Simply the Brest

Bruine iodée qui s'engouffre rue de Siam, Bibus qui fait ding ding (lorsqu'il passe près des fontaines): le fil du Stade Brestois.

Marius T le 09/01/2017 à 16h49

On en parle aussi ici lien

le 24/03/1990
balashov22 le 19/01/2017 à 12h18

Je remonte votre fil pour saluer la grande classe de votre entraîneur qui refuse la victoire sur tapis vert lors du match de Coupe de France qui vous a vu éliminé sur le terrain. En espérant que le verdict soit confirmé (que vos dirigeants ne déposent contre l'avis du coach, donc).
le Bleu le 14/04/2017 à 21h24

Tous les Brestois sont-ils devenus des quadras affairés qui ne suivent plus leur club que sur leur smartphone entre deux apéros ?
Lescure le 15/04/2017 à 00h45

C'est la peur de gagner c'est tout.
On est sur ce fil que dans la lose. Un bon entraîneur une équipe joueuse aucun intérêt pour nous. On reviendra en nombre ici quand tous les bons joueurs auront été bradés au mercato, que l'entraîneur sera parti fâché et que la LNF nous aura collé des amendes à cause du stade pas au normes etc......
Mix Diskerud le 20/05/2017 à 22h18

J'étais dans les tribunes de Francis Le Blé hier soir, histoire de retrouver le parfum des folles soirées. Se revoir à 14 ans, fêter la montée en Ligue 2, Franck Ribéry tenant le mégaphone et se faisant chauffeur de stade, descendre la rue Jean-Jaurès et vivre la première grande joie footballistique collective... Revivre la montée en Ligue 1 de 2010 évidemment, même si je n'étais pas dans le stade ce soir-là j'étais bien présent pour fêter cela ensuite.

Il fallait que les planètes s'alignent pour espérer une montée directe. On avait les matches de la soirée et le scénario idéal en tête et l'application Livescore ouverte, la 4G était intermittente chez moi alors je jetais des oeillades sur le portable du voisin. On s'était fait aussi des scénarios cauchemardesques, on avait au moins la certitude d'éviter le pire de tous : la désillusion havraise de la saison dernière.

Hier, au dessus des vibrantes et fragiles structures tubulaires de Le Blé, on a vu tomber les alertes une à une, 1-0 puis 2-0 pour Lens, 1-0 pour Amiens, 1-0 pour Sochaux face à Troyes. L'espoir était permis même si sur la pelouse les jambes semblaient flageolantes. Jusqu'au premier but de Joseph-Monrose. J'avais dit à l'ami avec lequel j'étais au stade qu'il fallait juste marquer ce premier but et que derrière ça enchaînerait. Résultat : on a sauté 3 fois de notre siège en 6 minutes. 3-0 à la 32ème, on se prenait même à rêver d'un score fleuve pour repasser devant Lens au goal-average, on voulait notre Barça-PSG, notre Zagreb-Lyon, et tant pis pour la polémique qui va avec. Parce qu'on avait évidemment enterrer Troyes qui perdait 2-0 à Bonal. Et on soutenait Reims qui n'avait qu'un but à marquer pour nous envoyer sur le podium.

Alors tant pis si le Gaz' a marqué au retour de la mi-temps car l'heureuse nouvelle était tombée. Je ne sais pas qui a été le premier à se lever, à crier, tout le monde s'est levée, tout le monde a applaudi, crié, chanté, poussé. Reims avait égalisé et Brest déroulait sur la pelouse. 4-1 puis 5-1, même Niort était porté par les tribunes RDK, Pen Huel-Arkéa et Foucauld en réduisant la marque à Bollaert. Et Grougi pouvait bien sortir, lui qui avait marqué son 50ème but sous le maillot brestois, on était protégé. Derrière moi, un père de famille disait à son fils qu'il faudra se dépêcher pour prendre les places pour le match de barrage. Je me retourne et lui demande quand auront lieu ces matches : 'jeudi à Brest et dimanche en Ligue 1'. Jeudi à Brest, et dimanche on est en Ligue 1. Sur un week-end de 5 jours (je fais le pont et je bosse jamais le lundi) c'est parfait, il y aura même possibilité de faire le déplacement à Lorient. Evidemment qu'on jouerait Lorient.

Ajaccio a oublié de défendre, tant mieux. Mais on a aussi oublié que Sochaux était 12ème. On a découvert tardivement le retour troyen. Pour masquer le désespoir, on se disait que des cartons d'andouillette ont dû circuler à la mi-temps. Le match était fini, la gorge serrée, les yeux presque humides. En descendant les escaliers de la tribune, une femme crie en montrant son portable 'on est 3ème, regardez, on est 3ème!'. On ne se retourne pas, certains lui lancent 'c'est fini', sans crier, en s'excusant presque de lui apprendre ce que tout le monde sait. Oui, c'est fini, certains joueurs sont à terre, d'autres vont voir les supporters, le speaker félicite l'équipe, Furlan et donne rendez-vous pour la saison prochaine. Elle, elle ne veut croire qu'à son écran. On était 3ème il y a encore 10 minutes et la page n'avait pas du être actualisée.

