Archive for mars, 2012

Imposer les footballeurs à 75 % contraignait le club à renoncer aux transferts des stars des championnats anglais, espagnol et italien, bien plus accueillants fiscalement. La mesure garantissait par ailleurs un affaiblissement généralisé de la Ligue 1 au détriment de compétitions plus prestigieuse telles que la Première Ligue russe ou la I-League indienne. Nicolas Sarkozy supportait le PSG. Proche de la famille royale, le président de la République avait favorisé la prise de pouvoir des Qataris entre 2011 et 2012. Qatar Investment Authority, le fonds d’investissement souverain de l’émirat, possédait des parts chez Airbus, Vinci, Suez ou encore Areva. Des emplois se créaient dans l’aéronautique, les services, la construction.

« Tu es le plus petit de l’équipe, Kevin. Nous pourrons faire des photos sans les retoucher.

– Il faudrait mieux que cette rencontre reste confidentielle. Les footballeurs, vous savez ce que les électeurs en pensent…

– Tu vois le mal partout, Claude ! »

Sarkozy s’immisçait souvent dans le vestiaire après nos victoires. Il se débrouillait toujours pour glisser un encouragement ou un commentaire tactique se voulant novateur, le plus souvent lu le matin même dans L’Équipe. Leonardo le respectait tellement qu’il lui demandait des conseils sur la stratégie à adopter pour plaire au plus grand nombre. Le PSG souhaitait devenir le club de tous les français. Culturellement, cela se discutait. Économiquement, non.

« Je suis content que Kombouaré ne soit plus là.

– Pardon ?

– Il refusait que je vienne vous voir ! On a eu raison de le virer. »

Après avoir congédié Claude Guéant de son bureau, il m’interrogea longuement sur Javier Pastore, qu’il trouvait « décevant » depuis plusieurs semaines et responsable, selon lui, de notre incapacité à devancer Montpellier au classement. Il prit une feuille de papier et cocha dix noms dessus pour établir son équipe type du moment.

« Il en faut onze, monsieur le président. »

Il me rajouta à la composition et déposa la feuille dans la paume de ma main en me lançant un clin d’œil complice. Dans la foulée, il me révéla avoir failli devenir footballeur professionnel, adolescent : si sa famille ne l’avait pas poussé à s’orienter vers un métier plus noble, il aurait fait une grande carrière, m’assura-t-il, en mettant en avant « sa vivacité balle au pied » et son « intelligence de jeu » au-dessus de la moyenne. Dans la continuité de ce délire, il s’inventa une vie d’attaquant du dimanche, précisa s’entraîner régulièrement à tirer les penaltys, le week-end, dans le jardin de sa maison, puis il passa sans transition au sujet équipe de France. La nomination de Laurent Blanc l’avait rendu heureux. Il avait d’ailleurs téléphoné au président de la FFF pour appuyer sa candidature. Il considérait Blanc comme l’homme de la situation depuis qu’il avait vu « son travail au FC Nantes ». Raymond Domenech, comparé à « un maître d’école », en prit pour son grade. Toujours sous le choc de la grève menée par les Bleus durant la Coupe du monde en Afrique du Sud, Sarkozy insulta violemment plusieurs internationaux, dont Nicolas Anelka, tout en regrettant l’abolition de la peine de mort « pour les cas exceptionnels. » Enfin, après m’avoir félicité pour l’ensemble de mon œuvre (trois matches disputés, dont un comme titulaire), il se déclara « confiant » sur mes chances d’intégrer la sélection à court terme. L’entretien dura en tout et pour tout vingt-cinq minutes. Jamais il ne me parla en profondeur des réformes fiscales d’Hollande. En toute franchise, il m’avoua « de rien comprendre à cette proposition de loi. »

Son QG de campagne du quinzième arrondissement grouillait de militants proprement coiffés et lavés à l’eau bénite, savonnés et décorés, de valets habillés comme l’as de pique. Ma présence en ce lieu pouvait paraître incongrue. Lors des déplacements, à l’hôtel, il m’arrivait pourtant de zapper sur la chaîne parlementaire et de commenter les interventions d’une remarque acide. Je faisais régulièrement chambre seule. La plupart de mes coéquipiers n’avaient voté qu’une fois dans leur vie, en décembre, à l’occasion du référendum interne sur le maintien de Kombouaré. Plus il s’élève dans la hiérarchie, plus le footballeur perd le sens des réalités.

