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Teenage Kicks démarre sa cinquième saison avec une preview des championnats de Football League (D2 à D4) et Premier League. Aujourd’hui, on monte d’un échelon, on y croise pléthore d’internationaux et on prend place aux côtés d’une vingtaine de milliers de spectateurs, en moyenne. L’antichambre de l’élite. Présentation.

Le classement après cinq journées (sur 46).

Les prétendants à la montée

Entre cinq et dix, si l’on inclut les forces supposées vives, les outsiders crédibles et les postulants sur le qui-vive. Revue en détails.

Norwich, Fulham et Cardiff City. Les trois gros, si on peut dire. Les trois relégués de Premier League qui profitent des énormes droits TV de PL et des « parachute payments » (environ 70 millions de livres) accordés aux relégués et échelonnés sur trois ans. Des trois, Fulham est celui qui connaît le début de saison le plus catastrophique. Avant-dernier avec quatre défaites en cinq matchs, les Cottagers doivent rapidement rectifier le tir s’ils veulent prétendre à la remontée immédiate. Surtout que Felix Magath est resté sur le banc malgré la relégation, et que l’effectif est de qualité : Ross McCormack, acheté 11M£ à Leeds, Scott Parker, Hugo Rodallega. En revanche, le four Konstantinos Mitroglou devrait quitter la cuisine londonienne, et Stekelenburg s’est déjà exilé à Monaco.

Sur le papier, Fulham reste donc un prétendant, tout comme Cardiff City, où Ole Gunnar Solskjaer a cette fois pu profiter de deux mois de préparation pour bâtir une équipe cohérente. Le retour en forme de Kenwyne Jones et l’arrivée d’Adam Le Fondre sont à ce titre une excellente nouvelle pour les Bluebirds. Le Brittanique a toujours marqué plus de 10 buts lors de ses saisons complètes (le Gomis Anglais, en quelque sorte) et devrait aider les Gallois à jouer la montée.

Jones et Solskjaer s'entendent déjà à merveille, visiblement

Norwich a conservé son noyau dur, avec John Ruddy dans les cages, Russell Martin et Sebastien Bassong en arrière-garde, Wes Hoolahan et Bradley Johnson au milieu de terrain, Gary Hooper devant. Quelques pertes (Ricky van Wolfswinnkel, que les supporters ne regretteront pas, ou encore Leroy Fer, parti à QPR), mais de bonnes pioches, avec l’attaquant Lewis Grabban, acheté à Bornemouth où il marquait un but tous les deux matchs l’an passé (et déjà cinq cette année).

Derby County. Le malheureux finaliste des play-offs de l’an passé devra se relever psychologiquement de son raté de la dernière minute. La Premier League, que le club n’a plus connue depuis 2008 (et un bilan famélique de 11 points…), était si proche. Cette année, ils peuvent toujours compter sur un entraineur expérimenté (Steve McLaren, l’homme au parapluie) et un effectif très jeune et maintenu en l’état. Les attaquants sont déjà au diapason, avec six buts en dix matchs cumulés pour Chris Martin (l’autre) et Jamie Ward. Le meilleur joueur de l’an passé, Craig Bryson, monte toujours la garde.

Depuis cet épisode, McLaren s'est refait la cerise aux Pays-Bas

Depuis cet épisode, McLaren s'est refait un peu la cerise

Wigan. L’année dernière, malgré la fatigue de leur parcours en Coupe d’Europe (dernier de leur groupe) et en FA Cup (éliminé en demi-finales aux pénaltys contre Arsenal), le club avait tout de même réussi à se qualifier pour les play-offs du championnat. Cette année, débarrassés de la joute européenne, et avec Maloney, McManaman, Caldwell, Boyce qui ont, entre quelques autres, tous connu la PL sous le maillot bleu et blanc, les Latics peuvent franchement se mêler à la lutte pour les six premières places. Et si Oriol Riera, le buteur Espagnol transféré d’Osasuna pour 2M£, s’adapte bien, ils pourraient même viser davantage.

Et puis en vrac : Brighton & Hove Albion et son manager Sami Hyppiä, Watford, Nottingham Forest, et pourquoi pas Leeds ! (non, on déconne)

Les clients à la descente

Incontestablement, Blackpool fait figure de favori pour la League One. En moins de deux ans, le club a connu six entraîneurs, et celui actuellement en place, Jose Riga, n’avait que neuf joueurs éligibles le matin de son match d’ouverture. L’équipe a perdu 27 (!) joueurs pendant l’été, et a dû recruter douze joueurs en douze jours. Le niveau d’amateurisme administratif ne s’est pas complètement ressenti sur le terrain, bien que Blackpool ait quand même perdu 2-0. Avec aucun point en cinq matchs, le miracle collectif n’a pas encore eu lieu. Et on doute qu’il se produise en cours de saison.

Ils se foutent du ballon rond, à Blackpool

Ils s'en foutent du ballon rond, à Blackpool

La saison de Millwall sera également difficile. Le club s’est maintenu tant bien que mal l’an passé, et il y a eu peu d’ajouts significatifs au cours de l’été. Mais l’entraineur se nomme Ian Holloway, aka le magicien illuminé. Et à ce titre, tout est possible.

Et puis en vrac : Birmingham City, qui s’est maintenu en Championship grâce à un but dans les arrêts de jeu du dernier match, et dont la prochaine saison risque d’être aussi longue que la dernière ; Sheffield Wesnesday, qui attend que Hafiz Mammadov leur envoie de l’argent (décidément, l’Azéri a du mal à recopier les RIB) ; Roterham, quatrième de League One et promu surprise, aura fort à faire pour rester à cet échelon.

Les joueurs à surveiller

Jake Forster-Caskey (Brighton), milieu de terrain de 20 ans et toutes les dents du talent.

Mats Møller Dæhli (Cardiff), milieu de terrain de 19 ans, passé par la réserve de MU et ayant suivi Solskjaer à Molde, puis à Cardiff, donc.

L’année dernière, on vous parlait de Jordan Rhodes, le buteur de Blackburn qui avait planté 27 buts en 43 matchs (saison 12/13). Eh bien il a réitéré, le bougre : 25 buts en 46 matchs (saison 13/14). Et il est resté fidèle à Blackburn, où il a prolongé son contrat. Pas très loin, au nord-ouest, il y a un club qui a acheté Emmanuel Rivière. On dit ça…

Rhodes avec le plâtre de Johnny Ecker

Rhodes avec le plâtre de Johnny Ecker

Britt Assombalonga (Nottingham Forest), 21 ans, l’un des meilleurs buteurs de League One la saison passée (acheté 1,25M£ par Peterborough, record du club ; vendu un an plus tard 5,5M£, record du club). Il découvre quasiment la Championship (il l’avait brièvement connue à Watford il y a deux ans), et déjà quatre buts en cinq matchs. Il pourrait être l’élément favorisant les ambitions de Nottingham à la montée.

Et puis en vrac : Will Hugues (Derby County), milieu de terrain de 19 ans à la coiffure peroxydée et aux performances remarquées ; Kike (Middlesbrough), buteur Espagnol de 24 ans acheté à Murcie ; et Bakary Sako, tiens, un Malien de 26 ans passé par Châteauroux et Saint-Etienne, avant de faire le bonheur de Wolverhampton. L’année dernière, on parlait même d’un intérêt des Verts pour un retour du Malien à Geoffroy-Guichard.

Les vieux de la vieille

Paul Robinson, défenseur de 35 ans à Birmingham, a commencé sa carrière à Watford, en 1996. Il a connu la PL avec Bolton et West Brom.

Ian Harte, défenseur Irlandais de 37 ans. Bien connu pour ses huit saisons passées à Leeds, qu’il va affronter sous le maillot de Bournemouth.

Carlos Edwards, latéral de 35 ans, et Ricardo Fuller, buteur de 34 ans, foulent les pelouses anglaises depuis belle lurette. Ils jouent tous les deux à Milwall, cette année. Pour le second, c’est son quatrième club en quatre ans.

270 matchs avec Wigan pour Emerson Boyce, le défenseur anglais de 34 ans. Et 13 buts, s’il vous plait. Trois clubs en 16 ans de carrière, le jeune homme est stable.

Il est pas si vieux, Yann Kermorgant, mais le Breton a quand même connu la CFA avec Vannes et Châtellerault au milieu des années 2000, ça nous rajeunit pas. Il vient de signer avec Bournemouth, à 32 ans. Il a la vie devant lui, le gamin.

Les entraîneurs en vue

On est curieux de savoir ce que va faire Sami Hyppiä avec Brighton, après deux ans de bons et loyaux services à Leverkusen.

Le bonheur incarné

La joie de vivre incarnée

On est curieux de savoir ce que va faire Ian Holloway avec Milwall, après des années de bons et loyaux services pour promouvoir les clubs à l’échelon supérieur (et se faire virer l’année suivante).

On a déjà peur pour José Riga, qui doit faire fi de l’été calamiteux de Blackpool et monter un groupe de joueurs qui sait à peu près jouer au football.

On n’a déjà plus peur pour Mark Robins, viré de Huddersfield après le premier match de la saison (et remplacé par Chris Powell), ni pour Dave Hockaday, viré de Leeds après six matchs (on en reparle juste après).

On va être attentif au travail de Stuart Pearce, de retour à Nottingham sur le banc après avoir porté plus de 400 fois le maillot sur la pelouse (période 1985-1997).

On va être attentif au travail d’Aitor Karanka, énième bébé Mourinho qui est sur le banc de Middlesbrough depuis novembre.

Les plus grosses et plus faibles chambrées

Derby, Norwich, Brighton : voilà les trois plus grosses affluences depuis le début de saison, avec presque 28 000 spectateurs de moyenne du côté des Rams.

Rotherham et Brentford se disputent la dernière place, avec moins de 10 000 spectateurs de moyenne.

Le club à suivre

A Leeds, le propriétaire s’appelle Massimo Cellino, il mangiatore di direttore. Si vous suivez un tantinet le championnat italien, ce nom vous dit sans doute quelque chose. Pendant 22 ans, il était le président du club de Cagliari. 22 ans pendant lesquels il a changé 36 fois d’entraîneur. En juin, il a vendu le club.

Un petit air de Francis Lalanne, là-dessus

Un petit air de Francis Lalanne, là-dessus

C’est désormais Leeds le nouveau joujou de l’Italien, après moult tractations. Brian McDermott parti, il faut lui trouver un remplaçant sur le banc. Ce sera Dave Hockaday, ex-coach de Forest Green Rovers (D5) d’où il s’est fait virer en octobre 2013. Il prend ses fonctions le 19 juin 2014, à la surprise générale. « Un jour, j’ai reçu un coup de téléphone, c’était Massimo. Je suis allé le voir dans un hôtel, on a discuté de football pendant cinq heures. Il m’a dit que je lui plaisais. » 70 jours et trois défaites plus tard, il est viré. Idem pour son assistant.

Leeds, un club à suivre dans les journaux, à défaut du terrain.

Le club à ne pas suivre

On en connait qui vont rapidement s’installer dans le ventre mou (du genre Bolton, ou Reading, ou Brentford) et n’en ressortiront pas de l’année. Fuyez-les.

Les pronos TK montées et descentes

Voilà, c’est maintenant qu’on se mouille ? Allez hop, dans le désordre : Cardiff, Derby County et Wigan pour la montée, Blackpool, Birmingham et Rotherham pour la descente.

Alea jacta est.

Teenage Kicks démarre sa quatrième saison avec une preview des championnats de Football League (D2 à D4) et Premier League. Place aux paillettes, la Premier League arrive sur ton écran et cette année la lutte, aussi bien en bas qu’en haut, s’annonce des plus passionnantes.

Voir le classement après trois journées.

 "Je te veux toi pour lire cette preview"

"Je te veux toi pour cette preview"

Les prétendants à la victoire finale (et aux places d’honneur)

Trois clubs devraient se battre pour la première place :

Honneur au champion sortant, Manchester United est candidat à sa propre succession. Malgré tout, cette saison risque d’être compliquée, du fait du départ de Sir Alex Ferguson et de l’arrivée de David Moyes (ex-Everton) à sa tête. Bon, on ne va pas les plaindre non plus, le groupe est expérimenté et n’a pas connu de gros départs (en dehors du départ à la retraite de Scholes, d’ailleurs reviendra-t-il en janvier ?). Le mercato a été compliqué avec des échecs sur les dossiers Thiago Alcantara, Strootman, Fabregas ou encore Herrera. Le dernier jour du mercato, Moyes parviendra enfin à faire signer un milieu de terrain en la personne de Marouane Fellaini (qui s‘ajoute à la signature du latéral uruguayen Guillermo Varela). Par ailleurs, la saison n’a pas démarré très fort, avec seulement 4 points en trois matchs.

Pour beaucoup, le plus gros rival des Reds Devils sera le Chelsea de José Mourinho. Le Portugais revient en territoire conquis et compte bien réimposer ses idées, ainsi que son égo, légèrement, sur-dimensionné. José voulait renouveler un groupe vieillissant, il a donc fait dépenser 61M £ à son humaniste de président, le Russe Abramovitch, afin notamment d’acquérir Willian (31M à lui seul), Schürrle (19M) ou encore Van Ginkel (8M), A ceux-ci il faut également ajouter le retour de prêt de Kevin De Bruyne et l’arrivée tardive de Samuel Eto’o, un bien beau mercato donc.

Le troisième favori, Manchester City a également, comme son ennemi juré, opéré une révolution dans son staff. Exit Roberto Mancini et bonjour Manuel Pellegrini en provenance de Malaga. Le nouveau boss des Citizens a effectué un mercato tourné en majorité vers l’Espagne : Negredo, Navas et Demichelis, auxquels s’ajoutent Fernandinho et Jovetic Bref, va y avoir encore embouteillage sur les postes offensifs, surtout que seul Carlos Tevez a foutu le camp. Quoi Roque Santa Cruz ? On notera également les départs de Scott Sinclair, en prêt à WBA et de Maicon à la Roma.