Comment vivait-on ces soirées sans 4G avant? L'exemple qui me vient en tête et que l'on s'est rappelé hier soir avant et après le match, c'est la joie puis l'abattement des joueurs et supporters de Schalke en 2001. Quand mon ami assis à gauche m'a annoncé que Lens avait marqué un 3ème but, j'ai dit à mon voisin inconnu de droite que c'était mort. Il a sorti son portable, a tenté d'actualiser plusieurs fois son application et quand il a vu le 3-1 pour Lens s'afficher, il m'a dit qu'effectivement, il n'y avait plus d'espoir. Plus la connexion est lente, plus l'espérance est entretenue.

On a descendu la rue Jean-Jaurès, calmement, en se disant que c'était bien de retrouver Strasbourg et possiblement Lens en Ligue 1. Le portable, facétieux et capricieux ce soir, était rangé au fond de la poche. Après minuit, on a découvert qu'Amiens avait marqué à la dernière minute. En l'apprenant, les regrets étaient moins lourds. Les images de joie étaient belles.

Hier soir, on ne faisait qu'un dans la tribune Arkea, anciennement tribune Pen-Huel. Pen-Huel, ça veut dire 'tête haute' en breton.
Tricky le 20/05/2017 à 23h06

Bon, disons-le tout de même, ça m'énerve un peu que vous n'ayez pas réussi votre coup.

Mais j'ai une question : le noyau est solide, vous allez perdre peu de joueurs, vous partez sur la saison suivante avec un moral gonflé à bloc par la certitude de pouvoir dominer cette L2 ou c'est le grand chambardement qui est prévu ?
Mix Diskerud le 21/05/2017 à 00h05

La deuxième proposition, sans hésitation aucune.

1) Il y avait quelques joueurs prêtés, et pas des moindres. Des joueurs qui n'ont, pour certains d'entre eux, pas grand chose à faire en Ligue 2 : Louis Nganioni (Lyon), Alexandre Coeff (Udinese), Valentin Lavigne (Lorient), Neal Maupay (Saint-Etienne), Habib Diallo (Metz).

2) Il y aussi des joueurs cadres en fin de contrat : Cristian Battochio, Bryan Pelé, Steeven Joseph-Monrose, Luciano Castan, Bruno Grougi. A priori, Saint Bruno restera et c'est une bonne nouvelle, son replacement by Furlan a été une excellente nouvelle.

Le chantier sera donc assez énorme au milieu et en attaque. Pour le moment, on repart avec 12 joueurs dont 5 jeunes qui viennent du centre de formation. Il faut quand même remettre ça en perspective, Furlan était arrivé l'été dernier et la situation était à peu près similaire. Il a d'ailleurs avoué avoir été proche de quitter le navire durant la pré-saison face au chantier qui l'attendait. Wait and see.
Portnaouac le 21/05/2017 à 12h48

Dommage de rater la montée après ce genre de saison mais au moins, ça vous évite d'avoir à vous poser la question du changement d'entraîneur au bout d'une seule saison.

Parce que bon (et c'est un Troyen qui vous le dit, qui considère que Furlan est la meilleure "chose" qui soit arrivée au club après Perrin et n'a aucune récrimination contre lui, même après la saison dernière), il faut quand-même admettre que ses stats en L1 parlent un peu contre lui ; je n'ai pas vérifié avant d'écrire ce post mais j'ai souvenir d'un maintien (avec l'Estac vers 2005 ou 6) dont je pense que c'est le seul qu'il ait vécu sur les 5 ou 6 saisons que les équipes qu'il dirigeait y ont joué (de mémoire toujours, j'en vois 4 ou 5 avec l'Estac et 1 avec le RCS, au début de la grande dégringolade).

Franchement, je suis plutôt convaincu qu'il n'y est personnellement pas pour grand chose et qu'à chaque fois, il s'est trouvé dans un contexte très particulier, souvent marqué par un manque de moyens (qu'il connaissait dès avant le début de saison) auquel sont venues s'ajouter des circonstances un peu exceptionnelles ; par exemple, pour sa première descente avec l'Estac, il se retrouve avec des tensions au sein du groupe et un Président qui s'appelle son autorité dès le début de saison en "protégeant" un joueur qui (dit-on) avait mis son poing sur la gu##le d'un qui venait d'être recruté (par Furlan) et dont il estimait qu'il allait prendre son poste ; à Strasbourg, à l'époque, souvenons-nous de ce uni se passait à la direction du club (batailles entre les "légitimes" parce que Alsaciens et les autres) ; et à l'Estac la saison dernière, la montée retardée pour des problèmes financiers et les joueurs approchés initialement qui ne sont plus disponibles quand la montée est confirmée.

N'empêche que tout ça mis bout à bout, ça vous fait des vilaines stats...
Lucarelli le 29/05/2017 à 15h14

Non mais c'est cool la L2. On voit du foot de L2.
J'ai pas vu tous les matches de Brest cette saison loin de là, mais j'ai aimé la philosophie de Furlan quand il maintenait ses lutins de moins de 1,80m vs les golgoths aux pieds carrés. On se faisait secouer, mais au final ça marchait pas mal.
J'ai pas fouillé plus que ça, pas le temps, mais j'ai comme l'intuition qu'on a planté la montée dans le vestiaire. Furlan qui quitte le banc 10 minutes avant la fin de je ne sais plus quel match il y a un mois, Maupay qui fait la tête de con, matchs lâchés dans la dernière ligne droite alors qu'on avait la victoire dans le creux de la main... Bizarre.
Enfin bon comme d'habitude en L2, rien ne sert d'être sur le podium en avril, faut juste être prêt pour le sprint du printemps. