts en Premier League est désormais insuffisant pour pouvoir espérer quoi que ce soit. Pour ça, le board a fait venir du très très lourd. Bienvenue donc à Diego Costa, Loic Remy et Didier Drogba. Dans les bois, il faut croire que Petr Cech ne suffisait pas, alors Thibault Courtois a été prié de revenir prestement de son prêt à l’Atletico. Il a été suivi de son compère de la défense madrilène, le latéral Filipe Luis. Au milieu de terrain, on notera le refus poli de Tiago, mais la signature controversée de Cesc Fabregas. On parle quand même d’un type qui a été fabriqué par Arsenal et qui avait déclaré en 2010 « Si je porte un jour le maillot de Chelsea, vous pourrez me tuer ». On prend les paris pour le prochain but de Ramsey ?
Au rayon des départs, c’est la fin d’une époque pour Chelsea, Mourinho s’étant séparé de Lampard et d’Ashley Cole. Exit également Demba Ba, mais également David Luiz et Lukaku avec de beaux coups financiers en prime, pour un total de 75M£.
Pour le moment, tout va bien, trois matchs et autant de victoires, dont une très probante sur le terrain d’Everton, sur le score assez fou de 6-3.

Souvenir de mai 2014

Souvenirs de mai 2014

Tout proche de renouer avec la couronne nationale, Liverpool a finalement flanché sur la fin en concédant une défaite à Anfield face à Chelsea et un match nul à Palace. Si le jeu pratiqué par les Reds était spectaculaire, pas moins de 101 buts inscrits, leur défense était souvent catastrophique, avec 50 buts encaissés. Les lacunes en matière d’effectif ayant été maintes et maintes fois évoquées, Rodgers a décidé de faire sortir le chéquier et d’acheter à tout va. Tout d’abord, il a été débauché trois joueurs de Southampton, Adam Lallana, Dejan Lovren et Rickie Lambert. Il est ensuite aller taper dans du jeune prometteur, avec Emre Can, Divock Origi (bien que prêté directement à Lille), Alberto Moreno et Lazar Markovic. Enfin, il va tenter de relancer, une énième fois, Mario Balloteli. Coût total des opérations : 133 millions de pounds.

Bon, il faut tout de même dire que Liverpool a dû se séparer de Luis Suarez. Vous savez celui qui voulait se barrer, mais qui n’a pas pu. Alors après il a dit qu’il voulait passer sa vie à Liverpool. Puis une fois le mercato revenu, il a subitement eu des envies de départ.Reste que son départ est une énorme perte pour Liverpool, mais également pour la Premier League.

La réussite de la saison de Liverpool tiendra pour beaucoup dans l’adaptation de ses recrues, mais si la défaite du côté de Manchester City a permis de montrer un écart assez important entre les deux équipes, l’éclatante victoire (3-0) sur la pelouse de Tottenham a fait du bien au vestiaire des Reds.

Les équipes qui risquent d’avoir besoin d’un concours de circonstances pour être titré sur la fin

Là, on rentre dans les équipes qui risquent d’avoir besoin d’un concours de circonstances pour être titré sur la fin.

Hype de la première moitié de saison l’an dernier, à tel point que certains se sont mis à rêver du titre, les Gunners ont eu du mal à digérer l’hiver. Wenger a fait péter le larfeuille pour ramener Alexis Sanchez, qui ne s’était jamais acclimaté au Barça. Enfin, ne t’emballe pas jeune fan des Gunners, Sanchez il joue surtout ailier. Toutefois, le mercato d’Arsenal reste assez intéressant, avec les signatures du jeune et très prometteur Callum Chambers, en provenance de Southampton, et de deux valeurs sûres du championnat anglais, à savoir Danny Welbeck et Matthieu Debuchy. Notons également l’arrivée du solide David Ospina, qui va essayer d’amener un peu de sérénité dans les cages.

Au niveau des départs, on signalera les départs de Thomas Vermaelen pour le FC Barcelone et de Bacary Sagna pour Manchester City. Oui bon d’accord, il y a aussi ceux de Nicklas Bendtner et de Chu Young Park.

Après s’être tiré, de façon assez poussive, du barrage de Ligue des Champions face au Besiktas (1-0 sur les deux matchs), Arsenal a confirmé ses difficultés à l’extérieur, en concédant deux matchs nuls sur les pelouses d’Everton et de Leicester. Malgré tout, l’équipe a montré une certaine forme de caractère, en arrachant la victoire dans les toutes dernières secondes, lors de l’ouverte face à Palace et en revenant de nul part face à Everton.

Un résumé de la situation de United

Un résumé de la situation de United

Nouvelle révolution de palais à Manchester United. Après moult et moult années sous le règne de Sir Alex Ferguson, la monarchie a vacillé sous David Moyes Ier. Comme pour Edouard II, les sages du royaume ont décidé de l’assassiner et de chercher un nouveau favori. Après leur court intérim, c’est un certain Louis Van Gaal, de la maison Oranje, qui vint prendre la place.

Le nouveau roi amène avec lui une philosophie qui a fait ses preuves à peu près partout, mais qui a aussi eu tendance à user les esprits de ses anciens disciples. Faisant face à des troupes quelque peu rabougries, Van Gaal a également estimé qu’il était important de sortir les deniers royaux afin de combler quelques manques. C’est ainsi que débarquent Angel Di Maria, Daley Blind, Marcos Rojo, Ander Herrera, Luke Shaw ou encore Falcao, et tout ça pour la modique somme de 170M£.

Pour autant recruter, il fallait également tailler dans les dépenses superflues. Au revoir donc au Evra, Vidic, Ferdinand, Büttner, Kagawa, Welbeck, Chicharito, mais surtout la légende locale, le Chevalier au Lion, Ryan Giggs.

Alors vu que Manchester ne jouera pas de Coupe d’Europe, même pas une coupette, on serait tenté de dire que l’effectif est suffisant pour retrouver le top 3 l’an prochain, sauf que ça ne paraît pas très équilibré, et la récente humiliation en League Cup face aux Milton Keynes Dons (4-0) combinée à un début de championnat ultra-poussif (défaite à domicile face à Swansea, nuls à Sunderland et à Burnley), n’incite pas à l’optimisme non plus.

Ouh la grosse cote ! Avec l’arrivée du très demandé Pochettino, Tottenham peut espérer faire quelques bonnes choses cette année. Alors que les fans pensaient sans doute voir arriver un gros contingent de joueurs de Southampton, il n’en fut rien. Malgré tout, le recrutement a été de qualité, avec les signatures de Ben Davies, Fazio, Stambouli, Vorm, Dier et Yedlin (prêté directement aux Seattle Sounders). Du côté des départs, on notera ceux de Sandro, Sigurdsson, Livermore et Dawson.

La saison avait démarré assez joliment, avec une qualification en Ligue Europa face à l’AEL Limassol (5-1 sur les deux matchs), puis avec une victoire du côté du Boleyn Ground face à West Ham (0-1), un massacre de QPR à White Hart Lane (4-0), mais c’était avant le drame bien entendu. Le 31 août, Liverpool se présente à WHL et colle trois bastos dans le buffet des Spurs. Bref, va falloir profiter de la trêve internationale pour se remobiliser et répondre à Sunderland.

Lukaku dans une brillante imitation de Fabrice Fiorèse

Lukaku dans une brillante imitation de Fabrice Fiorèse

Deuxième saison à la tête des Toffees pour Roberto Martinez, qui après avoir réussi une première saison historique, 72 points soit le meilleur total d’Everton depuis l’avènement de la Premier League, essaiera de confirmer. Pour cela, il peut toujours s’appuyer sur ses cadres de la défense, c’est-à-dire Howard, Distin, Jagielka, Baines et Coleman, auxquels on peut désormais associer John Stones. Au milieu de terrain, il a réussi à conserver Barkley (malheureusement blessé depuis), Gareth Barry et en se faisant prêter Christian Atsu. Enfin, en attaque, il a craqué son slip pour faire signer Lukaku, en signant un chèque de 31M£, soit le plus gros transfert de l’histoire du club. Et pour ajouter un peu de concurrence, il a fait venir Samuel Eto’o. Qu’il paraît loin où les attaquants se nommaient Yakubu, Jô et Anichebe…

Le plus fort dans tout ça, c’est qu’au rayon des départs, on ne retrouve pas de joueur clé, excepté éventuellement Deulofeu. Everton se présente donc avec un effectif inchangé et même renforcé, ce qui laisse augurer de belles petites choses…

Pourtant, comme l’an dernier le début de saison est plus que poussif. Après avoir concédé le nul à Leicester, Everton s’est fait remonter comme un bleu à domicile face à Arsenal, avant de livrer un match fou à Goodison, mais néanmoins perdu, face à Chelsea.

Les candidats à la descente

La dernière fois qu’on les avait vus ici, c’était franchement comique. Harry Redknapp, le Patrick Balkany du foot anglais, est toujours aux commandes et est bien décidé à réussir sa mission. Ou à se faire virer pour toucher des indemnités, on ne sait plus à TK.

Or, pour une fois le recrutement des QPR passerait presque pour moyen plus. Bonjour à Alex McCarthy, le portier de Reading, au très bon Steven Caulker, au vieux Rio Ferdinand, à l’espoir Jack Robinson, au paumé Mauricio Isla, à l’inconstant Leroy Fer, à l’utile Jordan Mutch, à l’expérimenté Sandro, à l’éternel espoir Niko Kranjcar et au mal exploité Eduardo Vargas. Avec tout ça, Harry pourra compter sur le retour d’Adel Taarabt, de retour de son prêt à l’AC Milan.

En ce qui concerne les départs, QPR a vu partir définitivement Loic Remy vers Chelsea, mais également Esteban Granero, Danny Simpson et Yossi Benayoun. On notera également la retraite de ce poète de Luke Young et du super coréen Park Ji-Sung.

Avec tout ça, la saison a mal débuté, avec des défaites en Coupe de la Ligue à Burton (1-0) et d’autres revers en championnat, à domicile face à Hull (1-0) et à White Hart Lane (4-0), avant de finir par se ressaisir à Loftus Road face à Sunderland (1-0).

C'est un conceot

C'est un concept.

Ils y sont enfin parvenu. Après avoir échoué de très peu, et de façon dramatique, à la promotion en 2013, les Foxes de Leicester retrouvent une Premier League qu’ils avaient quitté en 2004. Emmenés par un très bon Knockaert, un Nugent de folie et un Schmeichel de plus en plus intéressant, ils devraient tout de même lutter pour se maintenir, petite revue du mercato.

Pearson a décidé de renforcer son effectif, mais sans tout chambouler. Il a donc fait venir Leonardo Ulloa, déjà auteur de deux buts, en provenance de Brighton, le latéral droit de QPR, Danny Simpson, deux milieux de terrain de United, avec la signature sèche de Tom Lawrence et le prêt de Nick Powell et puis le gros coup médiatique avec la signature d’Esteban Cambiasso. Si l’Argentin n’est plus tout jeune, il pourrait apporter toute son expérience.