 "Tandis qu'au niveau de l'attaque de City, le bouchon n'arrive pas à se résorber"

"Tandis qu'au niveau de l'attaque de City, le bouchon n'arrive pas à se résorber"

Derrière, la lutte pour les places européennes va faire rage entre ces cinq clubs (je vous jure) :

En pleine progression depuis le début des années 2000, Tottenham apparaît comme un outsider certain pour la dernière place qualificative en Ligue des Champions. Le club présidé par Maurice Lévy et coaché par André Villas Boas a pu compter sur un énième mercato XXL avec les arrivées de Soldado, Paulinho, Capoue (Etienne, pas Aurélien), Chadli, Lamela, Chiriches et Eriksen. A voir si le mélange va bien prendre, Au rayon des départs, pour la modique somme de 88M £, un Gallois nommé Gareth Bale, parti voir si l’herbe de Madrid est plus verte. Tout ça pour finir à Stoke dans trois ans…il faut également noter les départs de Caulker (Cardiff), Dempsey (Seattle), Parker (Fulham) et Huddlestone (Hull). Une quatrième place et on est content ?

Derrière on retrouve les meilleurs amis de Tottenham, à savoir Arsenal. Pendant tout le mercato, Tonton Wenger a ambiancé les fans des Gunners avec Yaya Sanogo. Ceux-ci étaient ravis et criaient leur joie. Et puis au dernier moment, l’Alsacien a tout fait planter en faisant signer Özil et Viviano, Surtout Özil en fait, parce que le gardien italien sur le moment tout le monde s’en fout. J’allais oublier le retour de Mathieu Flamini pour pas un sou et Wenger est tout content, comme ses supporters en fait. Arsenal devrait donc pouvoir se battre pour la 4ème place, même si mon petit doigt me dit qu’une troisième place n’est pas à exclure.

Depuis que Senderos a quitté Arsenal, il se laisse vachement trop aller

"Depuis que Senderos a quitté Arsenal, il se laisse vachement trop aller"

Derrière, on peut également placer un club comme Everton, mais il faudra voir si la greffe Martinez prendra. Le Catalan arrive de Wigan avec pour mission de faire oublier David Moyes parti à Manchester. Le technicien espagnol dispose d’une bonne réputation, tant sur le plan de son jeu que sur celui de ses qualités d’homme. Du côté du mercato, l’objectif de Martinez était de conserver Fellaini et Baines, mais devant les besoins de liquidités du club, il a dû se résoudre à laisser partir le Belge touffu vers Manchester. A vrai dire, le joueur le plus ardemment défendu était Baines, symbole du renouveau du club. On notera également le départ de Victor Anichebe du côté de WBA. Au niveau des arrivées, le club a encore une fois recruté intelligemment avec -entre autres- James McCarthy, Arouna Koné, Gareth Barry, Romelu Lukaku et la petite pépite de la Masia, Gerard Deulofeu. Malgré tout, le début de saison est poussif (trois matchs nuls), même si la qualité de jeu est là, pour ça que l’on se dit qu’une 6ème place sera sûrement là à la fin de l’année.

Principal acteur du mercato, Liverpool est décidé à reprendre des couleurs après quelques exercices moribonds. Le coach des Reds, Brendan Rodgers peut en effet compter sur un effectif plus complet et plus solide sur toutes les lignes. En témoignent les arrivées de Simon Mignolet pour occuper les cages, de Kolo Touré et de Mamadou Sakho en défense (sans oublier Ilori) et des plus offensifs Carlos Alberto, Iago Aspas et Victor Moses. En parallèle, le club a lâché quelques éléments superflus comme Carrol, Downing et Spearing. Les départs de Shelvey et Borini (en prêt) étaient moins attendus, même si dans le cas du second cela devrait lui faire le plus grand bien. En bref, Liverpool pourrait bien chatouiller le Big 4 et pourquoi pas gratter une place en Ligue des Champions. Le début de saison le confirme avec trois victoires en autant de matchs.

Enfin, il me fallait une équipe moins attendue, mais également ambitieuse. Entre ici Southampton. Le club présidé par l’Italien Cortese, dispose d’une belle petite fortune, notamment grâce à son ancien propriétaire Markus Liebherr (décédé en juillet 2010, un an après son rachat du club). Du coup, Mauricio Pochettino peut se faire plaisir et renforcer son équipe sur chaque ligne, avec les arrivées de Dejan Lovren, Victor Wanyama et Pablo Osvaldo. De plus, il n’a perdu aucun des joueurs majeurs de son effectif. Alors, certes la cote est assez grosse, mais autant prendre des risques et miser sur une 7ème place des Saints, à moins que…

Les clients à la descente

L’an dernier déjà le couperet n’était pas passé loin, cette année il faudra beaucoup de courage à Alan Pardew pour empêcher Newcastle de repartir en Championship. Le club du Nord-Est n’a enregistré que l’arrivée de Loïc Remy, qui décidément a du mal à aller voir plus haut. De plus, Newcastle a perdu Romain Amalfitano parti voir le beau stade Gaston-Gérard à Dijon, mais apparemment le club semble compter sur lui, car il n’y a pas d’option d’achat avec ce prêt.

Là je vais me faire taper dessus par le Boss, mais comment ne pas parler de Sunderland ? Certes, le recrutement paraît sympa à première vue, mais Giaccherini est un peu l’arbre qui cache la forêt. Borini est tout le temps blessé, Diakité, Cabral et Roberge sont loin d’être des top players, Altidore est une inconnue et se pose la question de savoir s’il réussira en Premier League (jurisprudence Afonso Alves). Par contre, je vous recommande de garder un œil sur Charis Mavrias, petit ailier venu du Panathinaïkos, dans la lignée des Sotiris Ninis et Gianis Fetfatzidis. Un beau joueur donc. La grosse désillusion reste quand même le départ de Simon Mignolet à Liverpool, parce que lui en sauveur de la nation il se posait quand même. Alors, pour moi, ça s’annonce comme un aller simple vers le Championship. D’ailleurs le début de saison sonne comme une indication avec seulement 1 point.

Stoke City, club qui joue avec le feu chaque année, pour finir par se sauver de justesse. C’est bien sympa, mais arrivera bien un moment ou la chance va passer et où les Potters descendront. D’autant que cette année le recrutement paraît un brin suicidaire. Bon, prendre Erik Pieters n’est pas une vilaine idée, par contre Marko Arnautovic et Stephen Ireland, c’est pour l’amitié dans le vestiaire ? Pour le moment ça va, avec 6 points, mais on parie une petite crise d’ici fin octobre ?

L’an dernier, ce qui manquait à Aston Villa c’était de l’expérience, du coup les dirigeants sont malins, ils ont pris des jeunes. Bah ouais, Benteke va bien encore planter 20 buts, sauf que ce dernier semble toujours suivi par Manchester United qui pourrait passer à l’assaut lors du mercato de janvier. Bon sang qu’il paraît loin le temps où Villa taquinait les leaders et apparaissait comme un épouvantail. Malgré tout, ça devrait quand même passer et avec un peu de chance, l’an prochain les jeunes auront pris de la bouteille (ils ont viré Ireland pour ça, bon lui c’était au sens littéral certes) et Villa reviendra squatter le top 10.

Certainement le promu le plus costaud, Cardiff va quand même devoir se bagarrer pour se maintenir. Reste que le mercato a été intelligent, avec notamment les arrivées de Medel, Cornelius, Odemwingie, Theophile-Catherine et Caulker. En résumé, un mélange de jeunes et d’expérimentés. Ça devrait passer crème… sauf si le propriétaire malaisien, Vincent Tan, se décide à faire son show après quelques défaites. Bon ça va faire deux ans que Malky Mackay le supporte, mais bon on préfère prévenir.

Crystal Palace, de retour en Premier League après 8 ans dans l’antichambre, peut quelque peu s’inquiéter pour son avenir. Certes, Ian Holloway est tout ce qu’il y a de plus sympathique, mais l’effectif reste tout de même assez léger par rapport à ses principaux concurrents. Le recrutement est assez faible, quand on voit que Marouane Chamack a été pris d’ailleurs… Histoire amusante toutefois, le club a recruté Florian Marange, sauf qu’il ne l’a pas inscrit sur la liste des 25 joueurs autorisés à jouer en championnat. Marange qui déclarait il y a peu qu’il ne pouvait pas signer à Bastia ou à Livourne, car il méritait mieux, se retrouve donc entre la résignation et la résiliation.

Enfin, Hull. Que dire ? Quand tu mets 5 millions sur Tom Huddlestone c’est que tu n’as peur de rien. Rien que pour ça, ils mériteraient de filer en Championship. Bon, on dit ça, mais si ça se trouve le brave Tom va se décider à redevenir un vrai footballeur et tout casser. De plus, devant il aura Yannick Sagbo pour marquer. Pourquoi vous rigolez au fond de la salle ?

 Monsieur Bruce, vous pensez pouvoir vous maintenir avec Hull ?

Monsieur Bruce, vous pensez pouvoir vous maintenir avec Hull ?

Les joueurs à surveiller

Tout d’abord, voilà la liste des 25 joueurs retenus par chaque équipe afin de disputer le championnat et puis pendant qu’on y est, un petit récapitulatif de tous les transferts.

Dans cette liste de joueurs à surveiller, on ne va pas parler des Van Persie et autres stars. Non. Ici on va parler des joueurs qui viennent d’arriver en Premier League, ou bien de ceux qui sont arrivés l’an dernier et dont on attend la confirmation. Alors, je sais que parmi vous il va y avoir des déçus, mais il est impossible de parler de tout le monde.

Arrivé l’an dernier en provenance de Crystal Palace (mais immédiatement prêté à son club d’origine), Wilfried Zaha (20 ans) veut s’imposer avec David Moyes. Le natif d’Abidjan peut compter sur sa vitesse pour créer les décalages. Reste que face aux buts, il a tendance à paniquer (13 buts en 126 matchs avec Crystal Palace), mais sa jeunesse peut l’expliquer. Toujours à Manchester United, on pensera à regarder de plus près les prestations de Danny Welbeck (22 ans), sur qui Moyes semble beaucoup compter.

Du côté de Manchester City, on suivra attentivement la saison de Matija Nastasic (20 ans). Le défenseur serbe, arrivé l’an dernier en provenance de Florence, avait poussé Lescott sur le banc, réussissant de belles performances.

A Chelsea, on ne pourra pas passer à côté de Kevin De Bruyne. Le jeune (22 ans) attaquant belge a maintenu à flot, à lui tout seul, le Werder Brême la saison passée. Bref, cette saison Mourinho semble compter sur lui et ce n‘est pas plus mal. Toujours à Stamford Bridge, il faudra regarder Marco Van Ginkel, énième pépite sortie par les Pays-Bas et ici par l’intermédiaire du Vitesse Arnhem, club partenaire de Chelsea. Ce jeune milieu offensif de 20 ans a disputé 111 matchs avec son club formateur (pour 23 buts).

Pour Arsenal, il va quand même falloir parler d’une star, en la personne de Mesut Özil (24 ans). Le meneur de jeu international allemand (48 sélections, 14 buts) de 24 ans, va avoir pour mission de ramener un peu de fierté chez les pensionnaires de l’Emirates Stadium. Enfin, on va croiser les doigts pour que Jack Wilshere (21 ans) soit enfin épargné par les blessures.

A Tottenham, on va parler anglais et roumain. Anglais, avec l’ailier Andros Townsend (22 ans), formé au club, il devrait enfin avoir sa chance avec les Spurs. On regardera de près ses performances donc, comme celles de son compère roumain, Vlad Chiriches (23 ans). Annoncé comme un monstre défensif dans son pays, il a fait claquer 8M £ à Levy. Au pire si ça marche pas, ils feront comme avec Bongani Khumalo.

Kevin Mirallas (25 ans) était arrivé de Grèce avec une réputation de kéké, mais ça c’était chez nous. A l’Olympiakos, le Belge était le meilleur joueur/buteur d’un championnat en pleine déliquescence. A Everton, il fut le détonateur, capable d’actions de classe et de se mettre au service du collectif, réunissant 36 apparitions (9 buts). Chez les Toffees on retiendra également Ross Barkley (19 ans), qui devrait enfin éclater avec le départ de Fellaini, il a d’ailleurs été appelé en équipe nationale par Roy Hodgson.

Annoncé comme un crack à son arrivée à Milan, Philippe Coutinho (21 ans) n’aura jamais réussi à vraiment y prouver quelque chose. Transféré à Liverpool au mercato d’hiver, il a retrouvé des couleurs, inscrivant 3 buts en 17 apparitions, à confirmer donc. On peut également parler de la recrue Iagos Aspas (26 ans), arrivé du Celta Vigo, il fut une des révélations du championnat espagnol l’an dernier (12 buts en 36 matchs).

C’était un crack à Swansea, transféré en grande pompe à Manchester City, il n’aura jamais vraiment eu sa chance, je parle de Scott Sinclair (24 ans). L’ailier anglais aura à cœur de se relancer chez nos amis Baggies. Autre joueur prêté à WBA, le jeune tchèque Matej Vydra (21 ans), élu meilleur joueur du Championship l’an passé (pas mal pour une première saison), il voudra confirmer afin de peutêtre pouvoir s’imposer à Udine, ou plus certainement de négocier un gros contrat dans un gros club anglais.

Swansea s’est renforcé en attaque avec la signature de Wilfried Bony (24 ans), en provenance du Vitesse Arnhem pour 12M £ (soit deux Victor Anichebe). Costaud, bon de la tête, mais étonnament rapide, le natif de Bingerville va tenter de mettre le feu dans les défenses anglaises et avec Michu (27 ans) comme compère d’attaque, on se dit que ça peut le faire. D’ailleurs, en parlant de ce dernier, on verra s’il confirme sa très belle première saison.

Cela peut paraître bizarre, mais du côté de West Ham, on a décidé de suivre Stewart Downing (29 ans). Excellent avec Middlesbrough, puis avec Aston Villa, le petit Stewart s’était perdu à Liverpool. A West Ham, il pourra enfin se relancer et tenter de rattraper le temps perdu.

Du côté de Norwich on aura un œil sur les deux recrues hollandaises, Ricky van Wolfswinkel (24 ans) et Leroy Fer (23 ans). Le premier vient du Sporting Lisbonne et occupera la pointe de l’attaque (désertée par Grant Holt, parti à Wigan). Il a d’ailleurs marqué son premier but lors de la première journée, c’était face à Everton. Leroy Fer est lui un milieu polyvalent, pouvant aussi bien évoluer comme récupérateur, relayeur ou organisateur. Il devait signer avec Everton lors du mercato d’hiver, mais pour des raisons administratives le transfert avait échoué.

