Archive for décembre, 2010

Pour les fêtes, il était logique que le TK vous offre une généreuse hotte de cadeaux faits à l’adversaire. Des plus succulentes boulettes aux immanquables les plus gratinés, nos Pères Noël du jour ne se sont pas ménagés pour faire plaisir à leurs adversaires.

Troisième et dernière partie : du numéro 31 au 41, et en prime, plein de bonus ! (cliquez ici pour voir les première et deuxième parties et lire les explications de vulgarisation sur la notation scientifique).

 

31) Carlos Tévez (Manchester City). Sunderland – Man City (août 2010).

9,25 / 10. Cette saison avait mal débuté pour l’Argentin.

Puta de su raza, he ratado ! Yo soy too homesick

Puta de su raza, que bouleta hombre ! Tengo el mal del pais, soy too homesicko

 

32) Ármann Björnsson (Hartlepool United). Huddersfield – Hartlepool (déc. 2010).

9,24 / 10. Incroyable raté de ce fils de borgne en D3 anglaise.

 

33) Kieron Dyer (Newcastle, saison 2004-2005).

9,22 / 10. Un raté venu d’ailleurs.

- C'est de ta faute !

Tout est d’ ta faute Lee, TOUT !   

 

34) Frank Sinclair (Leicester). Arsenal – Leicester (août 1999).

La réaction de ses coéquipiers vaut le coup d’œil (Gerry Taggart, Neil Lennon et le roi des « drama queens », Robbie Savage, à peine théâtral, prostré au sol, les mains sur le visage comme si un tsunami venait d’emporter le stade). Alors qu’il jouait à Leicester, Frank Sinclair (acheté 2 millions de £ à Chelsea), se bâtit une solide réputation de spécialiste de buts contre son camp spectaculaires et marqués à la dernière minute du match, comme dans ce clip où Arsenal gagna 2-1 (Sinclair était un peu le Richard Dunne des années 2000, neuf auto-réalisations à l’actif de l’Irlandais, série en cours). Tout cela fait bien rire le commentateur grec en tout cas (il se fend la poire l’Hellène).

Le reste du clip vaut aussi le coup d’œil, la collision avec son coéquipier et ex international turc Muzzy Izzet est hilarante (contre Leeds). Ça fait bien rire Robbie Fowler et Ian Walker, le gardien des Foxes (Dave Bassett, le manager de Leicester, trouve ça moins marrant lui).

Sinclair, le "Fox in the wrong box"

Sinclair, le "Fox in the wrong box", ou vice-versa

A ne surtout pas confondre avec Trevor Sinclair. Trevor, c’était ça.

9,20 / 10. Mérite largement sa place dans le Panthéon des Bouletteurs, pour l’ensemble de son oeuvre.

 

35) Nicklas Bendtner (Arsenal). Arsenal – Liverpool (avril 2008).

Intercepte le ballon qui allait entrer et s’emmêle les pinceaux dans ce quart de finale de Ligue des Champions.

9,17 / 10. Mieux que Benny Hill.

 

36) Salomon Kalou (Chelsea). Chelsea – Portsmouth (mai 2010).

9,16 / 10. Kalou, fatigué, connaît un gros coup de Pompey.

 

37) Lee Dixon (Arsenal, années 90).

Tony Adams se retient d’éclater de rire, et il y a de quoi.

9,15 / 10. C’est plus marrant avec les effets spéciaux de Match Of The Day.

 

38) Ryan Giggs (Man United). Man United – Arsenal (fév. 2003).

Match légendaire de 8ème de FA Cup, et l’une des plus houleuses confrontations entre les Red Devils et les Gunners (Arsenal gagna 2-0). Le Daily Mail rapporta :

« Un match disputé dans une ambiance détestable, où chaque décision de l’arbitre Jeff Winter déclencha autour de lui les protestations hostiles de groupes de joueurs ».

Roy Keane dut même raisonner Winter qui voulait étriper Gary Neville

Roy Keane en train de raisonner Jeff Winter qui veut étriper Gary Neville

C’est après ce match qu’Alex Ferguson, fou de rage, tapa dans une chaussure qui alla s’écraser sur l’arcade sourcilière de David Beckham, au grand dam de Posh qui ordonna illico à David de se trouver un autre club, plus respectueux de son joli minois (le Real). Fergie, lui, peu au fait de la chose esthétique, considéra que la blessure n’était « qu’une simple éraflure, rien de plus » (qui nécessita des points de soudure, comme dirait l’autre).

La BBC écrivit sur son site : « There is no suggestion that the United manager intended to injure the England captain ».

Une « simple éraflure », selon Fergie

Revenons à l’action sur le terrain. Giggs reçoit un long ballon de Beckham… il échappe à Keown… crochète Seaman… mystifie Campbell… se retrouve dans le but vide… et met au-dessus.

« Candidat pour le raté du nouveau siècle » écrivit le Guardian. Qui ajoute : « Tous les Gunners étaient supérieurs à leurs adversaires, même les joueurs périphériques tels Edu et Francis Jeffers ».

Cette évaluation qui place ce bon vieux Franny au-dessus des Giggs, Beckham, Ferdinand, Keane, Scholes et autres Van Nistelrooy permet de se faire une idée, même vague, de l’état de méforme de Man United ce jour-là. Arsène Wenger, lui, ne se déclara pas si surpris que ça du raté de Giggs, il déclara :

« Je suis quelqu’un d’optimiste… J’ai d’abord cru qu’Ashley Cole reviendrait mais j’ai vu que ça serait impossible ; j’ai alors remarqué que Giggs était sur son pied droit, bien sûr, il aurait dû marquer de là où il était, mais ces choses-là arrivent. S’il avait été sur son pied gauche, il aurait marqué ».

C'est Fergie qui va pas être content...

Et comment je vais expliquer ça à Fergie moi ?

9,13 / 20. Et si ça avait été le gauche, il caracolait en tête du hit-parade.

Le raté qui suit sur le clip (signé Carew) n’est pas mal non plus !

 

39) Sam Ricketts (Bolton). Bolton – Blackburn (nov. 2009).

9,12 / 10. Superbe coordination entre le gardien et son défenseur, qu’on apprécie à sa juste valeur au ralenti.

 

40) Jerzy Dudek (Liverpool). Liverpool – Man United (janv. 2002).

Le quotidien The Independent sous-titra : « United laugh loudest in comedy of errors ». Mais c’est Arsenal qui mit tout le monde d’accord cette saison-là, puisque les Gunners remportèrent largement le titre, avec sept points d’avance sur Liverpool (Arsenal fit même le doublé Championnat-coupe – comme ça fait drôle de lire « Liverpool deuxième » ; et « doublé championnat-coupe » pour Arsenal file aussi un choc).

9,05 / 10. Il a fallu des boulettes de gardien pour que Forlan marque en Angleterre.

 

41) John Arne Riise (Liverpool). Liverpool – Chelsea (avril 2008).

Superbe tête plongeante de l’ex Monégasque sur un centre de Kalou dans cette demi-finale de Ligue des Champions, à la dernière seconde de la 95ème minute, et devant le Kop… Cela fit bien rire Avram Grant en tous les cas (comme ça fait étrange de lire « Liverpool » et «demi-finale de Ligue des Champions » côte à côte). Cette « Spéciale Riise », à la trajectoire lobante, n’est pas mal non plus.

9,03 / 10. Sacré joueur de tête ce Riise.

 

LES BONUS

Voici une belle série de boulettes de gardiens.

Nick Hancock (comique et présentateur télé anglais) offre une heure de rétrospective « Cagades et boulettes en tout genre » :

Première partie. Deuxième partie. Troisième partie. Quatrième partie.

Cinquième partie. Sixième partie. Dernière partie.

 

Tour du monde exotique de la boulette

Les trente plus beaux ratés du football international, selon un récent sondage du Guardian, en clips. Car le Royaume-Uni n’a bien sûr pas le monopole de la boulette. Voici quelques superbes échantillons étrangers, venus des quatre coins de la planète foot.

Arnaldo Vera, en Coupe Libertadores…

Ilija Sivonjić

Jon Dahl Tomasson…

Yakubu, en Coupe du monde 2010 (il s’échauffait pour sa saison avec Everton)…

Andrès Mendoza, contre l’Equateur…

Superbe but contre son camp en Hongrie…

Restons en Hongrie…

Splendide raté de Mo Idrissou en Bundesliga…

Kalusha Bwalya, après une course folle (le commentateur va en avaler son micro)…

Kei Kamara, en MLS

William Owusu dans le derby de Bruges, deux fois…

Le malheureux Jurrie Koolhof célèbre son but un peu tôt…

Hilarant gardien japonais qui se feinte lui-même…

Kuba, en Bundesliga…

L’Allemand Gomez, contre l’Autriche (l’Allemagne est-elle l’autre pays de la boulette ?).

Un Islandais dans ses œuvres à présent…

Abreu, San Lorenzo contre River Plate (commentaire très couleur locale)…

Ola Kamara en Norvège…

Mame Niang, toujours en Norvège…

Passage obligatoire par la France…

Incroyable boulette sauce belge…

L'Allemagne, l'autre pays de la boulette ?

L'Allemagne, l'autre pays de la boulette ?

Destination Mexique…

Retour en Norvège…

Pour finir, ce magnifique florilège international… et celui-ci…

Mais rassurons-nous, ça boulette aussi dans d’autres sports, en hockey sur glace par exemple. Donnons le mot de la fin aux rubgymen, en particulier à Will Carling… l’ex-amant de Lady Diana n’a pas toujours brillé.

Kevin Quigagne.

Bilan club par club de la première partie de saison 2010-2011 au terme de la dix-neuvième journée de Premier League qui s’est disputée hier, dimanche 26 décembre.

Cliquez ici pour voir les résultats et le classement après la 19ème journée (Arsenal-Chelsea, ce soir 20 h).

Top XI TK de la saison :

 ——————Hart——————

 Rafael——-Vidic——Kompany——Baines

 Nasri——-Holden——Nani——VandVaart

 ——–Tevez—————Berbatov——

Remplaçants : Gordon / Robinson, Bardsley, Sagna, Tiote, Roger Johnson, Modric, Bale, Essien, Brunt, Parker, Adam, Carroll, Elmander, Odemwingie, Kevin Davies…

A noter que nombre d’équipes ont au moins un match en retard à jouer, suite aux divers reports lors des trois dernières journées (seuls Man City, Bolton, Sunderland, Blackburn et West Ham ont disputé dix-neuf rencontres).

Classement des buteurs :

Berbatov (Man United) : 13 buts

Carlos Tévez (Man City) : 12

Andy Carroll (Newcastle) : 11

Tim Cahill (Everton) : 9

Johan Elmander (Bolton) : 9

Samir Nasri (Arsenal) : 8

Kevin Nolan (Newcastle) : 8

Rafael Van der Vaart : 8

Sofia, so good

Sofia, so good

Point sur la situation de chaque club, avec en bonux les dernières rumeurs d’acquisition au mercato d’hiver (au 26 décembre).

[clés de déchiffrage : Tout en haut du building = ont brillé ; Ventre mou du building = ont déçu ou été très moyen ; Coincés dans l’ascenseur au sous-sol = ont fortement déçu ou n’ont pas été alignés pour ne pas chagriner les spectateurs, ou les deux – peu importe la combinaison, ça ne sent pas bon pour leur avenir au club ou dans le football].

 

– ARSENAL, 3ème (avant Arsenal-Chelsea, disputé ce soir)

Bonne première partie de saison avec un jeu attractif loué de tous mais de gros problèmes de finition. Les trous noirs à domicile (trois défaites sur huit) peuvent aussi inquiéter. Trop forte proportion de matchs archidominés, avec quinze ou vingt occasions sur le but adverse, et remportés à l’arrache dans les dernières minutes, sur un exploit individuel (qui porte souvent la patte Nasri).

Tout en haut du building : Samir Nasri, Jack Wilshere, Bakary Sagna, Andrei Archavine, même si le Russe connaît parfois de gros passages à vide. Marouane Chamakh, après un excellent début de saison, marque le pas. Bonne tenue de Wojciech Szczesny dans les trois matchs qu’il a disputés (un de PL et deux de coupe), il fait penser à un jeune Peter Schmeichel.

Ventre mou du building : Cesc Fabregas, Gael Clichy, Abou Diaby.

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : personne véritablement, mais Laurent Koscielny, dit « Kos », a des problèmes avec les boutons.

Infirmerie : K Gibbs (cheville, 27 déc) ; T Vermaelen (tendon Achilles, 1er fév) ; E Frimpong (genou, mai 2011) ; M Almunia (cheville, date retour inconnue).

Il leur faut : un gardien, un arrière central, un milieu défensif et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Brede Hangeland (Fulham, arrière central) ; Chris Samba (Blackburn, arrière central) ; Per Mertesacker (Bremen, arrière central) ; Gary Cahill (Bolton, arrière central) ; Eden Hazard (Lille, ailier) ; Artjoms Rudnevs (Poznan, attaquant) ; Luc Castaignos (Feyenoord, attaquant) ; Kevin Gameiro (Lorient, attaquant).

 

– ASTON VILLA, 15ème

Piètre bilan à mi-parcours après trois saisons consécutives dans le Big Six. La ligne arrière pédale dans la purée de pudding à la menthe et on sent un manque criant de vrais patrons au milieu (Nigel Reo-Coker et Stiliyan Petrov, censés remplir ce rôle, ayant été souvent indisponibles ou irréguliers). Seule satisfaction : les jeunes, surtout Marc Albrighton, Barry Bannan et Ciaran Clark.

Exode de masse annoncé pour 2011, une dizaine de joueurs serait concernée, soit dès janvier, soit en fin de saison. Si les choses se goupillent mal, on pourrait voir se profiler une « relegation dogfight », en dépit des nombreux commentaires sur le ton du « Cette équipe est bien trop bonne pour descendre ». Club qui pourrait bien passer du statut de Tog Dog des West Midlands (WBA, Birmingham City et Wolves) à celui de yorkshire nain si le tournant du mercato d’hiver est mal négocié. Randy Lerner, le propriétaire, n’a pas dépensé grand-chose cette année malgré la vente de James Milner à Man City et doit désormais « put his money where his mouth is » (sortir les pépètes). Le général Charles Krulak, ex Marine et bras droit du propriétaire, à qui il arrive de poster sur internet des messages anti-Houllier à ses heures perdues, doit sûrement y aller de ses commentaires d’encouragement (« bande de p’tits salopards ») devant son écran de contrôle en constatant le manque évident de motivation d’une partie des troupes, le troufion Stephen Ireland en tête.

Le Général Krulak en est pas trop fan

Le Général Krulak en est pas trop fan

Tout en haut : Marc Albrighton, Steven Downing et Ashley Young.

Ventre mou du building : Richard Dunne, Martin Petrov

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Steven Ireland, John Carew, Habib Beye.

Infirmerie : A Young (genou, date retour inconnue). A Weimann (cheville / pied, 5 fév).

Il leur faut : un arrière central, un vrai patron au milieu et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Scott Loach (Watford, gardien) ; Ali Al-Habsi (Bolton, prêté à Wigan, gardien) ; David Wheater (Middlesbrough, arrière central) ; Aiden McGeady (Spartak Moscow, ailier) ; Joey Barton (Newcastle, milieu) ; Valentin Stocker (Bâle, milieu) ; Robbie Keane (Spurs, attaquant).

 

– BIRMINGHAM, 17ème (deux matchs en moins)

Les Blues peinent après un bon début, beaucoup de nuls (pas les joueurs, les matchs, neuf sur dix-sept). Considéré comme une équipe de « grafters and scrappers » (besogneux et batailleurs), City montre les limites d’un effectif essentiellement défensif auquel il manque cruellement un buteur (same old story). Bon point cependant pour l’héroïque ligne arrière qui a grandement contribué à maintenir le club juste au-dessus de la fosse aux pitbulls des reléguables.

Tout en haut : Ben Foster, Stephen Carr, Scott Dann, Liam Ridgewell, Roger Johnson.

Ventre mou du building : Cameron Jerome, Lee Bowyer, Keith Fahey.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Nikola Zigic, Matt Derbyshire.

Infirmerie : A Hleb (ischio-jambiers, 1er janv) ; J McFadden (genou, 12 fév).

Il leur faut : un buteur, urgemment (17 buts marqués en 18 matchs) ; une version jeune du renard des surfaces Kevin Phillips conviendrait à merveille ! (Phillips, 37 ans, est remplaçant)

Ils pourraient récupérer : Robbie Keane (Spurs, attaquant, en prêt) ; Edson Buddle (LA Galaxy, attaquant) ; Kenny Miller (G. Rangers, attaquant).

 

BLACKBURN, 13ème

Honnête première partie mais saison mouvementée dans le Lancashire depuis l’arrivée des producteurs de volaille indiens le 19 novembre dernier (Venky’s, deuxième groupe mondial) et l’inattendu limogeage de Sam Allardyce, beau dindon de la farce dans l’histoire. L’Ecossais Steve Kean, qui assurait l’intérim, vient d’être confirmé dans ses fonctions jusqu’à la fin de saison. Maradona a finalement décliné l’invitation de venir jouer les chefs de basse-cour. Les nouveaux propriétaires, qui avouent presque fièrement se désintéresser du football et ne rien y connaître, ne manquent pas d’ambition. Selon la big boss, Anuradha Desai, Blackburn vise désormais la « quatrième ou la cinquième place, ou mieux ». Le sketch à la Monty Python pourrait bien se poursuivre dans les semaines et mois à venir.

Le dindon de la farce Blackburn

Le dindon de la farce Blackburn

Tout en haut : Paul Robinson, Christopher Samba, Ryan Nelsen, Morten Gamst Pedersen, Phil Jones (malheureusement indisponible pour le reste de la saison).

Ventre mou du building : El Hadj Diouf, David Dunn, Vincenzo Grella.

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : Pascal Chimbonda.

Infirmerie : V Grella (adducteurs, 1er janv) ; S Nzonzi (ischio-jambiers, 1er janv) ; K Andrews (adducteurs, 1er janv) ; J Roberts (ischio-jambiers, 15 janv) ; P Jones (genou, mi mai) ; Chris Samba (cheville / pied, date retour inconnue).

Il leur faut : un miracle. Un minimum de sept ou huit joueurs de qualité sera nécessaire pour atteindre les nouveaux objectifs délirants, surtout avec la dérisoire tirelire mercato annoncée (5 millions de £).

Ils pourraient récupérer : Charlie Adam (blackpool, milieu) ; David Bentley (Spurs, ailier) ; Krys Boyd (Middlesbrough, attaquant) ; Juraj Kucka (Sparta Prague, milieu).

