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Le fil éclectique

Pour tous les posts qui ne trouvent pas de forum, celui-ci ramasse les chiens perdus.

  • Gouffran direct le 01/01/2022 à 17h47
    De très bons conseils.
    J'ajouterais de bien discuter de tes attentes et des leurs.
    Tu t'attends à quoi de leur part en termes d'implication, initiatives, respect du cadre ou improvisation...?
    Je travaille avec des employeurs et des chercheurs d'emploi et je vois souvent des employé.es ne pas comprendre ce qu'un.e patron.ne attend d'eux/d'elles.
    "C'était pas ce que j'avais compris au moment de l'embauche."
    Mettre à plat tout ça en se laissant une porte de sortie ou une voie de bifurcation au besoin (si les affaires tournent bien comme tu le mentionnes) peut aider à suivre la ligne de conduite ou s'en écarter au besoin.
    Tour changement aux heures de travail devra en effet suivre la loi. Pas de créativité dans ce domaine, ça évite les maux de tête par la suite.
    Et on garde des traces de tout, y compris les incidents pour ta protection et la leur.
    Attention aux médias sociaux, certains commentaires passés peuvent venir hanter des employés et entrepreneurs (ex: "ce client quel nul" publié en 2012 et qui débarque dans la salle de réunion en 2022?)
    Une des remarques qui revient le plus côté employeurs c'est: "le CV semblait indiquer ça, mais en fait pas vraiment".
    Devoir former ou reformer le personnel est courant.
    Bien expliquer qu'une formation formelle ou informelle est nécessaire peut aider à gérer le stress de nouvelles tâches intimidantes ou la peur de mal faire et cacher des erreurs par peur des réprimandes.
    Le mentorat peut aider et même responsabiliser le personnel chevronné, mais sans trop grignoter le temps de travail non plus.

    Je dirais qu'embaucher des clients anciens et actuels peut avoir des avantages et inconvénients.
    Les attentes et le rapport à l'entreprise sont différents quand on bosse pour un fournisseur.
    Encore une fois, la gestion des attentes sera importante.
    Bien expliquer les prochains mois, sans trop en dire non plus, est important pour que la vision soit bien claire.
    C'est plus facile d'adhérer au projet si on sait où l'on va et si les mises à jour (bonnes ou mauvaises) sont partagées avec tout le monde.

    Je te souhaite beaucoup de réussite.

  • ULF le 01/01/2022 à 18h09
    Alors j'ai vraiment du mal à prendre du recul (la dessus comme pour le reste d'ailleurs), parce que ça fait des années qu'on est le nez dans le guidon, sans personne d'autre que nous même pour tout gérer, mais qu'on n'engage que nous même.

    Là, c'est une sacré responsabilité qu'on prend envers les recrues, et un sacré risque qu'on prend envers la boite qui l'air de rien aura bouffé tout notre temps depuis quasi 10 ans. (j'en ai vu plusieurs des boites coulées par un salarié)

    C'est marrant que tu parles de couple, parce qu'on a monté l'activité avec ma compagne pratiquement dès le début, et finalement on vit ensemble, on bosse ensemble, on est tout le temps ensemble et notre communication est très implicite. (on nous fait souvent la remarque que si tu poses une question à l'un, il peut répondre pour lui même et pour l'autre sans problèmes)

  • ULF le 01/01/2022 à 18h27
    La com pour le plaisir ce n'est pas trop mon truc, ca devrait aider.

    Il va y avoir une partie ou pas mal échanger effectivement, c'est qu'on va ajouter à une activité essentiellement rédactionnelle (la boite qu'on rachète) une activité de PAO (celle de madame) et celle de prod (la mienne).

    La rédac va constituer l'essentiel du taf des recrues. En gros ils génèrent du contenu qu'elle met en forme, ça s'enchaine et ça forme une continuité. Par contre ma partie prod est dissociée de cette partie du boulot, car l'impression de la revue est confiée à un collègue (je ne suis pas taillé pour ce type de boulot)
    Mais mon volume d'activité est déjà trop important pour moi, et comme il est appelé à augmenter encore, je vais solliciter les recrues la dessus aussi.

  • ULF le 01/01/2022 à 18h48
    Alors ça fait partie des trucs qui justement me font flipper grave.
    Parce que je pars avec les meilleures intentions du monde pour ces recrues, mais c'est tellement une putain de jungle imbitable tout ce qui est règlementation que je ne vois même pas comment tu peux respecter ce que tu ne comprends pas.