Fulham a enregistré le renfort du défenseur international vénézuélien Fernando Amorebieta (28 ans). Le transfuge de Bilbao arrive avec une solide réputation et une expérience renforcée par l’épopée européenne. A voir s’il pourra imposer son mètre 92 entre Brede Hangeland et Philippe Senderos.

Recruté puis re-prêté dans la foulée à Birmingham au mercato d’hiver, le gardien Jack Butland (20 ans) est la dernière merveille assumée par les Anglais. Il aura comme comme concurrent Asmin Begovic, pas le plus simple à bouger donc, mais il devrait avoir sa chance. On suivra de près les péripéties de l’ex grand espoir du foot autrichien, Marko Arnautovic (24 ans), capable de choses fantastiques, puis de péter les plombs et de se retrouver en réserve.

Le jeune arrière gauche des Saints, Luke Shaw (18 ans) apparaît comme un candidat crédible à cette rubrique. Auteur de 27 apparitions l’an dernier, il était sur la short list des Reds Devils (avec Baines) pour pousser Patrice Evra vers la sortie. Heureusement pour Southampton, le transfert n’a pas eu lieu et il pourra continuer d’arpenter son couloir gauche. Sur aile opposée, on retrouvera Nathaniel Clyne (22 ans) et toutes ses dents. Arrivé l’an dernier en provenance de Crystal Palace, il voudra confirmer sa belle saison et pourquoi pas, faire douter le sélectionneur.

Aston Villa devra compter sur son attaquant belge, Christian Benteke (22 ans) pour pouvoir se maintenir. Véritable révélation de la Premier League l’an passé, le bœuf de Kinshasa (1m90) va devoir confirmer pour pouvoir se barrer. Du côté de la défense, on aura un œil sur Nathan Baker (22 ans).

Du côté de Newcastle, il faudra suivre la colonie française et notamment son petit dernier Loïc Remy (26 ans) qui arrive en prêt. L’attaquant a plutôt réussi son entrée en Angleterre en réalisant de bonnes prestations avec QPR (6 buts en 14 matchs). On regardera également la progression de Gael Bigiramina (19 ans) et un bel avenir en sosie footballistique de Claude Makélélé,

Pour Sunderland, mes amitiés grecques me forcent à dire Charis Mavrias (19 ans). C’est un ailier grec, très vif, qui dispose d’un bon bagage technique et d’une bonne qualité de percussion. On surveillera la progression de Jozy Altidore (23 ans), très performant lors de son passage à Alkmaar (51 buts en 93 apparitions).

Du côté des promus, on peut s’intéresser à Aron Gunnarsson (24 ans) et une coupe de cheveux dégueulasse mais également une certaine influence sur le jeu de Cardiff, car il a quand même planté 8 buts l’an dernier. Pas mal pour un milieu défensif.

Aron Gunnarsson pense que le Mur de Berlin existe encore

Aron Gunnarsson pense que le Mur de Berlin existe encore

A Hull on notera la progression de l’ailier nigérian Sone Aluko (23 ans).

Pour finir, Dwight Gayle (23 ans), attaquant de Crystal Palace qui présente un profil atypique. Il y a seulement deux saisons il évoluait en Conference Nord (D6), à Bishop’s Standard. Un transfert à Peterborough puis une saison correcte en Championship (13 buts en 26 matchs), lui permettent de rejoindre la Premier League.

Les vieux de la vieille

Ryan Giggs, 39 ans, 945 matchs en équipe première, 168 buts, what else ? Dans son équipe on retrouve aussi Rio Ferdinand, 34 ans, 430 matchs, 8 buts.

Le quarté Lampard-Terry-Cole-Cech ou juste 1934 matchs en équipe A de Chelsea. En 1934, un décret instaurait la journée de 8 heures de travail en Colombie. Coïncidence ? Je ne pense pas.

Brad Friedel est peutêtre sur le banc, mais à 42 ans et du haut de ses 576 matchs sur le territoire britannique, il constitue encore une menace pour Hugo Lloris. Bon, il est en faillite, alors il a intérêt à rester sous contrat.

Du côté d’Everton, la vieille garde est composée de Tim Howard (34 ans) et de Sylvain Distin (35 ans). Le portier américain est devenu un cadre des Toffees, ou ses boulettes récurrentes sont vite rattrapées par des arrêts miraculeux, pas pour rien qu’il a disputé 313 matchs sous la liquette des Toffees (et il a même marqué un but). Distin lui, c’est la force tranquille, celui dont on ne parle jamais, mais dont on sait que s’il n’était pas là, les choses seraient moins bien, alors ses 159 matchs méritent bien le respect.

De l’autre côté de la Mersey brille une icône, Steven Gerrard (33 ans) et même si les supporters d’Everton le chambrent en lui disant que ses enfants ne sont pas de lui, ce que l’on sait, c’est que ses 634 matchs saupoudrés de 159 buts, il ne les a pas volés.

A Swansea, il n’est plus vraiment titulaire, mais c’est l’un des garants de l’esprit du club, je parle de Garry Monk. Le défenseur est arrivé quand le club gallois n’était qu’en 4ème division, aujourd’hui à 34 ans bien tassés, il facture 256 matchs avec les Cygnes et 6 buts.

Arrivé l’an dernier à West Ham, Jussi Jääskeläinen (38 ans) est une légende de la Premier League. Entre Bolton et donc West Ham, le portier finlandais aura évolué 687 fois sur les terrains anglais. Chapeau.

La légende grecque Giorgos Karagounis et ses 36 ans, ainsi que l’ailier irlandais Damien Duff vont commencer à accuser le coup. Sauf Karagounis, car c’est lui qu’on accuse des coups en général.

Le golfeur Craig Bellamy arrive enfin à maturité, avec ses 34 ans, il va enfin évoluer à domicile et tenter de marquer quelques buts, tout en n’oubliant pas de distribuer quelques cachous, comme ça juste pour le plaisir. Avec lui, on remarquera la présence de Tommy Smith, 33 ans, aperçu notamment à Watford et à Derby County.

Du côté de Crystal Palace on retrouve l’increvable Kevin Phillips et ses 40 ans. On l’a tous vu cet autocollant à l’arrière des Toyota « Ma Toyota est fantastique », bah Kevin Phillips c’est pareil. Juste comme ça, 643 matchs et 280 buts, en plus pas dans des top clubs, ce qui accentue sa performance. On n’oubliera pas non plus le vétéran Abdoulaye Faye et ses 242 matchs en Angleterre.

Enfin, pour le Boss, je finis avec les deux anciens défenseurs de Manchester United, aujourd’hui à Sunderland, John O’Shea et Wes Brown. 32 ans et 477 matchs pour le premier, 33 ans et 383 matchs pour le second.

Quand Ryan Giggs est né, Georges Pompidou était encore Président de la République. Prends ça jeune prépubère

Quand Ryan Giggs est né, Georges Pompidou était encore Président de la République. Prends ça jeune prépubère

Les entraîneurs en vue

Remplacer une légende vivante comme Ferguson c’est un sacré défi. Candidat depuis longtemps, David Moyes s’était préparé et le voilà au volant d’une des plus grosses mécaniques du foot anglais. Habitué à gérer un club sans trop d’argent, arrivera-t-il à devenir un top manager ?

Toujours à Manchester, mais cette fois à City, on parlera beaucoup de Manuel Pellegrini. L’ingénieur vient remplacer un Roberto Mancini usé et usant. Il devra également réconcilier le public avec cette équipe.

José Mourinho et Chelsea c’était une histoire d’amour, alors six ans après la rupture, Abramovitch est revenu le chercher. L’objectif est simple, ramener le trophée de champion à la maison et puis certainement une petite Ligue des Champions d’ici deux ou trois ans.

Pour remplacer Moyes, les dirigeants d’Everton voulaient Roberto Martinez de Wigan. Ce fut chose faite après quelques négociations avec ces derniers. Martinez arrive avec une ambition de faire du jeu, réputation qui lui colle aux basques depuis ses débuts à Swansea, puis donc à Wigan.

Enfin, il faudra suivre Ian Holloway. C’est l’anti-Di Canio, un personnage attachant, car totalement en dehors du moule des managers habituels. Maintenant sa tâche s’annonce des plus ardues, à savoir maintenir Crystal Palace dans l’élite.

Mais non, n'ayez pas peur, j'ai juste le soleil dans les yeux

Mais non, n'ayez pas peur, j'ai juste le soleil dans les yeux

Les plus grosses et plus faibles chambrées

Il faut aller à Old Trafford pour voir la plus grosse moyenne de spectateurs (75 032 personnes) depuis le début de saison. En même temps ils n’ont fait qu’un match mais c’est le plus gros stade. Derrière on retrouve l’Emirates Stadium d’Arsenal et ses 60 037 spectateurs et enfin Saint James’ Park à Newcastle avec 48 012 fans de moyenne.

De l’autre côté, on retrouve deux promus et un gallois. Hull City et ses 23 682 supporters devancent Crystal Palace, 22 978 fans et Swansea et ses seulement 20 783 spectateurs.

En bref, la moyenne est de 37 120 spectateurs par match.

A Swansea on ne rigole pas avec les supporters

A Swansea on ne rigole pas avec les supporters

Le club à suivre

Crystal Palace, c'est intéressant.

Crystal Palace, c'est assez intéressant...

Crystal Palace, rien parce que Ian Holloway en est l’entraîneur. Avec lui on ne devrait pas s’ennuyer, d’ailleurs le match entre Palace et Sunderland était l’occasion d’opposer Holloway et Di Canio. Bilan ? Une victoire 3-1 pour Palace, un Di Canio au bord de la crise de nerf et un Holloway qui se met à danser de joie après le coup de sifflet final.

Mais Ian Holloway a également réussi à prendre deux matchs de suspensions et 18 000 £ d’amende. En cause, ses déclarations sur le corps arbitral après la défaite contre Tottenham. Il a déclaré « Si la faute avait été pour nous, jamais l’arbitre n’aurait sifflé. J’ai connu cette situation avec Blackpool, certains clubs obtiennent des fautes, tandis que d’autres non ».

Au final, voici un petit florilège de déclarations de ce manager pas comme les autres, qui va certainement attirer plein de sympathie à Crystal Palace :

Cristiano Ronaldo est grand, beau et fort, mais il doit forcément avoir un défaut. Peut-être qu’il est monté comme un hamster ? Cela dit, ma femme a un hamster à la maison, et il a une énorme queue.

Mon attaquant Paul Furlong est une Rolls Royce de collection qui ne m’a rien coûté. On le fait briller, on s’occupe de lui et je demande à mes mécaniciens de le régler avec précision. Nous prenons soin de lui car nous le sortons tous les jours et pas seulement dans les grandes occasions »

Je suis tellement con en ce moment que si je tombais dans un tonneau rempli de nibards, je serais capable de sucer mon pouce ».

Tu n’es qu’un putain de nugget de poulet avec de la sauce barbecue dessus ! »

J’adore Blackpool. Ce club et moi, nous sommes pareils. Nous sommes plus à notre avantage loin de la lumière »

Alors, juste pour Holloway on a envie de voir Crystal Palace se maintenir.

Oh les mecs je suis pas bourré je vous dis !

Oh les mecs je suis pas bourré je vous dis !

Le club à pas suivre

Il n’y a pas réellement de club antipathique, juste que ma conscience de Toffee me force à détester Liverpool (même si j’ai fait des efforts là).

Les pronos TK montées et descentes

Mon quinté : Chelsea ; Manchester United ; Manchester City ; Arsenal ; Liverpool

Le tiercé de la peur : Hull City ; Newcastle United ; Stoke City.

Didier Feco.

Quatrième et dernière partie des évènements et futilités du mois dans le football anglais, un mois déchaîné… Du 24 au 31 janvier (première partie ici, la deuxième ici, et la troisième ici).

Au Sommaire :

  • Scandale à Sky : dossier complet et analyses sur le limogeage des présentateurs vedettes Andy Gray et Richard Keys
  • Le clan Murdoch, en marche vers la World Domination
  • Messi & le Barça n’arrivent pas à la cheville de Stoke City (pour Andy Gray)
  • La taupe « stevesimons409 » frappe à Sky
  • Rio Ferdinand, nouvel apôtre de la rectitude morale
  • L’Olympic Park Legacy Company temporise : va-t-on vers un « Stratford Hotspur » ?
  • Blackpool écope d’une amende et Holloway démissionne
  • Tragédie au Dulwich Hamlet FC, l’ex club de Peter Crouch
  • 16è de finale de FA Cup
  • Crawley (D5) : les Cure, Kevin Muscat et un 8è de FA Cup contre Man United
  • Deadline Day du mercato d’hiver : the madness has returned

Lundi 24 janvier

Scandale retentissant à Sky. La chaîne « propriétaire » de la Premier League annonce le limogeage d‘Andy Gray, son présentateur football vedette (salaire annuel : 1,7M de £), officiellement pour une série de propos sexistes tenus contre Sian Massey, l’arbitre assistante du Wolves-Liverpool du week-end. Richard Keys, son confrère-siamois, est suspendu, mais ses heures sont comptées. Il ne présentera pas le Bolton-Chelsea de ce soir (le veinard). Depuis 1990, l’inséparable duo a commenté plus de deux mille matchs sur Sky. Un couple dont l’égo avait enflé à mesure que l’incestueux tandem Premier League-Sky grossissait exponentiellement. L’explosion en vol était donc aussi imminente qu’inévitable.

Sky Sports, pour le grand public, c’est les innovations techniques, les « Super Sundays » hyperboliquement présentés d’un immense studio James Bondien où tous les matchs sont « massive » ou à « six points », et le moindre attaquant un peu doué est une « Legend ». Avec Gray & Keys, même un Wigan-Burnley disputé devant 14 000 frigorifiés un lundi de décembre devenait l’affiche de l’année

D’un statut de simples présentateurs lambda il y a vingt ans, petit à petit, du studio hi-tech Sky Sports d’où ils présentaient leurs « Super Sundays » et autres mégashows dans une explosion de superlatifs, Gray et Keys s’étaient transformés en pipoles cotoyant les puissants du football international, en se donnant l’apparence de personnages investis d’une mission quasi churchillienne. Avec la célébrité, le pouvoir et l’argent, étaient venues l’arrogance, le sentiment d’invincibilité, l’isolation et le refus d’évoluer avec le monde extérieur.