« Ton métier est difficile, quand même. Les notes dans L’Équipe, tout ça… On te critique beaucoup.

– Presque autant que vous.

– Eh oui ! Presque autant que moi ! Qu’est-ce que j’ai fait de mal, pourtant ? »

D’une armoire, il sortit cinq flacons de Chanel N°5 qu’il versa dans la baignoire de sa suite. Au même moment, on sonna à la porte. Il salua une petite maghrébine en escarpins rouges et aux lèvres de feu, par ailleurs ancienne ministre, puis l’invita dans la salle de bain en me demandant de patienter devant la télévision. Ce second entretien dura moins de cinq minutes, douche comprise.

Au cours de l’après-midi, je découvris un monstre à la main ferme, un Barthez de la politique. Aux hommes, aux femmes, aux enfants, il fit le beau. Aux poissonniers et aux vendeurs de crabes, il serra la pince. Près d’un magasin de vases de porcelaine, d’antiquités et de potiches, rue Convention, un journaliste du Petit journal de Canal+ le questionna sur sa femme. Sarkozy lui dit poliment bonjour, mima deux ou trois grimaces anodines puis poursuivit sa route. À distance, je l’admirais conserver son calme malgré l’asphyxie et le poids des seconds, conseillers divers, adjoints du maire ou maire en personne réunis autour du chef d’orchestre. Les musiciens répétaient sa gestuelle avec application. Rencontrant un jeune au look rassurant, Sarkozy me fit signe d’avancer. Le gamin portait un maillot du Barça et fut surpris d’apprendre que je jouais au PSG. Le président lui donna une tape sur la tête puis, prolongeant son chemin, arriva jusqu’à la station RER Javel, au bord de la Seine, où s’agitaient des militants par centaine. Drapés de polo SARKO PRESIDENT, ils reprenaient en chœur un refrain indistinct. Ne sachant quoi faire, leur idole se tourna vers son ministre de l’Intérieur qui l’encouragea à accompagner le chant. En réaction, la foule connut un orgasme réservé, indolore et respectueux, éminemment catholique ; des intégristes s’avancèrent néanmoins pour le toucher mais ils furent dispersés par la sécurité. Profitant de l’agitation, Claude Guéant attrapa un chien errant – un petit bichon qui avait dû s’enfuir d’un sac à main – et le lança dans le fleuve. Sarkozy enleva sa chemise et plongea pour récupérer l’animal. Il sortit de l’eau à peine essoufflé. Après une courte séance de bouche-à-bouche, il posa pour les caméras puis monta dans une voiture. L’un de ses gardes du corps m’ouvrit la portière.

Il but une demi-bouteille de soda avant d’ouvrir à nouveau la bouche.

« Qu’est-ce qu’il faut pas faire comme conneries, putain !

– C’était fort, quand même, le coup du chien.

– Oh… On l’entraîne exprès. »

Le chauffeur privatisa l’arrière du véhicule en abaissant la vitre fumée.

« Est-ce que tu votes, Kevin ?

– Personne ne vote dans ma famille. Mais mon père aimait bien Chirac. »

Inopinément, il essuya ses cheveux trempés sur mon manteau.

« Ah, Chirac…

– Vous voulez un mouchoir ?

– Chirac m’a enseigné un truc : en politique, la constance ne sert à rien. Il faut faire parler de soi dans les moments décisifs.

– Comme au foot.

– Eh oui ! Comme au foot ! Exactement !