Pour les départs, on notera ceux de Sean St Ledger et de Kevin Philips. Pour ce dernier, c’est vers la caisse des retraites qu’il faudra désormais se rendre. Une minute de silence pour la mémoire du héros de Kevin Quigagne.

Pour le moment, les Foxes ont limité la casse, dans un début de championnat qui s’annonçait comme très galère. Il a fallu recevoir Everton (2-2), puis se déplacer à Chelsea, avec une défaite à la clé (2-0), puis accueillir Arsenal (1-1). Costaud le calendrier. La déception vient de Coupe de la Ligue et de l’élimination à domicile face à Shrewsbury (1-0).

Les Lego sont parmis nous !

Les Lego sont parmis nous !

Burnley dispose sans doute de l’effectif le plus faible de cette Premier League. Le manager, Sean Dyche, ne disposant pas de ressources exceptionnelles pour son recrutement, il a fallu jouer intelligemment. Tout d’abord en conservant sa colonne vertébrale, Tom Heaton dans les cages, Jason Shackell et Michael Duff en défense, David Jones et David Marney au milieu et le duo d’attaquants Danny Ings et Sam Vokes, 47 buts à eux deux.

A cela, il a ajouté George Boyd, Lukas Jutkiewicz, Michael Kightly, Marvin Sordell, les expérimentés Steven Reid, Matthew Taylor, Matthew Gilks. Enfin, il faut noter les prêts de Michael Keane en provenance de United et celui de Nathaniel Chalobah depuis Chelsea.

Une saison qui s’annonce difficile donc, qui a démarré par deux défaites en championnat, à Stamford Bridge (3-1) et à domicile face à Swansea (1-0), avant de chopper le match nul (0-0) face à United. Il faut également noter l’élimination en Coupe de la Ligue face à Sheffield United et à domicile s’il vous plaît.

En décembre dernier, les observateurs avaient tous condamné Crystal Palace au Championship. Sauf que Pulis est arrivé et a tout changé. Celui qui était décrié à Stoke, a réussi à créer une petite hype autour de son équipe, remontant le classement comme Froome le Ventoux et accumulant les bons résultats face à des équipes de haut de tableau. Sauf que patatras, Pulis s’est barré. Malky Mackay était pressenti pour lui succéder, mais une sombre affaire de SMS à tendance raciste, l’a poussé à renoncer à revenir dans l’arène. Finalement, c’est ce bon vieux Neil Warnock qui a pris place sur le banc, mais franchement on ne voit pas trop comment il pourrait s’y prendre…

Pas vraiment de départ, mis à part celui de Dikgacoi, mais plusieurs arrivées. Tout d’abord celle de James McArthur, le milieu écossais débarquant contre presque 8M£. Ensuite, celles de Zeki Fryers, de Martin Kelly et de Frazier Campbell. Il a également été privilégié l’expérience, avec les arrivées de Hangeland, Andy Johnson et le prêt de Kevin Doyle. Enfin, le retour de l’enfant chéri, décevant à United, à savoir Wilfried Zaha, en prêt lui aussi.

La saison de Palace aura démarré par deux défaites. La première sur le terrain d’Arsenal (2-1), la seconde à domicile face à West Ham (3-1). Après cela, Palace parvint à accrocher le nul à Saint James Park (3-3). Au contraire, ça roule en Coupe de la Ligue avec une qualification sur le terrain de Walsall (3-0) et le prochain tour verra le déplacement de Newcastle.

Mais où est Charlie ?

Mais où est Charlie ?

Bon, ça ne va pas faire plaisir à Kevin, mais les Black Cats font partie des légitimes favoris pour descendre voir comment ça se passe en Championship. Si Gustavo Poyet avait réussi l’exploit de sauver Sunderland l’an dernier, et franchement c’était mal engagé, dur de savoir s’il pourra trouver les ressources pour le faire une deuxième fois d’affilée.

Le technicien uruguayen a décidé de renouveler une grosse part de son effectif afin d’entreprendre cette difficile mission, alors attention y a du départ : Scocco, N’Diaye, Diakité, Cuellar, Ba (prêt), David Vaughan, Bardsley, Craig Gardner, Westwood, Ustari, Roberge (prêt) et Dossena. Mais le départ le plus emblématique de tous, reste celui de Jack Colback. Le rouquin, formé au club a filé sans indemnité chez le voisin honni, à savoir Newcastle. Bref, la trahison ultime et l’équipe de TK était très inquiète concernant Kevin, mais il semble avoir surmonté sa peine.

Alors avec ces nombreux départs, il fallait bien recruter un peu. Les habitués du Stadium of Light ont donc vu débarquer l’éternel espoir Jack Rodwell, Will Buckley, Patrick van Aanholt, Ricardo Alvarez, Costel Pantilimon, Billy Jones, Jordi Gomez et Sebastian Coates.

Pas top. Voilà comment on pourrait qualifier le début de saison de Sunderland. Après avoir été chercher le nul à West Brom (2-2), United a été tenu en échec à Sunderland (1-1), avant que les hommes de Poyet ne tombent dans l’antre des QPR.

En Coupe de la Ligue par contre, ça roule tout seul, après avoir écrasé Birmingham (3-0) au St Andrews, il y aura la réception de Stoke.

Les joueurs à suivre

Courtois surveillant sa surface

Courtois surveillant sa surface

Après un prêt de deux ans dans la capitale espagnole, Courtois revient comme un prince souhaitant se faire couronner roi à la place du roi déjà en place, le vénérable Petr Cech. Ce dernier ne semble rien pouvoir faire pour empêcher le jeune belge de monter sur le trône. En tout cas, avec deux gardiens pareils dans l’effectif, Mourinho peut voyager tranquille.

Idole du Frioul, Alexis Sanchez n’a jamais réussi à s’adapter totalement à la Catalogne. Toutefois, il dispose des qualités pour faire mal en Premier League et devrait s’avérer un renfort de choix pour Wenger. Surtout, il devrait pouvoir déplacer l’attention des suiveurs sur lui, permettant à un Mesut Ozil de jouer un peu plus libéré.

Ouh le gros chèque ! Van Gaal le voulait et contre 66M £ le Real se sera laissé faire. Il faut dire que Di Maria voulait bien prolonger au Real, mais uniquement si l’on augmentait son salaire pour le placer derrière celui de Cristiano Ronaldo. Perez aura refusé et Di Maria a été obligé de quitter Bernabeu avec le cœur gros. L’achat paraît intéressant, car en plus de pouvoir jouer sur l’aile gauche ou droite, Di Maria a de plus en plus évolué dans l’entrejeu, notamment au Real mais surtout en équipe d’Argentine. Reste que son arrivée précipite de plus en plus Juan Angel Mata vers un départ. Oui, le même Mata qui était arrivé en janvier dernier contre une trentaine de millions. Quand on vous dit qu’ils ont des sous à United.

Lukas qui essaie de faire comme Courtois, mais le résultat n'est guère concluant

Lukas essaie de faire comme Courtois, mais le résultat n'est guère concluant

Une histoire bien tortueuse que celle de Lukas Jutkiewicz. Né à Southampton, il intègre l’académie des Saints, mais se barre à Swindon ne voyant pas de contrat pro arriver. Il débute alors en équipe première à l’âge de 17 ans et inscrit 5 buts en 38 apparitions. Suffisant pour attirer l’œil d’Everton. Dans la cité portuaire, le jeune attaquant a du mal à se faire une place et enchaîne les prêts, Plymouth, Huddersfield et Motherwell. C’est justement là-bas qu’il se révèle, en inscrivant 12 buts en 33 apparitions. Coventry le recrute, mais Lukas n’est pas ce que l’on appelle un buteur prolifique. Après une saison et demie, une soixantaine de matchs et 18 buts, le voilà qui plie bagages pour se rendre à Middlesbrough. Pour l’anecdote, il fut d’abord prêté afin de pouvoir lui faire jouer un match le jour même. Une fois le match joué, les dirigeants de Middlesbrough achevèrent de le recruter définitivement. Deux ans plus tard, il part en prêt à Bolton et réalise une bonne demi-saison avec 7 buts en 20 apparitions. Suffisant pour attirer le regard du manager de Burnley et revenir en Premier League avec comme ambition de s’y imposer. À 25 ans, il est temps d’y penser sérieusement…

C’est simple, c’était l’un des seuls joueurs de Norwich à mériter de rester en Premier League. En signant Snodgrass, Hull a fait un très beau coup. Percutant, buteur, infatigable cavaleur sur son côté, il va encore s’amuser sur les prés et Hull espérer qu’il continue sur sa lancée de l’an dernier où il avait inscrit 6 buts en 30 apparitions.

On va avoir droit à notre petite pause chauvinisme. Lorsqu’il était à Guingamp, Knockaert c’était le joueur frisson, capable de faire des gestes fous, mais aussi de disparaître pendant 10 matchs. Contre toute attente, il s’engage avec Leicester et rate ainsi la remontée fantastique du club breton en Ligue 1. Or à Leicester, Knockaert s’amuse et fait le tour des zappings avec ses buts aussi fous les uns que les autres. Il y a un an de ça, alors que Leicester affronte Watford en demi-finale des barrages d’accession à la Premier League, Knockaert provoque balle au pied et obtient un penalty assez généreux. On joue les dernières secondes du match, s’il marque Leicester va en finale. Sauf que son tir est repoussé et que dans la foulée, Watford marque et se qualifie. Le Français aura beaucoup de mal à se remobiliser et va mettre du temps à revenir à la hauteur de son véritable talent, mais ce sera chose faite lors de la seconde moitié du championnat. Cette année, Knocky’ a tout pour régaler les observateurs, participer au maintien des Foxes et pourquoi ne pas rêver d’un transfert dans un club plus huppé.

No comment...

No comment...

« Hey Jack ?! It’s Kevin Quigagne ! Shame on you bastard ! », voilà le message laissé par notre maître vénéré à tous sur le répondeur de Jack Colback. Le pauvre Kevin s’était bien résolu à voir partir son rouquin favori, mais le voir rejoindre Newcastle…. D’autant plus que Colback a avoué avoir toujours été fan de Newcastle ! Toujours est-il que Colback dispose d’une carte à jouer, autant chez les Magpies qu’en équipe nationale. Il a d’ailleurs été récemment appelé par Roy Hodgson pour le match face à la Suisse. À Newcastle, il va tomber dans un effectif fourni, mais va pouvoir user de sa polyvalence pour se faire une place au soleil. Enfin, le soleil… ça reste Newcastle tout de même.

Méconnu en Italie, Pellè a été consacré à Rotterdam en inscrivant 50 buts en 57 matchs sous le maillot du Feyenoord et peut légitimement avoir de belles ambitions. Cette grande tige d’1m93 devra tout de même passer derrière Rickie Lambert. Pas simple, il faut le reconnaître. Heureusement pour lui, il n’est pas seul à passer de Rotterdam à Southampton, puisque son coach, Ronald Koeman vient d’effectuer le même chemin. À 29 ans, il est désormais temps pour Pellè de confirmer au plus haut niveau et pourquoi pas de taper à la porte de la Squadra Azurra.

Le Barça vivait bien à l'époque

Le Barça vivait bien à l'époque (Piqué + Bojan)

Annoncé comme un futur crack, je suis formé à la Masia. Évoluant au poste d’attaquant ou d’ailier, je débute en équipe première à l’âge de 17 ans, mais ne parviens finalement pas à m’imposer durablement. En 2011 je rejoins mon ancien entraîneur de la réserve barcelonaise, Luis Enrique, du côté de la Roma, mais une nouvelle fois je n’arrive pas à m’y imposer. Un an plus tard, je suis prêté au Milan AC, mais une fois de plus je ne suis pas transcendant. Le FC Barcelone me tend alors la main et en profite pour me prêter à l’Ajax Amsterdam. Aux Pays Bas je revis un peu, mais je ne suis toujours pas la machine à buts que j’étais lors de mes jeunes années en Catalogne. En juillet 2014 je signe à Stoke City, je suis le cousin de Lionel Messi, je suis….

BOJAN !

Des fans de WBA invoquant l'esprit de Samaras

Des fans de WBA invoquant l'esprit de Samara

Dieu. Pour son portrait, vous pouvez voir l’article sur les Grecs du foot anglais. West Brom a été très actif sur le marché des transferts, mais le beau coup, il est là. Samaras, l’idole du Celtic. Que fout-il à West Brom ? On sait juste que six ans après son échec à Manchester City, le revoilà en Angleterre. En tout cas il va encore cavaler, monter, descendre, dribbler, énerver, faire preuve d’un peu (beaucoup) de nonchalance, puis finalement se décider à jouer un petit peu. Au final Georgios c’est un peu le footballeur du dimanche un peu technique. Il sait qu’il est costaud techniquement, alors il fait de temps en temps preuve d’un peu de facilité. Ce qui, fatalement, le dessert lui et son équipe. Allez Georgios, amuses-toi et mets du rêve dans les yeux des Baggies.

Zarate is back ! Six ans après son prêt à Birmingham, Mauro revient en Angleterre, mais cette fois il a mûri. Finit l’époque de la Lazio ou de l’Inter où il semblait n’en faire qu’à sa tête. Son retour dans son club formateur, le Velez Sarsfield, semble avoir été un déclic. À 27 ans, il n’a plus de temps à perdre, et peut profiter du virage étonnant pris par le West Ham de Big Sam, pour continuer sa mue et pourquoi ne pas enfin décrocher une sélection en équipe nationale.

Allez bonne lecture et à demain pour la suite de cette preview,

Didier Feco

Teenage Kicks démarre sa quatrième saison avec une preview des championnats de Football League (D2 à D4) et Premier League. Place aux paillettes, la Premier League arrive sur ton écran et cette année la lutte, aussi bien en bas qu’en haut, s’annonce des plus passionnantes.

Voir le classement après trois journées.

 "Je te veux toi pour lire cette preview"

"Je te veux toi pour cette preview"

Les prétendants à la victoire finale (et aux places d’honneur)

Trois clubs devraient se battre pour la première place :

Honneur au champion sortant, Manchester United est candidat à sa propre succession. Malgré tout, cette saison risque d’être compliquée, du fait du départ de Sir Alex Ferguson et de l’arrivée de David Moyes (ex-Everton) à sa tête. Bon, on ne va pas les plaindre non plus, le groupe est expérimenté et n’a pas connu de gros départs (en dehors du départ à la retraite de Scholes, d’ailleurs reviendra-t-il en janvier ?). Le mercato a été compliqué avec des échecs sur les dossiers Thiago Alcantara, Strootman, Fabregas ou encore Herrera. Le dernier jour du mercato, Moyes parviendra enfin à faire signer un milieu de terrain en la personne de Marouane Fellaini (qui s‘ajoute à la signature du latéral uruguayen Guillermo Varela). Par ailleurs, la saison n’a pas démarré très fort, avec seulement 4 points en trois matchs.

Pour beaucoup, le plus gros rival des Reds Devils sera le Chelsea de José Mourinho. Le Portugais revient en territoire conquis et compte bien réimposer ses idées, ainsi que son égo, légèrement, sur-dimensionné. José voulait renouveler un groupe vieillissant, il a donc fait dépenser 61M £ à son humaniste de président, le Russe Abramovitch, afin notamment d’acquérir Willian (31M à lui seul), Schürrle (19M) ou encore Van Ginkel (8M), A ceux-ci il faut également ajouter le retour de prêt de Kevin De Bruyne et l’arrivée tardive de Samuel Eto’o, un bien beau mercato donc.

Le troisième favori, Manchester City a également, comme son ennemi juré, opéré une révolution dans son staff. Exit Roberto Mancini et bonjour Manuel Pellegrini en provenance de Malaga. Le nouveau boss des Citizens a effectué un mercato tourné en majorité vers l’Espagne : Negredo, Navas et Demichelis, auxquels s’ajoutent Fernandinho et Jovetic Bref, va y avoir encore embouteillage sur les postes offensifs, surtout que seul Carlos Tevez a foutu le camp. Quoi Roque Santa Cruz ? On notera également les départs de Scott Sinclair, en prêt à WBA et de Maicon à la Roma.

 "Tandis qu'au niveau de l'attaque de City, le bouchon n'arrive pas à se résorber"

"Tandis qu'au niveau de l'attaque de City, le bouchon n'arrive pas à se résorber"

Derrière, la lutte pour les places européennes va faire rage entre ces cinq clubs (je vous jure) :

En pleine progression depuis le début des années 2000, Tottenham apparaît comme un outsider certain pour la dernière place qualificative en Ligue des Champions. Le club présidé par Maurice Lévy et coaché par André Villas Boas a pu compter sur un énième mercato XXL avec les arrivées de Soldado, Paulinho, Capoue (Etienne, pas Aurélien), Chadli, Lamela, Chiriches et Eriksen. A voir si le mélange va bien prendre, Au rayon des départs, pour la modique somme de 88M £, un Gallois nommé Gareth Bale, parti voir si l’herbe de Madrid est plus verte. Tout ça pour finir à Stoke dans trois ans…il faut également noter les départs de Caulker (Cardiff), Dempsey (Seattle), Parker (Fulham) et Huddlestone (Hull). Une quatrième place et on est content ?

Derrière on retrouve les meilleurs amis de Tottenham, à savoir Arsenal. Pendant tout le mercato, Tonton Wenger a ambiancé les fans des Gunners avec Yaya Sanogo. Ceux-ci étaient ravis et criaient leur joie. Et puis au dernier moment, l’Alsacien a tout fait planter en faisant signer Özil et Viviano, Surtout Özil en fait, parce que le gardien italien sur le moment tout le monde s’en fout. J’allais oublier le retour de Mathieu Flamini pour pas un sou et Wenger est tout content, comme ses supporters en fait. Arsenal devrait donc pouvoir se battre pour la 4ème place, même si mon petit doigt me dit qu’une troisième place n’est pas à exclure.

Depuis que Senderos a quitté Arsenal, il se laisse vachement trop aller

"Depuis que Senderos a quitté Arsenal, il se laisse vachement trop aller"

Derrière, on peut également placer un club comme Everton, mais il faudra voir si la greffe Martinez prendra. Le Catalan arrive de Wigan avec pour mission de faire oublier David Moyes parti à Manchester. Le technicien espagnol dispose d’une bonne réputation, tant sur le plan de son jeu que sur celui de ses qualités d’homme. Du côté du mercato, l’objectif de Martinez était de conserver Fellaini et Baines, mais devant les besoins de liquidités du club, il a dû se résoudre à laisser partir le Belge touffu vers Manchester. A vrai dire, le joueur le plus ardemment défendu était Baines, symbole du renouveau du club. On notera également le départ de Victor Anichebe du côté de WBA. Au niveau des arrivées, le club a encore une fois recruté intelligemment avec -entre autres- James McCarthy, Arouna Koné, Gareth Barry, Romelu Lukaku et la petite pépite de la Masia, Gerard Deulofeu. Malgré tout, le début de saison est poussif (trois matchs nuls), même si la qualité de jeu est là, pour ça que l’on se dit qu’une 6ème place sera sûrement là à la fin de l’année.

Principal acteur du mercato, Liverpool est décidé à reprendre des couleurs après quelques exercices moribonds. Le coach des Reds, Brendan Rodgers peut en effet compter sur un effectif plus complet et plus solide sur toutes les lignes. En témoignent les arrivées de Simon Mignolet pour occuper les cages, de Kolo Touré et de Mamadou Sakho en défense (sans oublier Ilori) et des plus offensifs Carlos Alberto, Iago Aspas et Victor Moses. En parallèle, le club a lâché quelques éléments superflus comme Carrol, Downing et Spearing. Les départs de Shelvey et Borini (en prêt) étaient moins attendus, même si dans le cas du second cela devrait lui faire le plus grand bien. En bref, Liverpool pourrait bien chatouiller le Big 4 et pourquoi pas gratter une place en Ligue des Champions. Le début de saison le confirme avec trois victoires en autant de matchs.

Enfin, il me fallait une équipe moins attendue, mais également ambitieuse. Entre ici Southampton. Le club présidé par l’Italien Cortese, dispose d’une belle petite fortune, notamment grâce à son ancien propriétaire Markus Liebherr (décédé en juillet 2010, un an après son rachat du club). Du coup, Mauricio Pochettino peut se faire plaisir et renforcer son équipe sur chaque ligne, avec les arrivées de Dejan Lovren, Victor Wanyama et Pablo Osvaldo. De plus, il n’a perdu aucun des joueurs majeurs de son effectif. Alors, certes la cote est assez grosse, mais autant prendre des risques et miser sur une 7ème place des Saints, à moins que…

Les clients à la descente

L’an dernier déjà le couperet n’était pas passé loin, cette année il faudra beaucoup de courage à Alan Pardew pour empêcher Newcastle de repartir en Championship. Le club du Nord-Est n’a enregistré que l’arrivée de Loïc Remy, qui décidément a du mal à aller voir plus haut. De plus, Newcastle a perdu Romain Amalfitano parti voir le beau stade Gaston-Gérard à Dijon, mais apparemment le club semble compter sur lui, car il n’y a pas d’option d’achat avec ce prêt.

Là je vais me faire taper dessus par le Boss, mais comment ne pas parler de Sunderland ? Certes, le recrutement paraît sympa à première vue, mais Giaccherini est un peu l’arbre qui cache la forêt. Borini est tout le temps blessé, Diakité, Cabral et Roberge sont loin d’être des top players, Altidore est une inconnue et se pose la question de savoir s’il réussira en Premier League (jurisprudence Afonso Alves). Par contre, je vous recommande de garder un œil sur Charis Mavrias, petit ailier venu du Panathinaïkos, dans la lignée des Sotiris Ninis et Gianis Fetfatzidis. Un beau joueur donc. La grosse désillusion reste quand même le départ de Simon Mignolet à Liverpool, parce que lui en sauveur de la nation il se posait quand même. Alors, pour moi, ça s’annonce comme un aller simple vers le Championship. D’ailleurs le début de saison sonne comme une indication avec seulement 1 point.