On top of the world

Richard Keys et Andy Gray : on top of the world

Sky Sports, pour le grand public, c’est la palette, les innovations techniques, un déluge de pyrotechnie, les « Super Sundays » et les Monday Night shows hyperboliquement présentés d’un immense studio James Bondien où tous les matchs sont « massive », cruciaux ou à six points, et le moindre attaquant un peu doué est une « Legend ». Avec Gray et Keys, même un Wigan-Burnley par un lundi de décembre pluvieux, devant 14 000 frigorifiés, devenait l’affiche de l’année.

Petit aparté machiavélique et politico-judiciaire sur les possibles raisons réelles de ce limogeage express. Ce carton rouge coïncide étrangement avec l’action en justice intentée par Andy Gray contre le groupe News Corporation du clan Murdoch (actionnaire à 39 % de BSkyS) et propriétaire du torchon dominical News of The World qui, pendant des années, jusqu’en 2009, mit sur écoute trois mille personnalités, dont Andy Gray (et Alex Ferguson, Paul Gascoigne, les princes William & Harry, etc.). Une affaire aux multiples ramifications politiques qui s’est immiscée dans de nombreux secteurs de la vie publique anglaise, jusqu’à éclabousser le gouvernement récemment. Cette interminable saga à tiroirs connaît depuis cinq ans des rebondissements aussi cocasses qu’insensés, des « affaires dans l’affaire ». Dont celle d’Andy Hayman, ce patron de Scotland Yard en charge de l’enquête pendant longtemps qui démissionna de son poste… pour se faire embaucher dans l’un des journaux du groupe Murdoch !

Les Murdoch, proches du Premier Ministre David Cameron (qui essaie cependant de prendre ses distances avec l’envahissante famille), sont actuellement en guerre contre Ofcom, l’autorité régulatrice des télécoms et médias depuis 2004 (« diabolique » création de son ex grand ami Tony Blair, qu’il avait stratégiquement et tardivement soutenu par le biais de son Sun en mars 1997 lorsqu’il il réalisa que les Conservateurs n’avaient aucune chance aux General Elections – « Aucune décision majeure du gouvernement Blair n’était validée sans consulter trois personnages clés : Gordon Brown, John Prescott et Rupert Murdoch. En fait, il était le 24ème ministre du gouvernement », écrivit Lance Price en 2006, ex conseiller de Tony Blair).

L’effroyablement influent Américano-Australien tente depuis des mois d’acquérir à la hussarde la totalité du groupe BSkyS. L’affaire est actuellement entre les mains d’Ofcom, et pourrait passer devant la « Competition Commission ». Toutefois, il paraît probable que Murdoch arrive à ses fins, au moins dans les grands traits de son projet (lire ici).

Vous avez bien compris, je veux tout, TOUT

Vous m'avez bien compris, je veux tout, TOUT

Revenons à Gray & Keys. Ces deux commentateurs aux émoluments de footballeurs, sont souvent présentés dans les tabloïds comme ayant « révolutionné la manière dont on regarde le football en Angleterre ». Ailleurs, on les décrit plutôt comme de grands potaches sexistes et attardés, à l’égo surdimensionné et rompus dans l’art du débitage de clichés. Des opportunistes qui ont su utiliser et s’approprier des avancées technologiques et méthodes inventées par d’autres. Ils ont surtout su profiter de l’extraordinaire ascension hégémonique de Sky, sans qui la Premier League ne serait qu’un championnat parmi d’autres. At the right place at the right time.

Un scandale étiqueté « sexism row » qui prend rapidement une ampleur nationale et sociétale, glissant sur les terrains de la place de la femme dans la société et de la sous représentation des « minorités » dans le football et les médias en général.

Les faits

Avant le Wolves – Liverpool, en « off », les inséparables Gray & Keys (ainsi qu’un reporter, Andy Burton) s’étaient permis une série de commentaires aussi sexistes qu’ignorants sur Sian Massey, la juge de touche, mettant en doute ses compétences professionnelles (Massey a bien sûr passé les mêmes examens et tests que les hommes). Comme si un cerveau féminin avait été privé à la naissance de la capacité à juger un hors-jeu… (voir plus bas « les deux faits de jeu à l’origine du scandale »).

Sian Massey, une entrée fracassante dans la profession

Sian Massey

Les personnages

Andy Gray, 55 ans, est un ancien avant-centre international écossais, à Sky depuis les débuts de la chaîne (1990). Donc, selon Sky, depuis les débuts du football anglais. Gray est l’ex pro du duo, vieille école, grande gueule et peu indulgent avec ceux « qui parlent de foot sans avoir jamais été pro ». On le dit dogmatique et dur, mais avec un côté jovial et abordable (dans les bons jours).

Au début des années Sky-Premier League, 1990-1992, Gray avait introduit toute une série d’innovations et de gadgets (dont une sorte de palette), à l’époque forcément « révolutionnaires ». Gray parlait tactique quand ce n’était pas encore sexy et discutait Prozone quand la plupart des amateurs de football pensaient encore que c’était un gimmick pour zones érogènes.

Pas assez bon pour Stoke City

Lionel Messi, trop juste pour Stoke City

Il sait parfois sortir des commentaires inouïs, comme celui sur Lionel Messi récemment, probablement la perle de l’année 2010 en Angleterre. Il y a deux mois, en discutant avec Keys des candidats au Ballon d’Or, Gray n’avait pas hésité à déclarer :

« Je ne sais pas si Barcelone a déjà joué dans un stade comme le Ewood Park ou le Britannia Stadium, et a eu à endurer le genre de traitement infligé par Blackburn Rovers ou Stoke City, rugueux, tout en coups de pied arrêtés, longs ballons et touches-missiles […]. Franchement, je ne pense pas que Lionel Messi réussirait en Premier League. C’est une chose d’enquiller les buts à Barcelone, c’est plus facile en Espagne, la Liga n’est pas aussi bonne que la PL. Je crois que Messi aurait beaucoup de mal à s’exprimer contre des équipes comme Stoke City, au Britannia Stadium, un soir de décembre. »

Extraordinaire. On aurait eu envie de lui répondre : « Andy, on ne s’exprime pas contre Stoke un soir de décembre au Britannia, on tente de survivre, de ressortir en un morceau et de ne pas faire partie des dommages collatéraux causés par les bombardements aériens de Delap & co. »

Richard Keys, 53 ans, est le journaliste du duo, un ex présentateur du Télématin d’ITV fin années 80. Il s’est forgé une place dorée dans le commentaire football à l’ombre de Gray. Sympathique en public mais qu’on dit tyrannique et imbuvable aussi bien professionnellement qu’en privé. Il a la réputation de traiter ses subordonnés comme des moins que rien.

Keys, payé 1,6M de £ par an, sur Theo Walcott : « Walcott, relève-toi, espèce de stupide petit gamin, t’as été nul à chier avec tes chaussures roses à la noix, t’es une nullité »… Sur les îles Féroé : « Petit stade zéro, match sans intérêt, allez vous faire foutre. »

Keys s’est souvent « lâché » par le passé, mais les multiples avertissements reçus (pour la forme) n’ont jamais eu raison de ce personnage jugé « indispensable », donc intouchable, et jusque là très protégé par son supérieur direct, Andy Melvin, le principal artisan du phénoménal succès de Sky. Parmi les nombreuses bévues, Keys (payé 1,6M de £ par an), avait insulté Theo Walcott lors d’un match de Ligue des Champions (en « semi off », un micro traînait) :

« Walcott, relève-toi, espèce de stupide petit gamin, t’as été nul à chier avec tes chaussures roses à la noix, t’es une nullité. »

Il avait aussi envoyé du lourd contre… les îles Féroé ( !) qui affrontait l’Ecosse (voir le clip) :

« P’tit stade zéro, match sans intérêt, allez vous faire foutre. »

Keys « l'expert » ne kiffe pas les grolles de Theo

Richard Keys « l'expert » ne kiffe pas les grolles roses de Theo

Un journaliste du milieu résume ainsi Richard Keys et sa formidable ascension dans le paysage audiovisuel anglais :

« Keys, sous un aspect extérieur raffiné et courtois, est devenu tellement imbu de sa personne que même la partie de son cerveau censée le protéger contre de potentiels accidents d’antenne s’est arrêtée de fonctionner. »

Roy Keane (qui avait fait une pige express sur Sky en 2008), disait de son expérience avec Richard Keys :

« Plus jamais ça ! Je préférerais encore aller chez le dentiste. S’asseoir à côté de type comme Richard Keys et autres et les entendre inventer des trucs qui ne se déroulent pas dans le match, c’est insupportable. »

Le scandale et les mœurs Sky

Un scandale sur fond de misogynie, de préjugés imbéciles, de méthodes professionnelles d’un autre âge et d’habitudes importées tout droit du vestiaire et du « Old Boys’ Club » et jamais réactualisées. Au cours des jours suivants, de nombreux témoignages (et clips) laisseront entrevoir de l’intérieur une culture figée dans un passé lointain (« stuck in a timewarp »), et des pratiques douteuses, aux relents de harcèlement, peu en phase avec le zeitgeist. Mais surtout, pour Sky, des pratiques antagoniques à l’image et aux « valeurs » de la chaîne, familiales, saines et consensuelles. On peut légitimement supposer que si tout cela était resté confiné au studio, Gray et Keys seraient toujours fidèles au poste, grâce notamment à la protection de leur supérieur, Andy Melvin. Avant l’incident de samedi 22, des insiders décrivaient Keys et Gray comme « bombproof ».

Ces deux articles du New Statesman et du Guardian dépeignent les mœurs Sky Sports, et révèlent l’extraordinaire influence que ces deux présentateurs vedettes exerçaient dans le milieu par le biais du tout puissant Sky. De leurs avant-postes, Sky Sports et ses présentateurs phares entretenaient des relations commerciales et professionnelles de dominant à dominé avec les chaînes majeures, ITV (diffusion de la Ligue des Champions), la BBC (Match of the Day), et ESPN (Premier League). De fait, indirectement, Gray et Keys faisaient un peu la pluie et le beau temps sur la répartition des droits de diffusion du football en Angleterre.

Les deux faits de jeu à l’origine du scandale et la taupe

Deux conversations (filmées, prouvant si besoin était que rien n’est jamais « hors antenne », ce dont Ron Atkinson pourrait témoigner) ont immédiatement été portées à la connaissance des patrons de Sky par une taupe (visiblement par un employé peu fan du duo, un mystérieux youtubeur qui s’est inscrit le jour même sous le pseudo stevesimons409).

1) D’abord, une conversation sur la ligne de touche (voir le clip), entre Andy Gray et principalement Andy Burton (reporter ligne de touche) :

BURTON : « Apparemment Andy, d’après Steve [caméraman] c’est une femme ligne de touche qu’on a aujourd’hui, et elle est bien foutue ! »

GRAY (moue dubitative) : « Une femme ligne de touche ? »

BURTON : « C’est ce que Steve m’a dit. Il me dit qu’elle est pas mauvaise, mais bon, je sais pas si on doit lui faire confiance là-dessus [au caméraman] »

GRAY : « Nan, moi je lui ferais pas confiance, certainement pas ! »

STAFF SKY (hors champ) : « Une femme juge de ligne… Et Andy, t’approuves, toi ? »

GRAY : « Non… tiens, je la vois d’ici, qu’est-ce que les femmes connaissent à la règle du hors-jeu ? Elles sont nulles à chier » [le fucking hopeless est couvert par un bip]

2) En studio. Gray et Keys, hors antenne, juste avant le match, en parlant de Sian Massey (voir le clip) :

KEYS : « Ouais, ben, quelqu’un ferait bien de descendre [au niveau de la ligne de touche] et lui expliquer la règle du hors-jeu »

GRAY : « Ouais, j’y crois pas, une femme juge de touche ! C’est ce que je disais, les femmes ne connaissent pas la règle du hors-jeu »

KEYS : « Bien sûr qu’elles la connaissent pas ! » […] « Ça, c’est certain qu’il va y avoir une grosse erreur de commise aujourd’hui, Kenny [Dalglish] va pêter un cable ! C’est pas la première fois qu’on voit une femme juge de touche, y’en avait pas une avant ? »

GRAY : « Ouais… »

KEYS : « Wendy Toms, non ? »

GRAY : « Ouais, Wendy Toms, ou un nom comme ça »

KEYS : « Le foot marche sur la tête ! T’as entendu la charmante Karren Brady ce matin se plaindre du sexisme [dans le foot] ? S’il te plaît, arrête ton cinéma ! »

Mardi 25 janvier

Blackpool 2 – 3 Manchester United, match en retard de la 16è journée.

Deux équipes qui ne s’étaient pas affrontées parmi l’élite depuis 1971. Et de vingt-huit matchs sans défaite pour les Red Devils, invaincus en PL depuis avril 2010… Man United signe là le comeback de l’année. Les Diables Rouges étaient menés 2-0 à vingt minutes de la fin par un Blackpool étincelant, entreprenant et inventif. Buts de DJ Campbell et Cathcart (ex stagiaire à MU). Puis, dans le dernier quart, terrible réveil de MU, trois buts signés Berbatov, 72ème et 88è et Hernandez, 74è (superbe enchaînement contrôle-frappe). Berbatov en est à dix-neuf réalisations.

Hernandez, entré à la 66è, est devenu un super sub, et malgré l’insolente réussite du duo Rooney-Berbatov, il devrait engranger plus de temps de jeu dans les semaines à venir. C’est surtout grâce à l’entrée de Giggs en deuxième mi-temps que United a pu renverser la vapeur. Dix minutes d’arrêt de jeu furent sifflées, un record.

Toujours aussi décisif à 37 ans

Toujours aussi décisif à 37 ans

Sky, again. Le scandale se transforme en affaire nationale. Le limogeage de Richard Keys (suspendu) semble inévitable. Les langues se délient à Sky, les témoignages contre lui en interne sont accablants, et certaines chutes de programme sont envoyées à la direction, et d’autres mis sur Youtube (ce stevesimons409 a vraiment une dent !).

Ce clip-ci (cliquez ici), sans être particulièrement atterrant, est révélateur, et amusant. Keys tente d’être « one of the lads », de faire partie de la bande exclusive des ex-pros.Avant un match de Ligue des Champions à Chelsea, sont présents dans le studio : Jamie Redknapp, Ruud Gullit, Graeme Souness et Richard Keys.