Venky's, poulets en batterie et football fermier

Venky's : poulets en batterie et football fermier

 

BLACKPOOL, 11ème (trois matchs en moins)

Fantastique performance des Tangerines pour leur grand retour parmi l’élite (quittée en 1971). Sans moyen et sans vedette (le plus haut salaire mensuel du club plafonne à 50 000 € par mois) la bande de flibustiers à Ian Holloway offre l’un des styles de jeu les plus attractifs de la Premier League, un 4-3-3 tout feu tout flamme qui ne s’embarrasse pas de calcul. Gros bol d’air frais et injection loufoque dans un football anglais qui n’avait plus vu ça depuis l’irruption fracassante du Crazy Gang de Wimbledon FC parmi l’élite en 1986 (club passé de la D4 en 1983 à la D1 trois ans plus tard).

Tout en haut : Luke Varney, Charlie Adam, Richard Kingson, David Vaughan, Matthew Gilks, Brett Ormerod.

Ventre mou du building : Neal Eardley, Stephen Crainey

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : personne.

Infirmerie : M Harewood (ischio-jambiers, 1er janv) ; M Gilks (genou, 1er janv) ; M Martin (genou, 15 janv) ; C Basham (fracture de la jambe, mi mai) ; B Clarke (genou, mi mai) ; L Almond (épaule, date retour inconnue).

Il leur faut : un attaquant supplémentaire (et une pelouse chauffée).

Ils pourraient récupérer : Alex Smithies (Huddersfield, gardien) ; Luke Varney, milieu / attaquant, transformation du prêt à Derby en achat) ; Adam Hammil (Barnsley, attaquant) ; Dave Nugent (Portsmouth,attaquant).

Il leur a tous fait passer l'envie de rigoler

Il leur a tous fait passer l'envie de rigoler

 

BOLTON, 6ème

Belle performance des Trotters, méconnaissables depuis l’arrivée de l’Ecossais Owen Coyle il y a exactement un an (et la métamorphose d’Elmander en véritable buteur). Ont proposé un jeu qui a frisé le sublime par moment cette saison, loin du « long ball football » d’antan. Bolton vise désormais la Ligue Europe, avec Elmander, qu’il ne s’agira pas de laisser partir pour remplir les coffres.

Tout en haut : Gary Cahill, Fabrice Muamba, Paul Robinson, Stuart Holden, Mark Davies, Lee Chung-Yong, Johann Elmander, Kevin Davies.

Ventre mou du building : Zat Knight, Martin Petrov.

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : personne.

Infirmerie : S Davis (genou, 1 fév) ; J O’Brien (genou, date retour inconnue) ; J Samuel (mollet, date retour inconnue).

Il leur faut : un ou deux défenseurs supplémentaires.

Ils pourraient récupérer : Charlie Adam (Blackpool, milieu) ; Zlatko Dedic (Bochum, attaquant) ; Jaime Ayovi (Emelec, Equateur, attaquant).

 

– CHELSEA, 4ème (avant Arsenal-Chelsea, disputé ce soir)

Bilan mitigé après un départ canon (18 points / 21 sur les sept premières journées). Traverse une grosse zone de turbulence (problèmes en coulisse, et seulement trois points d’engrangés sur les cinq derniers matchs). A pâti des absences de joueurs clés (Michael Essien, John Terry et Frank Lampard).

Tout en haut : Petr Cech, Ashley Cole, John Obi Mikel, Michael Essien, Florent Malouda, Jose Bosingwa, Didier Drogba.

Ventre mou du building : Salomon Kalou, Ramires, Alex.

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : personne.

Infirmerie : Y Zhirkov (mollet, date retour inconnue) ; Alex (genou, 1er fév) ; Y Benayoun (tendinite d’Achille, 11 avril).

Il leur faut : un arrière central et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Davide Santon (Inter Milan, défenseur) ; Gary Cahill (Bolton, arrière central) ; Luka Modric (Spurs, milieu) ; Seydou Doumbia (CSKA Moscou, attaquant) ; Cristian Nazarit (Independiente Santa Fe, attaquant).

 

– EVERTON, 14ème

Après un début catastrophique, comme le veut la tradition Toffee, Everton reprend du poil de la bête (avec, comme match référence, la superbe victoire 2-1 sur Man City la semaine dernière à Eastlands). Ce comeback du devil Vauvert ne peut cependant pas masquer une première partie de saison très décevante, symbolisée par l’élimination en Coupe de la Ligue par un mal classé de D3. L’habitude de la maison n’étant pas à la dépense, on ne devrait pas voir grand monde débarquer en janvier.

Tout en haut : Leighton Baines, Seamus Coleman, Phil Jagielka, Tim Cahill.

Ventre mou du building : Tim Howard, Marouane Fellaini, Jermaine Beckford, Steven Pienaar.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Mikel Arteta, John Heitinga, Louis Saha, Yakubu.

Infirmerie : P Jagielka (cuisse, 16 janv) ; J Heitinga (genou, 16 janv) ; R Barkley (fracture de la jambe, 11 mars) ; L Osman (cheville / pied, date retour inconnue)

Il leur faut : un milieu ou offensif rapide et un ailier droit.

Ils pourraient récupérer : Diego Alves (Almeria, gardien) ; David Wheater (Middlesbrough, défenseur) ; Pablo Piatti (Almeria, ailier) ; Roque Santa Cruz (Man City, attaquant) ; Dieumerci Mbokani (Monaco, attaquant).

 

FULHAM, 18ème

Bilan décevant après une belle saison 2009-2010 estampillée Roy Hodgson (douzième de PL et finale de Ligue Europe). Depuis, Mark Hughes est arrivé, a presque immédiatement perdu Bobby Zamora (19 buts la saison passée), et le résultat ne s’est pas fait attendre : seulement deux victoires en dix-huit matchs ! (pour dix nuls). L’absence de Bobby (et dans une moindre mesure, celle moins longue du Belge Moussa Dembélé), pas encore compensée par le retour d’Andy Johnson (seulement à 70 % de ses moyens), explique donc en partie les déboires actuels des Cottagers qui devront obligatoirement se renforcer au mercato. Mohammed El Fayed, qui a vendu son Harrods deux milliards d’euros en mai dernier aux Qataris, devra mettre la main à la poche.

Tout en haut : Zoltan Gera, Aaron Hughes, Moussa Dembélé, Clint Dempsey.

Ventre mou du building : Mark Schwarzer, Simon Davies, John Pantsil, Damian Duff.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Dickson Etuhu, Diomansy Kamara, Stephen Kelly.

Infirmerie : M Briggs (cheville, pied) ; B Zamora (fracture de la jambe, 5 fév) ; P Senderos (mollet / tibia, 5 fév) ; F Stoor (pubalgie, date retour inconnue) ;

Il leur faut : un milieu offensif et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Stephen Ireland (Aston Villa, milieu) ; Liam Sercombe (Exeter, milieu) ; David Bentley (Spurs, milieu) ; Roque Santa Cruz (Man City, attaquant) ; Robbie Keane (Spurs, attaquant).

 

LIVERPOOL, 10ème (deux matchs en moins)

Officiellement, c’est une saison de « transition » pour les Reds. Après un départ catastrophique et l’interminable saga de la vente, les choses se sont stabilisées mais l’ensemble dégage toujours une forte impression de fragilité. Accrocher une place en Ligue Europe sera déjà beaucoup.

Tout en haut : Pepe Reina, Raul Meireles, Maxi Rodriguez, Steven Gerrard.

Ventre mou du building : Paul Konchesky, Fernando Torres, Martin Skrtel, Jamie Carragher, David Ngog, Glen Johnson, Sotiris Kyrgiakos, Ryan Babel.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Joe Cole, Christian Poulsen, Milan Jovanovic.

Infirmerie : J Spearing (cheville / pied, 1er janv) ; J Carragher (épaule, 11 fév).

Il leur faut : un latéral gauche, un arrière central et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Jorge Fucile (Porto, arrière latéral) ; Robert Huth (Stoke, arrière central) ; Christopher Samba (Blackburn, arrière central) ; Michael Johnson (Man City, milieu) ; Bryan Ruiz (Twente, milieu offensif) ; Charles N’Zogbia (Wigan, ailier) ; Ashley Young (Aston Villa, ailier) ; Sergio Aguero (Atletico Madrid, attaquant) ; Dimitri Payet (St-Etienne, attaquant) ; Edin Dzeko (Wolfsburg, attaquant).

You'll Never Limp Alone

You'll Never Limp Alone

– MANCHESTER CITY, 2ème

Après un départ bien plus agité en coulisses que sur le terrain (prestations molles), la saison semble avoir enfin démarré pour le futur « plus grand club du monde », dixit l’inénarrable chief exec Garry Cook (avec l’occasionnel faux pas, défaite 2-1 à domicile contre Everton la semaine dernière). Après une succession de piètres performances (une bonne dizaine sur les seize premières journées), les Citizens semblent avoir trouvé une certaine cohésion même si la « Tévez dépendance » est toujours aussi forte. Après un début d’exercice inquiétant. James Milner, élu Jeune Joueur de la saison 2009-2010, a repris des couleurs.

Tout en haut : Joe Hart, Vincent Kompany, Jerome Boateng, David Silva, Adam Johnson, Carlos Tévez.

Ventre mou du building : James Milner, Yaya Touré, Aleksandar Kolarov, Gareth Barry, Emmanuel Adebayor, Mario Balotelli, Joleon Lescott.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Wayne Bridge, Shaun Wright Phillips, Roque Santa Cruz.

Infirmerie : E Adebayor (mollet / tibia, date de retour inconnue).

Il leur faut : un milieu et un attaquant. Mais tout cador fera l’affaire.

Ils pourraient récupérer : Ali Al-Habsi (Bolton, prêté à Wigan, gardien) ; Dani Alves (Barça, latéral) ; Andrés Iniesta (Barça, milieu) ; Edin Dzeko (Wolfsburg, attaquant) ; Rogelio Funes Mori (River Plate, attaquant) ; Andy Carroll (Newcastle, attaquant) ; Fernando Torres (Liverpool, attaquant).

 

– MANCHESTER UNITED, 1er (deux matchs en moins)

Si sur le papier (37 points en 17 matchs, zéro défaite), le bilan Red Devils est impressionnant, sur le terrain, on n’a guère vu un United millésimé cette saison. Les protégés de Fergie demeurent malgré tout invaincus (seule équipe dans ce cas parmi les cent vingt clubs du football pro anglais) et les deuxièmes parties de saison étant traditionnellement le point fort des Mancuniens, ces derniers seront bien difficiles à déloger de la première place.

Tout en haut : Nemanja Vidic, Dimitar Berbatov, Nani, Rafael.

Ventre mou du building : Michael Carrick.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Jonny Evans, Bébé.

Infirmerie : J O’Shea (mollet, 1er janv) ; P Scholes (pubalgie, 1er janv) ; A Valencia (cheville / pied, 5 fév).

Il leur faut : un milieu créateur

Ils pourraient récupérer : Maarten Stekelenburg (Ajax, gardien) : Pepe Reina (Liverpool, gardien) ; Eden Hazard (Lille, ailier) ; Asmir Begovic (Stoke, gardien) ; David Beckham (LA Galaxy, milieu) ; Ashley Young (Aston Villa, ailier) ; Rogelio Funes Mori (River Plate, attaquant) ; Nilmar (Villareal, attaquant).

– NEWCASTLE, 9ème

Encore une saison agitée aux allures de montagnes russes pour les Magpies. Un XI type de qualité mais un banc qui risque de s’avérer trop léger pour espérer mieux que la dixième place. Le retour de Hatem Ben Arfa, qui devrait s’opérer plus tôt que prévu, pourrait cependant doper les Pies et peut-être créer une vraie dynamique.

Tout en haut : Tim Krul, Cheik Tioté, Joey Barton, Luis Enrique, Mike Williamson, Andy Carroll, Kevin Nolan.

Ventre mou du building : Jonas Gutierrez, Wayne Routledge, Danny Guthrie.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Jamie Perch, Alan Smith.

Infirmerie : D Gosling (genou, 1er janv) ; S Ameobi (ischio-jambiers, 2 janv) ; R Taylor (cheville / pied, 12 fév) ; H Ben Arfa (fracture tibia-péroné, milieu ou fin février) ;

Il leur faut : un ou deux arrières, un milieu créateur et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : José Fonte (Southampton, défenseur) ; Patrick van Aanholt (Chelsea, latéral gauche) ; Charlie Adam (Blackpool, milieu) ; Shaun Wright-Phillips (Man City, ailier) ; Roque Santa Cruz (Man City, attaquant) ; Kevin Gameiro (Lorient, attaquant).

Newcastle United, cardiaques d'abstenir

Newcastle United, cardiaques s'abstenir

 

STOKE, 8ème

Les Potters dépotent cette saison. Tony Pulis, qui prouve qu’il sait faire autre chose que mettre Arsène Wenger en boîte, a créé un solide alliage difficile à prendre en défaut et où les artistes revenants, les très techniques Etherington, Walters et Pennant, font forte impression. Un effectif étoffé par rapport à 2009-2010 (banc de qualité) et qui pourrait permettre aux hommes à Pulis de défourner dans la première partie de tableau, surtout si Kenwyne Jones redécouvre la forme qui avait poussé les Potiers à casser leur goret en terre cuite et sortir huit millions de £ pour faire venir le Trinidadéen de Sunderland l’été dernier.

Au top : Ryan Shawcross, Robert Huth, Jon Walters, Dean Whitehead, Tuncay Sanli, Ricardo Fuller, Matthew Etherington, Jermaine Pennant.

Ventre mou du building : Rory Delap, Kenwyne Jones.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Eidur Gudjohnsen, Salif Diao.

Infirmerie : M Sidibe (mollet / tibia, 1er janv)

Il leur faut : un latéral gauche et un patron du milieu.

Ils pourraient récupérer : Sebastian Larsson (Birmingham, milieu) ; Teal Bunbury (Kansas, attaquant, en prêt) ; Jermaine Pennant (mutation du prêt du Real Zaragoza en transfert, gros hic : les Espagnols sont gourmands et demande 6 millions de £ ; des problèmes subsistent également autour du salaire astronomique de l’ex Bad Boy. Il est probable cependant qu’un arrangement soit trouvé, cliquez ici pour les détails).

 

SUNDERLAND, 7ème

Superbe performance des Black Cats après les trois saisons « de consolidation » qui suivirent la remontée en Premier League en 2007 (13ème en 2010, 16ème en 2009, 15ème en 2008). Les Mackems peuvent réellement nourrir des ambitions européennes (Ligue Europe). Steve Bruce est en train de patiemment assembler une équipe jeune et pétrie de qualité et peut légitimement viser le Top Six.

Tout en haut : Simon Mignolet, Craig Gordon, Titus Bramble, Lee Cattermole, Odum Onuoha, Phil Bardsley, Michael Turner, Jordan Henderson, Danny Welbeck, Darren Bent, Asamoah Gyan, Ahmed Elmohamady.

Ventre mou du building : Andy Reid (prêté), Cristian Riveros, Kieran Richardson.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Paulo Da Silva, Marcos Angeleri.

Infirmerie : J Mensah (cheville / pied, 1er janv) ; T Bramble (genou, 5 fév) ; M Turner (genou, 11 fév) ; F Campbell (genou, 11 mai) ; T Carson (épaule, date retour inconnue) ; M Kilgallon (dos, date retour inconnue) ; A Reid (ischio-jambiers, date retour inconnue).

Il leur faut : un arrière central, un milieu créateur et un ailier gauche.

Ils pourraient récupérer : Juraj Kucka (Sparta Prague, milieu) ; Adam Johnson (Man City, ailier) ; Charles N’Zogbia (Wigan, attaquant) ; Danny Welbeck (Man United, attaquant, transformation du prêt en contrat).

Le Catts des Black Cats fait un carton cette année

Le Catts des Black Cats fait un carton cette année

– TOTTENHAM, 5ème

Superbe début de saison pour les Spurs qui surprennent leur monde et étonnent l’Europe. Harry Redknapp (probable prochain sélectionneur de l’équipe d’Angleterre), qui se fiche éperdument du tableau noir (la tactique, c’est pas son truc), peut désormais viser la deuxième place. En revanche, la défense laisse encore à désirer, une seule « clean sheet » de toute la saison.

Tout en haut : Gareth Bale, Luka Modric, William Gallas, Benoit Assou-Ekotto, Van der Vaart, Alan Hutton.

Ventre mou du building : Aaron Lennon, Seb Bassong, Heurelho Gomes, Jermaine Jenas, Jermain Defoe, Peter Crouch.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Wilson Palacios, Robbie Keane, David Bentley, Vedran Corluka, Niko Kranjcar.

Infirmerie : J Jenas (mollet / tibia, 28 déc) ; T Huddlestone (cheville / pied, 12 fév) ; L King (pubalgie, date retour inconnue) ; J O’Hara (dos, date retour inconnue) ; J Woodgate (adducteurs / bassin, date retour inconnue)

Il leur faut : un avant centre costaud et qui marque.

Ils pourraient récupérer : Joleon Lescott ( Man City, arrière central) ; Chris Samba (Blackburn, arrière central) ; Davide Santon (Inter Milan, défenseur) ; Scott Parker (W Ham, milieu) ; Ashley Young (Aston Villa, ailier) ; Dimitri Payet (St-Etienne, attaquant) ; Romelu Lukaku (Anderlecht, attaquant) ; Kevin Gameiro (Lorient, attaquant) ; Andy Carroll (Newcastle, attaquant).

 

– WEST BROMWICH ALBION, 12ème

Excellent première moitié pour les promus des West Midlands et leur entraîneur Roberto Di Matteo. Les Baggies, club « yo yo » par excellence (sept montées et relégations sur les neuf dernières saisons !) semblent avoir enfin trouvé une stabilité et un style de jeu offensif qui leur avaient fait défaut lors de leur dernière visite en Premier League (2008-2009) où ils n’avaient pu engranger que trente-deux points. La carte offensive a été privilégiée à la frilosité cette saison et si tous les observateurs louent leur jeu intelligent et technique, il conviendra cependant de prendre moins l’eau en seconde partie de saison (31 buts encaissés), et apprendre à gagner « ugly ».

Tout en haut : Chris Brunt, Peter Odemwingie, Youssuf Mulumbu, Jonas Olsson, Gabriel Tamas, Paul Scharner, Somen Tchoyi.

Ventre mou du building : Graham Dorrans

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Abdoulaye Méïté, Marc-Antoine Fortuné.

Infirmerie : vide.

Il leur faut : un latéral droit, un milieu et un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Michael Silberbauer (Utrecht, milieu) ; Max Gradel (Leeds, milieu) ; Georgios Samaras (Celtic, attaquant) ;  Shaun Wright-Phillips (Man City, attaquant).