Stoke City, club qui joue avec le feu chaque année, pour finir par se sauver de justesse. C’est bien sympa, mais arrivera bien un moment ou la chance va passer et où les Potters descendront. D’autant que cette année le recrutement paraît un brin suicidaire. Bon, prendre Erik Pieters n’est pas une vilaine idée, par contre Marko Arnautovic et Stephen Ireland, c’est pour l’amitié dans le vestiaire ? Pour le moment ça va, avec 6 points, mais on parie une petite crise d’ici fin octobre ?

L’an dernier, ce qui manquait à Aston Villa c’était de l’expérience, du coup les dirigeants sont malins, ils ont pris des jeunes. Bah ouais, Benteke va bien encore planter 20 buts, sauf que ce dernier semble toujours suivi par Manchester United qui pourrait passer à l’assaut lors du mercato de janvier. Bon sang qu’il paraît loin le temps où Villa taquinait les leaders et apparaissait comme un épouvantail. Malgré tout, ça devrait quand même passer et avec un peu de chance, l’an prochain les jeunes auront pris de la bouteille (ils ont viré Ireland pour ça, bon lui c’était au sens littéral certes) et Villa reviendra squatter le top 10.

Certainement le promu le plus costaud, Cardiff va quand même devoir se bagarrer pour se maintenir. Reste que le mercato a été intelligent, avec notamment les arrivées de Medel, Cornelius, Odemwingie, Theophile-Catherine et Caulker. En résumé, un mélange de jeunes et d’expérimentés. Ça devrait passer crème… sauf si le propriétaire malaisien, Vincent Tan, se décide à faire son show après quelques défaites. Bon ça va faire deux ans que Malky Mackay le supporte, mais bon on préfère prévenir.

Crystal Palace, de retour en Premier League après 8 ans dans l’antichambre, peut quelque peu s’inquiéter pour son avenir. Certes, Ian Holloway est tout ce qu’il y a de plus sympathique, mais l’effectif reste tout de même assez léger par rapport à ses principaux concurrents. Le recrutement est assez faible, quand on voit que Marouane Chamack a été pris d’ailleurs… Histoire amusante toutefois, le club a recruté Florian Marange, sauf qu’il ne l’a pas inscrit sur la liste des 25 joueurs autorisés à jouer en championnat. Marange qui déclarait il y a peu qu’il ne pouvait pas signer à Bastia ou à Livourne, car il méritait mieux, se retrouve donc entre la résignation et la résiliation.

Enfin, Hull. Que dire ? Quand tu mets 5 millions sur Tom Huddlestone c’est que tu n’as peur de rien. Rien que pour ça, ils mériteraient de filer en Championship. Bon, on dit ça, mais si ça se trouve le brave Tom va se décider à redevenir un vrai footballeur et tout casser. De plus, devant il aura Yannick Sagbo pour marquer. Pourquoi vous rigolez au fond de la salle ?

 Monsieur Bruce, vous pensez pouvoir vous maintenir avec Hull ?

Monsieur Bruce, vous pensez pouvoir vous maintenir avec Hull ?

Les joueurs à surveiller

Tout d’abord, voilà la liste des 25 joueurs retenus par chaque équipe afin de disputer le championnat et puis pendant qu’on y est, un petit récapitulatif de tous les transferts.

Dans cette liste de joueurs à surveiller, on ne va pas parler des Van Persie et autres stars. Non. Ici on va parler des joueurs qui viennent d’arriver en Premier League, ou bien de ceux qui sont arrivés l’an dernier et dont on attend la confirmation. Alors, je sais que parmi vous il va y avoir des déçus, mais il est impossible de parler de tout le monde.

Arrivé l’an dernier en provenance de Crystal Palace (mais immédiatement prêté à son club d’origine), Wilfried Zaha (20 ans) veut s’imposer avec David Moyes. Le natif d’Abidjan peut compter sur sa vitesse pour créer les décalages. Reste que face aux buts, il a tendance à paniquer (13 buts en 126 matchs avec Crystal Palace), mais sa jeunesse peut l’expliquer. Toujours à Manchester United, on pensera à regarder de plus près les prestations de Danny Welbeck (22 ans), sur qui Moyes semble beaucoup compter.

Du côté de Manchester City, on suivra attentivement la saison de Matija Nastasic (20 ans). Le défenseur serbe, arrivé l’an dernier en provenance de Florence, avait poussé Lescott sur le banc, réussissant de belles performances.

A Chelsea, on ne pourra pas passer à côté de Kevin De Bruyne. Le jeune (22 ans) attaquant belge a maintenu à flot, à lui tout seul, le Werder Brême la saison passée. Bref, cette saison Mourinho semble compter sur lui et ce n‘est pas plus mal. Toujours à Stamford Bridge, il faudra regarder Marco Van Ginkel, énième pépite sortie par les Pays-Bas et ici par l’intermédiaire du Vitesse Arnhem, club partenaire de Chelsea. Ce jeune milieu offensif de 20 ans a disputé 111 matchs avec son club formateur (pour 23 buts).

Pour Arsenal, il va quand même falloir parler d’une star, en la personne de Mesut Özil (24 ans). Le meneur de jeu international allemand (48 sélections, 14 buts) de 24 ans, va avoir pour mission de ramener un peu de fierté chez les pensionnaires de l’Emirates Stadium. Enfin, on va croiser les doigts pour que Jack Wilshere (21 ans) soit enfin épargné par les blessures.

A Tottenham, on va parler anglais et roumain. Anglais, avec l’ailier Andros Townsend (22 ans), formé au club, il devrait enfin avoir sa chance avec les Spurs. On regardera de près ses performances donc, comme celles de son compère roumain, Vlad Chiriches (23 ans). Annoncé comme un monstre défensif dans son pays, il a fait claquer 8M £ à Levy. Au pire si ça marche pas, ils feront comme avec Bongani Khumalo.

Kevin Mirallas (25 ans) était arrivé de Grèce avec une réputation de kéké, mais ça c’était chez nous. A l’Olympiakos, le Belge était le meilleur joueur/buteur d’un championnat en pleine déliquescence. A Everton, il fut le détonateur, capable d’actions de classe et de se mettre au service du collectif, réunissant 36 apparitions (9 buts). Chez les Toffees on retiendra également Ross Barkley (19 ans), qui devrait enfin éclater avec le départ de Fellaini, il a d’ailleurs été appelé en équipe nationale par Roy Hodgson.

Annoncé comme un crack à son arrivée à Milan, Philippe Coutinho (21 ans) n’aura jamais réussi à vraiment y prouver quelque chose. Transféré à Liverpool au mercato d’hiver, il a retrouvé des couleurs, inscrivant 3 buts en 17 apparitions, à confirmer donc. On peut également parler de la recrue Iagos Aspas (26 ans), arrivé du Celta Vigo, il fut une des révélations du championnat espagnol l’an dernier (12 buts en 36 matchs).

C’était un crack à Swansea, transféré en grande pompe à Manchester City, il n’aura jamais vraiment eu sa chance, je parle de Scott Sinclair (24 ans). L’ailier anglais aura à cœur de se relancer chez nos amis Baggies. Autre joueur prêté à WBA, le jeune tchèque Matej Vydra (21 ans), élu meilleur joueur du Championship l’an passé (pas mal pour une première saison), il voudra confirmer afin de peutêtre pouvoir s’imposer à Udine, ou plus certainement de négocier un gros contrat dans un gros club anglais.

Swansea s’est renforcé en attaque avec la signature de Wilfried Bony (24 ans), en provenance du Vitesse Arnhem pour 12M £ (soit deux Victor Anichebe). Costaud, bon de la tête, mais étonnament rapide, le natif de Bingerville va tenter de mettre le feu dans les défenses anglaises et avec Michu (27 ans) comme compère d’attaque, on se dit que ça peut le faire. D’ailleurs, en parlant de ce dernier, on verra s’il confirme sa très belle première saison.

Cela peut paraître bizarre, mais du côté de West Ham, on a décidé de suivre Stewart Downing (29 ans). Excellent avec Middlesbrough, puis avec Aston Villa, le petit Stewart s’était perdu à Liverpool. A West Ham, il pourra enfin se relancer et tenter de rattraper le temps perdu.

Du côté de Norwich on aura un œil sur les deux recrues hollandaises, Ricky van Wolfswinkel (24 ans) et Leroy Fer (23 ans). Le premier vient du Sporting Lisbonne et occupera la pointe de l’attaque (désertée par Grant Holt, parti à Wigan). Il a d’ailleurs marqué son premier but lors de la première journée, c’était face à Everton. Leroy Fer est lui un milieu polyvalent, pouvant aussi bien évoluer comme récupérateur, relayeur ou organisateur. Il devait signer avec Everton lors du mercato d’hiver, mais pour des raisons administratives le transfert avait échoué.

Fulham a enregistré le renfort du défenseur international vénézuélien Fernando Amorebieta (28 ans). Le transfuge de Bilbao arrive avec une solide réputation et une expérience renforcée par l’épopée européenne. A voir s’il pourra imposer son mètre 92 entre Brede Hangeland et Philippe Senderos.

Recruté puis re-prêté dans la foulée à Birmingham au mercato d’hiver, le gardien Jack Butland (20 ans) est la dernière merveille assumée par les Anglais. Il aura comme comme concurrent Asmin Begovic, pas le plus simple à bouger donc, mais il devrait avoir sa chance. On suivra de près les péripéties de l’ex grand espoir du foot autrichien, Marko Arnautovic (24 ans), capable de choses fantastiques, puis de péter les plombs et de se retrouver en réserve.

Le jeune arrière gauche des Saints, Luke Shaw (18 ans) apparaît comme un candidat crédible à cette rubrique. Auteur de 27 apparitions l’an dernier, il était sur la short list des Reds Devils (avec Baines) pour pousser Patrice Evra vers la sortie. Heureusement pour Southampton, le transfert n’a pas eu lieu et il pourra continuer d’arpenter son couloir gauche. Sur aile opposée, on retrouvera Nathaniel Clyne (22 ans) et toutes ses dents. Arrivé l’an dernier en provenance de Crystal Palace, il voudra confirmer sa belle saison et pourquoi pas, faire douter le sélectionneur.

Aston Villa devra compter sur son attaquant belge, Christian Benteke (22 ans) pour pouvoir se maintenir. Véritable révélation de la Premier League l’an passé, le bœuf de Kinshasa (1m90) va devoir confirmer pour pouvoir se barrer. Du côté de la défense, on aura un œil sur Nathan Baker (22 ans).