Tandis que Gullit joue avec son téléphone, une personne (hors caméra) mentionne une femme, Louise (pas la même Louise actuelle épouse de Redknapp Jr).

REDKNAPP : « Ah, cette Louise, ah oui… tu l’as déjà rencontrée Graeme ? »

SOUNESS : « Non, juste ses parents »

KEYS : « Tu l’a sautée ? »

[ndlr : le « it » = her !]

REDKNAPP : « Ouais ouais, ben, j’ suis sorti avec elle »

KEYS : « Ouais, évidemment, stupide question de ma part, si t’étais dans le coin, effectivement, aucun doute, tu te l’ai faite ! »

[Souness, visiblement gêné, tente de changer de conversation… en vain]

KEYS : « J’suis sûr que si tu t’étais pointé chez elle n’importe quel soir, t’aurais trouvé mon Redknapp pendu à l’arrière du truc »

Pas un fan de l'humour Keysien

Graeme Souness, pas un fan de l'humour Keysien

(hilarants coups de pied de Souness sous la chaise, l’air de dire : « Du respect imbécile, t’es pas au pub avec Andy Gray. »).

La Louise en question, Louise Glass, une ancienne petite amie de Jamie et aujourd’hui âgée de 38 ans, aurait l’intention de poursuivre Keys en diffamation…

Les blagues et clips pastiches sur les analyses tactiques du duo ressortent sur la toile. Celui-ci est particulièrement amusant. Ainsi que ce dessin, la règle du hors-jeu expliquée aux femmes, par Andy Gray et Richard Keys.

Parmi les prétendants les plus cités pour la succession de Gray & Keys, il y a Lee Dixon (ex Arsenal, actuellement sur la BBC) et Jamie Redknapp (Liverpool, Spurs, Thomas Cook, Nintendo, Marks & Spencer, etc.), déjà consultant sur Sky.

Redknapp en pole-position... avec Gary Neville

Redknapp en pole-position... avec Gary Neville

Mercredi 26 janvier

Liverpool 1 – 0 Fulham, match (assez quelconque) en retard de la 18è journée. Les Reds sont désormais 7è au classement.

Birmingham bat West Ham 3-1 en demi-finale de la Coupe de la Ligue et affrontera en finale Arsenal (le 27 février), vainqueur d’Ipswich 3-0.

Suite et fin du scandale Sky : Richard Keys est limogé. Ce dernier avait désespérément tenté de sauver sa peau sur TalkSport l’après-midi, pendant une bonne heure (dont 45 minutes de pub), en évoquant notamment des mystérieuses « dark forces ». En fait, il avait accumulé les boulettes et davantage aggravé son cas qu’autre chose.

Keys, selon le mot d’un journaliste : « The anchorman who puts the W in anchor. » (= wanker : connard).

Par ailleurs, l’organisation Professional Game Match Officials annonce que Sian Massey est temporairement « withdrawn » des deux matchs où elle devait officier fin janvier – sur la touche, au propre comme au figuré (un de D4 et l’autre de D6). Et ce, pour lui « éviter toute pression inutile », selon le PGMO.

Rio Ferdinand, le nouvel apôtre anglais de la rectitude morale, commente ce scandale sur Twitter :

« Je suis à fond pour les femmes arbitres dans le foot, la discrimination ne devrait pas exister dans notre sport… si vous pensez autrement, c’est que vous avez des opinions préhistoriques. »

Vendredi 28 janvier

Le « Olympic Park Legacy Company », comité qui gère l’après Jeux Olympiques de Londres 2012, reporte sa nomination de l’occupant du Olympic Stadium après les J.O de Londres. Devant l’extrême confusion régnant sur Londres au sujet de l’avenir du stade olympique, principalement entre West Ham et Tottenham (mais impliquant aussi Crystal Palace, divers Conseils municipaux d’arrondissements, et Leyton Orient ! ainsi que Chelsea, indirectement), le OPLC a décidé d’accorder plus de temps aux candidatures en lice pour peaufiner leur dossier.

Le dossier West Ham prévoit de garder la piste d’athlétisme (et coûterait au minimum 100M de £), tandis que Tottenham transformerait l’enceinte en vrai stade de football… et adopterait le nom « Stratford Hotspur » (coût : 250M – Lamine Diack, président de la fédération internationale d’athlétisme, critique vivement le projet Spurs car les engagements pris par les Anglais étaient de conserver le stade en l’état).

Bref résumé de la situation, ainsi qu’une présentation complète des forces en présence : lire la rubrique Post-Olympics. Un dossier sur lequel nous reviendrons quand l’heureux sera décidé (aucune date annoncée).

Les instances de la Premier League infligent une amende de 25 000 £ à Blackpool FC pour avoir aligné un XI soi-disant « affaibli » contre Aston Villa le 10 novembre dernier (défaite 3-2 – dix changements par rapport au match précédent). La PL avait prévenu qu’elle sévirait, comme elle l’avait fait un an auparavant contre Wolves (25 000 £ d’amende, en sursis).

On peut légitimement se demander ce qu’il serait arrivé si James Collins, l’arrière central de Villa, n’avait pas marqué à la dernière minute. Il aurait été très difficile pour la Premier League d’infliger une amende à un promu qui venait de tenir en échec le sixième de PL de la saison écoulée !

Comme il l’avait promis, Ian Holloway offre immédiatement sa démission au Chief exec du club, Karl Oyston (qui la refuse, bien évidemment).

Le coup de gueule de l'année, contre la FA

Le coup de gueule de la saison, contre les instances

Cette incompréhensible posture de la PL avait déclenché une réaction cinglante d’Holloway qui avait promis de démissionner s’il écopait d’une amende. Un coup de gueule aussi justifié que mémorable en conférence de presse à Villa Park où Ollie s’étrangla de rage. A (ré)écouter !

Le courroux passionné d’Ollie s’explique par les modifications opérées cette année dans le règlement PL par rapport à 2009-2010. Quand Wolves avait été sanctionné, la fameuse « Liste des 25 » n’existait pas. Ce qui rend les fameuses règles B13 et E20 de la Premier League caduques : « In every League Match each participating club shall field a full-strength team » (chaque club doit aligner sa meilleure équipe possible).

On peut cependant se demander ce qu’il serait arrivé si James Collins, l’arrière central de Villa, n’avait pas marqué à la dernière minute. Il aurait été très difficile pour la Premier League d’infliger une amende à un promu qui venait de tenir en échec le sixième de PL de la saison écoulée !

La Football League (D2 à D4) et la FA (les deux autres instances du football anglais) ont déjà sanctionné des clubs dans des cas similaires… mais seulement quand ces équipes ont perdu. Il existe plusieurs cas d’équipes totalement modifiées et « affaiblies » (notamment par l’inclusion de jeunes) mais tout de même victorieuses (Swindon Town ou Millwall dans les années 90). Aucune sanction ne fut prise contre elles, « in the interest of the game », déclara-t-on à l’époque.

La question qui reste en suspend et que la Premier League a soigneusement éludé : à quoi sert l’établissement de la règle des 25 si cette même PL décide de facto que certains joueurs ne sont pas « dignes » d’y figurer ?

Vendredi 28 / Samedi 29 janvier

Tragédie dans le sud londonien, au Dulwich Hamlet Football Club, où une violente bagarre dégénère après une fête dans les locaux du club. Un jeune de 18 ans, Daniel Thompson-Graham, meurt de ses blessures (sauvagement poignardé par d’autres jeunes). Un garçon de 13 ans s’est aussi servi d’un revolver pour tirer sur l’assemblée, faisant au moins deux blessés. Des rivalités entre gangs semblent être à l’origine de ce drame. Dulwich Hamlet était surtout connu jusqu’à présent pour avoir accueilli en 2000… Peter Crouch (prêt des Spurs). Ce jeune est le quatrième adolescent tué à Londres depuis le début de janvier (dont trois victimes de la tristement notoire et absurdement nommée « knife culture »).

Samedi 29 et dimanche 30 janvier

16è de finale de FA Cup. Tous les résultats, résumés et stats de match ici. Parmi les scalps et autres surprises du chef :

Fulham 4 – 0 Tottenham

Notts County (D3) 1 – 1 Man City

Swansea (D2) 1 – 2 Leyton Orient (D3)

Watford (D2) 0 – 1 Brighton (D3)

Torquay (D4) 0 – 1 Crawley Town (D5)

Excellent match de Huddersfield (D3) contre Arsenal, qui se sauve dans les dernières minutes (pénalty), ainsi que de Southampton (D3) contre Man United. Reading (D2) a aussi difficilement battu Stevenage (promu de D4), 2-1.

Dans le match Birmingham 3 – 2 Coventry, à signaler. But victorieux pour les Blues du grand joueur qu’est Kevin Phillips, Sunderland Legend, et toujours dynamiteur de surfaces à presque 38 ans. Il avait permis aux Brummies de rester dans la Coupe de la Ligue en marquant à la 90è contre Brentford. Résultat : Birmingham affrontera Arsenal en finale le 27 février.

Kevin Phillips, 37 ans passés, 250 buts et toujours la pêche

K. Phillips, 37 ans passés, 250 buts et toujours la pêche

Comme tant de grands joueurs anglais, Phillips commença en non-league (D5 et en dessous). Repéré par Watford alors qu’il avait 21 ans, ce joueur complet d’1m69 qui s’épanouit sur le tard n’en finit pas d’étonner. Même si le Londonien est barré par Zigic et maintenant Obafemi Martins, il est toujours là, et bien là, onze ans après avoir obtenu le Golden Boot européen en 2000 pour ses 30 buts en Premier League avec les Black Cats, pour sa première saison de PL ! (tournant en ridicule la prédiction de Rodney Marsh : « Kevin Phillips aura du mal à marquer six buts cette saison »).

Son entraîneur, Alex McLeish, rend hommage à celui qu’il appelle affectueusement « the wee man » (le petit homme) :

« Que dire sur lui ? Si j’ai la chance d’entraîner encore vingt ans, il est fort possible que je ne cesse jamais de le recruter. »

Crawley Town (surnom : « The Red Devils », ou simplement « The Reds ») sera donc le petit poucet des huitièmes. Ce club argenté qui évolue en Conference National, D5 (ou Blue Square Premier, pour les intimes) a successivement éliminé Swindon Town (D3), Derby County (D2) et Torquay United (D4). Crawley, parfois étiqueté « Le Man City de la D5 », n’avait pas gagné un seul match de FA Cup depuis huit ans ! Cette formidable épopée rapportera au club environ 1,5M de £.

Crawley, ville de 100 000 habitants qui vit à l’ombre de l’aéroport de Gatwick, a eu l’honneur de voir naître le groupe The Cure. Ils ont eu moins de chance avec leur autre célébrité, Kevin Muscat. Crawley est seulement le sixième club de non-League (D5 et en dessous) depuis l’après-guerre à atteindre ce stade de la compétition. Aucune de ces équipes cependant ne parvint à se hisser en quart. La dernière, Kidderminster, en 1994, perdit 1-0 contre West Ham.

Chant favori des adversaires de Crawley : « You’re just a car park for Gatwick »

Le hasard du tirage les fera affronter les autres Red Devils, ceux de Man United… Ce match sera l’occasion d’une rencontre entre deux Glasvégiens, Sir Alex et le manager de Crawley, le très controversé Steve Evans, un ancien attaquant au sang chaud qui n’hésite pas à faire le coup de poing sur la ligne de touche et qui colle bien à l’image de mal-aimé du club. Crawley, « the club others love to hate », lit-on souvent à leur sujet. Chant favori des adversaires de Crawley : « You’re just a car park for Gatwick ».

Un dossier spécial sur Crawley Town sera publié avant leur match contre Manchester United le 19 février prochain, live sur ITV. Il y a tant à dire sur ce petit club étrange… (et absolument détesté de Robbie Savage !).

Le tirage des huitièmes (19 et 20 février) :

West Ham v Burnley (D2)

Manchester City ou Notts County (D3) v Aston Villa

Stoke City v Brighton (D3)

Birmingham City v Sheff Wednesday (D3)

Leyton Orient (D3) v Arsenal

Chelsea or Everton v Reading (D2)

Manchester United v Crawley Town (D5)

Fulham v Bolton Wanderers ou Wigan Athletic

Lundi 31 janvier

Le Sun nous apprend que Leroy Lita, l’attaquant puncheur de Middlesbrough, a mis soixante litres d’essence… dans sa Range Rover diesel ! L’attaquant de Middlesbrough a réalisé son erreur à la caisse et s’est fait remorquer sa voiture au garage le plus proche.

Le même jour où Charlie Adam se fend d’un dîner romantique pour demander en mariage sa fiancée, Sophie-Leigh Anderson, ex Miss Blackpool & Miss England. Pas à Blackpool évidemment, mais dans un restaurant de Manchester. Les combos fish & chips & mushy peas sont bien meilleurs en terre mancunienne.

A part ces deux nouvelles d’une importance extrême, c’est Deadline Day pour les transferts. Une folle journée qui fait titrer au Guardian : « The day the madness returned to football ». 155M de £ ont changé de main en ce lundi (dont la moitié à Chelsea), concluant un mois de janvier où les dépenses ont approché les 230M. L’adage minimaliste « Money talks » vient à l’esprit… La croisade de Michel Platini pour un semblant de fair-play financier ressemble de plus en plus à une « losing battle ».

Un responsable de l’UEFA se déclare (faussement ?) « surpris » des dépenses de Chelsea, car (je cite cet insider) :

« le président de Chelsea, Bruce Buck, a récemment déclaré qu’il soutient les initiatives de l’UEFA en matière de contrôle financier et a même proposé de les étendre à l’introduction d’un plafond salarial. Tout cela est inquiétant. »

Le plus inquiétant serait plutôt que l’UEFA commence à croire les sornettes que les argentés du football anglais débitent à longueur d’année.

Là-dessus, Richard Scudamore, indéboulonnable chief exec de la Premier League et jamais en retard d’un « soundbite » superflu, déclare sur un ton mi faussement catastrophé, mi exalté: « Un transfert à 100M est désormais inévitable. »

Une journée d’anthologie sur laquelle notre spécialiste Transferts reviendra plus en détail dans quelques jours. En attendant, cliquez ici pour consulter la liste des principaux mouvements conclus aujourd’hui (ainsi que ceux de janvier en Premier League). Il est d’ailleurs intéressant de comparer avec celle de 2010, ici (dont le total s’élevait à… 33M de £).