 

– WEST HAM, 19ème

Si l’on s’en tient footixement aux statistiques des dix saisons précédentes sur les reléguables de Noël, les Hammers auront bien du mal à éviter la descente. Toutefois, le bas du classement se tient dans un mouchoir de poche et aucune équipe de la deuxième partie de tableau n’est à l’abri. Scott Parker, la locomotive de l’équipe, est convoité et il sera vital que le club oublie ses dettes et conserve son joueur emblématique lors du mercato. Par ailleurs, un ou deux renforts en défense ne seraient pas du luxe (32 buts concédés). Un bilan de seize points, trois victoires sur dix-neuf matchs, une défense passoire et une attaque famélique (19 buts) est incontestablement désastreux pour un effectif au potentiel de milieu de tableau. Néanmoins, parmi les plus menacés, West Ham est celui qui a le plus les moyens de s’en sortir. Pour cela, il faudra que Carlton Cole, Victor Obinna et quelques autres confirment le frémissement positif observé lors des dernières journées (et règlent enfin leur viseur), et ce, afin de ne pas revivre le traumatisme de la fin de saison 2009-2010.

Tout en haut : Robert Green, Scott Parker, Mark Noble, Frédéric Piquionne.

Ventre mou du building : Danny Gabbidon, Carlton Cole, Radoslav Kovac, Tal Ben Haim, Pablo Barrera, Valon Behrami.

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : Matthew Upson, Kieron Dyer, Herita Ilunga, Benny McCarthy, Julien Faubert, Winston Reid.

Infirmerie : V Behrami (hanche / cuisse, 28 déc) ; M Noble (appendicite, 1er janv) ; J Collison (genou, 1er janv) ; T Hitzlsperger (cuisse, 11 fév) ; M Da Costa (cheville / pied, 12 fév) ; A Edgar (genou, 11 mars) ; P Kurucz (genou, mi mai).

Il leur faut : un latéral gauche, un arrière central, un ailier, un attaquant.

Ils pourraient récupérer : Wayne Bridge (Man City, latéral gauche) ; Jamie O’Hara (Spurs, milieu) ; Steve Sidwell (Aston Villa, milieu) ; Richard Dunne (Aston Villa, milieu) ; Luke Varney (Derby – en prêt à Blackpool -, attaquant) ; Michael Owen (Man United, attaquant) ; Dieumerci Mbokani (Monaco, attaquant) ; Robbie Keane (Spurs, attaquant).

 

– WIGAN, 16ème

Du mieux sur les six dernières journées (huit points de pris) mais l’éloquente statistique de quinze buts de marqués sur dix-huit matchs en dit long sur les lacunes offensives des Latics. La victoire d’hier 2-1 sur Wolves dans un match à six points aura évité au Père Noël de propriétaire (le sugar daddy Dave Whelan) de sortir le martine(t)z. Gros motif d’inquiétude : le partenariat offensif Mauro Boselli-Franco Di Santo (huit millions de £ en transfert, dix-neuf matchs de PL à eux deux cette saison, zéro but). Il ressemble de plus en plus au mythique et mutique tandem Trevor Benjamin-Ade Akinbiyi de Leicester City des années 2000-2002, et ça, c’est très mauvais signe (yep, les Foxes étaient descendus en 2002 avec 28 points).

Tout en haut : Ali Al-Habsi, Charles N’Zogbia, Tom Cleverley (prêté par Man United).

Ventre mou du building : Hugo Rodallega, Antolin Alcaraz.

Coincé dans l’ascenseur au sous-sol : Steve Gohouri, Franco Di Santo, Mauro Boselli, Mohamed Diamé, Maynor Figueroa.

Infirmerie : F Di Santo (cheville / foot, 29 déc) ; V Moses (épaule, 11 fév) ; J McCarthy (cheville / pied, 22 janv).

Il leur faut : un latéral gauche, un milieu et un attaquant qui marque, et sans période d’adaptation.

Ils pourraient récupérer : Ali Al-Habsi (Bolton, achat – improbable – ou extension de son prêt) ; Bradley Johnson (Leeds, milieu) ; Max Gradel (Leeds, milieu) ; Dave Nugent (Portsmouth, attaquant).

Mieux vaut pas parier sur eux

 

WOLVERHAMPTON, 20ème

Quelques belles prestations collectives et performances individuelles remarquées (Jarvis, Doyle, Foley) ne peuvent éternellement masquer des carences chroniques dans la créativité et une finition quasi inexistante à l’extérieur (cinq buts marqués seulement). Si les Wolves veulent hurler avec les autres loups de PL la saison prochaine, il leur faudra aussi vite régler ces inquiétantes fuites d’arrière boutique (32 pions encaissés). L’absence de mordant et de présence physique aux avants-postes sautent souvent aux yeux et un attaquant bulldozer serait le bienvenu.

Tout en haut : Matthew Jarvis, Kevin Foley, Nenad Milijas, Kevin Doyle.

Ventre mou du building : Steven Fletcher, Christophe Berra, Stephen Ward, Ronald Zubar.

Coincés dans l’ascenseur au sous-sol : Jelle Van Damme, Richard Stearman, George Elokobi.

Infirmerie : D Jones (cheville / pied, 29 déc) ; K Doyle (cuisse, 29 déc) ; M Jarvis (genou, 29 déc) ; M Mancienne (genou, 29 déc) ; K Henry (genou, 22 janv) ; J Craddock (hanche / cuisse, 5 fév) ; A Guedioura (fracture jambe, 11 fév).

Il leur faut : un latéral gauche, un patron du milieu, un attaquant qui fait pas de quartier.

Ils pourraient récupérer : Joleon Lescott (Man City, defenseur) ; Liam Sercombe (Exeter, milieu) ; Robbie Keane (Spurs, attaquant).

 

Kevin Quigagne.

 

 

Pour les fêtes, il était logique que le TK vous offre une généreuse hotte de cadeaux faits à l’adversaire. Des plus succulentes boulettes aux immanquables les plus gratinés, nos Pères Noël du jour ne se sont pas ménagés pour faire plaisir à leurs adversaires.

Deuxième partie : du numéro 12 au 30 (Cliquez ici pour voir la première partie et lire les explications de vulgarisation sur la notation scientifique).

 

12) Shay Given (Newcastle United). Coventry – Newcastle (nov. 1997)

Given n’avait pas remarqué ce diable de Dion Dublin en embuscade derrière lui… Ce qui fit titrer au Sun le lendemain : « Shay Given : le seul Irlandais qui ignore où Dublin se trouve ».

9,55 / 10. Un but given et bien given.

 

13) Wayne Hatswell (Forest Green). Forest Green – Morecambe (nov. 2000)

64ème de FA Cup. Alan Hansen et Gary Lineker n’en reviennent pas dans l’émission Match of the Day, les sadiques.

9,54 / 10. Hats off to Hatswell. Plus Forrest Gump que Forest Green.

 

14) Peter Devine (Lancaster City). Lancaster City – Whitley Bay (1991)

9,53 / 10. En plus, le pauvre Peter se blesse. On a mal pour lui.

 

15) Tony Popovic (Crystal Palace). Portsmouth – C. Palace (sept. 2004)

9,52 / 10. Imparable aile de pigeon de l’arrière central australien.

 

16) Diego Forlan (Manchester United). Man United – Juventus Turin (août 2002)

Match amical d’intersaison. L’Uruguayen dut attendre vingt-sept matchs et huit mois avant d’ouvrir son compteur pour Man United (un pénalty contre Maccabi Haifa). Naturellement, tout ça fut mis en chanson…

Sur la photo de rentrée des classes, on voyait déjà que ça allait pas

Déjà sur la photo de rentrée des classes, on voyait que ça allait pas

9,46 / 10. N’aura jamais été aussi près du but lors de son passage à United que sur cette action mais réussit tout de même à se vautrer.

 

17) Steve Bruce (Manchester United). Reading – Man United (jan. 1996)

16ème de FA Cup. Débordement de Cantona qui centre pour Brucie seul à quatre mètres du but vide… et le Geordie se débrouille pour la mettre au-dessus.

L’ex capitaine des Red Devils, qui a écrit trois polars aux titres évocateurs (Striker, Defender et Sweeper) pourrait en sortir un autre et l’intituler « Toiles d’un peintre de surface ». Mais peut-être vaudrait-il mieux qu’il s’abstienne. Un lecteur de Sweeper, sur Amazon : « A mon avis, c’est l’un des livres les plus mal écrits que j’ai jamais lus. Pourtant, je le trouve immensément satisfaisant ».

9,43 / 10. Pire que Titus Bramble devant le but.

 

18) Jean-Claude Darcheville (Glasgow Rangers). G. Rangers – Lyon (déc. 2007)

Ce mignon petit raté coûta aux Rangers la qualification en huitième de finale de Ligue des Champions, soit un paquet de blé… Le Darch’ avoua que ce fut le pire moment de sa carrière. Le commentateur écossais en avale presque son micro d’écoeurement.

Hmm... à vue d'nez, 3 millions, au moins

Euhhh... à vue d'nez, 3 millions, au moins

9,42 / 10. Avec un point de bonus amplement mérité pour le facteur « crucialitude » de la situation (néologisme ségolènien) et les millions perdus.

 

19) Robert Green (Norwich City). Nottingham Forest – Norwich (2004)

9,41 / 10. Et dire que tout le monde croyait qu’il avait débuté sa carrière de bouletteur en Afrique du Sud.

Il a commencé jeune

Il a commencé jeune

20) Joe Burrell (Tobermore United). Tobermore Utd – Bangor (1987)

Une perle qui nous vient de la deuxième division d’Irlande du Nord (soit, pour situer le niveau, l’équivalent Corpo de l’usine Ricard après une kermesse). Apparemment, Tobermore, le club où George Best échoua (en 1984, un match seulement) possède l’un centre de formation réputé dans le pays. Espérons que Burrell n’y exerce aucune responsabilité.

9,39 / 10. Un vrai bon raté gag.

 

21) Cristiano Ronaldo (Manchester United). Man United – Sunderland (déc. 2008)

Peut-être à cause d’un rebond aussi capricieux que son auteur… Beaucoup de style et de grâce dans cet immanquable, mais peu de substance. Plus l’Oréal que l’Real.

Il aime bien montrer ses muscles

Il aime bien montrer ses muscles

9,38 / 10. Harsh but fair, on n’est pas dans un défilé de mode.

 

22) David James – Sol Campbell (Portsmouth). Man City – Portsmouth (avril 2008)

Aucun florilège « Boulettes » digne de ce nom ne serait complet et factuellement correct sans la gracieuse collaboration de notre Calamity James national, en association ici avec un Campbell d’une lenteur foudroyante. Collector’s item également que ce but de la triplette BIV (Benjani-Ireland-Vassell). Jusqu’à la dernière seconde, on a bien cru que Darius allait mettre à côté.

- il t'a grillé comme une merguez Benjani !

- Benjani t'a grillé comme une vulgaire merguez hard discount ! - Et toi, tu t'es vu quand tu sors ?

9,37 / 10. Superbe effort combiné.

 

23) Kanu (West Bromwich Albion). WBA – Middlesbrough (nov. 2004)

9,36 / 10. On se demande toujours comment il s’est débrouillé pour rater ça.

il défie les lois de la balistique

il défie les lois de la balistique

 

24) Jacky Pitcher (Gloucester City). Gloucester – Northwich (déc. 2009)

Coup double dans ce match de D6 anglaise, le gardien relance en la donnant carrément à l’attaquant adverse qui, seul devant le but, rate le cadre…

9,35 / 10. Promotion B.O.G.O.F. (Boulette One, Get One Free). Un à jeter, un offert.

 

25) Tomáš Rosický  (Arsenal). Arsenal – CSKA Moscou (nov. 2006)

Enorme raté du Tchèque dans ce match à sens unique qui accoucha d’un 0-0 malgré la domination écrasante des Londoniens. Wenger déclara : « On aurait dû gagner ce match 7-0 ». C’est sûr qu’avec pas moins de vingt-quatre occasions de but côté Gunners, la défaite n’était pas prévue.

9,34 / 10. Tchèque sans prévision.

 

26) Paul Robinson (Angleterre). Croatie – Angleterre (oct. 2006)

Un véritable « shocker » (performance de boulet) pour l’ex portier des Spurs sur cette passe en retrait de Gary Neville dans ce match crucial. Etant donné que même avec une bonne surdose de mauvaise foi, il paraît impossible de mettre ce but sur le compte de Neville (damn !), répartissons équitablement le blâme entre le faux rebond qui trompe l’ex portier des Spurs et Mister Robinson lui-même. Dans un bon jour, il sait aussi faire ça (88 mètres).

9,31 / 10. Un point de bonus pour crucialitude.

 

27) Roger Davies (Derby County). Chelsea – Derby (oct. 1972)

Entré dans la légende. Parti du milieu du terrain, Davies dribble deux joueurs, crochète le gardien Peter Bonetti… pour s’écrouler devant le but vide. Une expression locale a immortalisé son enchaînement mémorable, « doing a Roger Davies » : se vautrer en commettant un immanquable à trois mètres du but vide.

9,30 / 10. Dommage que le clip ne fasse que trois secondes.

 

28) Shefki Kuqi (Swansea). Swansea – Barnsley (avril 2010)

Dommage qu’il ait raté, les célébrations vol planés du « Finlandais Volant » et ex-Swan sont aussi gracieuses qu’un atterrissage de cygne en détresse.

9,29 / 10. Plus Chant du cygne que Lac des cygnes.

 

29) Scott Carson (Angleterre). Angleterre – Croatie (nov. 2007)

Après l’art figuratif de Rob Green, le déconstructivisme de David James et l’art brut de Paul Robinson, il ne manquait plus que l’Arte Povera de Scott Carson pour compléter le tableau de nos peintres anglais préférés. Lors de ce dernier match qualificatif pour l’Euro 2008 d’une crucialitude extrême, l’actuel gardien de WBA faisait ses débuts compétitifs (ainsi que ses adieux) sous le maillot aux Trois Lions. Un nul suffisait pour aller en Suisse-Autriche (les Croates étaient déjà qualifiés).

Un fiasco total qui vit Steve McLaren récupérer un surnom qui lui vaut encore aujourd’hui des sorties de parapluies à Wolfsburg : « The wally with the brolly » (le crétin au pépin). En effet, McLaren passa une bonne partie de la soirée debout figé sur la ligne de touche, sans réaction, tenant une tasse de thé d’une main, et parapluie de l’autre alors que l’Angleterre prenait l’eau de toute part (0-2, avant de revenir à 2-2 puis perdre 3-2). Le lendemain, McLaren et Terry Venables (adjoint) refusèrent de démissionner mais la FA leur força la main.

Wally vaut wallou

Wally vaut wallou

9,27 / 10. Deux points de bonus pour crucialitude aiguë. Bourde qui coûta un petit paquet de milliards à l’économie anglaise, fit s’écrouler les ventes estivales de bière et entraîna la faillite de 3 000 pubs.

 

30) Scott Carson – John Terry (Angleterre). Allemagne – Angleterre (nov. 2008)

Comique mésentente digne des Pieds Nickelés lors de ce match amical contre l’Allemagne. Contrairement aux apparences, l’Angleterre l’emporta 2-1.

9,26 / 10. Surnoté, mais point-bonus « délit de faciès » automatique vu que c’est Terry. Logique.

 

Kevin Quigagne.

Pour les fêtes, il était logique que le TK vous offre une généreuse hotte de cadeaux faits à l’adversaire. Des plus succulentes boulettes aux immanquables les plus gratinés, nos Pères Noël du jour ne se sont pas ménagés pour faire plaisir à leurs adversaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Anglais, grands amateurs-consommateurs-producteurs de bourdes en tout genre, ont créé plus de termes pour leurs bavures que ces fanfarons d’Inuits se targuent d’en avoir pour la neige. Las d’entendre les peuples arctiques nous rebattre les oreilles avec leur richesse lexico-poudreuse, les Britanniques ont mis les bouchées doubles pour turbo-qualifier la noble bévue : clanger, blunder, bloomer, howler, pig’s ear, blooper, ricket, rick, balls-up, boob, gaff(e), cock-up, hash, foul-up, screw-up, bollock, spill, fuck-up, spillage. Les Esquimaux, eux qui se vantent souvent de vadrouiller nus dans leurs igloos, peuvent aller se rhabiller.

Ils ne font plus les fiers

Ils ne font plus les fiers

Chacun des spécimens examinés ci-dessous a été rigoureusement mesuré et gradué scientifiquement sur l’échelle de Rosenthal (le Maître-Étalon en la matière, et conservé jalousement au National Football Museum) selon un procédé tenu secret et tiré des travaux du Centre International de Déchet Balistique et Recherche en Cagade Nucléaire basé à Djimi-en-Traoré-Les-Bouletteux (banlieue de Laval). Nous, Francophones, pouvons être fiers. De par notre rayonnement planétaire, nous contribuons grandement aux avancées dans ce domaine.

Le Centre de Recherche en Cagade Nucléaire de Djimi-en-Traoré-les Bouletteux

Le Centre International de Recherche en Cagade Nucléaire de Djimi-en-Traoré-les Bouletteux

Mes études poussées en boulettologie britannique m’ont permis d’isoler une quarantaine d’échantillons. Certains parmi les plus récents (dont le monstrueux raté de Tevez contre Sunderland le 29 août dernier) n’ont pu être dénichés en clips (restrictions youtube sur la toxicité) mais les principales horreurs sont bien là. Première partie : le Top 11. Enjoy.

 

1) Ronnie Rosenthal (Liverpool). Cliquez Liverpool – Aston Villa (sept. 1992)

A tout seigneur, tout honneur. Probablement le plus célèbre « sitter » (immanquable) de l’histoire de la Premier League, il a récolté vingt-six pour cent des votes dans un récent sondage du Guardian sur les plus beaux ratés du football international. Du « route one » football dans la plus pure tradition british, avec un jeune David James en passeur décisif.

En 2008, Rosenthal racontait ce moment d’anthologie à un journaliste du Guardian :

« Il y avait 0-0 juste avant la mi-temps, je reçois ce long ballon directement du gardien, je vais pour le mettre dans le but vide, mais le ballon rebondit sur une escalope et mon tir s’écrase sur la barre. On voit ça sans arrêt dans le foot […] Le public, assis dans les tribunes, a du mal à comprendre mais pour un joueur, c’est tout à fait compréhensible. N’empêche, à la mi-temps, je me suis fait sacrément chambrer ! Ils n’en revenaient pas. Bon, on a perdu ce match alors forcément, c’est mal passé… Mais ce genre de chose peut arriver à n’importe qui ».

LE Chef-d'oeuvre du genre

LE Chef-d'oeuvre du genre

A l’époque, l’Israélien donna son nom à une expression qui devint alors presque aussi célèbre que « Doing a Beckham » quelques années plus tard (marquer du milieu du terrain) : doing a Ronnie Rosenthal (mettre un immanquable sur la barre alors que le but est vide).

11,08 / 10. LE modèle du genre. Full stop.

 

2) Jamie Pollock (Manchester City). Man City – Queens Park Rangers (avril 1998)

Instantanément surnommé « Pillock » (corniaud) après ce but contre son camp. Injuste tant ce but est net, propre, soigné, presque artistique. Bien moins bordélique que Jackson.