    Pour illustrer ça, quand j'ai commencé déjà tout seul dans la boite à vouloir me mettre en conformité avec les divers règlements pour l'accès des clients j'ai été ébahi par les contraintes insensées qu'on te colle. Pas parce qu'elles sont trop dures, je suis un fervent adepte de la sécurité, et j'ai surpayé mes travaux pour avoir une marge importante (résistance de structure double de la charge prévue, sol anti dérapage, utilisation de fermacell au lieu de placo, isolation ignifugée, surdimensionnement de l'élec, etc.) Juste qu'une partie importante est inapplicable, voire contre productive, si pas contradictoire. . Ca c'est fini que j'ai pris un coup de sang et c'est devenu "ceci est un atelier => c'est dangereux => entrée interdite"

    Mais du coup, je suis convaincu que je vais en permanence être en infraction quelque part sans même le savoir (je ne parle même pas des trucs ou je pourrai avoir un doute, juste pas le savoir)

    Mais oui, je vais faire ça.
    En fait je comptais même l'éplucher avec les recrues dès l'embauche, idem pour leur contrat de travail, pour voir si on était raccord et faire des fiches de poste de gré à gré. Comme ça, si on a des divergences ça sera vite fini.

    Mais je crains qu'on puisse tous en toute bonne foi rater des trucs importants.

  • ULF le 01/01/2022 à 19h06
    Effectivement, on sort de la zone de confort (à peu près tous les deux ans d'ailleurs, dès qu'on arrive à digérer un changement on passe au suivant).

    Pour ce qui est des emplois, on devrait créer net 2 (1 plein et 2 partiels) équivalents temps plein dès le début et sans doute un demi poste en plus assez rapidement.
    Le truc sympa c'est qu'autant on a eu du mal à trouver des gens à qui le proposer (qui nous plaisaient), autant on a eu d'excellents retours, et ceux qui viennent sont super motivés.
    Pour dire, on ne peut pas les recruter tant que la reprise n'est pas signée, mais ils étaient prêts à venir bosser gratuitement en attendant pour se former. (ce que nous avons évidemment refusé).

    Pour ce qui est de la formation, le soucis c'est le temps. Depuis 5 ans je suis environ à 70h/semaine et 51 semaines par an, et là je dois tourner à 90h/semaine. Je n'ai plus aucune marge de temps.

    Mais effectivement j'ai déjà fait des choses intéressantes avec egée (en gros des retraités qui viennent aider des actifs dans leur champ de compétences) et je me rapproche du réseau entreprendre que j'ai déjà comme client, et chez qui je deviens éligible à un suivi.
    En espérant que ça permette de progresser rapidement.

  • White Tripes le 01/01/2022 à 19h33
    Le réseau entreprendre ca devrait t'aider.
    90h/semaine c'est à mon humble avis la première chose que tu dois traiter. C'est beaucoup trop : ça ne te permettra vraisemblablement pas de t'occuper en plus de la partie stratégique, la gestion quotidienne du personnel.

    A ce titre gerne ou le cjd sont de très bon remèdes: s'obliger 1 journée (ou une demi journée) par mois a faire autre chose que de l'opérationnel permets de résoudre par la suite beaucoup de problèmes de manière bien plus efficace et souvent avec moins de stress.

    Concernant la partie juridique RH opérationnelle (contrats etc) et comptable, il existe des DAF et/ou prestataires de service que l'on peut payer plus ou moins à la tâche au l'œuvre les embaucher. Ils louent leur services à des TPE qui n'ont pas forcément les moyens d'embaucher un temps plein. Le réseau entreprendre doit connaître ils en ont peut-être même lancé un dans ta région. Si tu en trouves un sérieux ça peut te libérer du temps et enlever toute cette pression que tu te mets (à juste titre) sur cette partie.

  • ULF le 01/01/2022 à 19h41
    Je vais m'attacher de mon mieux à rester dans les clous, c'est ma ferme intention.
    Après c'est l'aspect règlementaire et sa myriade de sous-texte qui me préoccupe.
    Qui peut ou ne peut pas faire quoi à quel moment et dans quel cadre.
    C'est pour moi inextricable.
    J'ai eu l'occasion de voir à l'oeuvre les gens de la mairie, du commerce, du handicap, des déchets ménagers, la commission de sécurité, etc. C'est à se flinguer.
    Entre ceux qui se trompent, ceux qui mentent sciemment, ceux qui ne répondent pas, ceux qui se contredisent, ce n'est pas la joie. (le pire étant ceux qui te disent, mais n'écrivent pas...)