Le mercato d’hiver en chiffres (en £) :

230M : montant total dépensé en Premier League ce mois-ci. Le plus élevé, devant janvier 2009 (181) et 2008 (175). L’année de son introduction (2003), 35M furent dépensés.

250 000 : offre faite, l’avant-veille de la clôture, par Tottenham à Everton pour Phil Neville (34 ans, 59 capes pour l’Angleterre – qualifiée de « insulting » par David Moyes).

115M : montant échangé entre clubs de PL. Le reste avec l’étranger (100), et la Football League (15).

50M : nouveau record entre deux clubs britanniques (pour F. Torres).

6 : le nombre de deals qui éclipsent le précédent record (Andrey Arshavin, 15M). Fernando Torres, 50M, Andy Carroll, 35M, Edin Dzeko, 27M, Luis Suarez, 22,8M, Darren Bent, 18-24M, David Luiz, 21,4M (plus Nemanja Matic).

14 : nombre de clubs de PL qui ont enregistré des pertes l’an dernier.

726M : total dépensé par Roman Abramovich depuis son rachat du club à Ken Bates et d’autres actionnaires en 2003.

515M : total dépensé par Sheikh Mansour depuis son rachat du club en 2009.

71M : pertes de Chelsea pour la saison 2009-2010

3 milliards : total des dettes des vingt clubs de Premier League.

Kevin Quigagne.

Nouvelle rubrique où l’actualité du football anglais du mois écoulé est passée au crible. Et ça tombe bien, janvier a été un mois aussi chargé que loufoque. Première partie aujourd’hui, du 1er au 10.

Samedi 1er janvier

L’ouverture officielle du mercato d’hiver est déclarée. La chasse au gibier démarre tambour battant avec quelques noms ronflants qui circulent (Michael Owen Hargreaves, David Beckham, Charles N’Zogbia, Roque Santa Cruz, David Bentley – enfin lui, c’est surtout le nom de famille qui en jette).

Grosse activité pour la majorité des clubs, surtout ceux en difficulté, adepte de la chasse au leurre. Rien qu’à eux deux, West Ham et Liverpool ont une bonne trentaine de noms sur leur wish-list, dont du Rennais (M’Vila et Marveaux). Les rabatteurs ont quelques mammifères intéressants dans le viseur mais, en majorité, surtout de la bécasse européenne ou d’origine non certifiée, du grand tétras, ainsi que divers spécimens de la famille des mustélidés et corvidés.

Camouflage de rigueur pour débusquer sa proie

Camouflage de rigueur pour débusquer sa proie

Chez des clubs argentés, la grande vénerie est lancée. Parmi les cibles principales: Per Mertesacker et Gary Cahill (Arsenal), David Luiz (Chelsea), Edin Dzeko (Manchester City), Luis Fabiano et Lassana Diarra (Tottenham, et Manchester United pour ce dernier), Anders Lindegaard et Marek Hamsik (Manchester United), Luis Suarez (un peu partout, surtout Tottenham et Liverpool) et Robbie Keane (partout partout, même à Wolves et Leicester).

Seul Blackpool n’a sorti ni gros calibre, ni appeau, ni hutteau de camouflage, ni besace, rien. Ian Holloway (dit « Ollie ») n’aime guère ces périodes cynégétiques, où rien n’est carré ni franc. Tout est compliqué, alambiqué, nébuleux, presque ésotérique ; même pour acquérir un buteur de D3, il faut sortir le grand jeu pendant deux plombes en multipliant les salamalèques. Et pis, faut discutailler avec ces tordus d’agents, causer gros salaires, pinailler sur les primes à la signature, vérifier à la loupe des textes de contrats amphigouriques, ergoter sur les bonus en tout genre et les exorbitantes commissions d’agent, élaborer des clauses à tiroirs et autres modalités abracadabrantes. Tout cela a le don de sérieusement agacer notre Ollie.

Sans compter que les joueurs sont de plus en plus capricieux et difficiles, même ceux des divisions inférieures. Au dernier mercato (été 2010), même des joueurs de D2 et D3 ont refusé de venir à Blackpool, ils touchaient plus chez eux à Bristol City ou à Southampton… Blackpool n’a dépensé que 45 000 £ en commissions d’agent en 2010 ; Chelsea et Liverpool plus de dix-huit millions à eux deux (voir article et listes des agents’ fees de Premier League ainsi que celles de Championship). L’article explique la raison principale de cette nouvelle version footeuse de la décroissance : Blackpool oblige les joueurs à payer la majorité des commissions ! Ollie a tout de même une cible : Adam Hammill, l’ailier buteur des Tykes de Barnsley, D2 (mais le Scouser préférera les Wolves de l’ex Tyke Mick McCarthy).

Aston Villa, aux ambitions Big Fouriennes, annonce la couleur. Après l’énorme déception Gueïda Fofana, il faut annoncer du encore plus lourd aux supporters Villans sevrés d’excitation depuis les grandes années d’euphorie européenne, a long time ago. C’est là que Gégé dévoile son masterplan pour décrocher le cocotier : il veut acheter Omar « who the friggin’ hell are you » Cummings, illustre Jamaïcain anonyme des Colorado Rapids. Par ailleurs, Gégé contacte tous les agents immobiliers du royaume pour relocaliser Stephen Ireland dans une bâtisse rose (visitez la maison de Stephen Ireland).

Blackburn Rovers, dont le propriétaire Venky’s (marchand de volaille) a vendu plein de dindes pendant les fêtes, a les caisses pleines et veut es payer un joli p’tit filet garni : Maradona (super manager), Ronaldinho (circus master) et David Beckham (super sub). Mais ce dernier se voit plutôt coq sur Londres que poulet de batterie dans la basse-cour du Lancashire.

Blackburn veut Maradona, Ronaldinho et Beckham. Et Russell Martin (Norwich)

Blackburn veut Maradona, Ronaldinho et Beckham. Et Russell Martin (Norwich)

Jamie Redknapp (fils de), ex Red et actuel porte-étendard du clean living familial à l’anglaise (Marks & Spencer, Nintendo, etc.), a croisé David Beckham à Harrods au moment des soldes de Noël. Brève conversation  que le TK vous rapporte, en exclusivité (authentique, à quelque chose près) :

BECKS : « Jamie, j’sais pas quoi faire d’ici la mi mars. Ça m’ dirait bien de jouer chez ton daron aux Spurs, surtout que j’ai maté le calendrier, ils affronteront Man United et le Milan AC dans les semaines à venir »

REDKNAPP : « Ça s’rait trop génial Goldenballs, j’vais lui en toucher deux mots »

Interrogé par notre envoyé spécial TK, Harry Redknapp confirme qu’une rencontre fortuite a bien eu lieu dans le célèbre magasin londonien, et en profite pour réitérer sa volonté de faire signer Becks jusqu’au 19 mars. Petit problème, son club, le L.A. Galaxy, traîne les tongs. Les deux obstacles majeurs qui freinent les négociations portent sur le montant et les modalités du prêt.

L'avenir de Tottenham. Mais Bale est pas mal aussi.

L'avenir des Spurs. Mais Bale n'est pas mal non plus.

Primo, les deux clubs ne sont pas d’accord sur la réelle valeur d’une pige Beckham. Outre le fait que la structure du contrat de Becks avec L.A. Galaxy est complexe, ce qui pose problème dans le deal est cet accord de partage entre Becks et AEG (propriétaire du club californien) sur les droits d’image, supérieurs au salaire annuel (6,5 millions de $). En résumé, Spurs juge Galaxy trop gourmand.

Deuxio, la durée du prêt fait tiquer les beach boys californiens. Ces derniers insistent pour que Becks soit de retour à l’entraînement au plus tard le 10 février (la MLS reprend le 15 mars). Délai jugé trop court par Tottenham qui essaie de trouver un moyen de le libérer le 10 février… tout en le gardant sous la main jusqu’à la mi-mars !

Beckham, qui a grandi dans l’est londonien et fit partie de la School of Excellence des Spurs de 1987 à 1991, n’a plus joué en Premier League depuis mai 2003. Cependant, la tentation est trop forte pour ce qui pourrait bien être la dernière chance de Becks de se montrer en Europe. Sa propriété (surnommée « Beckingham Palace ») se trouve à Sawbridgeworth, au bord de la même autoroute qui mène directement au centre d’entraînement de Tottenham, à Chigwell, à quinze minutes de chez Becks (par hélicoptère).

The perfect media match, selon When Saturday Comes

When Harry meets David... Un mariage médiatique made in heaven

Par ailleurs, le Daily Telegraph publie un « Spécial Liverpool » où il est fortement question du remplacement imminent de Roy Hodgson. Le rôle de Damien Comolli, Director of Football Strategy, y est (re)précisé. L’ex recruteur d’Arsenal sera chargé de conseiller John Henry et Tom Werner (respectivement propriétaire et président du club), sur le choix du nouveau manager (qui devra travailler en très proche collaboration avec le Français), ainsi que sur le recrutement et la ligne du club sur le long terme. Il est beaucoup question dans ce dossier de la « sabermetrics revolution » aux Boston Red Sox (le club de baseball que John Henry a revitalisé). La sabermetrics est « l’utilisation d’outils statistiques pour étudier objectivement le baseball ». Comolli se serait mis aussitôt pitcher pour mieux piger.

 

Samedi 1er et dimanche 2 janvier

21è journée de Premier League. Résultats, résumés de match et statistiques ici (cliquez sur « report » pour les stats sur chaque match).

Manchester United (premier) aborde la nouvelle année invaincu en disposant difficilement de West Bromwich Albion, 2-1 aux Hawthorns, chez les Baggies, qui ont largement dominé, surtout dans l’entrejeu, mais sans pouvoir concrétiser aucune de leurs treize occasions (contre quatre pour United). Ces derniers demeurent le seul club professionnel anglais sur les cinq divisions professionnelles à réaliser cet exploit. Pour son 400è match en Premier League, Gary Neville peut s’estimer très chanceux d’être resté sur le terrain. Sa faute sur Graham Dorrans dans la surface aurait logiquement dû être sanctionnée d’un pénalty. Buts de Chicharito et Wayne Rooney (meilleur joueur de United, par défaut), son premier dans le jeu depuis mars 2010. Première faute de Rio Ferdinand depuis… le 11 avril 2010. Son dernier jaune remonte à mars 2009. Sa faute sur Jerome Thomas coûte cependant un pénalty à United, que Peter Odemwingie rate… Huitième défaite pour WBA sur les onze derniers matchs de championnat.

Ailleurs, Arsenal dispose facilement de Birmingham City 3-0. Grosse performance collective (avec Nasri homme du match) et confirmation de la bonne tenue des Gunners en déplacement (21 points de pris sur 33 possibles). Lamentable comportement de Lee Bowyer qui, fidèle à son habitude, se signale par deux gestes dangereux et antisportifs sur Bacari Sagna.

Arsenal un poil chanceux cependant d’ouvrir le score à la 13è, sur un coup-franc généreusement accordé à Robin Van Persie qui s’est écroulé comme s’il venait de se faire tasériser (Birmingham aurait aussi dû bénéficier d’un pénalty à la 35è sur une main non sifflée du même van Persie). Les trois mille supporters Gunners entonnent : « We’ve got Cesc Fabregas, you’ve got Lee Bowyer. » Effectivement, ça résume bien l’écart de classe entre ces deux formations sur ce match.

Liverpool dispose de Bolton 2-1 le lundi (devant la plus faible affluence pour une journée de New Year’s Day – 35 400 – depuis un match contre Notts County… en 1983 ! 33 644).

This is empty

This is empty

Joe Cole, qui remplace N’Go à la 82è, marque le but libérateur dans les arrêts de jeu. Cependant, les heures de Roy Hodgson sont comptées. Bolton, qui n’a pu aligner que quatre remplaçants (sur les sept autorisés), semble en perte de vitesse.
Nouvelle année mais toujours la même chanson pour Chelsea à Stamford Bridge où Aston Villa tient les Blues en échec, 3-3, avec une fin de match sensationnelle (trois buts dans les dernières minutes). Gros match des Villans, où Ciaran Clark s’est une nouvelle fois illustré (homme du match) ainsi que Brad Friedel, Ashley Young, Emile Heskey et Richard Dunne. Chelsea reste cinquième.

Manchester City continue son trek quelque peu poussif en battant Blackpool 1-0 (mais aurait dû l’emporter 4-1). Encore une « clean sheet » pour Man City, la dixième de la saison (de Jong homme du match). Neuf points sur neuf possibles pendant les fêtes, assurément un bon Noël pour les Citizens.

Tottenham bat Fulham 1-0. Luka Modric est élu homme du match. Une jolie tête de Gareth Bale fait la différence dans ce match équilibré (son douzième but de la saison, toutes compétitions confondues).

Sunderland entre dans le top six grâce à sa victoire (flatteuse) 3-0 sur  Blackburn Rovers. Après un match incroyable des Black Cats contre Blackpool trois jours avant, et une défaite 0-2 à domicile (pas moins de trente-trois occasions de but pour les Mackems !), l’équipe Number One du Nord-Est se replace dans la course à la Ligue Europe.

 West Ham (16è) enregistre une rare victoire dans le « six-pointer » du week-end, 2-0 contre Wolves (20è).

 

Le TOP XI TK du week-end est le suivant :

———————Hart—————-

Wilkinson——Bramble—-Shawcross—–Clark

J Morrison—–De Jong—–Gerrard—–Nasri

 ———-K Jones————–Torres—-

Remplaçants : Friedel, Clichy, Barton, Adam, Walcott, Malbranque, Rooney

Le FLOP XI TK du week-end est le suivant :

—————–Gordon—————

P Neville——Johnson—-Givet—-Elokobi

Larsson—-Parker—–Bowyer—-Stanislas

——-Pavlyuchenko——-C Cole——–

Dimitar Berbatov est toujours en tête du classement des buteurs, avec quatorze réalisations (suivi par Carlos Tevez, 12, et Andy Carroll, 11), tandis que Florent Malouda caracole en tête des « creative players », avec soixante occasions de buts créées (suivi par Stuart Downing, 53, et Matthew Etherington, 51).