Ce match à six points entre deux reléguables se disputa fin avril (avant-dernière journée de la saison). Etant donné qu’il se termina 2-2, Pollock l’artiste-peintre fit donc perdre deux points cruciaux à son équipe. City descendit dûment en D3 (48 points) et eut ainsi l’insigne honneur de devenir le premier club anglais vainqueur d’une coupe d’Europe (1970) à descendre en troisième division. QPR (49 points) sauva sa peau en D2.
Une boulette pareille, ça se célèbre (Pollock est à droite sur la photo)

Une boulette pareille, ça se célèbre (notre génie est à droite)

10,37 / 10. Une technique de surdoué brésilien alliée à un sens inné du but. Son coéquipier Georgi Kinkladze a dû être jaloux. Du grand art.

 

3) Rocky Baptiste (Harrow Borough). Harrow – Waltham Abbey (nov. 2009)

Cet incroyable immanquable est considéré comme l’un des ratés du siècle dans le foot anglais. Certes, nous sommes en non-League (D5 et divisions inférieures) mais tout de même… Un des spectateurs dans le clip s’étrangle de rire en répétant, incrédule : « What’s he done, what’s he done ? ».

Le Centre de Recherche en Cagade Nucléaire n'a toujours pas d'explication

Rocky a rendu fou les ordinateurs du Centre de Recherche en Cagade Nucléaire (deux ont implosé)

Cet invraisemblable loupé explique pourquoi l’ex Hatter (Luton Town) Rocky Baptiste ne se vit pas offrir de contrat au centre de formation de Chelsea étant jeune. D’ailleurs, Rosenthal était lui aussi passé par Luton, non qu’il faille en conclure quoi que ce soit de déplaisant (on se bornera simplement à constater qu’à l’époque de Rosenthal, début années 90, Luton frayait avec l’élite alors que maintenant les Hatters végètent en D5).

L’émission qui repéra cette perle (le Non-League Football Show) demanda à Rocky la permission de le diffuser sa toile sur la Toile. Il l’accorda gracieusement avec une pointe d’auto-dérision : « En fait, je visais l’arbitre de touche qui m’avait injustement sifflé hors-jeu peu avant ». Le clip a été visionné plus de quatre millions de fois sur youtube. Rocky Baptiste est une « Legend » en non-League. A 37 ans, il joue toujours à Harrow Borough, et a inscrit 147 buts en 243 matches dans sa carrière.

10,03 / 10. Repousse les limites de l’incompétence. Un suprême exemple à suivre pour tout apprenti-bouletteur qui vise le haut du hit-parade.

Rocky s'est reconverti

Rocky a préféré se reconvertir

4) Chris Brass (Darlington). Darlington – Bury (avril 2006)

Fébrilité, panique, parkinsoneries (et tout le tremblement) garanties dans ce match de D4 entre les Quakers (trembleurs) de Darlo et les Shakers (secoueurs) de Bury où imprécision et approximation furent naturellement de mise.

un dégagement acrobatique au pif

Un dégagement acrobatique au pif

En plus de l’humiliation du but contre son camp marqué du nez qui coula son équipe, Brass se fractura le pif. Le magazine Four Four Two élut ce but gag Number 1 dans son DVD intitulé « Ces choses-là ne devraient pas arriver à un footballeur ». Brass, totalement à l’eau sur ce but mais loin d’avoir sombré, suit actuellement une formation de kinésithérapeute.

Son nez va beaucoup mieux

Il est kinez maintenant

9,99 / 10. A plonger par terre de rire.

 

5) Piotr Skiba (Farsley Celtic). Farsley – Telford (nov. 2009)

Copie conforme du célèbre but contre son camp de Gary Sprake contre Liverpool (9 déc. 1967) dans ce match de D6 anglaise où le gardien polonais de Farsley décida de perpétuer la tradition locale. Sprake était le gardien gallois du grand Leeds United de la fin des années 60 / début des années 70 (le fameux « Dirty Leeds » de Don Revie).

Le 10 mars 2010, le Farsley Celtic (banlieue de Leeds) était liquidé sur décision du tribunal. Le club avait été placé en redressement judiciaire en juin 2009 (un million d’€ de dettes – des bourdes pareilles finissent toujours par se payer cash).

Après le plombier polonais, le peintre

Après le plombier polonais, le peintre

9,98 / 10. Ça doit être une spécialité de Leeds. Etourdissant d’ineptie.

 

6) Peter van Vossen (G. Rangers). Celtic – Rangers (nov. 1996)

Jörg Albertz attire le gardien sur lui, et décale le virevoltant Hollandais qui n’a plus qu’à pousser le ballon… dans les tribunes, avant de chercher au sol une escalope imaginaire ! Et Martin Tyler, le commentateur, de presque en avaler son micro, « Oh my goodness ».

Heureusement pour le Batave, les Gers de Paul Gascoigne et Brian Laudrup s’imposèrent 1-0 sur le Celtic de Paolo Di Canio dans ce Old Firm Derby mémorable (du temps où les deux géants écossais attiraient encore des grands joueurs).

9,97 / 10. Un niveau de professionnalisme auquel tout cagadeur néophyte devrait aspirer.

7) Djimi Traoré (Liverpool). Burnley – Liverpool (janv. 2005)

32ème de FA Cup. Pour écarter le danger sur un centre à ras de terre devant la cage de Jerzy Dudek, ce bon Djimi ne trouve rien de mieux à faire que de tenter une roulette (russe) à la Zidane à quatre mètres du but dans une surface surpeuplée. Résultat, un spectaculaire emmêlage de pinceaux suivi par un freak own goal des familles (leçon de drag-back). La légende de Djimi est en marche.

Les journaux s’en donnèrent à cœur joie. « A moment of madness » écrira le plus sympa d’entre eux. Seul but du match, Liverpool éliminé.

Le jeu de roulette russe s'est mal terminé

Le jeu de roulette russe s'est terminé tragiquement

Toutefois, n’accablons pas ce pauvre Traoré pour cette sortie de coupe peu glorieuse des protégés de Rafa. Présents chez les Reds ce jour-là : Igor Bišćan, Jon Otsemobor, Florent Sinama-Pongolle, Antonio Nunez – expulsé pour coup de coude – avec un Milan Baros initialement sur le banc (« pour des raisons d’assurances », nous précise le résumé du match. Plus malus que bonus, assurément). Les supporters Reds ne tardèrent pas à immortaliser ce moment cultissime par un chant, « Blame it on Traore » (sur l’air de « Blame it on the boogie »)…

When the ball hits our goal
It’s not Shearer or Cole

It’s Traore…
He is big and tall
He is scared of the ball
His name is Djimi Traore

Don’t blame it on Biscan
Don’t blame it on Finnan
Don’t blame it on Hamann
Blame in on Traore

He just can’t
He just can’t
He just can’t control his feet
Rien qui ne perturba le grand Djimi outre mesure. Quatre mois plus tard, Traoré devenait Champion D’Europe avec Liverpool… Djimi est plus auréolé de gloire européenne que les Drogba, Van Nistelrooy, Ibrahimovic et autres Lampard, Terry, Torres, Totti ou Buffon. Et ouais.

9,93 / 10. Du grand, grand burlesque, entre Buster Keaton et Charlot (mais avec Charlot en ballotage hyper favorable quand même).

 

8) Peter Enckelman (Aston Villa). Aston Villa – Birmingham (sept. 2002)

Juste avant la longue touche de Mellberg dans ce chaud derby des West Midlands (le premier depuis seize ans, violences avant le match), le commentateur nous assure de la supériorité Villan : « Aston Villa est tellement plus entreprenant », déclare-t-il, sûr de lui.

Affirmation peu flagrante sur la touche qui suit. Plus inventif qu’entreprenant peut-être… L’arbitre considéra qu’Enckelman avait légèrement touché le ballon (ce que le Finlandais a toujours contesté). Aston Villa perdit 3-0. Un embarras exacerbé par l’irruption de derrière les buts d’un crétin-supporter (proche cousin du hooligan) de Birmingham City qui provoqua Enckelman dans un face à face hostile, en faisant le geste classique du « wanker » (branleur), incident visible sur ce clip.

Un pain et il explosait le compteur

Un bon pain dans le Michael aurait suffi pour s'accaparer la tête du hit-parade pour les 50 ans à venir

Enckelman eut cependant le dernier rire dans cette farce amère, quand le demeuré en question (Michael Harper) comparut pour « affray » (violences) et envahissement du terrain devant un tribunal local. En guise de défense, l’attardé s’excusa profusément et, par la voix de son avocat, se déclara « avoir été totalement submergé par les émotions après le deuxième but ». Sa mère, Angela, y alla de son couplet dans la feuille de chou locale, le Sunday Mercury :

« Michael est un bon garçon, il n’est pas comme ça dans la vie, ce qu’on a vu à la télé, ça ne lui ressemble pas, ce n’est pas lui ».

Ce ne fut pas l’avis du juge qui, une fois avérée la non-existence d’un frère jumeau (thank god for that), en conclut qu’il s’agissait bien de Michael Harper, the one and only, ce jour-là sur la pelouse de St Andrews en train de faire son numéro de ‘tit branleur. Verdict : quatre mois de prison.

Inévitablement, le Michael-à-sa-Moman refit parler de lui. Lors du même derby la saison passée (le 13 septembre 2009), qui fut le témoin de violences sérieuses (pub saccagé, batailles avec la police, familles et bus attaqués), ce même Michael Harper fut également arrêté et condamné à un an de prison avec sursis, deux cent heures de travail d’intérêt collectif assortie d’une interdiction de stade de 3 ans, ainsi que 200 £ d’amende. L’article sur ces incidents ne nous livre malheureusement pas ce que Maman a raconté au juge cette fois-ci.

L’expression « Doing an Enckelman » apparut aussitôt dans les medias (laisser filer le ballon dans le but en tentant de le contrôler).

9,80 / 10. Une boulette mémorable avec forte plus-value crétino-sociétalo-historique sur laquelle on pourrait presque faire une thèse. Dommage que la réaction bien zen d’Enckelman ne lui permette pas de décrocher la note parfaite et au-delà. Un bon pain dans le pif aurait fait exploser le compteur.

 

9) Chris Iwelumo (Ecosse). Ecosse – Norvège (oct. 2008).

C’était le premier match du joueur de Burnley en sélection écossaise.

« Stunned » (ils sont comme assommés) déclara le commentateur à propos du public d’Hampden Park. Ouais, KO ou même carrément dégoûtés du football.

Dans ce clip, c’est plus violent… (réaction hilarante des commentateurs à 0’25).

Il s'est effrayé lui-même

Deux ans et deux mois que son visage s'est figé

Pour se faire pardonner, Iwelumo confia que cette boulette l’obséda pendant des semaines et qu’il se passa et repassa l’action en boucle sur DVD. Déterminé à exorciser ses démons aux pieds carrés, il déclara :

« Je suis fier d’être écossais. J’aime mon pays et c’est mon rêve de bien figurer pour l’Ecosse ».

George Burley, le sélectionneur, visiblement ému par cette suspecte mais néanmoins bouleversante poussée de ferveur patriotique, le rappela deux mois plus tard pour un match amical contre l’Argentine. La dernière de ses deux sélections nationales. Dommage. Il fait maintenant le bonheur de Burnley.

9,71 / 10. Beaucoup de grâce et de fraîcheur dans cet immanquable. Elégance presque ballétique, il pourrait largement faire figurant dans le Lac des cygnes.

 

10) Lee Dixon (Arsenal). Arsenal – Coventry (sept. 1991).

Sublime lob de trente mètres de Dixon sur David Seaman, l’un des buts contre son camp les plus rapides de l’histoire du football anglais. L’ex portier au catogan, qui commente ce clip, ne semble toujours pas avoir digéré cette « passe en retrait » et finit son commentaire par un ironique « Nice one, Dicko  » (bien joué, ducon !). De loin le plus beau but de Coventry.

- Lee, je ris mais c'est nerveux... pas de passe en retrait

-Je ris Lee mais c'est nerveux, pas de passe en retrait ! - Oh boss, soyez pas vache, juste une, une toute p'tite

9,66 / 10. Superbe technique, splendide exécution. Faudra envoyer le clip à Tony Vairelles qu’il se marre un bon coup.

 

11) Massimo Taibi (Manchester United). Man United – Southampton (sept. 1999)

Le commentateur chinois n’en revient pas et se permet même de chambrer (on entend son petit rire sadique). Bizarroïdement, Taibi semble chercher l’explication de son hideuse bévue dans une motte de gazon maudit et invisible collée à ses crampons (non, non Massimo, ne fantasme pas sur la pelouse, elle n’y est pour rien).

Minimo gardien, massimo cagadeur

Minimo gardien, massimo cagadeur

L’Italien, tête de gondole d’un lot de joueurs acheté deux mois plus tôt (lui-même de Venezia, et censé remplacer Peter Schmeichel !), coûta presque sept millions d’euros. Il ne disputa que quatre matchs avec les Red Devils (dont une défaite 5-0 contre Chelsea), avant de filer à la Reggina la queue entre les gants.

9,58 / 10. De superbes fulgurances en seulement quatre matchs en Angleterre. Aurait pu devenir la tête de gondole pour la génération anglaise à venir s’il était resté au pays de la boulette.

Kevin Quigagne.

 

Ils sont 32. 32 anciens Gunners à avoir été honorés par le club, au moyen d’une fresque les représentant, 4 par 4, placardée sur le mur d’enceinte de l’Emirates Stadium. Présentation des 4 premiers.

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1. Cliff Bastin (1912-1991)

Bio

Au club de 1929 à 1947, Cliff Bastin a inscrit la bagatelle de 178 buts en 396 matchs sous la tunique d’Arsenal, ce qui a fait de lui pendant longtemps (de 1939 à 1997) le meilleur buteur des Gunners, dépassé désormais par Thierry Henry et Ian Wright.

Né à Exeter, où il disputa sa première saison, il a été acheté par Arsenal à l’âge de dix-sept ans, à la suite d’un match contre Watford. Herbert Chapman, le manager des Gunners de l’époque, était venu observer un joueur de Watford, mais Bastin lui fit si forte impression qu’il décida de l’engager dès la fin de la saison 1928-29, contre un chèque de 2000 livres.

Ailier gauche repiquant très souvent au centre, il profita de la tactique très offensive mise en place par Chapman (inventeur du WM) et surtout des passes d’Alex James pour inscrire de nombreux buts et devenir le plus jeune joueur de l’histoire, à dix-neuf ans, à remporter le championnat et la FA Cup, et être sélectionné en équipe nationale d’Angleterre.

À la suite de l’arrivée de Ted Drake, et du déclin d’Alex James, ‘Boy’ Bastin fut contraint de redescendre d’un cran sur le terrain, et de jouer numéro dix, pendant la saison 1935-36, ce qui ne l’empêcha pas de marquer 17 buts. Puis il retrouva son flanc gauche, jusqu’à la saison 1938-39, où des blessures récurrentes au genou gauche l’éloignèrent des terrains.

Le championnat ayant interrompu pendant la Seconde Guerre Mondiale, il ne retrouva jamais son niveau en 1945 et ne joua que sept matches en un an et demi, et prit sa retraite à presque trente-cinq ans.

Il retourna s’installer à Exeter, où il ouvrit un pub, le Horse and Groom, et décéda en 1991. Une tribune de St James Park, le stade d’Exeter, porte désormais son nom.

Cliff Bastin vous présente la collection automne-hiver 1931. Ici la veste de survêtement.

Cliff Bastin vous présente la collection automne-hiver 1931. Ici la veste de survêtement.

 

Fiche

Nom : Clifford Sydney Bastin
Surnom : ‘Boy’ Bastin
Nationalité : Anglaise
Date de naissance : 14/03/1912
Date de décès : 04/12/1991
Poste : Ailier gauche
Carrière à Arsenal : 1929-1947
Matches joués : 396
Buts inscrits : 178
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1931, 1933, 1934, 1935, 1938), FA Cup (1930, 1936), Charity Shield (1930, 1931, 1933, 1934, 1938)
Sélections nationales : 21 (12 buts)
Distinctions personnelles : Entrée dans l’English Football Hall of Fame en 2009

 

Fun Facts

– Nous sommes en pleine Guerre Mondiale, en 1941, et la radio de propagande fasciste italienne annonce la capture d’un footballeur international anglais, Cliff Bastin, lors de la bataille de Crète. Visiblement mal informés, les hommes de Mussolini ignoraient certainement que Bastin avait été réformé à cause de sa surdité, et servait la patrie anglaise en tant qu’ARP Warden (patrouilleur de nuit chargé de prévenir les raids aériens ennemis) et était stationné au sommet du stade d’Highbury, avec Tom Whittaker, ancien joueur et préparateur physique d’Arsenal, qui avait pour habitude de « soigner » le genou de Bastin en lui tirant sur la jambe pour remettre le cartilage en place, à la mi-temps de chaque match. L’histoire ne dit pas s’il est également devenu sourd à force d’entendre les cris de souffrance de Bastin.

– Italie toujours. Les deux faits marquants de la carrière internationale de Bastin ont été deux matchs contre l’Italie. Tout d’abord en 1933, à Rome, où il inscrivit le but qui offre le nul à son équipe. Les supporters italiens, déçus, se mirent alors à chanter « Basta Bastin ! » Ensuite, le match Angleterre-Italie de 1934, plus connu sous le nom de Bataille de Highbury (le match le plus violent de l’histoire, selon Sir Stanley Matthews).

– Bastin est classé dix-huitième parmi les cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon un sondage sur le site officiel des Gunners.

 

2. Tony Adams (1966-…)

Bio

Né à Dagenham, Tony Adams n’a connu qu’Arsenal dans sa carrière de footballeur. Arrivé au club en 1980, à quatorze ans, il disputa le premier de ses 669 matchs sous le maillot rouge et blanc le cinq novembre 1983, contre Sunderland. Aux côtés de Lee Dixon, Nigel Winterburn et Steve Bould, il faisait partie du « famous four » défensif du Boring Arsenal des années quatre-vingt. Promu capitaine en 1988, à vinggt-et-un ans, il reste aujourd’hui le plus jeune joueur d’Arsenal à avoir obtenu cet honneur. Surnommé « le colosse » par George Graham et « le professeur de la défense » par Arsène Wenger, il sombra dans l’alcoolisme jusqu’à l’arrivée du technicien français, qui le remit sur les bons rails.

Il inscrivit quarante-huit buts pour les Gunners, et réussit l’exploit, lors d’un match à Manchester en 1991, d’inscrire les deux buts de la partie, dont un contre son camp. Le Daily Mirror publia alors une photo d’Adams avec des oreilles d’âne, et les supporters adverses ne manquèrent pas de le railler.

En guise de réponse, il souleva le trophée de champion d’Angleterre huit semaines plus tard, sur la pelouse d’Anfield.

Sélectionné 66 fois en équipe nationale, il ne participa pas à la Coupe du Monde 1990, à la grande surprise des supporters anglais, ni à l’Euro 1992 pour cause de blessure. L’Angleterre ne participant pas à la WC’94, il dut attendre 1996, et l’Euro 1996 à domicile pour représenter son pays dans une compétition internationale, avec le brassard de capitaine.