Du côté de Newcastle, il faudra suivre la colonie française et notamment son petit dernier Loïc Remy (26 ans) qui arrive en prêt. L’attaquant a plutôt réussi son entrée en Angleterre en réalisant de bonnes prestations avec QPR (6 buts en 14 matchs). On regardera également la progression de Gael Bigiramina (19 ans) et un bel avenir en sosie footballistique de Claude Makélélé,

Pour Sunderland, mes amitiés grecques me forcent à dire Charis Mavrias (19 ans). C’est un ailier grec, très vif, qui dispose d’un bon bagage technique et d’une bonne qualité de percussion. On surveillera la progression de Jozy Altidore (23 ans), très performant lors de son passage à Alkmaar (51 buts en 93 apparitions).

Du côté des promus, on peut s’intéresser à Aron Gunnarsson (24 ans) et une coupe de cheveux dégueulasse mais également une certaine influence sur le jeu de Cardiff, car il a quand même planté 8 buts l’an dernier. Pas mal pour un milieu défensif.

Aron Gunnarsson pense que le Mur de Berlin existe encore

Aron Gunnarsson pense que le Mur de Berlin existe encore

A Hull on notera la progression de l’ailier nigérian Sone Aluko (23 ans).

Pour finir, Dwight Gayle (23 ans), attaquant de Crystal Palace qui présente un profil atypique. Il y a seulement deux saisons il évoluait en Conference Nord (D6), à Bishop’s Standard. Un transfert à Peterborough puis une saison correcte en Championship (13 buts en 26 matchs), lui permettent de rejoindre la Premier League.

Les vieux de la vieille

Ryan Giggs, 39 ans, 945 matchs en équipe première, 168 buts, what else ? Dans son équipe on retrouve aussi Rio Ferdinand, 34 ans, 430 matchs, 8 buts.

Le quarté Lampard-Terry-Cole-Cech ou juste 1934 matchs en équipe A de Chelsea. En 1934, un décret instaurait la journée de 8 heures de travail en Colombie. Coïncidence ? Je ne pense pas.

Brad Friedel est peutêtre sur le banc, mais à 42 ans et du haut de ses 576 matchs sur le territoire britannique, il constitue encore une menace pour Hugo Lloris. Bon, il est en faillite, alors il a intérêt à rester sous contrat.

Du côté d’Everton, la vieille garde est composée de Tim Howard (34 ans) et de Sylvain Distin (35 ans). Le portier américain est devenu un cadre des Toffees, ou ses boulettes récurrentes sont vite rattrapées par des arrêts miraculeux, pas pour rien qu’il a disputé 313 matchs sous la liquette des Toffees (et il a même marqué un but). Distin lui, c’est la force tranquille, celui dont on ne parle jamais, mais dont on sait que s’il n’était pas là, les choses seraient moins bien, alors ses 159 matchs méritent bien le respect.

De l’autre côté de la Mersey brille une icône, Steven Gerrard (33 ans) et même si les supporters d’Everton le chambrent en lui disant que ses enfants ne sont pas de lui, ce que l’on sait, c’est que ses 634 matchs saupoudrés de 159 buts, il ne les a pas volés.

A Swansea, il n’est plus vraiment titulaire, mais c’est l’un des garants de l’esprit du club, je parle de Garry Monk. Le défenseur est arrivé quand le club gallois n’était qu’en 4ème division, aujourd’hui à 34 ans bien tassés, il facture 256 matchs avec les Cygnes et 6 buts.

Arrivé l’an dernier à West Ham, Jussi Jääskeläinen (38 ans) est une légende de la Premier League. Entre Bolton et donc West Ham, le portier finlandais aura évolué 687 fois sur les terrains anglais. Chapeau.

La légende grecque Giorgos Karagounis et ses 36 ans, ainsi que l’ailier irlandais Damien Duff vont commencer à accuser le coup. Sauf Karagounis, car c’est lui qu’on accuse des coups en général.

Le golfeur Craig Bellamy arrive enfin à maturité, avec ses 34 ans, il va enfin évoluer à domicile et tenter de marquer quelques buts, tout en n’oubliant pas de distribuer quelques cachous, comme ça juste pour le plaisir. Avec lui, on remarquera la présence de Tommy Smith, 33 ans, aperçu notamment à Watford et à Derby County.

Du côté de Crystal Palace on retrouve l’increvable Kevin Phillips et ses 40 ans. On l’a tous vu cet autocollant à l’arrière des Toyota « Ma Toyota est fantastique », bah Kevin Phillips c’est pareil. Juste comme ça, 643 matchs et 280 buts, en plus pas dans des top clubs, ce qui accentue sa performance. On n’oubliera pas non plus le vétéran Abdoulaye Faye et ses 242 matchs en Angleterre.

Enfin, pour le Boss, je finis avec les deux anciens défenseurs de Manchester United, aujourd’hui à Sunderland, John O’Shea et Wes Brown. 32 ans et 477 matchs pour le premier, 33 ans et 383 matchs pour le second.

Quand Ryan Giggs est né, Georges Pompidou était encore Président de la République. Prends ça jeune prépubère

Quand Ryan Giggs est né, Georges Pompidou était encore Président de la République. Prends ça jeune prépubère

Les entraîneurs en vue

Remplacer une légende vivante comme Ferguson c’est un sacré défi. Candidat depuis longtemps, David Moyes s’était préparé et le voilà au volant d’une des plus grosses mécaniques du foot anglais. Habitué à gérer un club sans trop d’argent, arrivera-t-il à devenir un top manager ?

Toujours à Manchester, mais cette fois à City, on parlera beaucoup de Manuel Pellegrini. L’ingénieur vient remplacer un Roberto Mancini usé et usant. Il devra également réconcilier le public avec cette équipe.

José Mourinho et Chelsea c’était une histoire d’amour, alors six ans après la rupture, Abramovitch est revenu le chercher. L’objectif est simple, ramener le trophée de champion à la maison et puis certainement une petite Ligue des Champions d’ici deux ou trois ans.

Pour remplacer Moyes, les dirigeants d’Everton voulaient Roberto Martinez de Wigan. Ce fut chose faite après quelques négociations avec ces derniers. Martinez arrive avec une ambition de faire du jeu, réputation qui lui colle aux basques depuis ses débuts à Swansea, puis donc à Wigan.

Enfin, il faudra suivre Ian Holloway. C’est l’anti-Di Canio, un personnage attachant, car totalement en dehors du moule des managers habituels. Maintenant sa tâche s’annonce des plus ardues, à savoir maintenir Crystal Palace dans l’élite.

Mais non, n'ayez pas peur, j'ai juste le soleil dans les yeux

Mais non, n'ayez pas peur, j'ai juste le soleil dans les yeux

Les plus grosses et plus faibles chambrées

Il faut aller à Old Trafford pour voir la plus grosse moyenne de spectateurs (75 032 personnes) depuis le début de saison. En même temps ils n’ont fait qu’un match mais c’est le plus gros stade. Derrière on retrouve l’Emirates Stadium d’Arsenal et ses 60 037 spectateurs et enfin Saint James’ Park à Newcastle avec 48 012 fans de moyenne.

De l’autre côté, on retrouve deux promus et un gallois. Hull City et ses 23 682 supporters devancent Crystal Palace, 22 978 fans et Swansea et ses seulement 20 783 spectateurs.

En bref, la moyenne est de 37 120 spectateurs par match.

A Swansea on ne rigole pas avec les supporters

A Swansea on ne rigole pas avec les supporters

Le club à suivre

Crystal Palace, c'est intéressant.

Crystal Palace, c'est assez intéressant...

Crystal Palace, rien parce que Ian Holloway en est l’entraîneur. Avec lui on ne devrait pas s’ennuyer, d’ailleurs le match entre Palace et Sunderland était l’occasion d’opposer Holloway et Di Canio. Bilan ? Une victoire 3-1 pour Palace, un Di Canio au bord de la crise de nerf et un Holloway qui se met à danser de joie après le coup de sifflet final.

Mais Ian Holloway a également réussi à prendre deux matchs de suspensions et 18 000 £ d’amende. En cause, ses déclarations sur le corps arbitral après la défaite contre Tottenham. Il a déclaré « Si la faute avait été pour nous, jamais l’arbitre n’aurait sifflé. J’ai connu cette situation avec Blackpool, certains clubs obtiennent des fautes, tandis que d’autres non ».

Au final, voici un petit florilège de déclarations de ce manager pas comme les autres, qui va certainement attirer plein de sympathie à Crystal Palace :

Cristiano Ronaldo est grand, beau et fort, mais il doit forcément avoir un défaut. Peut-être qu’il est monté comme un hamster ? Cela dit, ma femme a un hamster à la maison, et il a une énorme queue.

Mon attaquant Paul Furlong est une Rolls Royce de collection qui ne m’a rien coûté. On le fait briller, on s’occupe de lui et je demande à mes mécaniciens de le régler avec précision. Nous prenons soin de lui car nous le sortons tous les jours et pas seulement dans les grandes occasions »

Je suis tellement con en ce moment que si je tombais dans un tonneau rempli de nibards, je serais capable de sucer mon pouce ».

Tu n’es qu’un putain de nugget de poulet avec de la sauce barbecue dessus ! »

J’adore Blackpool. Ce club et moi, nous sommes pareils. Nous sommes plus à notre avantage loin de la lumière »

Alors, juste pour Holloway on a envie de voir Crystal Palace se maintenir.

Oh les mecs je suis pas bourré je vous dis !

Oh les mecs je suis pas bourré je vous dis !

Le club à pas suivre

Il n’y a pas réellement de club antipathique, juste que ma conscience de Toffee me force à détester Liverpool (même si j’ai fait des efforts là).

Les pronos TK montées et descentes

Mon quinté : Chelsea ; Manchester United ; Manchester City ; Arsenal ; Liverpool

Le tiercé de la peur : Hull City ; Newcastle United ; Stoke City.

Didier Feco.

Après son article du début d’année, l’équipe TK s’est mis en tête de démarrer une nouvelle chronique intitulée ‘Les statistiques d’Obi Mikel’, du nom de ce joueur relativement inutile mais toujours prêt à rendre service. Comme lui, elle sera irrégulière et ne vous prendra pas beaucoup de temps en terme d’analyse. En revanche, elle fera sa meilleure intervention au moment où vous vous y attendiez le moins.

On inaugure cette chronique aujourd’hui en vous souhaitant une bonne fin d’année. Avec des matchs tous les trois jours, impossible de s’occuper du blog. Ensuite, on part skier sur Ben Nevis, en Ecosse, et on revient quand on aura réussi à trouver la neige.

Bilan club par club de la première partie de saison 2010-2011 au terme de la dix-neuvième journée de Premier League qui s’est disputée hier, dimanche 26 décembre.

Cliquez ici pour voir les résultats et le classement après la 19ème journée (Arsenal-Chelsea, ce soir 20 h).

Top XI TK de la saison :

 ——————Hart——————

 Rafael——-Vidic——Kompany——Baines

 Nasri——-Holden——Nani——VandVaart

 ——–Tevez—————Berbatov——

Remplaçants : Gordon / Robinson, Bardsley, Sagna, Tiote, Roger Johnson, Modric, Bale, Essien, Brunt, Parker, Adam, Carroll, Elmander, Odemwingie, Kevin Davies…

A noter que nombre d’équipes ont au moins un match en retard à jouer, suite aux divers reports lors des trois dernières journées (seuls Man City, Bolton, Sunderland, Blackburn et West Ham ont disputé dix-neuf rencontres).