 

Lundi 3 janvier

Marvin Morgan, avant-centre de Aldershot (D4), entre dans le Twitter Hall of Shame par la grande porte. Après s’être fait huer par une poignée de spectateurs guère morgane de lui lors du Aldershot – Hereford du jour (férié), après sa douche, Marvin twitte :

 « Je remercie les supporters qui m’ont sifflé quand je suis sorti. J’espère que vous crèverez tous. »

C’est pas sympa pour les courageux (malades ?) qui se les gêlent à voir les « Shots » batailler dans le championnat pas trop glamour de League Two et payent la bagatelle de 19 £ le billet pour voir quand même souvent de la daube (et à 380 £ l’abonnement adulte, c’est plus cher que dans huit clubs de Premier League !). La réaction du club ne se fait pas attendre, Morgan est suspendu et se prend une forte amende (et sera prêté dans un club de D3 quatre jours plus tard). Un moyen comme un autre d’accélérer un transfert, en montant d’une division.

Mardi 4 janvier

Lee Bowyer (Birmingham City) écope de trois matchs de suspension pour deux incidents de « violent conduct » sur Bacari Sagna lors du Birmingham – Arsenal du premier janvier. L’arbitre n’avait pas vu, la F.A si (elle a le pouvoir de sanctionner rétrospectivement).

Le paria du foot anglais qui a grandi à Poplar (tout comme Harry Redknapp), une enclave de l’est londonien coupée du monde extérieur par des voies express, un canal et une ligne de chemin de fer, a porté successivement les couleurs de Charlton, Leeds, West Ham et Newcastle (à lire ce fascinant article du Guardian sur la vie de Lee Bowyer, l’ex international anglais qui valait 9 millions de £ en 2002).

Lee Bowyer et José Bové, même combat : « On a pas le même Mac Do, mais on a la même passion. »

Bowyer dans ses oeuvres

Bowyer débuta sa carrière par une suspension pour usage de cannabis à dix-huit ans et détient le record de cartons jaunes depuis la création de la Premier League, avec quatre-vingt-dix-huit biscottes (devant Kevin Davies, quatre-vingt-douze). Grand fan de José Bové (il partage son goût pour la destruction de Mac Do, et a fait sien du slogan préféré de l’Aveyronnais « On a pas le même Mac Do, mais on a la même passion. »), Bowyer compte aussi à son actif cinq rouges (le record, huit, appartenant à trois joueurs : Patrick Viera, Duncan Ferguson et Richard Dunne, aussi détenteur du record de buts contre son camp, huit).

 

Mardi 4 et Mercredi 5 janvier

22è journée de Premier League. Résultats, résumés de match et statistiques ici (cliquez sur « report » pour les résumés et stats sur chaque match).

Manchester United bat Stoke 2-1, grâce à deux buts de l’excellent Chicharito et un bijou signé Nani. Sans totalement convaincre (malgré dix-huit occasions), United signe ainsi la plus longue série de match invaincus en championnat depuis l’ère des Invincibles Gunners (quarante-neuf matchs sans défaites, entre mai 2003 et octobre 2004).

A domicile, Arsenal est tenu en échec 0-0 par un Manchester City qui fait encore dans le BTP (bétonnage). Huit tirs cadrés pour les Gunners, zéro pour les Citizens. Grosse domination des Londoniens quasiment tout le match (trois occasions sur les montants) sans pour autant concrétiser. Bon match de Jack Wilshere. Bacari Sagna se fait bêtement expulser à la 90è pour un demi-coup de boule sur Zabaleta, malchanceux de se prendre un rouge dans l’incident.

La sinistrose continue pour Chelsea (défaite 1-0 contre la lanterne rouge Wolves). Ronald Zubar est élu homme du match. Des Blues qui enregistrent la pire série depuis 1996, une seule victoire sur les neuf derniers matchs. Inefficacité chronique des Londoniens, seize occasions, contre trois pour leur adversaire.

Sunderland bat Aston Villa 1-0 à Villa Park, les Villans qui tombent dans la zone rouge pour la première fois depuis 2002. Emile Heskey, qui signe un formidable raté (il frappe la barre à trois mètres des buts) réussit à se faire expulser à la 69è. Phil Bardsley en profite pour planter une belle frappe dans le petit filet à la 80è.

La zone rouge n'était pas prévue dans le calendrier

Le dévissage dans la zone rouge n'était pas inscrit au calendrier

Everton bat Tottenham 2-1, buts de Coleman et Saha (premier but de l’ex Messin depuis onze mois).

Blackburn défait logiquement un piètre et peu combatif Liverpool, 3-1. Benjani, titulaire pour la première fois depuis deux mois, se sert du rab et signe un « brace » (doublé). Le Canadien David Hoilett se fait remarquer chez les volaillers. Gerrard fête son 550è match en rouge par un but à la 81è (avant de rater un pénalty trois minutes plus tard). Les heures de Roy Hodgson sont comptées.

Newcastle écrase West Ham 5-0 dans un match où Leon Best, ex joueur de Coventry (D2), inscrit un hat-trick… pour sa première titularisation en Premier League ! Joey Barton signe une grosse performance, une de plus. Affreuse prestation des Hammers qu’Avram Grant décrit comme « a bad day at the office ». De l’humour Brentien, sûrement.

Fulham dispose d’un West Brom en perdition, 3-0 pour les Cottagers qui s’extirpent de la zone rouge. Les Baggies commencent à payer un effectif léger (ils avaient été forcés d’aligner trois défenseurs inexpérimentés). Même nombre d’occasions des deux côtés (douze) mais la finition était londonienne aujourd’hui.

Enfin, à Blackpool, superbe match entre les Seasiders et Birmingham City (victoire des Brummies 2-1, la première en terre blackpoolienne depuis 1960). Vingt occasions contre la bande à Holloway, contre douze pour leur adversaire. Charlie Adam élu homme du match.

 

Vendredi 7 janvier

Un téméraire employé d’Ipswich Town (D2), probablement masqué et planqué derrière une vitre blindée, annonce à Roy Keane qu’il est viré.

Keane et les Tractor Boys, terminé

Keane et les Tractor Boys, terminé

L’Irlandais, nommé manager des Tractor Boys en avril 2009, n’avait pas réussi à tirer le club vers le haut du classement malgré les fortes sommes investies en recrutement (près de dix millions de £). Ipswich, grosse cylindrée de D2, et financé par le milliardaire Marcus Evans, est dix-neuvième et a enregistré sept défaites sur les neuf derniers matchs. En attendant, le club se prépare à accueillir Arsenal en demi-finale de la Coupe de la Ligue le 12 janvier. Roy Keane devient le douzième entraîneur de League Football (premier League et Football League) à se faire limoger depuis le début décembre.

A Newport County au Pays de Galles (D5 anglaise), Dean Holdsworth manager du club gallois (et ex buteur vedette de Wimbledon FC, à qui Sam Hammam, le très fantasque propriétaire, avait promis un chameau s’il marquait vingt buts en une saison), annonce le recrutement d’une légende vivante du foot anglais : Ade Akinbiyi.

Le Nigérian (quinze millions de £ en frais de transfert cumulés) forma un duo mythique avec Trevor Benjamin à Leicester City au début des années 2000, pendant lesquelles les deux bouletteurs marquèrent péniblement une dizaine de buts à eux deux en deux saisons. Le South Wales Argus (quotidien gallois spécialisé dans les footeux d’occasion), déchaîné, sort les gros titres :

« Newport County fête l’arrivée de l’homme à 15 millions de £ qui a aidé Notts County au titre et à la montée en D3 »

 Aider Notts County ? Akinbiyi avait disputé dix bouts de matchs pour zéro but.

Akinbiyi a surtout fait du bien aux salles de muscu de Leicester et d'ailleurs

Akinbiyi a surtout fait exploser le chiffre d'affaires des salles de musculation de Leicester et d'ailleurs

Samedi 8 janvier (matin)

Roy Hodgson est limogé. L’Ecossais Kenny Dalglish assurera l’intérim jusqu’en fin de saison. Dalglish, légende vivante des Reds (et vice Ballon d’Or en 1983), recruté au Celtic en 1977 pour remplacer Kevin Keegan parti à Hambourg, avait été entraîneur à succès chez les Reds de l’été 1985 à février 1991 (entraîneur-joueur lors des deux premières saisons, trois titres de champion, et deux FA Cup). Dalglish s’inscrivait alors directement dans la lignée des grands entraîneurs Reds issus de la mythique «Boot Room» : Bill Shankly (1959-1974), Bob Paisley (1974-1983) et Joe Fagan (1983-1985).

Plus tard, entre 1991 et 1995, Dalglish avait su faire fructifier les millions de Jack Walker, et profiter de l’insolente réussite du duo SAS (Shearer And Sutton) pour remporter le titre avec Blackburn Rovers. Il avait ensuite été manager à Newcastle United de janvier 1997 à la fin août 1998 (post ère glorieuse de la « Keegan Revolution », Kevin et ses fameux « Entertainers », principalement Andy Cole, Alan Shearer, Faustino Asprilla, Peter Beardsley, Keith Gillespie, Les Ferdinand et David Ginola – dont l’Ecossais ne voulut plus, ce que El Magnifico n’a jamais digéré). Avait suivi l’obligatoire pige glasvégienne (au Celtic, un an, Director of Football puis manager, avant d’être remplacé par Martin O’Neill) et enfin, en 2009, un retour à Anfield, en tant que responsable du centre de formation et ambassadeur du club.

Newport County, Pays de Galles, lendemain gueule de bois de l’annonce choc. L’ennui porte conseil. Dean Holdsworth a visiblement repris ses esprits, il annule le recrutement d’Ade Akinbiyi, annoncé en fanfare la veille. L’ex Don livre le concentré de sa réflexion au South Wales Argus qui a remballé ses gros titres pour annoncer la volte-face comique :

 « En définitive, nous avons pensé qu’Ade ne correspondait pas à ce que nous recherchons, et que ce n’était peut-être pas le bon moment pour le faire venir. »

Samedi 8 et dimanche 9 janvier

32è de finale de FA Cup. Traditionnel Third round, répit bienvenu pour les organismes éprouvés de Premier League, après un Noël surchargé. Pas mal de coiffeurs et de jeunes sont alignés. Tous les résultats, résumés et stats de match ici. Parmi les scalps et autres surprises du chef :  

Crawley (D5) 2 – 1 Derby (D2)

Stevenage (D4) 3 – 1 Newcastle

Burton Albion (D4) 2 – 1 Middlesbrough (D2)

Southampton (D3) 2 – 0 Blackpool

Brighton (D3) 3 1 Portsmouth (D2)

Bristol City (D2) 0 3 Sheffield Wednesday (D3)

Norwich (D2) 0 – 1 Leyton Orient (D3)

Sunderland 1 – 2 Notts County (D3)

 

Joli carton de Chelsea sur Ipswich, 7 – 0. Journée de chien pour les Tractor Boys, qui sont même tombés en panne sur le chemin du retour…

Superbe rencontre au Walkers Stadium où le Leicester City de Sven-Goran Eriksson a tenu la dragée haute à Man City, co-leader de la Premier League (2-2, voir le clip du résumé du match). Grosse prestation de Sol Bamba, la nouvelle recrue ivoirienne de Sven, transférée de Hibernian une semaine auparavant pour une « undisclosed fee » (de 250 000 £). Le routard Suédois avait connu l’ex Parisien Bamba pendant sa pige sud-africaine avec les Eléphants, et ce dernier démarre sa carrière anglaise en fanfare en étant élu homme du match. Encore plus fort, l’ex Parisien a marqué… après quarante-quatre secondes, sur sa première touche de balle dans le foot anglais !

Le maître et l'élève se retrouvent (du temps de la Lazio)

Le maître et l'élève se retrouvent (du temps de la Lazio)

Un match que Manchester City dédie à Neil Young, joueur légendaire du club, et atteint d’un cancer en phase terminale. Young était un attaquant vedette du club (108 buts) dans les années euphoriques (fin années 60-début années 70) et buteur lors de la finale de Coupe des Vainqueurs de coupe contre le Gornik Zabrze en 1970 (victoire de Man City 2-1). Beaucoup de supporters (ainsi que Roberto Mancini) portaient pour l’occasion des écharpes rouge et noire, aux couleurs du Milan AC, celles brièvement adoptées par Joe Mercer et Malcolm Allison à la fin des années 60, et qui furent également celles de la finale de FA Cup entre Man City et Leicester en 1969 (but victorieux de Young).

En 1972, Man City remplaça Young par Rodney Marsh. Le Mancunien pur sucre déclina rapidement (problèmes extrasportifs) et arrêta sa carrière à 31 ans, avec soixante livres sterling en poche ainsi qu’un rendez-vous à la Job Agency locale. Il exerça ensuite divers métiers, dont déménageur, magasinier et laitier (on voit mal Carlos Tévez ou de Jong aujourd’hui au volant d’une camionnette de laitier !). L’argent collecté grâce à la vente de milliers d’écharpes ira à Neil Young et sa famille, ainsi qu’à un hôpital de Manchester.

A l’Emirates, les Gunners ont bien failli se faire sortir par Leeds, 1-1, pénalty de Fabregas à la 90ème (match d’appui le 19 janvier).

Pour la première fois depuis 1960, toutes les équipes du Nord-Est (Newcastle, Sunderland, Middlesbrough – D2 – et Hartlepool, D3) sont éliminées à ce stade la compétition qui voyait les équipes de Premier League et Championship (D2) entrer dans le bal.

Grosse polémique à Blackburn où Rovers recevait QPR (premier de D2). Après un duel au sol à la régulière entre Gaël Givet et Jamie Mackie (le buteur des Hoops, neuf buts cette saison), ce dernier s’en sort avec une double fracture tibia-péroné. El Hadji Diouf ne trouve alors rien de mieux à faire que se pencher sur Mackie et, selon ce dernier, lui hurler des insanités suivantes : « Fuck you, fuck your leg, you’re a disgrace. »

Etonnant langage châtié de Diouf. Le terme « disgrace », sans faire partie d’un registre de langue soutenu (il est excessivement employé dans le jargon foot), paraît incongru dans la bouche de Diouf. A la limite, « fucking disgrace », mais « disgrace » tout seul, et dans le feu nourri de l’action, c’est surprenant. Soit la douleur a fait halluciner Mackie, soit Diouf s’est mis secrètement aux Chiffres et aux Lettres anglais (Countdown), comme le dicte l’air du temps. Fini le hip hop, basta les Wags siliconée, le dernier accessoire hip chez les footeux, c’est une boîte de Countdown. Deux footballeurs s’y sont récemment distingués, l’ex défenseur de PL Clarke Carlisle, ainsi que Neil McKenzie, qui avaient tous deux été loin dans la compétition.