– J’insiste : prenez un mouchoir.

– Ca te plairait d’être ministre des sports ? J’ai tout essayé : un rugbyman, un judoka, une karatéka…. Rien ne marche !

– Non, merci.

– Bon… Tant pis. J’espère que Thuram acceptera. »

Pourquoi m’avait-il laissé le suivre dans ses pérégrinations ? Il devait me considérer comme un allié. Il estimait les footballeurs suffisamment populaires pour lui faire gagner des voix. À la rigueur, le postulat avait été valable sous Chirac, immédiatement après 1998. Les défaites et nos écarts de conduite avaient tout balayé ensuite. En cette année d’élection, en parcourant les marchés, les candidats subissaient les remarques sarcastiques sur la main de Thierry Henry contre l’Irlande. Le Français moyen considérait le footballeur comme un être injustement favorisé, imbécile et méprisant. Les joueurs du PSG, plus que les autres, étaient ciblés. Nous étions vus comme des millionnaires égoïstes et incultes, comme les spécimens les plus représentatifs d’une génération sans repères ni valeurs. Nous marchions sur des lignes droites avec l’ambition comme unique horizon. Au fond, nous n’étions pas si différents des politiciens. Nous cherchions à plaire. Nous étions Sarkozy, nous étions ses frères.

L’expression Mouiller le maillot prend une tournure particulièrement délicieuse lorsqu’on l’applique aux nageuses. La température de l’eau est divine, la piscine couverte ; elle est bien la seule. En tant que joueur du PSG, j’ai un couloir réservé – décret numéro 2012-582 de la Mairie de Paris. M’ont-elles reconnu ? La question me hante alors que j’enfile mon survêtement pour profiter au mieux du panorama nudiste. J’ai été rétrogradé en réserve une semaine pour avoir séché l’entrainement le jour de mon départ en Savoie. Dommage que Medhi soit absent : il aurait assurément aimé cette fille pointure Juventus. Depuis qu’il n’habite plus à la maison, nous nous voyons encore moins qu’auparavant. Il s’est trouvé une colocation avec des étudiantes rencontrées à une soirée Fiesta Erasmus au Dupleix. Parfois, je vois son mur Facebook épouser des formes sensuelles, faussement provocantes, tout un élevage de bouches en forme de bec de canard. J’éteins alors l’écran et je me connecte à Twitter. Chaque jour, de nouvelles personnes me suivent. Tiens, ai-je reçu des messages ? Dix-sept ! Incroyable ! Il faut absolument que je réponde à ces inconnus.

La fin de l’après-midi sonne si vite qu’il n’est que seize heures à ma montre. Avec les cloches de l’église arrive un type grassouillet et bossu, au visage recouvert de poils gris anthracite. L’homme paraît s’intéresser à moi : toutes les dix secondes, il dépose un regard vers ma direction qu’il retire aussitôt dès que je le croise. La couverture de l’album Tintin et le crabe aux pinces d’or est cousue sur sa serviette. Des fesses ondulent dans l’eau à cinq mètres d’ici.

« Ca te dérange si je me fous à côté de toi ?

– Un peu.

– Je suis grand reporter au Parisien.

– Merde.

– Belle vue, hein ?

– Ouais.

– Je dois te dire un truc sur Leonardo. »

Il m’apprend que notre directeur sportif aurait touché un pourcentage important sur les quarante-deux millions du transfert de Javier Pastore, cet été, de Palerme au PSG. Sa source, un avocat, tient l’information d’un agent informé de la combine grâce aux épanchements d’un footballeur transalpin dont s’occupe l’un de ses confrères – par ailleurs courtier d’assurances – qui a surpris à l’aéroport de Milan une personne avec l’accent brésilien rentrant tout juste de Venise avec une femme pourvue de cette chevelure brune et élancée, si caractéristique des vraies Siciliennes.