La carrière d’entraîneur qu’il a menée (et mène toujours) par la suite ne mérite même pas qu’on en parle (Wycombe, Portsmouth, Gabala).

Tony Adams inscrit ici certainement le plus beau but de sa carrière, lors de la victoire 4-0 contre Everton en 1998.

Tony Adams inscrit ici certainement le plus beau but de sa carrière, lors de la victoire 4-0 contre Everton en 1998.

 

Fiche

Nom : Tony Alexander Adams
Surnom : ‘Mr. Arsenal’
Nationalité : Anglaise
Date de naissance : 10/10/1966
Poste : Défenseur central
Carrière à Arsenal : 1983-2002
Matches joués : 668
Buts inscrits : 48
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1989, 1991, 1998, 2002), FA Cup (1993, 1998, 2002), League Cup (1987, 1993), Charity Shield (1991, 1998, 1999), Coupe des vainqueurs de Coupe (1994)
Sélections nationales : 66 (5 buts)
Distinctions personnelles : Entrée dans l’English Football Hall of Fame en 2003, PFA Young Player of the Year en 1987, Equipe-type de l’année de la Premier League en 1994, 1996 et 1997

 

Fun Facts

– Son alcoolisme (qu’il a reconnu devant la presse en 1996) lui valut une condamnation à quatre mois de prison ferme, pour avoir crashé sa voiture en état d’ébriété le six mai 1990. Les contrôles révélèrent un taux d’alcoolémie plus de vingt-sept fois supérieur à la limite légale. Condamné le dix-neuf décembre 1990, il fut libéré deux mois plus tard. Loin de s’être calmé, il disputa notamment un match ivre lors de la saison 1993-1994. D’autres faits reliés à son alcoolisme incluent une chute dans un escalier qui lui valut vingt-neuf points de sutures au crâne, et une scène cocasse (et dangereuse, ne faites pas ça chez vous les enfants) à Pizza Hut où, en compagnie de Ray Parlour, il vida les extincteurs et tira avec un fusil de détresse dans des toilettes pour handicapés, après avoir été « chauffé » par des supporters rivaux. Depuis, il a fondé un centre de désintoxication pour sportifs, nommé Sporting Chance Clinic, qui a vu passer notamment Paul Gascoigne.

– Il a sorti une autobiographie en 1998, Addicted, saluée par le public et les médias, dans laquelle il raconte notamment son combat avec l’alcoolisme, et l’arrivée bienfaisante d’Arsène Wenger qui lui a permis de se (re-)découvrir une sensibilité – il reprit les études et s’initia au piano. Malheureusement pour nous, le tome 2 dans lequel il raconte comment il a fini par entraîner un club azéri (le Gabala FC, ou Qəbələ Futbol Klubu, depuis la rentrée 2010) n’est pas encore prévu.

– Adams est classé troisième parmi les cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon un sondage sur le site officiel des Gunners.

 

3. Liam Brady (1956-…)

Bio

Liam Brady l’Irlandais n’a passé que sept ans en pro à Arsenal, de 1973 à 1980, mais cela lui a amplement suffi pour devenir une légende vivante du club. Entré au centre de formation à quinze ans, il disputa son premier match officiel à dix-sept, et finit la saison 1973-1974 avec treize matchs au compteur, dont neuf comme titulaire. Dès la saison suivante, il s’imposa comme un titulaire indiscutable, et brilla au milieu d’une équipe assez moyenne qu’il transcendait, à la manière d’un Maradona lors de la WC’86.

L’arrivée d’un nouvel encadrement et de nouveaux joueurs lui permit d’exprimer tout son talent et il fut un des grands artisans de la victoire contre Manchester en finale de la FA Cup 1979. L’année suivante, il emmena son équipe en finale de la Coupe des vainqueurs de Coupe, étant notamment excellent en demi-finale contre la Juve. Malheureusement, en finale, Arsenal échoua aux tirs au but contre Valence, et Brady, lassé, s’exila à la Juventus pour un demi-million de livres.

Pendant qu’Arsenal pleurait le départ de son talisman irlandais (les Gunners n’ont pas gagné un titre entre 1980 et 1987), Brady découvrit l’Italie de long en large, Turin, Gênes (la Samp), Milan (l’Inter) et Ascoli, avant de revenir à Londres, à West Ham en 1987, pour ses trois dernières saisons.

Sélectionné 72 fois en équipe nationale, il a marqué à neuf reprises, dont le seul but du match contre la France en 1977. De manière générale, il marqua ses buts internationaux contre de grandes équipes (la France, les Pays-Bas de Gullit et Van Basten, l’Angleterre et le Brésil), même s’il a parfois choisi la facilité en scorant contre Malte (doublé), Trinidad & Tobago ou la Belgique.

Une fois sa retraite de joueur prise, il se lança dans celle d’entraîneur et dirigea le Celtic de 1991 à 1993, puis Brighton pendant deux ans également. Il est maintenant de retour à Arsenal, où il s’occupe du centre de formation depuis 1996, et a également été entraîneur adjoint du Trap en Irlande de 2008 à 2010.

Liam Brady, nouvel arrivant dans la série des Mario Kart.

Liam Brady, nouvel arrivant dans la série des Mario Kart.

 

Fiche

Nom : Liam Brady
Surnom : ‘Chippy’
Nationalité : Irlandaise
Date de naissance : 13/02/1956
Poste : Milieu offensif
Carrière à Arsenal : 1973-1980
Matches joués : 307
Buts inscrits : 59
Titres remportés avec Arsenal : FA Cup (1979)
Sélections nationales : 72 (9 buts)
Distinctions personnelles : Entrée dans l’English Football Hall of Fame en 2006, PFA Players’ Player of the Year en 1979

 

Fun Facts

– Liam Brady est surnommé ‘Chippy’ par les fans d’Arsenal. Mais pourquoi ? D’aucuns pourraient croire que c’est grâce à sa capacité à centrer (« chip » en anglais) de manière impeccable. Que nenni ! Brady est surnommé ainsi parce que c’est un fanatique du fish & chips. True story.

– Dans la famille Brady, je voudrais le fils Liam, incontestablement celui qui a le mieux réussi. Mais je voudrais aussi le grand-oncle Frank Senior, international irlandais, le grand frère Ray, international également. Tiens, l’autre grand frère, Frank Junior, vainqueur de la FAI Cup avec les Shamrock Rovers, je l’ai pas… Pioche ? Mauvaise pioche, je suis tombé sur le petit frère Pat, ancien international ayant évolué aux QPR. Les sept familles avec les Brady, c’est n’importe quoi.

– Brady a récemment déclaré que le joueur actuel lui ressemblant le plus est Mesut Özil. Au niveau du jeu, hein… Physiquement, Özil ressemble plus à un caméléon qu’à un humain.

– Brady est classé huitième parmi les cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon un sondage sur le site officiel des Gunners.

 

4. Thierry Henry (1977-…)

Bio

Que dire de Thierry Henry ? Tout le monde ici le connaît, tant pour ses qualités de buteur, que pour son palmarès. M’enfin, on va essayer de pondre quelque chose quand même, hein.

Né aux Ulis en 1977, Thierry Henry fut repéré à seize ans par les recruteurs de l’AS Monaco, lors d’un match qu’il disputa avec son équipe de Viry-Châtillon, et durant lequel il inscrivit un sextuplé.

C’est sur le Rocher qu’il fit la rencontre d’Arsène Wenger, qui partit à Arsenal seulement un an plus tard. Thierry, lui, resta à Monaco jusqu’en janvier 1999, où il rejoignit la Juve. Expérience non concluante, puisqu’il quitta l’Italie seulement sept mois plus tard et retrouva Wenger à Arsenal, contre 13.5 millions d’euros.

Auréolé d’un titre de champion du Monde avec la France, ‘Titi’ explosa véritablement à Londres. Replacé en pointe, aux côtés de Dennis Bergkamp, il obtint quatre fois le titre de meilleur buteur de Premier League pendant ses huit années au club et fut promu capitaine de l’équipe en 2005. Et c’est avec le brassard qu’il dépassa Ian Wright (qui avait lui-même dépassé Cliff Bastin) et devint le meilleur buteur de toute l’histoire d’Arsenal.

Une fois second et trois fois quatrième au classement du Ballon d’Or, il quitta Arsenal pour Barcelone avec 226 buts inscrits sous le maillot des Gunners. De moins en moins utilisé au Barça, il s’est exilé cet été aux Etats-Unis, où il joue désormais pour les New York Red Bulls.

Sa carrière internationale non plus n’est pas dégueue, champion du monde en 1998 et d’Europe en 2000, il figura également dans le meilleur XI de la Coupe du Monde 2006. Et 2002 ? Quoi 2002 ? Il s’est passé quoi en 2002 ?

Titi, quand il a le brassard de capitaine, il joue bien. Comme quoi Evra c’était peut-être pas le bon choix cet été.

Titi, quand il a le brassard de capitaine, il joue bien. Comme quoi Evra c’était peut-être pas le bon choix cet été.

 

Fiche

Nom : Thierry Daniel Henry
Surnom : ‘Titi’ Henry
Nationalité : Française
Date de naissance : 17/08/1977
Poste : Attaquant
Carrière à Arsenal : 2000-2007
Matches joués : 380
Buts inscrits : 226
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (2002, 2004), FA Cup (2002, 2003, 2005), Community Shield (2002, 2004)
Sélections nationales : 123 (51 buts)
Distinctions personnelles : Entrée dans l’English Football Hall of Fame en 2008, PFA Players’ Player of the Year en 2003 et 2004, FWA Footballer Of The Year en 2003, 2004 et 2006, Soulier d’Or Européen en 2004 et 2005, Meilleur buteur de Premier League en 2002, 2004, 2005 et 2006, Equipe-type de l’année de la Premier League en 2001, 2002, 2003, 2004, 2005 et 2006, nommé dans le FIFA 100 et le Time 100.

 

Fun Facts

– Lors de la saison 2005-2006, Thierry Henry a marqué plus de buts à lui tout seul que l’équipe de Sunderland au grand complet. Il a également été le meilleur buteur français à chaque Coupe du monde qu’il a disputée (si l’on omet le fiasco de 2010), avec trois buts en 1998 et autant en 2006. Et 2002 ? Quoi 2002 ? Il s’est passé quoi en 2002 ?

– ‘Titi’ est un grand fan de basket, et notamment des San Antonio Spurs, où joue son grand ami Tony Parker. Il aime également beaucoup le rap US, mais là, rien à voir avec Tony Parker.

– Thierry Henry a contribué à la culture anglaise, en faisant rentrer le mot « va-va-voom » dans le dictionnaire abrégé d’Oxford. Défini comme « quelque chose de passionnant, vigoureux ou de sexuellement attirant » (exemple : Elle n’a rien perdu de son va-va-voom, même depuis qu’elle a donné naissance à sa fille), l’attaquant français utilisait ce mot pour vanter les qualités de la Renault Clio dans des spots commerciaux anglais diffusés entre 2003 et 2005.

– C’est lui le number one dans le fameux sondage classant les 50 plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal sur le site officiel des Gunners.

Encore deux mois turbo-chargés dans le foot anglais… Et un choc de titans entre Andy Carroll et Paul Gascoigne. Deuxième et dernière partie (du 1er novembre à la mi-décembre).

Cliquez ici pour la première partie.

3 novembre

Paul Gascoigne… Gazza comparaît devant le tribunal de Northallerton (North Yorkshire), pour conduite en état d’ivresse et défaut d’assurance le 7 février 2010, lors de ce désormais mythique week-end « Bières, pêche et nature ». L’affaire devait se juger en juillet mais Gazza étant pris – pour cause de cure à Bournemouth – elle avait été reportée.

Bonne pêche aux emmerdes pour Gazza

Bonne pêche aux emmerdes pour Gazza

Belle prestation de l’ex stratège de l’entrejeu ce jour-là, qui prouve ainsi qui sait toujours parfaitement tenir le milieu (de la route), puisqu’il récolta un joli 3,49 grammes au volant de son Ford Transit. Il améliorait ainsi sensiblement sa note de 3,22 du 8 octobre dernier à Newcastle au volant de sa MG Sport.

Son ami Michael Harvey comparaissait également, puisqu’il avait aussi participé à l’animation offensive ce soir-là (co-conducteur de la fourgonnette), mais sans pouvoir faire mieux qu’un décevant 2,02 grammes. Ne faisons pas la fine bouche cependant, le duo de choc signe un fort honorable 5,51 en combiné et on devrait logiquement les revoir bientôt associés aux avant-postes (de police).

Une comparution au tribunal pour le moins remarquée, c’est le moins qu’on puisse dire (voir article)...

Tout d’abord, au bout de deux heures d’atermoiements et discussions sans fin avec son client, Stephen Andrews, l’avocat de Gazza, jette l’éponge. Andrews déclare à la cour qu’il n’a pris l’affaire que la semaine précédente et a besoin de davantage de temps pour étudier le dossier et contacter les témoins. Par ailleurs, certains documents se seraient perdus entre les multiples adresses de Gazza sur Newcastle. L’avocat  demande donc un report.

Requête refusée par le juge, qui accuse Gazza de vouloir jouer la montre. Paul se retrouve donc seul à se défendre. D’emblée, il rejette l’accusation de conduite en état d’ivresse et défaut d’assurance.

Un Gazza très enjoué, d’humeur facétieuse et qui va livrer un véritable one-man show au tribunal (voir article de la presse locale)

D’entrée de jeu, quand le juge Nigel Tapley lit les charges pesant contre lui, à l’évocation du taux d’alcoolémie (3,49), Gazza éclate de rire et marmonne quelque chose dans sa barbe. Le juge le reprend de volée et Gazza présente ses excuses.

Ça a fait rire Gazza mais moins le juge

Ça a fait rire Gazza mais moins le juge

Ce qui ne l’empêche pas d’aligner les vannes de potache. Comme cette remarque au moment de la première sortie des magistrats (pour discuter de l’affaire en privé) :

« Je te parie qu’ils ont plein de sandwiches et snacks dans leur arrière-salle ».

Lors d’un arrêt de jeu, il sort aussi :

« C’est comme une mi-temps de match ici, on va nous filer des oranges ? »

Plus tard, il lance :

« Purée, c’est comme à l’aérobic ici ».

(en référence au nombre élevé de fois où les gens présents dans la salle durent se lever et s’asseoir, ponctuant les entrées et sorties du tribunal, six au total).

Et quand l’huissier du tribunal lui demande de donner son numéro de téléphone, Gazza répond : « Essayez le 999 » [ndlr, numéro des services d’urgence en Angleterre].

comme chez Véronique et Davina

Le tribunal selon Gazza : pareil que chez Véronique et Davina

Une nouvelle fois, le juge, exaspéré par les ricanements et autres pitreries de Gazza, lui ordonne de calmer le jeu en lui rappelant qu’il risque de la prison :

« C’est une affaire très importante Monsieur Gascoigne, très sérieuse ».

La défense de son compère Michael Harvey faisant également le forcing pour faire remettre l’affaire (arguant, entre autres motifs, du fait que l’absence de représentation de Gazza pourrait être préjudiciable à son propre client), le juge, las de tout ce cirque après cinq heures de pures Gascoigneries, décide sagement d’ajourner la séance. Le nouveau procès, qui s’annonce compliqué, aura lieu les 13 et 14 décembre 2010.

Toutes ces Gascoigneries ont fini par assommer le juge

Toutes ces Gascoigneries ont fini par assommer le juge

Gazza frappe un grand coup, Carroll est à la rue.

Andy 5 – Paul 4.

 

8 novembre

Andy Carroll. Selon The Independent, la police aurait eu connaissance de consommation de cocaïne lors d’une petite fête organisée par Kevin Nolan et Carroll (chez le premier cité) dans la soirée du dimanche 31 au lundi 1er novembre, quelques heures après la victoire 5-1 sur Sunderland dans le Tyneside derby. La drogue aurait été introduite par une invitée. Les deux joueurs nient toute implication dans cette histoire.

Le Sun, dans son délire, nous rapporte que des cris auraient été entendus du premier étage, Carroll hurlant « Ride me, ride me » (monte-moi, monte-moi). Peut-être regardait-il un clip de l’allumé John McCririck ? (sorte de Léon Zitrone anglais sous acide).

Carroll, grand fan de McCririck

Andy Carroll, grand fan de McCririck

Carroll se remet en selle en faisant parler la poudre. Il semble désormais faire cavalier seul dans ce duel d’anthologie.

Andy 6 – Paul 4.

 

8 novembre

La presse rapporte les préliminaires du procès d’Andrew Frain, ex chef des Headhunters de Chelsea (notoire firm de hooligans – voir première partie), après que ce dernier a été filmé participant activement à une violente bataille rangée dans l’ouest londonien, sur King’s Road en plein Fulham.

La police, qui déplore plusieurs blessés dans ses rangs, publie les photos d’une cinquantaine de hooligans ayant pris part aux violences (voir article).

Le cauchemar n'est jamais loin

La bestialité a repris du poil de la bête

Ces fights entre plusieurs centaines supporters de Chelsea et Cardiff s’étaient déroulées le 13 février 2010 après un match de FA Cup. Sur les quatre-vingt-dix personnes arrêtées, une trentaine sera inculpée de violences sur la voie publique.

Frain, néo-nazi avéré et admirateur du Ku Klux Klan, avait acquis une sinistre notoriété à la suite d’une d’émission de la BBC sur les Headhunters fin 1999, qui avaient débouché sur sa condamnation à sept ans de prison en décembre 2000 pour tentative de meurtre (voir 27 octobre – il n’en fit que trois). Frain s’était en effet vanté – en caméra cachée – d’avoir tranché la gorge à un policier, non en service (tentative d’homicide que la police avait attestée, voir article). A la suite de ce reportage choc sur les Headhunters, le journaliste d’investigation Donal MacIntyre avait dû vivre caché et sous une fausse identité. Cliquez ici pour voir ce reportage (en particulier, à 6′25, quand Frain fanfaronne sur sa tentative d’assassinat du policier).

Ce multirécidiviste de la violence extrême (une quarantaine de condamnations à son actif), et personnage particulièrement répugnant, est filmé arrivant au tribunal de Isleworth (ouest de Londres) buvant au goulot d’une bouteille de vodka. Frain plaide coupable du chef d’accusation de « violent disorder ». Le procès aura lieu en début d’année 2011.

 

9 novembre

Andy Carroll. Le tribunal de Newcastle lève son obligation de demeurer chez les Nolan jusqu’au procès sur l’agression de son ex compagne. Carroll vient de prendre livraison d’un appartement et n’est plus considéré comme sans-abri.

Carroll inscrit un but contre son camp.

Andy 6 – Paul 5.

 

10 novembre

Gazza déclare aux médias en avoir assez de sa vie actuelle, rythmée par les arrestations, les visites au tribunal et les cures de désintoxication. Il veut devenir acteur.