S'est-il mis aux Chiffres et aux Lettres ?

S'est-il mis secrètement aux Chiffres et aux Lettres ?

La grave blessure de Mackie est un coup dur de plus pour QPR, le club venant en effet de perdre son autre buteur, Patrick Agyemang (fracture de stress jambe droite). Enorme coup de gueule de Neil Warnock, entraîneur de QPR, après le match. L’aboyeur du Yorkshire est en forme :

« C’est scandaleux. Mes joueurs étaient furieux contre Diouf. Jamie Mackie est au sol, il se tord de douleur avec une jambe cassée et Diouf l’insulte copieusement. Ça fait des années que je pense que Diouf est tout juste bon à vivre dans un caniveau. Je le qualifierais bien de rat d’égout, mais ça serait trop insultant pour les rats d’égout. Ce type est le dernier des derniers et ça m’étonnerait qu’il reste bien longtemps à Blackburn car Steve Kean [manager] veut bâtir une nouvelle image autour du club et je le vois mal accepter ce genre de comportement dans le vestiaire ! Il va vite partir à mon avis, et bon débarras. J’espère qu’il partira à l’étranger, il nous manquera pas. »

Manque de bol pour Warnock, loin de fustiger son joueur, le club le défend en invoquant… la sacro-sainte et bien pratique « duty of care » de l’employeur ! Ben voyons. De son lit d’hôpital, Jamie Mackie déclare :

« J’essaie de ne pas penser à Diouf… Quand j’y pense, je n’ai qu’une envie, enlever mon plâtre et aller le trouver. »

A Old Trafford, toujours pour ces 32è de FA Cup, Howard Webb (arbitre de Man United – Liverpool), fétichiste du 32, se retrouve au cœur d’une controverse pour avoir accordé aux Red Devils un pénalty discutable à la 32ème seconde (faute peu évidente de Agger sur Berbatov) et avoir expulsé Gerrard à la 32ème minute (voir l’action). Quelques heures plus tard, Ryan Babel mettra Webb sur son 31, via Twitter of course, en y allant de ses commentaires sarcastiques sur le célèbre policier de Rotherham.

Webb, selon Babel, Twitter fou

Webb, selon Babel, Twitter fou de la Toile

Juste avant Noël, lors d’une « journée conseil » à Blackpool FC (initiative de la Premier League pour, entre autres raisons, développer le respect entre joueurs et corps arbitral), Monsieur Webb, arbitre de la finale de la dernière Coupe du Monde et récemment fait Officier de l’Ordre de l’Empire Britannique, avait conseillé aux joueurs Tangerine de davantage… se laisser tomber ! Déclaration de Ian Evatt, arrière central des Tangerines :

« Cette rencontre avec Howard Webb nous a ouvert les yeux. Il m’a par exemple expliqué pourquoi rien n’a été sifflé contre Tévez quand il m’a pris le pied aux abords de la surface [et a marqué]. Concrètement, j’ai été trop honnête, et suis resté debout. Monsieur Webb nous a dit que si j’étais tombé, l’arbitre aurait probablement sifflé faute. En gros, on est trop naïf, on vient de D2, où le jeu est plus honnête. Bien sûr, on va pas se mettre à tricher, mais faut arrêter d’être trop naïf dans les duels, pas en faire des caisses mais bien faire comprendre à l’arbitre quand il y a faute. »

Dimanche 9 janvier

Nouvelle polémique Twitter. Glen Johnson (arrière droit de Liverpool), a lancé une attaque au vitriol contre Paul Merson (ex Arsenal et international anglais) qui l’avait critiqué sur Sky, dans le Soccer Saturday de la veille. L’ex Gunner avait jugé ses prestations décevantes cette saison. Johnson a sorti le bazooka sur Twitter :

« Les commentaires d’alcolos ou de drogués ne me font généralement ni chaud ni froid, mais qui est Paul Merson pour porter des jugements sur les joueurs ? C’était vraiment un joueur plus que moyen. La seule raison qu’il est là [consultant], c’est parce qu’il a gaspillé tout son argent dans le jeu. Quel clown ! ».

Merson et Gazza

Merson et Gazza

Les commentaires effarants d’imbécillité de Johnson furent effacés devant le tollé provoqué, mais l’ex-Hammer remit l’ouvrage sur le métier et martela de plus belle :

« Je vois vraiment pas pourquoi on fait autant de foin sur cette affaire. Les gens qui passent leur temps à donner leur opinion devraient aussi accepter un jour que quelqu’un d’autre livre son opinion. »

 

Kevin Quigagne.

Résultats et classement au terme de cette douzième journée de PL, disputée les 9 et 10 novembre 2010

Copie conforme

Rédemption pour Arsenal et Fabianski

Les Gunners ont renoué avec la victoire après deux revers consécutifs. Cela s’est fait dans la douleur face à une équipe de Wolverhampton dangereuse et qui s’est créée plus d’occasions que ses visiteurs, mais pour une fois le réalisme des Londoniens a prévalu, Chamakh marquant dès la 37ième seconde de jeu et tuant le match dans ses dernières minutes en complétant son doublé du jour. Mention spéciale à Lukasz Fabianski qui a justifié la confiance d’Arsène Wenger en sortant sa meilleure performance pour les Gunners et en conservant sa cage inviolée, alors qu’il avait coûté deux points à son équipe le week-end dernier contre Newcastle.

L’homme qui tombe à pic

Premier but en PL pour Jermaine Beckford, synonyme d’un point sauvé in-extremis à domicile pour Everton. Remplaçant d’un excellent Louis Saha à dix minutes du terme, l’ancien joueur de Leeds United a logé un amour de ballon brossé dans la lulu de Jaaskelainen sur le dernier mouvement du match, à la 94ième minute de jeu. Son équipe jouait à dix suite à l’expulsion de Fellaini et courait après le score depuis le but signé Ivan Klasnic pour Bolton à la 79ième minute de jeu.

Les déclarations d’après match de Ian Holloway

Les faits. Pour affronter Wolverhampton, Blackpool avait changé dix des onze titulaires par rapport à son match du week-end dernier contre Everton, et s’est incliné 3-2 à Aston Villa sur une tête de James Collins à la 89ième, alors que DJ Campbell avait remis les deux equipes à égalité deux minutes auparavant.

Rappel. La saison passée, Wolverhampton avait pris 30 000 euros d’amende pour avoir changé dix de ses onze titulaires (par rapport au match précédent) avant d’affronter Manchester United, mais donc sans vraiment jouer le jeu.

En substance, voici quelques morceaux choisis des déclarations du boss des Tangerines, quand les journalistes lui ont signifié qu’il pourrait se faire taper sur les doigts et prendre une amende de la Fédération anglaise pour avoir aligné une équipe « affaiblie » :

« Si c’est le cas je plie bagages. Je ne peux pas travailler dans un tel climat. Je démissionnerai. Ces gens-là ne savent pas de quoi ils parlent. Pas besoin d’être un génie pour voir que ce qu’a subi McCarthy la saison passée était injuste. […] Laissez seulement une de ces personnes de la Premier League venir me dire qui je dois aligner. L’entraîneur de Blackpool Football Club, c’est moi, et je fais jouer qui je veux. Laissez-les essayer de me coller une amende, ça serait une honte. Ce soir nous avons montré une superbe image de nous-mêmes, laissez-les me dire le contraire. De toute manière, vous les journalistes, vous êtes grossiers de me poser ces questions et de manquer de respect à mes joueurs de la sorte. Ce soir on méritait au moins un point et qu’on ne vienne pas me dire que ces joueurs avec qui je travaille ne méritaient pas mon respect et que je leur donne une chance. J’aurais dû faire ça plus tôt d’ailleurs. Ce qu’ils ont accompli ce soir est quasi-miraculeux […] Et si Charlie (Adam), David (Vaughan) et Gary (Taylor-Fletcher) avaient joué ? Ils sont tous légèrement blessés et manquent de repos. Si je les aligne tous quatre fois en deux semaines à ce niveau ils vont se blesser et ce n’est pas le genre de truc que je souhaite pour mes joueurs ».

Devant l’insistance des journalistes, qui comparaient la situation de Blackpool sur ce match avec celle des Wolves la saison passée, maître Holloway a surenchéri:

« Mais, pfff, vous racontez n’importe quoi. Je dirais presque que vous parlez du derche mais c’est une ânerie et je n’ai pas envie de m’en prendre aux ânes. Vous ne savez pas de quoi vous parlez donc ne me comparez pas aux Wolves […]. Si quelqu’un de la Premier League veut m’apprendre comment choisir mon équipe, qu’il vienne en discuter autour d’un café, qui finira probablement sur ses jambes. Je commence à être un peu à cran parce qu’on a perdu un point sur ce match pour une faute de marquage dans la dernière minute du temps réglementaire… Donc parce qu’on a perdu on me pose ces questions ? Trouvez-en des plus difficiles ! ».

La Fédération anglaise a confirmé ce jour qu’elle s’entretiendrait avec Ian Holloway et Blackpool à propos de cet « événement ». On imagine mal comment elle pourrait ne pas infliger une amende dans un cas en tous points similaires à celui de Wolverhampton la saison passée.

Redoublement conseillé

Joey le voyou frappe encore

On le pensait assagi depuis la saison passée, mais Joey Barton a profité de la venue des teigneux de Blackburn pour rappeler à la face du monde qu’en plus d’être un centreur hors-pair, il est une fieffée racaille de bas étage. Pour avoir frôlé par inadvertance l’épaule du milieu de Newcastle, Morten Gamst Pedersen s’est pris une bonne droite bien virile dans le plexus. Les instances du foot anglais devraient infliger une sanction supplémentaire à Barton qui n’a sur le coup écopé que d’un carton jaune et tenté d’expliquer que son coup de poing nerveux n’était qu’une petite tape sympathique. Kevin Nolan doit prier pour qu’on ne lui envoie pas Barton en plus de Carroll chez lui comme punition !

Fellaini, une grosse tête pleine de vide

De retour après un mois d’absence sur blessure, le Belge à l’horrible afro a de nouveau été « stupide », pour reprendre le mot choisi par son entraîneur David Moyes pour décrire le tour de sang qui a valu à son joueur un carton rouge à la 85ième minute de jeu. Dans un choc avec Paul Robinson (pas un ange lui non plus), Fellaini s’est fendu d’un coup de pied d’énervement qui n’avait pas lieu d’être. La version Jackson Five du Screech de « Sauvé par le gong » a bien tenté de feindre une blessure et de rester à terre la plus longtemps possible mais la sanction était inévitable…

Le derby mancunien

Tout ça pour ça ? Une quinzaine de buts en quatre rencontres la saison passée laissaient augurer d’un match haletant entre les deux mastodontes mancuniens. Le monstre tant attendu a finalement accouché d’une souris. La peur de perdre l’a emporté sur l’envie de gagner et les deux équipes se sont neutralisées en produisant un match terne. Systèmes défensifs renforcés et peu d’occasions de but au menu. Quelques tacles vicieux de ci et de là et Fergie à qui l’on ne la fait plus qui s’est empressé de sortir Rafael avant que le jeune Brésilien ne sorte de ses gonds après quelques anicroches avec Carlos Tevez. Roberto Mancini a confirmé sur un ton peu convaincant que les deux mancuniens sont désormais au même niveau.

Trois journées de PL en moins de dix jours, ça donne des ailes à plein de joueurs plus souvent habitués au placard !

Ceux qu’on a peu vu cette saison et qui ont trouvé du temps de jeu cette semaine:

Benni McCarthy (West Ham, 3 matchs, 41mn), Jonjo Shelvey (Liverpool, 3 matchs, 54mn), Nile Ranger (Newcastle, 4 matchs, 61mn), David Bentley (Tottenham, 2 martchs, 103mn), Andrew Johnson (Fulham, 4 matchs, 106mn), Victor Moses (Wigan, 5 matchs, 118mn), David Hoilett (Blackburn, 4 matchs, 118mn), Pascal Chimbonda (Blackburn, 3 matchs, 140mn), Jason Roberts (Blackburn, 3 matchs, 143mn), Nathan Delfouneso (Aston Villa, 3 matchs, 167mn), Simon Cox (West Brom, 5 matchs, 171mn), Samuel Ricketts (Bolton, 3 matchs, 195mn), Danny Higginbotham (Stoke City, 3 matchs, 214mn) et bien entendu la cohorte des habituels coiffeurs de Blackpool comprenant Jason Euell (2 matchs, 85mn), Richard Kingson (1er match, 90mn), Rob Edwards (1er match, 90mn), Chris Basham (2 matchs, 121mn), David Carney (3 matchs, 130mn), Ludovic Sylvestre (3 matchs, 158mn) et Keith Southern (5 matchs, 211mn).

Les retours de blessures:

Gaby Agbonlahor pour Aston Villa (27 minutes disputées, précédente apparition le 26 septembre), Marouane Fellaini pour Everton (85 minutes disputées, précédente apparition le 2 octobre), Craig Gordon pour Sunderland (90 minutes, n’avait pas encore joué de la saison et semble donc avoir repris le poste de gardien titulaire qu’occupait le jeune belge Simon Mignolet depuis le début de saison).

Toute première fois, toutoute première fois:

Eric Lichaj (21 ans, Aston Villa) – première minute de jeu en PL disputée par ce latéral mono-international américain recruté en 2007

Nathan Eccleston (19 ans, Liverpool) – 11 premières minutes de jeu de la saison en fin de match pour remplacer Fernando Torres (en lieu et place de David Ngog). Ce jeune anglais avait disputé quelques minutes d’un match de PL la saison passée.

Matthew Briggs (19 ans, Fulham) – Aligné une fois la saison passée (il était devenu le plus jeune joueur à évoluer en PL), ce défenseur formé au club a fait ses débuts en PL cette saison, et a bien tenu le choc pendant 78 minutes avant de céder sa place à Zoltan Gera contre Chelsea.

Claude Lemourinho