« Et l’épouse de Leonardo serait Sicilienne, selon Wikipédia. Autant te dire que c’est du béton. J’ai juste besoin d’une confirmation. As-tu déjà entendu Leonardo parler à Pastore en se frottant sournoisement les mains, comme s’il complotait ?

– Vous êtes taré.

– Tu ne me crois pas ?

– Vous… Vous voulez juste foutre la merde pour vendre du papier.

– Leonardo est bizarre quand même, non ?

– Il est… parfois énigmatique.

– Tu as confiance en lui ?

– Si j’ai confiance ?

– Oui.

– Je n’ai confiance en personne. »

Le soir même, je pénètre pour la première fois de ma vie dans une boîte de nuit des Champs-Élysées. À Noël, les dirigeants ont offert cette discothèque à Sakho pour le convaincre de ne pas signer au Bayern Munich. Notre capitaine organise des petites fêtes dès qu’il s’ennuie ; il en organise beaucoup. J’étais certain de le trouver là-bas.

« Mamadou ? J’sais pas où il se planque, non. »

Jérémy Ménez tient la main d’une CSKA Moscou, blonde aux yeux bleus. Dans un coin de la salle, un cheval est attaché à un pilier. Des cuisiniers découpent un morceau de viande dans la cuisse de l’animal, aussitôt déposé sur le buffet. La nourriture déborde. Sur l’aile droite, macarons et bonbons. Un danseur aux épaules de quarterback me marche sur les pieds. La bouillie malaxée explose des amplis. Le morceau, un classique de NRJ, la radio préférée du vestiaire, dispose de sa propre chorégraphie : il faut lever le bras par intervalle de dix secondes en criant un mot que je n’arrive pas à saisir. Alors, puisque c’est la consigne, tout le monde lève le bras. Je m’exécute, j’ouvre la bouche, j’attends l’exécution. Le son est accrocheur sur les premières notes mais rapidement lassant ; finalement assez vulgaire sur le long terme, conçu pour plaire à des personnes peu exigeantes qui en feront leur emblème dès qu’ils verront leurs amis s’agiter dessus. Je crois reconnaître deux de ces rappeurs habitués du Camp des Loges. Ils partagent les mêmes centres d’intérêts que les footeux ; ils viennent des mêmes quartiers et, fascinés par l’argent, ils considèrent, tout comme eux, le succès comme une revanche sociale. Là d’où je viens, le fric est mal vu. Il est suspect. Ici, il indique que tu as réussi. La nuit leur appartient mais c’est tout ce qu’ils ont.

Au carré VIP, une Coupe de la Ligue sert de cendrier. Une black portant des escarpins rouges lèche une sucette arc-en-ciel sur un sofa, abîmé lui aussi. Je bois une bière. L’un des potes de Sakho la décapsule, puis c’est au tour de la bière. Mamadou se contemple dans un petit miroir de poche qui semble également lui servir à surveiller ses arrières. Comment l’atteindre alors qu’une cour d’une dizaine de personnes le flatte et l’encense ? Leur communication passe par des doigts sur un écran. Quand la poche vibre, ils ressortent leur téléphone, se marrent bêtement et retournent le message aux voisins. Trois vigiles protègent le district, détournant l’accès aux supporteurs. Sakho m’a vu. Il me hèle. Je m’assois sur les genoux d’une groupie.

« Faut pas avoir peur, Kevin ! Je mords pas !

– Ouais…

– T’es venu seul ?

– Ma meuf est aux toilettes.

– Laquelle ?

– Celle du mardi. »

Une fois par semaine, le clan francophone se réunit pour comparer l’attractivité érotique de ses membres. Chaque joueur vante ses exploits en comptabilisant les rapports sexuels pratiqués depuis la séance précédente. Le moins prolifique doit s’acquitter d’une amende. Interrogé presque par accident, je leur avais assuré baiser six filles à la fois. Je n’avais trouvé que cette répartie pour me donner un peu de consistance.

« Oh ! T’es encore dans tes rêves ?