Il dit rêver de jouer Bobby Moore dans un remake du film « Escape To Victory », actuellement tourné par Vinnie Jones (film de 1981, avec Michael Caine, Sylvester Stallone, Pelé, Ossie Ardiles, Paul van Himst, Bobby Moore ainsi que de nombreux joueurs d’Ipswich Town, dont le légendaire John Wark, cliquez ici pour voir article et clip du film).

Le remake avec Vinnie Jones... et Gazza ?

Le remake avec Vinnie Jones... et Gazza ?

Gazza déclare :

« Si je veux me lancer dans le cinéma, j’ai besoin de mettre de l’ordre dans ma vie. Devenir acteur est ma dernière chance, ce film était mon préféré ».

Vinnie Jones tenterait de convaincre David Beckham et Lionel Messi de figurer dans le film. Interrogé sur les déclarations de Gazza, l’ex meneur du Crazy Gang de Wimbledon déclare :

« J’adorerais avoir Gazza dans mon film, mais il doit d’abord régler ses problèmes ».

Ils n'ont pas toujours été copains

Ils n'ont pas toujours été copains

 

11 novembre

Paul Gascoigne, tribunal de Northallerton.

A vrai dire, on ne sait plus trop pour quelle affaire Gazza comparaît aujourd’hui, et même le juge Stephen Earl a du mal à s’y retrouver (voir article). Il semble que cela soit pour la conduite en état d’ivresse du 8 octobre dernier sur Newcastle (3,22g de sang dans l’alcool). De toute manière, Gazza est absent, et son avocat explique pourquoi : « Paul est actuellement en cure de désintoxication à Boscombe [près de Bournemouth] ».

Voici d’ailleurs une rare interview de Gazza donné au Bournemouth Echo cet été (lors de sa dernière visite), où il parle longuement de son programme de désintoxication, de sa vie et son séjour dans l’établissement, cliquez ici pour voir le clip de l’interview.

Gazza avec le patron de Providence Project, et le certificat de désintox

Gazza avec le directeur de Providence Project (été 2010) et son certificat de succès au programme de désintox

Le juge apprend également que Gazza n’était pas en état d’honorer un rendez-vous avec son contrôleur judiciaire quelques jours auparavant et n’a pas donné signe de vie à son avocat. Un tantinet courroucé par cette désinvolture, le juge déclare :

« Ce qui me préoccupe, c’est qu’il ne soit pas présent ici. Visiblement, il a préféré se faire admettre en soins plutôt que de venir s’expliquer devant le tribunal. Il semble faire ce que bon lui chante ».

Le juge décide finalement d’ajourner l’affaire au 9 décembre 2010, afin de préparer un rapport pour le Service de contrôle judiciaire. Avant de réitérer à son avocat qu’il n’hésitera pas à envoyer Gazza en prison la prochaine fois, même en son absence, s’il ne coopère pas avec la justice.

Formidable retour de Gazza qui marque un but de raccroc, mais ils comptent tous.

Andy 6 – Paul 6.

 

22 novembre

Kevin Nolan. La presse de Newcastle rapporte que le juge chargé du procès à venir de Kevin Nolan pour une sérieuse infraction au code la route (105 km/h dans une zone limitée à 50) refuse de présider l’audience. La raison qu’il livre est surprenante : en tant que fervent supporter de Newcastle United, il craint ne pas pouvoir juger en toute objectivité (voir article).

Le Soulier d'Or 2010 de D2 a le pied lourd

Le Soulier d'Or 2010 de D2 a le pied lourd

Ce juge Magpie n’est autre que Stephen Earl, ce même magistrat qui vient de remettre le procès de Gazza dix jours auparavant. Earl déclare au Northern Echo :

« Je ne peux pas présider ce procès. Je suis supporter de Newcastle United, je vais souvent au stade et si je dirigeais les débats, j’aurais peur d’apparaître comme partial. J’admets que cela risque d’être problématique pour trouver un suppléant juste avant Noël ».

Kevin Nolan conteste l’infraction (il affirme que ce n’était pas lui au volant). L’affaire, qui doit être entendue une semaine avant Noël, pourrait donc être remise.

 

4 décembre

Où l’on reparle de Michael Ricketts (32 ans – aucun lien de parenté avec Sam Ricketts, Bolton).

Ricketts, ex international anglais (une cape, en 2002, la pire performance sous le maillot anglais, dira le Daily Mail), parfois appelé « le Emile Heskey du (club) pauvre », ex vedette de Middlesbrough et Bolton (ère Youri Youri Djorkaeff et Bruno N’Gotty), a récemment figuré dans le pire XI anglais, choisi par un panel d’une émission humoristique intitulée « England Worst Ever Football Team », diffusée par la BBC 3 en mai dernier.

En fait, nombre d’observateurs se sont penchés sur son cas et tous sont perplexes : personne ne s’explique le mystère Ricketts. Comment ce joueur si peu motivé a pu monter si haut ? (il valait dix millions de £ en 2002, on l’appelait alors « the defence-splitting forward » l’avant ouvre-boîte, Tottenham le voulait, ainsi que Liverpool, Houllier désirant l’associer à Heskey… mais son club, le Bolton de Sam Allardyce, fut trop gourmand, temporisa et laissa passer sa chance, notamment en rejetant l’offre de huit millions de Tottenham – offre que Bolton déclara trouver « risible »).

Peut-être que la réponse à l’énigme Michael Ricketts réside tout simplement dans son nom : « rickets » signifie à la fois « rachitisme » (la maladie), et « cagades » en jargon foot anglais. Ses boulettes sont-elles liées à un quelconque manque de vitamines ou de punch qui lui donne cette apparence indolente et souvent apathique que tous ses entraîneurs ont déploré ? En mars 2008, au terme de deux essais (non concluants) aux USA, un observateur anglais déclara :

« Il ne fait rien sur le terrain. Le staff américain pensait pouvoir en tirer quelque chose, mais Michael a trop de poids à perdre et il y a un gros point d’interrogation sur sa motivation. Ce n’est pas la première fois que cela est mis en doute ».

Mais ce n’est pas pour ses crimes contre le football que Ricketts défraye la chronique. Il est arrêté pour avoir violemment frappé une femme (apparemment, sa compagne). L’arrestation mouvementée a eu lieu devant un restaurant de Hale, Greater Manchester, la police devant menacer de sortir le Taser pour calmer l’ex dynamiteur de tribunes.

garde à vue et tribunal

Une addition corsée pour un menu de Noël avec plein de marrons : arrestation et convocation au tribunal vers le 28 décembre

Ricketts, qui fêtait son anniversaire (évidemment, il allait pas fêter un but), avait copieusement insulté son amie à l’intérieur de l’établissement. Puis, hors de lui, l’ex croqueur était sorti dans la rue, marqué à la culotte par sa croqueuse. Dehors, il s’était violemment accroché avec cette dernière, avant de la plaquer contre une voiture et lui asséner un violent coup de tête (tout cela sous les yeux de la police qui se trouvait à cinquante mètres de l’action dans une voiture de patrouille).

Ricketts est aujourd’hui sans club. Tranmere Rovers (D3) lui avait signifié son congé en janvier 2010. Ricketts pesait autour de cent kilos et n’affichait aucune motivation. Peut-être qu’un choc psychologique à 50 000 volts l’aurait réveillé, sait-on jamais. Placé automatiquement en détention, il a été inculpé de voies de fait et comparaîtra devant le tribunal de Trafford à la fin du mois de décembre.

Avec Taser en guise de trou normand

Avec Taser en guise de trou normand

 

6 décembre

Pizza Hut sur le banc des accusés à Bournemouth (voir article du Guardian), station balnéaire de la côte sud où Gazza vient souvent en villégiature (excellent centre de rehab à Boscombe, banlieue).

La semaine dernière, un entraînement du club local (l’AFC Bournemouth, D3) est annulé et cinq footballeurs (noirs) décident de le remplacer par une visite diététique au Pizza Hut du coin. Ils ont dans l’idée d’essayer le menu empiffre-toi-autant-qu’tu-peux à 5.99 £. Le milieu de terrain Anton Robinson passe commande. Il rapporte le dialogue d’un autre âge au Bournemouth Daily Echo :

Robinson : « Je voudrais commander cinq menus buffet-à-volonté s’il vous plaît »

Manager de Pizza Hut : « Bien… ça vous dérange pas de payer d’avance ? »

Robinson : « Euh… c’est ce qui se fait d’habitude de payer d’avance ? »

Manager : « Non »

Robinson : « Alors, pourquoi nous le demander ? »

Manager : « Hmm, c’est que, c’est votre apparence, quoi »

Trois des "Pizza Hut Five"

Trois des "Pizza Hut Five"

Robinson continue :

« J’ai tout de suite compris où il voulait en venir. Un groupe de jeunes gens blancs est passé juste devant nous et on leur a pas demandé de payer de suite. J’ai expliqué à ce manager qu’on était des footballeurs professionnels. On était bien habillés, je voyais pas où était le problème. Nous étions en colère mais on a gardé notre calme ».

A la caisse, le dialogue se durcit :

Robinson : « Nous sommes des footballeurs pro, et ça nous dérange pas de payer après notre repas, comme les autres, mais pas avant »

Manager (très énervé) « Si vous refusez de payer maintenant, j’appelle la police qui vous escortera hors du restaurant »

Les joueurs s’assoient et la police arrive. Elle interroge les autres clients. Ces derniers confirment que les joueurs n’ont créé aucun problème.

Un autre joueur, le milieu Liam Feeney ajoute :

« Je comprenais pas ce qui nous arrivait. C’est pas le genre de truc auquel on s’attend de nos jours ! »

Un porte-parole de la police locale raconte :

« Des officiers de police ont été appelés dans un restaurant Pizza Hut après avoir reçu une plainte du manager que des jeunes importunaient des clients, et a qui on avait demandé de sortir. Nous leur avons aussi demandés de quitter les lieux, ils n’étaient pas contents mais ils se sont exécutés ».

Un porte-parole de Pizza Hut présente ses excuses :

 « Nous ne tolérons aucune forme de discrimination, et nous avons donc immédiatement enquêté sur cet incident. Bien que les actions de notre manager n’étaient absolument pas motivées par un quelconque motif racial, nous sommes sincèrement navrés de la manière dont les choses se sont passées. La police nous a récemment conseillés de demander aux clients de payer avant leur repas, et ce, afin d’endiguer une recrudescence du nombre de resquilleurs. Malheureusement, il semble que cette approche n’ait pas été appliquée de la même manière partout et nous nous assurerons à l’avenir que l’ensemble de notre personnel reçoive bien le même niveau de formation.  Nous allons contacter ces clients pour leur présenter nos excuses ».

Le club a posté un message sur son site et le Conseil pour l’Egalité Raciale du Dorset a déclaré : « C’est aussi choquant qu’inquiétant ».

On y trouve de tout, sauf des cerises bien mûres

On y trouve de tout, sauf des cerises bien mûres

Bon, maintenant, si les joueurs de Bournemouth veulent monter en D2 (ils sont cinquièmes), va falloir arrêter les virées Pizza Hut.

 

9 décembre

Marlon King. Ce triste individu, 30 ans, ex attaquant de Wigan et aujourd’hui à Coventry (D2), multirécidiviste notoire, avait cherché à obtenir réparation judiciaire après avoir été emprisonné suite à son agression sur une étudiante en 2008, une affaire très médiatisée à l’époque. King, qui se dit toujours innocent et victime d’une terrible injustice (méprise sur la personne, selon lui), n’avait jamais accepté sa peine de dix-huit mois de prison infligée fin 2009. La Cour d’Appel de Londres vient de le débouter (voir article).

King a un casier judiciaire aussi chargé qu’une caravane de coureurs du Tour de France (voir son sinistre palmarès) : quatorze condamnations (pour vol, agression, drogues, recel, falsification de documents, etc.). Il semble tout particulièrement avoir une dent contre la gente féminine et a été impliqué dans nombre d’incidents violents contre des femmes, dont un en 2003, à Soho, où il poursuivit deux femmes dans la rue en leur frappant dessus avec un ceinturon, et agressa l’une d’entre elles.

Plus souvent arrêté qu'en action

Plus souvent arrêté qu'en action

Trois ans plus tard, il est arrêté alors qu’il vient de frapper une femme sur les fesses et la tête. Il est en train de lui cracher dessus quand la police intervient. Mais c’est cette terrible agression de décembre 2008 qui le  « révéla au grand public », celle liée à la décision rendue hier par la Cour d’Appel.  Rappel des faits.

Samedi 6 décembre 2008, Marlon King est de sortie à Soho, Londres.

King joue alors à Hull City avec la joyeuse bande des Mendy, Cousin, Barmby et Windass – avec lequel il s’est violemment battu au beau milieu d’un casino de Scarborough trois semaines auparavant, lors d’une sortie de club « team bonding » – censée donc renforcer les liens entre joueurs -, insultant copieusement au passage le staff de l’établissement et feignant s’être fait voler sa montre à 19 000 £ dans la bagarre (voir article choc – il avait été prêté aux Tigers par Wigan Athletic et touche alors 180 000 £ mensuels, les Latics l’avaient acheté cinq millions de £ à Watford).

 

Ce soir-là, King, père de famille (trois enfants), fête avec des amis un but victorieux qu’il vient d’inscrire quelques heures plus tôt contre Middlesbrough, ainsi que l’annonce d’un heureux évènement (sa femme est enceinte).

Il échoue au célèbre Soho Revue Bar. Rapidement, il devient ivre, agressif et a la main baladeuse. Il s’approche d’une frêle étudiante de vingt ans (1m55), et se met à lui peloter les fesses en lui faisant des avances. Elle le repousse. Lui s’emporte :

« Tu sais pas qui j’ suis ? J’ suis milliardaire. De toute façon, tu m’arrives pas à la cheville ».

[« Don’t you know who I am? I’m a millionaire. You’re not even in my league. »]

Une fois sa haine déversée, il se jette sur la malheureuse et la mitraille de coups (King est grand et baraqué et, dans la mêlée, envoie au tapis deux hommes qui tentaient d’intervenir). Il est finalement maîtrisé par des videurs mais clame qu’il y a erreur sur la personne ! (mistaken identity). L’étudiante est sérieusement blessée (nez cassé et visage défoncé).

Wigan casse immédiatement son contrat. Le 29 octobre 2009, la Crown Court de Southwark (Londres) le condamne à dix-huit mois de prison (il n’en fera que neuf).

Le procès est particulièrement éprouvant pour la victime, encore traumatisée. Malgré les preuves accablantes, King continue à tout nier en bloc. A l’énoncé du verdict, la famille de ce dernier fait un scandale, hurle « Heil Hitler » en direction du juge et crie au racisme, en référence, semble-t-il, à l’affaire Steven Gerrard qui vient d’être relaxé pour une agression sérieuse (avec « glassing ») sur un disc-jockey qui n’aimait pas Phil Collins.

L’avocat de King accuse même la PFA (syndicat des joueurs) ne pas avoir suffisamment aidé Marlon King par le passé ! Il faut dire que King se trouve de drôles d’avocats. En 2002, dans une énième affaire d’agression (sur un policier), son propre avocat, Michael Conning, compare le cas de son client à… celui de Mike Tyson :

« La réputation de mon client est ternie à jamais, il aura beau accumuler les succès, on le considérera toujours comme un personnage à la Mike Tyson ; on l’associera toujours à son passé judiciaire et cela est un lourd prix à payer ».

 

9 décembre

Paul Gascoigne. Retour au tribunal de Newcastle pour sa conduite en état d’ivresse du 8 octobre dernier (voir article). La première tentative de procès (voir 11 novembre) n’avait pas abouti. Le juge est… Stephen Earl, le juge Magpie. (cf 22 novembre et voir clip).

Pour ses 3,22 grammes, Gazza risquait trois mois de prison ferme. Toutefois, le juge a estimé qu’il n’était de l’intérêt de personne d’envoyer l’ex-Laziale au zonzon. Son avocat a insisté sur la volonté manifeste de son client de se soigner (Gazza fait actuellement un séjour de trois mois à la Providence Project de Bournemouth).

Le juge a donc opté pour une peine de sursis de huit semaines, assortie d’une obligation de se soigner. Gazza écope également d’une suspension de permis de conduire de trois ans, ainsi que de 85 £ d’amende. Gazza retournera donc dans sa clinique, sa seizième cure de rehab selon le Daily Mail.

Son avocat a par ailleurs déclaré que Gazza compte s’éloigner du nord-est pour s’installer définitivement dans la région de Bournemouth (ça réduira drastiquement ses frais de transport, diront les mauvaises langues).

La nouvelle vie de Gazza à Bournemouth peut commencer

La nouvelle vie de Gazza à Bournemouth peut commencer

En attendant, il devra rester dans le nord-est de l’Angleterre quelques jours car un autre rendez-vous l’attend le 13 décembre, au tribunal de Northallerton… (voir 3 novembre).

Gazza signe un formidable comeback du diable vauverres ; mené 6-4 le huit novembre, on le donnait moribond, frileux, dépourvu d’imagination et incapable de revenir dans la course. Carrol paie ainsi un embourgeoisement désastreux (pour notre rubrique). Gazza est déclaré vainqueur au terme d’un mano à mano époustouflant.

Andy 6 – Paul 7. 

 

Kevin Quigagne.

 

Encore deux mois de folie dans les coulisses du foot anglais… Et un choc de titans sur Newcastle, entre Andy Carroll et Paul Gascoigne. Première partie (du 17 au 28 octobre) : une deuxième quinzaine d’octobre turbo-chargée.

 

17 octobre

Andy Carroll est arrêté pour coups et blessures sur son ex petite amie, Laurie Henderson, 18 ans, danseuse et mannequin en lingerie à temps partiel. L’essayeuse de petites culottes a surpris le grand Andy en train de s’envoyer en l’air avec une inconnue en rentrant chez elle. Circonstance atténuante pour Andy, les ébats ont eu pour cadre la chambre d’ami. Les faits se sont déroulés vers 4h30 du matin, après une nuit bien arrosée, ce qui peut expliquer la violente bagarre qui aurait suivi la fâcheuse interruption de programme.

Laurie jaune

Laurie jaune

Carroll frappe fort d’entrée, dès pochetron-minet.

Andy 1 – Paul 0.

 

18 octobre

Andy Carroll passe en comparution immédiate au tribunal d’Hexham, près de Newcastle. Il plaide l’autodéfense et est libéré sous caution. Son ex affirme qu’il lui a attrapé les cheveux et frappé la tête contre le sol de la salle de bains. L’affaire sera jugée le 10 janvier 2011.

Doublé fracassant du grand numéro 9 Magpie. Gazza paye cash son attentisme du week-end.

Andy 2 – Paul 0.

19 octobre

Manuel Da Costa, le défenseur central de West Ham (et international Espoir portugais) est arrêté pour agression sexuelle sur une jeune femme, ainsi que pour coups et blessures sur trois femmes lors de la bagarre générale qui a suivi. Les faits se sont déroulés tôt dimanche 17 octobre, au Faces, discothèque d’Ilford (Essex). Ce coin de l’est du Grand Londres est réputé nationalement pour ses blondes simplettes aux micros jupes et bronzages oranges, et ses boy racers qui customisent leur Golf Rabbit pour flamber sur les parkings d’hypermarchés (on en a même fait un docu-soap « The only way is Essex »).