    Pour ce qui est de la relation avec les recrues, j'ai bon espoir d'arriver à mettre en place une relation saine (principalement grâce à eux d'ailleurs). Ce sont des clients à moi (donc qui connaissent mon mauvais caractère), qui sont dans le domaine de la culture, qui sont sans boulot, ou avec un taf alimentaire de merde, qui souhaitent un peu de temps pour se consacrer à leur propre activité mais assurer un minimum vital.
    La dessus on arrive avec une proposition taf temps plein ou partiel au choix, flexibilité horaire dans les deux sens (la semaine de bouclage est à notre avantage, une demi semaine de livraison aussi, et le reste ils posent leur temps de travail comme ils veulent tant que le taf est tombé).
    On paye au mini tant que la boite ne sera pas redressée, mais on prend la mutuelle (plutôt bien) à 100%, et autres petits avantages.
    Et en plus déjà qu'ils appréciaient que je les chouchoute au niveau du print, là ils sont impatients d'avoir le matos à dispo.
    C'est d'ailleurs un point qui me soucie. On dépend de la convention collective "presse d'information spécialisée - 3230". Qui ne prévoit donc pas la partie prod.
    Donc déjà, je ne sais même pas si je peux les faire bosser sur le print.
    (ils sont demandeurs sans ambiguïté)

    L'autre soucis c'est qu'une partie importante de mon matos n'est pas récent, et donc pas aux normes. Tant que je suis tout seul, j'ai le droit de me couper une main, pas de soucis.
    Mais comment faire pour les recrues ?
    (cela dit, j'ai x collègues qui font bosser leurs salariés sur du matos de l'an 2 depuis des décennies, visiblement il suffit de ne pas poser la question pour ne pas être emmerdé)

    Bon, je vais contacter la direccte la dessus, mais si vous avez des conseils qui me permettent de débroussailler le truc, je suis preneur.

  • ULF le 01/01/2022 à 20h14
    Ouais, je vois bien l'idée et effectivement on va essayer d'être super clair la dessus.
    Bien tracer ce qui n'est pas négociable et ce qui est libre.

    Un des avantages qu'ils soient déjà client est qu'ils savent comment je bosse, et réciproquement.
    J'ai des clients, (dont des seniors pros en exercice) qui n'ont jamais été foutus de respecter un cahier des charges pourtant basique et succinct. Alors quand je vois un gamin sorti de l'école qui dès sa deuxième commande a parfaitement assimilé le truc ça fait plaisir.
    Quand tu rajoutes que le dit gamin est sympa, fait des belles choses, s'intéresse à la partie aval de son boulot donc au mien, (et pas seulement pour avoir le meilleur résultat possible sur *son* boulot) et est humainement compatible, ça démarre bien. (bon, ce qui fait que nous ne sommes pas vraiment passé par la case CV avant de leur proposer un taf, on l'a demandé par politesse après ^^)

    Ils sont presque tous dans la même situation, un petit boulot d'assedu ou un service civique où ils sont peu épanouis (voire ils y vont avec les freins]

    Du coup ce qu'on leur propose c'est déjà un cdd jusqu'à cet été.
    (on leur demande de quitter leur taf qui court jusqu'à ce moment, je ne me sens pas moralement de les remettre à pole emploi avant la fin de leur actuel contrat)
    Si ça marche jusque là, on fait le point du bien/pabien et on repart sur un an de cdd.
    (même motif, s'ils ne prennent pas un contrat d'un an pour être chez nous il faut qu'ils aient leur année au chaud)
    Et là, on refera le point avant de cdiser le truc pile poil pour tout le monde.

    L'idée c'est aussi un truc qui me travaille depuis des années c'est d'avoir la salle d'expo et de vente pour les oeuvres des petits jeunes des écoles d'a coté (Ah oui, je bosse à Angoulême à coté de pas mal d'écoles sympas). On fait déjà un peu de bénévolat à ce sujet, mais c'est très en deçà de nos attentes. Là les gamins semblent super chaud à cette idée, donc tout est à créer.

  • ULF le 01/01/2022 à 20h29
    Ah oui c'est beaucoup beaucoup trop, j'en suis conscient. C'est ponctuel. Simplement je dois transformer une salle destinée à un atelier pour deux personne en un open space pour 4 personnes donc ça se rajoute par dessus.

    Bien noté pour le DAF. Ce sont des missions que mettaient en avant notre cabinet comptable, et je les ai mis au taf sur la reprise, avec une impression de service rendu très... perfectible.
    Je pense que demander à des gens éprouvés par le réseau entreprendre sera sûrement une meilleure idée, merci.

  • Mevatlav Ekraspeck le 01/01/2022 à 20h30
    ULF, pense aussi à te renseigner en préfecture de Charente ou à la Région sur les assistances juridiques (gratuites ou subventionnées) qui sont à disposition de ceux qui montent des structures comme la tienne. Les CCI font aussi des opérations ainsi que (approche discrètement un seau à vomi) les organisations syndicales patronales.

    Possible aussi que certains tribunaux de commerce procèdent à des questions / réponses en ligne ou à des assistances juridiques de façon mensuelle, ça vaut le coup de te fendre d'une enquête.