Classement des buteurs :

Berbatov (Man United) : 13 buts

Carlos Tévez (Man City) : 12

Andy Carroll (Newcastle) : 11

Tim Cahill (Everton) : 9

Johan Elmander (Bolton) : 9

Samir Nasri (Arsenal) : 8

Kevin Nolan (Newcastle) : 8

Rafael Van der Vaart : 8

Sofia, so good

Sofia, so good

Point sur la situation de chaque club, avec en bonux les dernières rumeurs d’acquisition au mercato d’hiver (au 26 décembre).

[clés de déchiffrage : Tout en haut du building = ont brillé ; Ventre mou du building = ont déçu ou été très moyen ; Coincés dans l’ascenseur au sous-sol = ont fortement déçu ou n’ont pas été alignés pour ne pas chagriner les spectateurs, ou les deux – peu importe la combinaison, ça ne sent pas bon pour leur avenir au club ou dans le football].

 

– ARSENAL, 3ème (avant Arsenal-Chelsea, disputé ce soir)

Bonne première partie de saison avec un jeu attractif loué de tous mais de gros problèmes de finition. Les trous noirs à domicile (trois défaites sur huit) peuvent aussi inquiéter. Trop forte proportion de matchs archidominés, avec quinze ou vingt occasions sur le but adverse, et remportés à l’arrache dans les dernières minutes, sur un exploit individuel (qui porte souvent la patte Nasri).

Tout en haut du building : Samir Nasri, Jack Wilshere, Bakary Sagna, Andrei Archavine, même si le Russe connaît parfois de gros passages à vide. Marouane Chamakh, après un excellent début de saison, marque le pas. Bonne tenue de Wojciech Szczesny dans les trois matchs qu’il a disputés (un de PL et deux de coupe), il fait penser à un jeune Peter Schmeichel.

Ventre mou du building : Cesc Fabregas, Gael Clichy, Abou Diaby.

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : personne véritablement, mais Laurent Koscielny, dit « Kos », a des problèmes avec les boutons.

Infirmerie : K Gibbs (cheville, 27 déc) ; T Vermaelen (tendon Achilles, 1er fév) ; E Frimpong (genou, mai 2011) ; M Almunia (cheville, date retour inconnue).

Il leur faut : un gardien, un arrière central, un milieu défensif et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Brede Hangeland (Fulham, arrière central) ; Chris Samba (Blackburn, arrière central) ; Per Mertesacker (Bremen, arrière central) ; Gary Cahill (Bolton, arrière central) ; Eden Hazard (Lille, ailier) ; Artjoms Rudnevs (Poznan, attaquant) ; Luc Castaignos (Feyenoord, attaquant) ; Kevin Gameiro (Lorient, attaquant).

 

– ASTON VILLA, 15ème

Piètre bilan à mi-parcours après trois saisons consécutives dans le Big Six. La ligne arrière pédale dans la purée de pudding à la menthe et on sent un manque criant de vrais patrons au milieu (Nigel Reo-Coker et Stiliyan Petrov, censés remplir ce rôle, ayant été souvent indisponibles ou irréguliers). Seule satisfaction : les jeunes, surtout Marc Albrighton, Barry Bannan et Ciaran Clark.

Exode de masse annoncé pour 2011, une dizaine de joueurs serait concernée, soit dès janvier, soit en fin de saison. Si les choses se goupillent mal, on pourrait voir se profiler une « relegation dogfight », en dépit des nombreux commentaires sur le ton du « Cette équipe est bien trop bonne pour descendre ». Club qui pourrait bien passer du statut de Tog Dog des West Midlands (WBA, Birmingham City et Wolves) à celui de yorkshire nain si le tournant du mercato d’hiver est mal négocié. Randy Lerner, le propriétaire, n’a pas dépensé grand-chose cette année malgré la vente de James Milner à Man City et doit désormais « put his money where his mouth is » (sortir les pépètes). Le général Charles Krulak, ex Marine et bras droit du propriétaire, à qui il arrive de poster sur internet des messages anti-Houllier à ses heures perdues, doit sûrement y aller de ses commentaires d’encouragement (« bande de p’tits salopards ») devant son écran de contrôle en constatant le manque évident de motivation d’une partie des troupes, le troufion Stephen Ireland en tête.

Le Général Krulak en est pas trop fan

Le Général Krulak en est pas trop fan

Tout en haut : Marc Albrighton, Steven Downing et Ashley Young.

Ventre mou du building : Richard Dunne, Martin Petrov

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Steven Ireland, John Carew, Habib Beye.

Infirmerie : A Young (genou, date retour inconnue). A Weimann (cheville / pied, 5 fév).

Il leur faut : un arrière central, un vrai patron au milieu et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Scott Loach (Watford, gardien) ; Ali Al-Habsi (Bolton, prêté à Wigan, gardien) ; David Wheater (Middlesbrough, arrière central) ; Aiden McGeady (Spartak Moscow, ailier) ; Joey Barton (Newcastle, milieu) ; Valentin Stocker (Bâle, milieu) ; Robbie Keane (Spurs, attaquant).

 

– BIRMINGHAM, 17ème (deux matchs en moins)

Les Blues peinent après un bon début, beaucoup de nuls (pas les joueurs, les matchs, neuf sur dix-sept). Considéré comme une équipe de « grafters and scrappers » (besogneux et batailleurs), City montre les limites d’un effectif essentiellement défensif auquel il manque cruellement un buteur (same old story). Bon point cependant pour l’héroïque ligne arrière qui a grandement contribué à maintenir le club juste au-dessus de la fosse aux pitbulls des reléguables.

Tout en haut : Ben Foster, Stephen Carr, Scott Dann, Liam Ridgewell, Roger Johnson.

Ventre mou du building : Cameron Jerome, Lee Bowyer, Keith Fahey.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Nikola Zigic, Matt Derbyshire.

Infirmerie : A Hleb (ischio-jambiers, 1er janv) ; J McFadden (genou, 12 fév).

Il leur faut : un buteur, urgemment (17 buts marqués en 18 matchs) ; une version jeune du renard des surfaces Kevin Phillips conviendrait à merveille ! (Phillips, 37 ans, est remplaçant)

Ils pourraient récupérer : Robbie Keane (Spurs, attaquant, en prêt) ; Edson Buddle (LA Galaxy, attaquant) ; Kenny Miller (G. Rangers, attaquant).

 

BLACKBURN, 13ème

Honnête première partie mais saison mouvementée dans le Lancashire depuis l’arrivée des producteurs de volaille indiens le 19 novembre dernier (Venky’s, deuxième groupe mondial) et l’inattendu limogeage de Sam Allardyce, beau dindon de la farce dans l’histoire. L’Ecossais Steve Kean, qui assurait l’intérim, vient d’être confirmé dans ses fonctions jusqu’à la fin de saison. Maradona a finalement décliné l’invitation de venir jouer les chefs de basse-cour. Les nouveaux propriétaires, qui avouent presque fièrement se désintéresser du football et ne rien y connaître, ne manquent pas d’ambition. Selon la big boss, Anuradha Desai, Blackburn vise désormais la « quatrième ou la cinquième place, ou mieux ». Le sketch à la Monty Python pourrait bien se poursuivre dans les semaines et mois à venir.

Le dindon de la farce Blackburn

Le dindon de la farce Blackburn

Tout en haut : Paul Robinson, Christopher Samba, Ryan Nelsen, Morten Gamst Pedersen, Phil Jones (malheureusement indisponible pour le reste de la saison).

Ventre mou du building : El Hadj Diouf, David Dunn, Vincenzo Grella.

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : Pascal Chimbonda.

Infirmerie : V Grella (adducteurs, 1er janv) ; S Nzonzi (ischio-jambiers, 1er janv) ; K Andrews (adducteurs, 1er janv) ; J Roberts (ischio-jambiers, 15 janv) ; P Jones (genou, mi mai) ; Chris Samba (cheville / pied, date retour inconnue).

Il leur faut : un miracle. Un minimum de sept ou huit joueurs de qualité sera nécessaire pour atteindre les nouveaux objectifs délirants, surtout avec la dérisoire tirelire mercato annoncée (5 millions de £).

Ils pourraient récupérer : Charlie Adam (blackpool, milieu) ; David Bentley (Spurs, ailier) ; Krys Boyd (Middlesbrough, attaquant) ; Juraj Kucka (Sparta Prague, milieu).

Venky's, poulets en batterie et football fermier

Venky's : poulets en batterie et football fermier

 

BLACKPOOL, 11ème (trois matchs en moins)

Fantastique performance des Tangerines pour leur grand retour parmi l’élite (quittée en 1971). Sans moyen et sans vedette (le plus haut salaire mensuel du club plafonne à 50 000 € par mois) la bande de flibustiers à Ian Holloway offre l’un des styles de jeu les plus attractifs de la Premier League, un 4-3-3 tout feu tout flamme qui ne s’embarrasse pas de calcul. Gros bol d’air frais et injection loufoque dans un football anglais qui n’avait plus vu ça depuis l’irruption fracassante du Crazy Gang de Wimbledon FC parmi l’élite en 1986 (club passé de la D4 en 1983 à la D1 trois ans plus tard).

Tout en haut : Luke Varney, Charlie Adam, Richard Kingson, David Vaughan, Matthew Gilks, Brett Ormerod.

Ventre mou du building : Neal Eardley, Stephen Crainey

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : personne.

Infirmerie : M Harewood (ischio-jambiers, 1er janv) ; M Gilks (genou, 1er janv) ; M Martin (genou, 15 janv) ; C Basham (fracture de la jambe, mi mai) ; B Clarke (genou, mi mai) ; L Almond (épaule, date retour inconnue).

Il leur faut : un attaquant supplémentaire (et une pelouse chauffée).

Ils pourraient récupérer : Alex Smithies (Huddersfield, gardien) ; Luke Varney, milieu / attaquant, transformation du prêt à Derby en achat) ; Adam Hammil (Barnsley, attaquant) ; Dave Nugent (Portsmouth,attaquant).

Il leur a tous fait passer l'envie de rigoler

Il leur a tous fait passer l'envie de rigoler

 

BOLTON, 6ème

Belle performance des Trotters, méconnaissables depuis l’arrivée de l’Ecossais Owen Coyle il y a exactement un an (et la métamorphose d’Elmander en véritable buteur). Ont proposé un jeu qui a frisé le sublime par moment cette saison, loin du « long ball football » d’antan. Bolton vise désormais la Ligue Europe, avec Elmander, qu’il ne s’agira pas de laisser partir pour remplir les coffres.

Tout en haut : Gary Cahill, Fabrice Muamba, Paul Robinson, Stuart Holden, Mark Davies, Lee Chung-Yong, Johann Elmander, Kevin Davies.

Ventre mou du building : Zat Knight, Martin Petrov.

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : personne.