Da Costa a été libéré sous caution. Si l’affaire suit son cours, elle devrait être examinée avant la mi-décembre et jugée ultérieurement. Cependant, comme c’est souvent le cas dans ce genre de situation, il ne serait pas étonnant que toutes poursuites soient abandonnées.

Da Costa ne peut pas se passer d'Essex

Da Costa ne peut pas se passer d'Essex

20 octobre

Paul Gascoigne comparaît devant le tribunal de Newcastle suite à son arrestation le 8 octobre dernier pour conduite en état d’ivresse (un respectable 3,22 grammes dans le sang). Un passant affolé avait donné l’alerte, le voyant conduire sa MG Sport « erratically », selon le rapport de police (bien bourré, quoi). L’affaire devrait être jugée le 11 novembre prochain, le temps que le Service de contrôle judiciaire digère le lourd dossier Gazza. Le juge l’a prévenu qu’il risquait trois mois de prison.

Enorme engorgement du calendrier en perspective pour Gazza. Le 3 novembre prochain, il doit retourner au tribunal pour une autre affaire de conduite en état d’ivresse datant de février 2010, lors de ce fameux week-end bucolique « Bières, pêche et nature » où, en 48 heures, Paul et son copain se firent arrêter trois fois par la police du North Yorkshire (dégradation de chambre d’hôtel ; troubles à l’ordre public et finalement conduite en état d’ivresse pour conclure en beauté ce petit week-end reposant à la campagne). Il devra aussi comparaître ultérieurement pour une affaire de consommation de cocaïne (voir vendredi 23 octobre).

Superbe raid chaloupé de Gazza dans les rues de Newcastle, chevauchée solo qui surprend Carroll.

Andy 2 – Paul 1.

- Non, Monsieur Gascoigne, j'ai dit "Soufflez dans le ballon", pas tapez dedans

- Non, Mr Gascoigne, j'ai dit "Soufflez dans le ballon", pas tapez dedans

 

20 octobre

Andy Carroll. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas parlé de lui, deux jours exactement. Les faits. 19 h 00, Darras Hall (près de Newcastle), coin pour milliardaires. La Range Rover d’Andy est incendiée. Cela ne se passe pas chez lui (Andy est SDF) mais au domicile de Kevin Nolan, le capitaine de Newcastle, qui a pour obligation d’héberger Carroll jusqu’au procès du 10 janvier 2011, ordre du tribunal d’Hexham.

Carroll n'a pas que des amis sur Tyneside

Carroll n'a pas que des amis sur Newcastle

Des footballeurs professionnels sans-abris, et oui, Jean-Luc Delarue n’en a encore jamais parlé mais ça existe. Après les footballeurs qui refusent d’être traités comme des « demandeurs d’asile » (Pierre van Hooijdonk, 1999, alors à Nottingham Forest), ceux victimes d’odieux exclavagistes (Makélélé) et ceux qui sont traités comme des « pieces of meat » (déclarations de Roy Keane dans la saga Rooney), la tendance est désormais à la homelessness. Les vandales se sont aussi défoulés sur les murs de la propriété des Nolan, tranquille famille de ce coin des plus paisibles. Enfin, paisible jusqu’au jour où Andy a débarqué.

Carroll signe un hat-trick au terme d’une sublime contre-attaque tout feu tout flamme qui met le fire dans la défense et embrase le stade.

Andy 3 – Paul 1

 

21 octobre

Titus Bramble (Sunderland) entendu par la police pour la dernière fois et lavé de tout soupçon dans l’étrange affaire du Vermont Hotel de Newcastle le 22 septembre dernier (accusations de viol). Bref rappel des faits pas nets.

22 h 00 : Bramble et sa posse (son footeux de frère et deux amis) arrivent au Baby Lynch, bar de Newcastle pour footeux et étudiantes en Wagologie. C’est soirée djeuns, la ruche à wagabees est pleine à craquer (Marlon King n’a pas été invité). Bramble, blessé, n’a pas aligné pour les Black Cats, qui jouent le soir même à domicile contre West Ham en Coupe de la Ligue. Titus a donc choisi de faire la nouba au lieu de se payer la purge du Stadium of Light. Décision tout à fait compréhensible mais qui fait sortir Steve Bruce de ses gonds. Brucie déclare que Bramble « n’avait rien à faire dans un night-club un mardi soir ». Nuance Steve, c’est pas un night-club mais un wag-bar.

A celle des emmerdes, il a tiré le gros lot

A celle des emmerdes, il a tiré le gros lot

22 h 05 : numéros de portables échangés entre étudiantes et mentors

22 h 15 : ça gravite grave autour de la cabine VIP de Bramble

00 h 30 : le crew de Titus se fait la malle, pour le Vermont Hotel (centre de Newcastle)

02 h 00 : une étudiante du Baby Lynch se pointe à l’hôtel, pour « discuter », dira-t-elle

04 h 00 : elle se réveille et, toujours selon ses déclarations, trouve « un homme sur elle en train de la pénétrer »

04 h 30 : elle dépose plainte au commissariat le plus proche

06 h 00 : la police débarque à l’hôtel et embarque tout le monde. Toute la bande est interrogée (accusations de viol). Bramble est libéré (sous caution) vers 11 heures et est présent à l’entraînement du mercredi.

 

22 octobre

Paul Gascoigne… L’incontournable des parquets de la cité Geordie est de retour.

17 h 30, nord de Newcastle, Gazza est arrêté chez lui pour consommation et possession de cocaïne. L’ami avec qui il sniffait, voyant Gazza sans réaction et craignant l’overdose, appelle les services d’urgence qui gardent l’ex-Spur sous surveillance hospitalière pendant 24 heures. La police arrête le compère de Gazza pour trafic de drogues. Gazza sera plus tard entendu et libéré sous caution.

Et le Newcastle United FC de se transformer en Eastenders (célèbre téléroman anglais paroxystiquement anxiogène, sorte de « Plus belle la vie » hardcore). Le propriétaire de la maison que loue Gazza déclare dans les journaux qu’il va faire expulser le trublion.

Newcastle-Eastenders United FC

Newcastle-Eastenders United FC

La semaine dernière, la bande de Gazza (Keith McStea, son nouvel agent, et Jimmy « Five Bellies » Gardner, son grand copain) participait au Lancastrian Suite de Gateshead à une discussion sur le « football au 21ème siècle ». L’évènement avait été appelé sobrement « Une soirée avec Gazza et Jimmy ». Son agent tente d’orienter Gazza vers l’évènementiel, debouché post-carrière lucratif en Angleterre (y’a de quoi faire). 

A cette occasion, tout en condamnant les excès du football d’aujourd’hui (!), Gazza affirmait aux deux cent cinquante invités qu’il n’avait pas bu depuis son sérieux accident de voiture du 14 juin dernier sur les quais de la Tyne à Newcastle (sa voiture avait défoncé un monument historique, le Guildhall). Ou depuis l’incident Raoul Moat début juillet. En fait il ne se rappelait plus trop depuis quand. 

Gazza et Jimmy "Five bellies"

Gazza et son fidèle compagnon de déroute Jimmy "Five Bellies" se lancent dans l'évènementiel

Une source (qui se dit) bien informée et très proche du phénomène déclare au Sun :

« Gazza va vraiment mal, il va probablement réintégrer la Clinique de Providence Project [près de Bournemouth], là où il a séjourné juste après l’affaire du tueur Raoul Moat. Lors d’un de ses derniers séjours en rehab, il est mort trois fois de suite, le personnel médical a dû le réanimer alors que son cœur s’était arrêté ».

Belle réaction d’orgueil de Gazza qui cueille son adversaire à froid à peine le week-end entamé.

Andy 3 – Paul 2

 

25 octobre

Procès d’Andy Carroll au Crown Court de Newcastle pour l’agression du 7 décembre 2009 sur Michael Cook, au Blu Bambu, boîte de Newcastle.

Stuart Driver, l’avocat de Carroll, a réussi à faire requalifier l’accusation de « actual bodily arm » (coups et blessures) en « common assault », moins grave. Pourtant, Carroll avait bu neuf pintes ce soir-là, et s’était servi d’un verre pour agresser M.Cook. Ce type d’agression (glassing) est courant en Angleterre.

L’avocat du Bad boy livre à la cour une histoire tirée par les cheveux mais qui passe. Il faut dire que la trame des évènements demeure toujours des plus floues et se prête à toutes les interprétations possibles. L’affaire se serait déroulée en quatre actes, selon un jeu de verre musical aussi bizarre que confus. Voici la version de l’avocat de Carroll.

Acte 1 : Andy renverse malencontreusement le verre de la copine de Michael Cook.

Acte 2 : la femme insulte Andy, et lui jette le restant de la pinte au visage.

Acte 3 : M. Cook, inexplicablement, se tourne vers sa petite amie et lui balance son verre au visage.

Acte 4 : Andy va alors pour jeter le contenu de sa pinte sur M. Cook, mais le verre lui échappe des mains et éclate l’arcade sourcilière de Monsieur Cook (hospitalisé).

La version donnée par l’avocat de la victime est évidemment totalement différente. Elle met en cause une quatrième personne, amie de Carroll, qui aurait mis le feu aux poudres en s’en prenant à son client.

Cependant, dans cette histoire d’ivrognes sans témoin, le juge Faulks a considéré qu’il s’agissait plus d’un accident qu’autre chose. Carroll, qui risquait de la prison, s’en sort avec une série d’amendes et remboursements de frais de justice totalisant 5 000 £.

Un Carroll qui semble alors avoir hypothéqué ses chances de jouer avec l’équipe nationale.

Trois semaines auparavant, l’Espoir se disputait violemment avec Stuart Pearce (en charge des U21 anglais). « Psycho » jura alors que tant qu’il dirigerait les Espoirs anglais, Carroll ne porterait plus le maillot aux 3 Lions (Petit Psycho – Carroll –  est un habitué des clashs avec Grand Psycho – Pearce).

Psycho dit NO à Andy

Psycho dit NO à Andy

Une « attitude problem » qui expliquerait l’absence de Carroll lors des derniers rendez-vous internationaux des Anglais, aussi bien en A qu’en Espoirs. Capello, sur le point de sélectionner Carroll contre le Monténégro le 12 octobre dernier, avait créé la surprise en appelant Kevin Davies (33 ans). Carroll fut également écarté de la cruciale affiche aller-retour Angleterre-Roumanie U-21 des 9 et 12 octobre derniers, matchs de barrage qualificatifs pour l’Euro Espoirs de 2011.

L’Italien déclara que Carroll était (mystérieusement) blessé, mais devant l’insistance des journalistes, finit par admettre « qu’il y avait un problème Carroll en ce moment ».

Fabio dit "No" (et "ma che cazzo")

Fabio dit NO aussi (et "ma che cazzo").

Carroll profite d’un flottement de Gazza pour griller toute la défense.

Andy 4 – Paul 2

 

26 octobre

Paul Gascoigne… Le chassé-croisé Carroll-Gazza s’intensifie. Le match New Bad boy v Old Briscard bat son plein, et fait naître nombre  d’interrogations autour de ce duel titanesque. Les paris sont ouverts pour l’attribution du Trophée des Menottes d’or 2010.

Qui apparaîtra le plus de fois au tribunal cette saison ? Qui fera déplacer la police et le Samu le plus souvent cette saison ? Qui remportera le match dans le match « Ambulances appelées v Interventions de fourgons de police » ?

Gazza est donc de nouveau arrêté pour avoir vandalisé une chambre du Premier Inn de Gateshead (sud de Newcastle), une chaîne de motels locost. Là où justement, Boris Johnson, l’excentrique maire de Londres, veut maintenant envoyer Sepp Blatter (Johnson avait promis un petit cadeau au Suisse pour les J.O. de 2012 : une suite à 1 000 £ la nuit au Dorchester Hotel de Londres. Un membre de la candidature anglaise a déclaré qu’il devrait maintenant se contenter d’une chambre au Premier Inn ou dans un B&B miteux).

Blatter y est le bienvenu, mais plus Gazza

Blatter y est le bienvenu, mais plus Gazza

L’état de Gazza est jugé tel (coma éthylique) qu’il est immédiatement transféré à l’hôpital. La chambre est en aussi piteux état que Gazza. Janet Jubb, la manageresse de l’hôtel, raconte (dans le Evening Chronicle de Newcastle du 27 octobre) :

« Mon personnel a retrouvé du curry jeté sur la télévision, du vomi un peu partout, de la nourriture étalée sur les sols, murs et plafonds, des mégots écrasés sur le sommier et des meubles endommagés. On lui a demandé des explications, mais il n’était pas en état de répondre. La chambre doit être totalement refaite ».

Bon, c’est vrai quoi, elle a raison la manager de ce motel locost, c’est pas parce que la chambre Premier Inn ne coûte que 29 £ par nuit qu’on doit coucher dans le vomi de Gazza et regarder la télé floutée par son vindaloo de l’avant-veille.

Plateau repas-télé, littéralement

Plateau repas-télé, littéralement

Gazza est un habitué du trashing de chambre d’hôtel. En février 2008, il fait peur aux clients et staff de deux hôtels chics de Newcastle, le Hilton et le Malmaison. Il se montre menaçant, se promène nu dans les couloirs et fait retentir les alarmes à trois heures du matin (non, Collymore n’était pas avec lui). Sa sœur, Anna-Marie, est appelée en renfort, il est arrêté et « sectioned » (interné).

Nigel Massey, le porte-parole du Malmaison, déclare :

« Pendant douze jours, Paul Gascoigne a été un client parfait. Et puis, quelque chose s’est subitement déréglé. C’est une situation malheureuse. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement et qu’il revienne vite ».

On imagine que cette invitation « à revenir vite » ne s’étend pas au Malmaison.

le seul qui ose réinviter Gazza

Malmaison, l'hôtel qui ose la différence : le seul à réinviter Gazza

En février 2010, il vandalise une chambre d’un B & B du North Yorkshire, lors de ce fameux week-end champêtre « Bières, pêche et nature ». Et puis, bien entendu, ce célèbre incident en mai 1998, la destruction de la chambre de Glenn Hoddle à la Manga (Espagne), quand l’ex marabout annonça à Paul qu’il ne ferait pas la Coupe du monde 1998.

La police déclare que Gazza a passé la veille à picoler dans un pub, et que, sur le chemin du retour (en taxi), il a taxé 20 £ au chauffeur pour acheter des munitions. La presse rapporte dans la foulée que Gazza n’a plus un penny en poche et aurait gaspillé 14 millions de £ depuis 2004 (toute fin de carrière).

Le lendemain matin, Gazza se pointe dans le hall du Premier Inn en titubant, et s’écroule avec fracas au milieu des clients. La police et une ambulance arrivent. Gazza est envoyé dans la journée dans une clinique de désintoxication dans le sud, pour une énième cure, où il retrouvera probablement la joyeuse bande du Rehab Club, le boxeur déchu Ricky Hatton, Amy Winehouse, Boy George, George Michael & co (l’ex-Wham vient de sortir de prison, où il avait été envoyé un mois pour avoir, dans un état second, encastré sa Range Rover dans une boutique photo de Londres).

Plus "Careless driving" que "Careless whisper"

George Michael, plus "Careless driving" que Careless whisper en ce moment

Gazza prend le couloir, sème la zizanie et conclut par une feuille morte dans la lunette.

Andy 4 – Paul 3

 

27 octobre

La presse rapporte le procès de deux personnes qui avaient participé à une violente attaque sur le célèbre journaliste d’investigation Donal MacIntyre en juin 2009, en criant :

« Espèce de balance, t’as fait envoyer mon pote en taule, salopard, on va t’ faire la peau ».

A la suite d’un documentaire clandestin datant de la fin 1999, intitulé MacIntyre Undercover, portant sur les Headhunters (firm de hooligans de Chelsea), MacIntyre avait fait condamner deux caïds de ce gang, Jason Marriner et Andrew Frain (dit « Nightmare ») à respectivement six et sept ans de prison.

Frain s’était vanté – en caméra cachée – avoir tenté de tuer un policier, non en service (tentative d’assassinat que la police avait attestée, voir article). Après ce documentaire choc sur les Headhunters, Donal MacIntyre avait dû vivre caché et sous une fausse identité.

Cliquez ici pour voir ce clip sur ce documentaire (en particulier, à 4’14, quand Frain fanfaronne sur sa tentative s’assassinat du policier).

 

27 octobre

Andy Carroll. La presse publie des photos de l’Audi vandalisée de son ex-fiancée, Faye Johnstone (celle à l’origine de la bagarre entre Carroll et Steven Taylor, dans les vestiaires avant un entraînement, en mars 2010 – mâchoire cassée pour Taylor, et blessures à la main pour Carroll qui apparut le surlendemain à un concert de 50 Cent à Manchester, en compagnie de Viera, Steven Ireland, Heskey et Bramble, entre autres).

L’Audi a été recouverte de graffiti funestes à l’encontre de Andy : « Your number is up, No 9 » (t’es foutu Numéro 9 – mais peut aussi être interprété comme des menaces de mort).

Carroll, en fin renard des surfaces, a sorti la botte secrète que personne n’attendait, son ex-ex fiancée.

Andy 5 – Paul 3.

28 octobre

Ni Gascoigne, ni Carroll pour changer, mais Ivan le Terrible. On apprend qu’Ivan Klasnic (Bolton Wanderers) est accusé de viol sur mineure. La police de Manchester a interrogé l’ex Nantais en début de semaine, après avoir reçu, le lundi 25 octobre à cinq heures du matin, un appel d’une jeune femme de 17 ans accusant l’international croate de viol. Klasnic obtient une libération sous caution jusqu’au 1er février 2011. Une enquête décidera de la suite à donner à cette affaire.

Klasnic, mais trop jeune peut-être

Klasnic, mais trop jeune peut-être

 

Kevin Quigagne.

 

Fantasy F**kwit  est un site de Fantasy Football qui fonctionne de manière diamétralement opposée à tous les autres : il ne récompense que les gaffes, la nullité, l’ineptie et les gros titres dans les rubriques Faits divers.