– Non, non. »

Dans un état second, il penche son buste au-dessus des bouteilles d’alcool.

« Tu sais, mec, au début, on t’a pris pour un bouffon.

– Un gars à la Gourcuff, ajoute Chantôme.

– Un mec chelou. Tu disais jamais rien. »

J’écarquille les yeux, intrigué par la tournure que prend cette conversation.

« À l’hôtel, tu faisais des puzzles. Des puzzles, sérieux !

– Pourquoi pas des rébus ? Sa mère !

– Et puis on a vu que tu te débrouillais bien à l’entraînement.

– T’es habillé comme à Beyrouth mais sur un terrain, t’es stylé.

– Contre Saint-Étienne, tout le monde s’en battait les couilles mais toi, tu courais partout. »

Sur la réserve jusqu’à présent, Gameiro s’autorise une remarque.

« Excuse-moi d’avoir pourri tes affaires en les foutant dans l’eau.

– C’était toi ?

– Ouais. C’était juste un bizutage. Rien de méchant, hein ! »

La table se gondole. Sakho, la bouche emplie de cacahuètes, reprend la parole.

« Tu fais partie de la famille, maintenant. Plus on sera nombreux face à eux, mieux ce sera.

– Eux ? Qui ça ?

– Pastore, les ritals, tout ça. »

Récemment, Javier a séché un entraînement pour partir en vacances en Sicile. Partir sur son île, loin de l’agitation, prendre quelques jours pour réfléchir près des siens… Ils ne peuvent pas comprendre.

« Il dit qu’on joue pas assez bien pour lui ! Tu sais, il a fait dégager Kombouaré parce que le coach parlait pas l’italien !

– Ah bon ?

– Faut se méfier de ce pédé ! Ca tombe bien que tu sois là, Kevin. Vraiment, ouais. Tu connais François Hollande ?

– Personnellement ?

– Qui c’est, Mamad’ ?

– Ouais, qui c’est ?

– Oh, les gars ! C’est le candidat de la gauche aux présidentielles !

– Il y a des présidentielles ? Quand ?

– Putain… En mai !

– Ah bon ?

– Hollande, il veut taxer les riches à 75 % !

– Ce bâtard !

– Ce sac à foutre !

– Exactement, ouais. Faut que Sarkozy nous défende sinon on est morts. J’suis pas bénévole, putain !

– C’est clair !

– C’est quoi un bénévole ?

– Mon avocat va lui écrire une lettre que Kevin signera.

– Moi ?

– Si je m’en charge, les journalistes se foutront de ma gueule.

– Pareil.

– Pareil.

– Et les supporteurs diront que je me la joue intello… Que je me disperse et tout… De la merde, quoi ! La politique, c’est… Pour les mecs comme moi, ça… Comment dire… Enfin t’as pigé, quoi.

– Plus ou moins.

– Tu seras notre porte-parole !

– Je lui dirai quoi ?

– C’que tu veux ! T’aime bien faire des phrases compliquées, non ? Avec des adverbes et tout. Bah tu lui en feras, à Sarko ! Faut juste le convaincre de s’afficher avec un footballeur.

– Je sais pas trop…

– Ca marche ?

– Faut voir, mais…

– Génial !

– Merci, mec !

– C’est cool, Kev’ ! Vraiment !

– Non, j’ai pas…

– C’est cool, ouais. »

Devant nous, Bodmer joue à saute-mouton avec une serveuse bouclée. À sa droite, des footballeurs lillois montés à la capitale chantent à s’en péter le larynx. Ma table se joint à eux pour former un orchestre siphonné digne des pires boys bands de l’Histoire. Rencontrer le président ? Et pourquoi pas ? Je ne supporte pas mes coéquipiers, j’exècre leur nonchalance et la façon dont ils se comportent, mon existence tout entière s’oppose aux valeurs qui sont les leurs mais, dans la position où je me trouve, il m’est impossible de refuser cette main tendue.

CDF
Kevin Kohler