Infirmerie : S Davis (genou, 1 fév) ; J O’Brien (genou, date retour inconnue) ; J Samuel (mollet, date retour inconnue).

Il leur faut : un ou deux défenseurs supplémentaires.

Ils pourraient récupérer : Charlie Adam (Blackpool, milieu) ; Zlatko Dedic (Bochum, attaquant) ; Jaime Ayovi (Emelec, Equateur, attaquant).

 

– CHELSEA, 4ème (avant Arsenal-Chelsea, disputé ce soir)

Bilan mitigé après un départ canon (18 points / 21 sur les sept premières journées). Traverse une grosse zone de turbulence (problèmes en coulisse, et seulement trois points d’engrangés sur les cinq derniers matchs). A pâti des absences de joueurs clés (Michael Essien, John Terry et Frank Lampard).

Tout en haut : Petr Cech, Ashley Cole, John Obi Mikel, Michael Essien, Florent Malouda, Jose Bosingwa, Didier Drogba.

Ventre mou du building : Salomon Kalou, Ramires, Alex.

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : personne.

Infirmerie : Y Zhirkov (mollet, date retour inconnue) ; Alex (genou, 1er fév) ; Y Benayoun (tendinite d’Achille, 11 avril).

Il leur faut : un arrière central et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Davide Santon (Inter Milan, défenseur) ; Gary Cahill (Bolton, arrière central) ; Luka Modric (Spurs, milieu) ; Seydou Doumbia (CSKA Moscou, attaquant) ; Cristian Nazarit (Independiente Santa Fe, attaquant).

 

– EVERTON, 14ème

Après un début catastrophique, comme le veut la tradition Toffee, Everton reprend du poil de la bête (avec, comme match référence, la superbe victoire 2-1 sur Man City la semaine dernière à Eastlands). Ce comeback du devil Vauvert ne peut cependant pas masquer une première partie de saison très décevante, symbolisée par l’élimination en Coupe de la Ligue par un mal classé de D3. L’habitude de la maison n’étant pas à la dépense, on ne devrait pas voir grand monde débarquer en janvier.

Tout en haut : Leighton Baines, Seamus Coleman, Phil Jagielka, Tim Cahill.

Ventre mou du building : Tim Howard, Marouane Fellaini, Jermaine Beckford, Steven Pienaar.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Mikel Arteta, John Heitinga, Louis Saha, Yakubu.

Infirmerie : P Jagielka (cuisse, 16 janv) ; J Heitinga (genou, 16 janv) ; R Barkley (fracture de la jambe, 11 mars) ; L Osman (cheville / pied, date retour inconnue)

Il leur faut : un milieu ou offensif rapide et un ailier droit.

Ils pourraient récupérer : Diego Alves (Almeria, gardien) ; David Wheater (Middlesbrough, défenseur) ; Pablo Piatti (Almeria, ailier) ; Roque Santa Cruz (Man City, attaquant) ; Dieumerci Mbokani (Monaco, attaquant).

 

FULHAM, 18ème

Bilan décevant après une belle saison 2009-2010 estampillée Roy Hodgson (douzième de PL et finale de Ligue Europe). Depuis, Mark Hughes est arrivé, a presque immédiatement perdu Bobby Zamora (19 buts la saison passée), et le résultat ne s’est pas fait attendre : seulement deux victoires en dix-huit matchs ! (pour dix nuls). L’absence de Bobby (et dans une moindre mesure, celle moins longue du Belge Moussa Dembélé), pas encore compensée par le retour d’Andy Johnson (seulement à 70 % de ses moyens), explique donc en partie les déboires actuels des Cottagers qui devront obligatoirement se renforcer au mercato. Mohammed El Fayed, qui a vendu son Harrods deux milliards d’euros en mai dernier aux Qataris, devra mettre la main à la poche.

Tout en haut : Zoltan Gera, Aaron Hughes, Moussa Dembélé, Clint Dempsey.

Ventre mou du building : Mark Schwarzer, Simon Davies, John Pantsil, Damian Duff.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Dickson Etuhu, Diomansy Kamara, Stephen Kelly.

Infirmerie : M Briggs (cheville, pied) ; B Zamora (fracture de la jambe, 5 fév) ; P Senderos (mollet / tibia, 5 fév) ; F Stoor (pubalgie, date retour inconnue) ;

Il leur faut : un milieu offensif et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Stephen Ireland (Aston Villa, milieu) ; Liam Sercombe (Exeter, milieu) ; David Bentley (Spurs, milieu) ; Roque Santa Cruz (Man City, attaquant) ; Robbie Keane (Spurs, attaquant).

 

LIVERPOOL, 10ème (deux matchs en moins)

Officiellement, c’est une saison de « transition » pour les Reds. Après un départ catastrophique et l’interminable saga de la vente, les choses se sont stabilisées mais l’ensemble dégage toujours une forte impression de fragilité. Accrocher une place en Ligue Europe sera déjà beaucoup.

Tout en haut : Pepe Reina, Raul Meireles, Maxi Rodriguez, Steven Gerrard.

Ventre mou du building : Paul Konchesky, Fernando Torres, Martin Skrtel, Jamie Carragher, David Ngog, Glen Johnson, Sotiris Kyrgiakos, Ryan Babel.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Joe Cole, Christian Poulsen, Milan Jovanovic.

Infirmerie : J Spearing (cheville / pied, 1er janv) ; J Carragher (épaule, 11 fév).

Il leur faut : un latéral gauche, un arrière central et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Jorge Fucile (Porto, arrière latéral) ; Robert Huth (Stoke, arrière central) ; Christopher Samba (Blackburn, arrière central) ; Michael Johnson (Man City, milieu) ; Bryan Ruiz (Twente, milieu offensif) ; Charles N’Zogbia (Wigan, ailier) ; Ashley Young (Aston Villa, ailier) ; Sergio Aguero (Atletico Madrid, attaquant) ; Dimitri Payet (St-Etienne, attaquant) ; Edin Dzeko (Wolfsburg, attaquant).

You'll Never Limp Alone

You'll Never Limp Alone

– MANCHESTER CITY, 2ème

Après un départ bien plus agité en coulisses que sur le terrain (prestations molles), la saison semble avoir enfin démarré pour le futur « plus grand club du monde », dixit l’inénarrable chief exec Garry Cook (avec l’occasionnel faux pas, défaite 2-1 à domicile contre Everton la semaine dernière). Après une succession de piètres performances (une bonne dizaine sur les seize premières journées), les Citizens semblent avoir trouvé une certaine cohésion même si la « Tévez dépendance » est toujours aussi forte. Après un début d’exercice inquiétant. James Milner, élu Jeune Joueur de la saison 2009-2010, a repris des couleurs.

Tout en haut : Joe Hart, Vincent Kompany, Jerome Boateng, David Silva, Adam Johnson, Carlos Tévez.

Ventre mou du building : James Milner, Yaya Touré, Aleksandar Kolarov, Gareth Barry, Emmanuel Adebayor, Mario Balotelli, Joleon Lescott.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Wayne Bridge, Shaun Wright Phillips, Roque Santa Cruz.

Infirmerie : E Adebayor (mollet / tibia, date de retour inconnue).

Il leur faut : un milieu et un attaquant. Mais tout cador fera l’affaire.

Ils pourraient récupérer : Ali Al-Habsi (Bolton, prêté à Wigan, gardien) ; Dani Alves (Barça, latéral) ; Andrés Iniesta (Barça, milieu) ; Edin Dzeko (Wolfsburg, attaquant) ; Rogelio Funes Mori (River Plate, attaquant) ; Andy Carroll (Newcastle, attaquant) ; Fernando Torres (Liverpool, attaquant).

 

– MANCHESTER UNITED, 1er (deux matchs en moins)

Si sur le papier (37 points en 17 matchs, zéro défaite), le bilan Red Devils est impressionnant, sur le terrain, on n’a guère vu un United millésimé cette saison. Les protégés de Fergie demeurent malgré tout invaincus (seule équipe dans ce cas parmi les cent vingt clubs du football pro anglais) et les deuxièmes parties de saison étant traditionnellement le point fort des Mancuniens, ces derniers seront bien difficiles à déloger de la première place.

Tout en haut : Nemanja Vidic, Dimitar Berbatov, Nani, Rafael.

Ventre mou du building : Michael Carrick.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Jonny Evans, Bébé.

Infirmerie : J O’Shea (mollet, 1er janv) ; P Scholes (pubalgie, 1er janv) ; A Valencia (cheville / pied, 5 fév).

Il leur faut : un milieu créateur

Ils pourraient récupérer : Maarten Stekelenburg (Ajax, gardien) : Pepe Reina (Liverpool, gardien) ; Eden Hazard (Lille, ailier) ; Asmir Begovic (Stoke, gardien) ; David Beckham (LA Galaxy, milieu) ; Ashley Young (Aston Villa, ailier) ; Rogelio Funes Mori (River Plate, attaquant) ; Nilmar (Villareal, attaquant).

– NEWCASTLE, 9ème

Encore une saison agitée aux allures de montagnes russes pour les Magpies. Un XI type de qualité mais un banc qui risque de s’avérer trop léger pour espérer mieux que la dixième place. Le retour de Hatem Ben Arfa, qui devrait s’opérer plus tôt que prévu, pourrait cependant doper les Pies et peut-être créer une vraie dynamique.

Tout en haut : Tim Krul, Cheik Tioté, Joey Barton, Luis Enrique, Mike Williamson, Andy Carroll, Kevin Nolan.

Ventre mou du building : Jonas Gutierrez, Wayne Routledge, Danny Guthrie.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Jamie Perch, Alan Smith.

Infirmerie : D Gosling (genou, 1er janv) ; S Ameobi (ischio-jambiers, 2 janv) ; R Taylor (cheville / pied, 12 fév) ; H Ben Arfa (fracture tibia-péroné, milieu ou fin février) ;

Il leur faut : un ou deux arrières, un milieu créateur et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : José Fonte (Southampton, défenseur) ; Patrick van Aanholt (Chelsea, latéral gauche) ; Charlie Adam (Blackpool, milieu) ; Shaun Wright-Phillips (Man City, ailier) ; Roque Santa Cruz (Man City, attaquant) ; Kevin Gameiro (Lorient, attaquant).

Newcastle United, cardiaques d'abstenir

Newcastle United, cardiaques s'abstenir

 

STOKE, 8ème

Les Potters dépotent cette saison. Tony Pulis, qui prouve qu’il sait faire autre chose que mettre Arsène Wenger en boîte, a créé un solide alliage difficile à prendre en défaut et où les artistes revenants, les très techniques Etherington, Walters et Pennant, font forte impression. Un effectif étoffé par rapport à 2009-2010 (banc de qualité) et qui pourrait permettre aux hommes à Pulis de défourner dans la première partie de tableau, surtout si Kenwyne Jones redécouvre la forme qui avait poussé les Potiers à casser leur goret en terre cuite et sortir huit millions de £ pour faire venir le Trinidadéen de Sunderland l’été dernier.