Les pipes, les gobe-mouches et les traîne-patins ont enfin leurs admirateurs, et ce n’est que justice, tant la médiocrité footballistique méritait une reconnaissance officielle en bonne et difforme. Désormais, ceux qui font perdre leur équipe ou couvrent leur club d’opprobre ne seront plus jamais considérés comme de vulgaires bannis, humiliés et vilipendés à l’envi. Tout comme nos amis les bêtes, les Damnés du foot ont trouvé un refuge où il fait bon survivre.

seuls les rejetés sont accueillis

L'Abbé Pierre des sites de Fantasy Football : les rejetés et autres laissés-pour-cons y sont accueillis les bras ouverts

Londres, un dimanche d’août 2009, deux heures du matin. Keith Rodgers, supporter des Spurs, regarde le match West Ham-Tottenham qu’il a enregistré la veille. L’attaquant des Hammers Carlton Cole a le ballon, et adresse une longue passe en retrait, superbement exécutée, dans les pieds de… Jermaine Defoe (Spurs), qui ne se fait pas prier pour marquer. Typical Carlton. Victoire des Lilywhites 2-1. Guère surpris par cette énième Carltonerie, Keith rigole un bon coup en s’en resservant un et se dit :

« Mais si au lieu de se gausser de Carlton Cole pour sa jolie boulette qui coûte un point à son équipe, on célébrait sa science de la maladresse ? Et si au lieu de toujours choisir les cracks et les superstars dans les effectifs de Fantasy Football, on y mettait les boulets, les indécrottables gaffeurs, les pieds carrés congénitaux et les bad boys incurables ? ».

Il peut être fier, c'est grâce à lui

Il peut être fier : c'est grâce à lui tout ça

Ainsi était né Fantasy F**kwit, le seul site de football au monde qui sanctifie l’incompétence chronique pour l’élever au rang d’art noble.

Les principes et règles du site

Entre l’idée, simple et géniale, et la réalisation, compliquée, il s’écoule un an, le temps de mettre en place une fine équipe d’experts (dont Mat Snow, un ancien rédacteur en chef du magazine Four Four Two). En août 2010, le site fait son apparition sur la toile.

Le principe s’inspire des sites de Fantasy Football et autres compétitions qui pullulent dans les quotidiens anglais depuis des années. Sauf qu’ici, ça fonctionne en sens inverse. Au lieu de bâtir son équipe avec les meilleurs, on choisit les brêles, les tocards, et les habitués des tabloïds.

Mat Snow résume ainsi la philosophie du site :

« C’est un jeu qui exige du savoir, de l’habileté et de la subtilité. Nous rendons hommage à la fois aux côtés sombres et fun du football. En ces temps difficiles pour le football, qui a souvent mauvaise presse, il est aisé de tout condamner en bloc et jouer les moralisateurs. Nous, nous trouvons plus positif de se moquer ».

L’auguste Commission générale de terminologie et néologie d’Henriette Walter et d’Alain Rey, chargée de trouver des équivalents aux termes d’origine étrangère et les publier au Journal officiel, traduirait probablement F**kwit par « individu aux facultés intellectuelles émoussées » ; le Harrap’s Slang opterait lui pour « putain de demeuré ». C’est en effet autour de ce con-cept que repose le principe de base du jeu : ne sélectionner que les joueurs qui ont le plus de chance de faire perdre des matchs à leur équipe.

A chaque « acte f**kwit » (acte d’incompétence) correspond un nombre de points, allant de 1 à 10. Les concepteurs ont pensé à tout, du simple carton jaune (1 point) au claquage pendant l’échauffement (5 points), en passant par les frasques extrasportives (se faire filmer bourré dans un bar vaut 3 points et un séjour prison au moins 10 points – acte f**kwit qui nécessite la décision du « Jury d’experts »).

Plus son équipe accumule les désastres, plus on grimpe au classement. Le site publie chaque semaine un tableau « Player points awards » détaillant les raisons des points donnés à chaque joueur.

Le site ne donne que le haut du classement (« Top of the Flops »). Au 2 décembre 2010, il s’établit comme suit :

1. Carlton Cole (West Ham) : 28 points

2. Charlie Adam (Blackpool) : 27

3. Ian Evatt (Blackpool) : 26

4. Laurent Koscielny (Arsenal) et Andy Carroll (Newcastle): 25

 

4ème au classement. Superbe début de saison.

4ème au classement. Superbe début de saison.

Le site compte actuellement 2 168 équipes, dont environ 1 700 d’actives. En s’inscrivant, on choisit ses joueurs parmi quatre catégories : gardiens, défenseurs, milieux, attaquants. La position exacte des joueurs (sur une ligne) importe peu.

La composition de l’équipe en tête (Chris Faukner30’s team, 210 points) est la suivante :

 ——————–Scott Carson—————

 Williamson—–Coloccini——Bramble—–Evatt

 Adam——-Diouf——Barton——Taylor-Fletcher

 ———-Harewood———-Ormerod———-

Entraîneur : Avram Grant.

Fait l'objet de toutes les convoitises parmi les F**kwitees

Fait l'objet de toutes les convoitises dans la communauté F**kwit

 

Stricts critères d’attribution des points

Ci-dessous (traduites en français par mes soins), les quatre catégories retenues par les concepteurs pour l’attribution de points (voir les règles). Ces derniers attribuent chaque mercredi un nombre de points pour chaque joueur (et manager) portant sur les prestations sportives et extrasportives de la semaine précédente.

Voici les quatre catégories et les points attribués.

1) Prestation en match – en point(s)

– perdre un match : 1 point pour chaque joueur de l’équipe perdante, y compris chaque remplaçant

– perdre un match par au moins trois buts d’écart : 1 point-bonus pour chaque joueur de l’équipe perdante, y compris chaque remplaçant utilisé

– être le joueur le plus décevant : 3 (le choix sera effectué par le jury d’experts)

– marquer contre son camp : 3, avec possible point-bonus si valeur ajoutée comique

– offrir toute assistance sur un but de l’équipe adverse : de 1 à 3 points (par ex., passe en retrait ratée, ou boulette type Robert Green en Afrique du Sud, etc.).

– avoir un pénalty pour soi : 3

– rater un pénalty : 3

– rater une occasion facile : de 1 à 3

– vidanger / rater largement une occasion : 1

Titulaire d'office

Robert Green, titulaire d'office

2) Discipline en match

– carton rouge direct : 4

– carton jaune : 1

– deuxième carton jaune (= rouge) : 2

– carton jaune récolté idiotement (par ex., maillot enlevé pendant une célébration de but) : 1 point-bonus

 

Les coups bas rapportent gros

Les coups bas rapportent gros

3) Ineptie footballistique d’ordre général

– se faire limoger ou abandonner son poste (entraîneur et joueur) : 10  

– se blesser pendant l’échauffement : 5

– se bagarrer à l’entraînement : 5

– refuser de jouer : de 3 à 5

– se bagarrer pour des broutilles (poussette, bousculade sur le terrain) : de 1 à 3 points pour les principaux protagonistes

– embrasser l’écusson : 1

– se rendre coupable de toute autre célébration de but ridicule : 1

– faire du cinéma ou chiqué (plonger, simuler blessure, etc.) : 1

– adopter une coiffure risible : 1

– se rendre coupable de tout acte de nature comique / risible : 1

Tout comme les coiffures risibles

Les coiffures risibles, c'est 1 point

1 point

Tout comme embrasser l'écusson

 

 4) Frasques extrasportives

Points attribués par notre jury d’experts, en reconnaissance aux nombreux joueurs de Premier League qui égayent la rubrique « Faits divers » des tabloïds chaque semaine. Points accordés au cas par cas, en se servant des valeurs ci-dessous à titre indicatif :

10 points :

– avoir un enfant illégitime suite à une aventure sans lendemain (points accordés sur reconnaissance officielle de la paternité, résultats ADN ou ressemblance physique)

– séjourner en prison (points accordés dès le premier jour de prison)

– se faire expulser du territoire britannique 

– se faire suspendre pour prise de substance illégale, ne pas se présenter à un test antidopage, etc.

 5 points :

– commettre une infidélité sur sa Wag

– tremper dans toute autre affaire coquine ou cochonne en rapport avec sa Wag

– conduire en état d’ivresse

– planter sa voiture dans le décor

– attirer l’attention des tabloïds, indépendamment de la nature du fait

– sortir une chanson de rap nulle à chier

5 points

L'infidélité coûte très cher : 5 points

De 1 à 3 points :

– se faire cambrioler pendant un déplacement de l’équipe

– se faire cambrioler alors qu’on est chez soi

– se retrouver ivre dans un bar / nightclub peu avant un match

– se retrouver mêlé à une bagarre dans un bar / nightclub

– se faire flasher au radar (excès de vitesse)

– se rendre coupable de toute autre frasque extrasportive idiote

3 points

L'ivresse se paie cash : 3 points

 

Pleins de tuyaux pour maximiser son score

Les experts du jury offrent aussi pour chaque catégorie de bons tuyaux pour améliorer sa prestation. Les voici.

1) Prestation en match

1. Vous inscrirez 11 points chaque semaine si tous les joueurs de votre équipe Fantasy F**kwit perdent leur match de championnat – plus des points-bonus s’ils perdent par une marge confortable. Donc, pour marquer un maximum de points, choisissez des losers.

2. N’oubliez pas que vous pouvez changer deux joueurs par semaine. Par conséquent, si un joueur est dans une mauvaise passe, prenez-le. Ou si vous pensez que Blackpool va se prendre une taule toutes les semaines, sélectionnez deux Tangerines supplémentaires dans votre équipe.

3. A tout bien réfléchir, il est fort possible que vous ayez envie de sélectionner plusieurs joueurs de Blackpool de façon permanente.

4. Les décisions prises par notre jury d’experts en ce qui concerne le titre de « Joueur le plus décevant » seront plus ou moins justifiées dans chaque compte rendu de match. N’hésitez pas à utiliser l’espace « Commentaires » placé sous chaque compte rendu.

 

2) Discipline en match

1. Certains joueurs sont plus susceptibles que d’autres d’écoper de cartons jaunes et rouges. Des milieux rugueux tels Wilson Palacios se font souvent avertir à cause de leur propension à tacler à retardement – ou, dans le cas de Paul Scholes, à cause d’une simple tentative de tacle. Cette caractéristique est dictée par leur style de jeu et leur position. Parallèlement, certains joueurs en récoltent tout autant pour être des chouineurs excessifs qui ne peuvent parfois s’empêcher de faire un caca nerveux.

2. Les performances passées sont susceptibles d’être un indicateur fiable des performances à venir. Selon les statistiques officielles de Premier League pour la saison dernière, Fabrice Muamba arrivait en tête du classement des cartons jaunes (11), suivi de Bramble, Cana, Mascherano, Petrov et Song (tous à 10). Inexplicablement, Craig Bellamy n’en a récolté que 5 en 32 matchs.

Les adeptes du caca nerveux rapportent gros

Les prédisposés au caca nerveux sont à sélectionner d'office

 

Palacios, il fait beaucoup d'heureux

Palacios, il fait beaucoup d'heureux

 

3) Ineptie footballistique d’ordre général

1. Consultez les cotes des bookmakers sur le prochain entraîneur favori pour le limogeage.

2. Recherchez les footballeurs qui n’ont pas réussi à se faire transférer pendant l’été – c’est en général un signe avant-coureur de gestes extrêmes ou désespérés, tel le joueur qui embrasse l’écusson du club où il est de toute manière coincé. Ou alors simplifiez vous la vie et prenez Franck Lampard.

 

4) Frasques extrasportives

1. Pour une raison obscure, être capitaine de l’Angleterre semble accroître le risque de se retrouver dans les tabloïds.

2. Essayez de vous focaliser sur les joueurs qui ont plus d’argent que de bon sens. Quoiqu’il soit peut-être plus rapide de réfléchir de manière inverse, et éliminer tout ceux qui ont autant de bon sens que d’argent.

 

Les autres rubriques du site

1) Les comptes rendus de matches

Le site offre également des comptes rendus de tous les matchs. Evidemment, ces résumés fonctionnent à l’inverse des analyses classiques. Plus le joueur est mauvais ou se fait remarquer négativement, plus il ramasse de points et a le droit aux louanges des rédacteurs. Pour une vraie bonne prestation nulle, on sort les dithyrambes.

Extraits et morceaux choisis.

Bolton 5 – Newcastle 1 (13ème journée) : 

« Kevin Nolan débute en donnant l’impression de vouloir être Homme F**kwit du match […]. Mais Fabricio Coloccini ne l’entendra pas de cette oreille… D’entrée de jeu, Nolan cherche à asseoir sa domination F**kwit en optant pour le tir au lieu du centre, résultat : un monumental raté qui atterrit au fin fond des tribunes (1 point de pris). Peu après, il commet une main des familles dans la surface, pénalty pour Bolton (et encore 3 points d’engrangés pour Nolan).

En deuxième mi-temps, il continue de plus belle, avec une charge irrégulière aussi grossière qu’idiote sur Elmander, et un carton. […] Williamson ne déçoit pas non plus, et est très malchanceux de ne pas obtenir un rouge à la 19ème pour une tentative de coup de boule sur Elmander. En revanche, Williamson se rattrape plus tard avec une grosse faute sur un adversaire, et le coup-franc amène le deuxième but de Bolton, avec à la clé une belle mésentente entre Coloccini et Simpson qui profite à Chung-Yong Lee (donc 1 point chacun à ces trois-là pour « assistance sur un but adverse ».).

Là-dessus, Coloccini débute une formidable séquence qui va le voir  mettre tout le monde d’accord. D’abord, il se fait avoir par un rebond et, dans la foulée, se fait manger physiquement par Elmander, qui marque (2 points pour l’Argentin, pour « double assistance sur but adverse »). Puis, quatre minutes plus tard, Coloccini se venge d’on ne sait trop quoi en collant un grossier coup de coude à Elmander, sans aucune raison apparente (OK, la célébration bébé d’Elmander était mauvaise, mais pas si mauvaise que ça tout de même). Allez hop, carton rouge, et quatre points pour Coloccini.

Côté Bolton, Elmander, nouvellement papa, se prend un point pour une bien lourde célébration de but « nourrisson », voir ici (Johann, pas de quoi s’extasier, un bébé, ça fait caca, ça pleure et ça dort) ».

Cliquez ici pour découvrir le détail des points attribués.

Coloccini, Homme du match contre Bolton

Coloccini, Homme du match contre Bolton

Everton 1 – West Bromwich Albion 4 (15ème journée) :

« Un match avec des buts, et qui semblait initialement ne pas rapporter trop de points F**kwit, mais heureusement, deux joueurs ont sauvé la mise grâce à leurs efforts héroïques.

Tout d’abord, Gonzalo Jara (WBA). Après deux tacles très appuyés, il déclenche une avalanche de fautes et stupidités diverses qui se termine par l’expulsion de Mikel Arteta. Puis, Youssuf Mulumbu réussit à se faire expulser pour deux jaunes glorieusement inutiles en l’espace d’environ trente secondes – le premier est le plus splendide des deux, il le récolte pour avoir célébré le but contre son camp d’un adversaire [en se jetant dans la foule].

[…]. En début de deuxième période, les joueurs d’Everton semblent très énervés. Steven Pienaar essaie – en vain – de faucher Jara ; puis Jara commet lui-même un attentat sur Arteta quelques secondes plus tard, et le chaos s’ensuit. L’Espagnol s’essuie les crampons sur Jara (carton rouge pour Arteta), tandis que Chris Brunt et Sylvain Distin ne sont pas loin d’en venir aux mains pour des broutilles – ce qui fait s’affoler le compteur de points F**ktwit.

L’expulsion de Mulumbu en toute fin de match est moins spectaculaire mais tout aussi comique. Après avoir provoqué le but contre son camp de Distin, le Congolais disparaît dans la foule de supporters, écopant de l’inévitable jaune et de 2 points F**kwit. Quelques secondes plus tard, il tacle Pienaar par derrière au milieu du terrain et se prend un second jaune [alors que son équipe mène 4-1, ndlr]. Un triomphe de l’absurdité qui lui vaut aussi la récompense, et les 3 points correspondants, de « Joueur le plus décevant du match » »

Cliquez ici pour découvrir le détail des points attribués.

Mulumbu, promis à une belle carrière

Mulumbu, promis à une belle carrière

 

Manchester United 7 – Blackburn 1 (15ème journée)

(titre de l’article : « Samba mène la danse et Blackburn touche le jackpot »).

« Blackburn Rovers : le rêve mouillé de tout reporter Fantasy F**ktwit. Un match ô combien déséquilibré, et qui s’est avéré être une véritable mine de points F**kwit ; rien d’étonnant à cela, me direz-vous.

[…] A la 25ème minute, Pascal Chimbonda, pas même sous pression, adresse une passe en retrait parfaitement dosée pour… Dimitar Berbatov qui ne se fait pas prier pour marquer son deuxième but. Et trois points dans la besace pour le défenseur pour « assistance aggravée sur but adverse » (passe en retrait ratée), qui s’ajoutent à son point récolté en tout début de match pour une erreur de positionnement sur le premier but de Berbatov.

Mais les autres défenseurs de Rovers ont également souffert le martyre. Le capitaine Christopher Samba récolte un point pour s’être pris un petit pont de Rooney, à la suite duquel Park Ji-Sung marque. Salgado s’est aussi mêlé à la lutte aux points, avec un grossier tirage de maillot sur Park à l’orée de la surface de réparation (carton jaune).

[…] Mais, évidemment, le spectacle comiquement inepte monté par Blackburn n’eut été complet sans que le vilain de la pièce et favori de tous, El-Hadji Diouf, ne récolte son jaune, suite à un tacle les deux pieds en avant sur Patrice Evra. Et il ne va pas s’arrêter là. En se faisant remplacer à la 50ème, sous les huées, il salue sarcastiquement la foule.

En deuxième mi-temps, Chimbonda continue sur sa brillante lancée. Il se retrouve le derrière par terre sur une accélération de Nani (sur le troisième but de Berbatov), et ensuite, se fait aisément passer par ce même Nani sur le cinquième de United. Samba se prend un point sur le sixième but de United (« assistance sur but adverse » – il n’avait pas dégagé un ballon dangereux dans la surface)

[…] Pour United, Obertan récolte un point pour avoir raté son face à face avec le gardien Robinson, peu en réussite, qui, en plus de se montrer incapable de diriger sa défense, a dévissé nombre de ses dégagements en touche.

Malgré la féroce concurrence de Chimbonda, c’est au capitaine Samba que va la récompense de « Joueur le plus décevant ». Blackburn signe là, indiscutablement, l’une des performances défensives les plus ineptes de la saison, qui permet à United d’envoyer à ses rivaux un message clair et menaçant, en forme de tête de cheval coupé ».

Cliquez ici pour découvrir le détail des points attribués.

Monstrueux sur ce match

Monstrueux sur ce match

 

Arsenal 0 – Newcastle 1 (11ème journée)

 

« Lukasz Fabianski, grâce à sa lamentable tentative de sauter plus haut qu’Andy Carroll, ramasse trois points pour « assistance sur but adverse » (pour avoir sauté en retard et laissé le but grand ouvert) et fait une remontée en flèche en haut du classement. Impressionnant »

Bolton 2  –  2 Blackpool (15ème journée)

« Quel festival de crasse incompétence au Reebok Stadium ! Quatre buts, et tellement de points F**ktwit à attribuer que notre expert a souffert de sévères  crampes aux doigts occasionnant un arrêt de travail pour microtraumatismes musculaires répétés ».

Kevin Quigagne.