Au top : Ryan Shawcross, Robert Huth, Jon Walters, Dean Whitehead, Tuncay Sanli, Ricardo Fuller, Matthew Etherington, Jermaine Pennant.

Ventre mou du building : Rory Delap, Kenwyne Jones.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Eidur Gudjohnsen, Salif Diao.

Infirmerie : M Sidibe (mollet / tibia, 1er janv)

Il leur faut : un latéral gauche et un patron du milieu.

Ils pourraient récupérer : Sebastian Larsson (Birmingham, milieu) ; Teal Bunbury (Kansas, attaquant, en prêt) ; Jermaine Pennant (mutation du prêt du Real Zaragoza en transfert, gros hic : les Espagnols sont gourmands et demande 6 millions de £ ; des problèmes subsistent également autour du salaire astronomique de l’ex Bad Boy. Il est probable cependant qu’un arrangement soit trouvé, cliquez ici pour les détails).

 

SUNDERLAND, 7ème

Superbe performance des Black Cats après les trois saisons « de consolidation » qui suivirent la remontée en Premier League en 2007 (13ème en 2010, 16ème en 2009, 15ème en 2008). Les Mackems peuvent réellement nourrir des ambitions européennes (Ligue Europe). Steve Bruce est en train de patiemment assembler une équipe jeune et pétrie de qualité et peut légitimement viser le Top Six.

Tout en haut : Simon Mignolet, Craig Gordon, Titus Bramble, Lee Cattermole, Odum Onuoha, Phil Bardsley, Michael Turner, Jordan Henderson, Danny Welbeck, Darren Bent, Asamoah Gyan, Ahmed Elmohamady.

Ventre mou du building : Andy Reid (prêté), Cristian Riveros, Kieran Richardson.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Paulo Da Silva, Marcos Angeleri.

Infirmerie : J Mensah (cheville / pied, 1er janv) ; T Bramble (genou, 5 fév) ; M Turner (genou, 11 fév) ; F Campbell (genou, 11 mai) ; T Carson (épaule, date retour inconnue) ; M Kilgallon (dos, date retour inconnue) ; A Reid (ischio-jambiers, date retour inconnue).

Il leur faut : un arrière central, un milieu créateur et un ailier gauche.

Ils pourraient récupérer : Juraj Kucka (Sparta Prague, milieu) ; Adam Johnson (Man City, ailier) ; Charles N’Zogbia (Wigan, attaquant) ; Danny Welbeck (Man United, attaquant, transformation du prêt en contrat).

Le Catts des Black Cats fait un carton cette année

Le Catts des Black Cats fait un carton cette année

– TOTTENHAM, 5ème

Superbe début de saison pour les Spurs qui surprennent leur monde et étonnent l’Europe. Harry Redknapp (probable prochain sélectionneur de l’équipe d’Angleterre), qui se fiche éperdument du tableau noir (la tactique, c’est pas son truc), peut désormais viser la deuxième place. En revanche, la défense laisse encore à désirer, une seule « clean sheet » de toute la saison.

Tout en haut : Gareth Bale, Luka Modric, William Gallas, Benoit Assou-Ekotto, Van der Vaart, Alan Hutton.

Ventre mou du building : Aaron Lennon, Seb Bassong, Heurelho Gomes, Jermaine Jenas, Jermain Defoe, Peter Crouch.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Wilson Palacios, Robbie Keane, David Bentley, Vedran Corluka, Niko Kranjcar.

Infirmerie : J Jenas (mollet / tibia, 28 déc) ; T Huddlestone (cheville / pied, 12 fév) ; L King (pubalgie, date retour inconnue) ; J O’Hara (dos, date retour inconnue) ; J Woodgate (adducteurs / bassin, date retour inconnue)

Il leur faut : un avant centre costaud et qui marque.

Ils pourraient récupérer : Joleon Lescott ( Man City, arrière central) ; Chris Samba (Blackburn, arrière central) ; Davide Santon (Inter Milan, défenseur) ; Scott Parker (W Ham, milieu) ; Ashley Young (Aston Villa, ailier) ; Dimitri Payet (St-Etienne, attaquant) ; Romelu Lukaku (Anderlecht, attaquant) ; Kevin Gameiro (Lorient, attaquant) ; Andy Carroll (Newcastle, attaquant).

 

– WEST BROMWICH ALBION, 12ème

Excellent première moitié pour les promus des West Midlands et leur entraîneur Roberto Di Matteo. Les Baggies, club « yo yo » par excellence (sept montées et relégations sur les neuf dernières saisons !) semblent avoir enfin trouvé une stabilité et un style de jeu offensif qui leur avaient fait défaut lors de leur dernière visite en Premier League (2008-2009) où ils n’avaient pu engranger que trente-deux points. La carte offensive a été privilégiée à la frilosité cette saison et si tous les observateurs louent leur jeu intelligent et technique, il conviendra cependant de prendre moins l’eau en seconde partie de saison (31 buts encaissés), et apprendre à gagner « ugly ».

Tout en haut : Chris Brunt, Peter Odemwingie, Youssuf Mulumbu, Jonas Olsson, Gabriel Tamas, Paul Scharner, Somen Tchoyi.

Ventre mou du building : Graham Dorrans

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Abdoulaye Méïté, Marc-Antoine Fortuné.

Infirmerie : vide.

Il leur faut : un latéral droit, un milieu et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Michael Silberbauer (Utrecht, milieu) ; Max Gradel (Leeds, milieu) ; Georgios Samaras (Celtic, attaquant) ;  Shaun Wright-Phillips (Man City, attaquant).

 

– WEST HAM, 19ème

Si l’on s’en tient footixement aux statistiques des dix saisons précédentes sur les reléguables de Noël, les Hammers auront bien du mal à éviter la descente. Toutefois, le bas du classement se tient dans un mouchoir de poche et aucune équipe de la deuxième partie de tableau n’est à l’abri. Scott Parker, la locomotive de l’équipe, est convoité et il sera vital que le club oublie ses dettes et conserve son joueur emblématique lors du mercato. Par ailleurs, un ou deux renforts en défense ne seraient pas du luxe (32 buts concédés). Un bilan de seize points, trois victoires sur dix-neuf matchs, une défense passoire et une attaque famélique (19 buts) est incontestablement désastreux pour un effectif au potentiel de milieu de tableau. Néanmoins, parmi les plus menacés, West Ham est celui qui a le plus les moyens de s’en sortir. Pour cela, il faudra que Carlton Cole, Victor Obinna et quelques autres confirment le frémissement positif observé lors des dernières journées (et règlent enfin leur viseur), et ce, afin de ne pas revivre le traumatisme de la fin de saison 2009-2010.

Tout en haut : Robert Green, Scott Parker, Mark Noble, Frédéric Piquionne.

Ventre mou du building : Danny Gabbidon, Carlton Cole, Radoslav Kovac, Tal Ben Haim, Pablo Barrera, Valon Behrami.

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : Matthew Upson, Kieron Dyer, Herita Ilunga, Benny McCarthy, Julien Faubert, Winston Reid.

Infirmerie : V Behrami (hanche / cuisse, 28 déc) ; M Noble (appendicite, 1er janv) ; J Collison (genou, 1er janv) ; T Hitzlsperger (cuisse, 11 fév) ; M Da Costa (cheville / pied, 12 fév) ; A Edgar (genou, 11 mars) ; P Kurucz (genou, mi mai).

Il leur faut : un latéral gauche, un arrière central, un ailier, un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Wayne Bridge (Man City, latéral gauche) ; Jamie O’Hara (Spurs, milieu) ; Steve Sidwell (Aston Villa, milieu) ; Richard Dunne (Aston Villa, milieu) ; Luke Varney (Derby – en prêt à Blackpool -, attaquant) ; Michael Owen (Man United, attaquant) ; Dieumerci Mbokani (Monaco, attaquant) ; Robbie Keane (Spurs, attaquant).

 

– WIGAN, 16ème

Du mieux sur les six dernières journées (huit points de pris) mais l’éloquente statistique de quinze buts de marqués sur dix-huit matchs en dit long sur les lacunes offensives des Latics. La victoire d’hier 2-1 sur Wolves dans un match à six points aura évité au Père Noël de propriétaire (le sugar daddy Dave Whelan) de sortir le martine(t)z. Gros motif d’inquiétude : le partenariat offensif Mauro Boselli-Franco Di Santo (huit millions de £ en transfert, dix-neuf matchs de PL à eux deux cette saison, zéro but). Il ressemble de plus en plus au mythique et mutique tandem Trevor Benjamin-Ade Akinbiyi de Leicester City des années 2000-2002, et ça, c’est très mauvais signe (yep, les Foxes étaient descendus en 2002 avec 28 points).

Tout en haut : Ali Al-Habsi, Charles N’Zogbia, Tom Cleverley (prêté par Man United).

Ventre mou du building : Hugo Rodallega, Antolin Alcaraz.

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : Steve Gohouri, Franco Di Santo, Mauro Boselli, Mohamed Diamé, Maynor Figueroa.

Infirmerie : F Di Santo (cheville / foot, 29 déc) ; V Moses (épaule, 11 fév) ; J McCarthy (cheville / pied, 22 janv).

Il leur faut : un latéral gauche, un milieu et un attaquant qui marque, et sans période d’adaptation.

Ils pourraient récupérer : Ali Al-Habsi (Bolton, achat – improbable – ou extension de son prêt) ; Bradley Johnson (Leeds, milieu) ; Max Gradel (Leeds, milieu) ; Dave Nugent (Portsmouth, attaquant).

Mieux vaut pas parier sur eux

 

WOLVERHAMPTON, 20ème

Quelques belles prestations collectives et performances individuelles remarquées (Jarvis, Doyle, Foley) ne peuvent éternellement masquer des carences chroniques dans la créativité et une finition quasi inexistante à l’extérieur (cinq buts marqués seulement). Si les Wolves veulent hurler avec les autres loups de PL la saison prochaine, il leur faudra aussi vite régler ces inquiétantes fuites d’arrière boutique (32 pions encaissés). L’absence de mordant et de présence physique aux avants-postes sautent souvent aux yeux et un attaquant bulldozer serait le bienvenu.

Tout en haut : Matthew Jarvis, Kevin Foley, Nenad Milijas, Kevin Doyle.

Ventre mou du building : Steven Fletcher, Christophe Berra, Stephen Ward, Ronald Zubar.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Jelle Van Damme, Richard Stearman, George Elokobi.

Infirmerie : D Jones (cheville / pied, 29 déc) ; K Doyle (cuisse, 29 déc) ; M Jarvis (genou, 29 déc) ; M Mancienne (genou, 29 déc) ; K Henry (genou, 22 janv) ; J Craddock (hanche / cuisse, 5 fév) ; A Guedioura (fracture jambe, 11 fév).

Il leur faut : un latéral gauche, un patron du milieu, un attaquant qui fait pas de quartier.

Ils pourraient récupérer : Joleon Lescott (Man City, defenseur) ; Liam Sercombe (Exeter, milieu) ; Robbie Keane (Spurs, attaquant).

 

Kevin Quigagne.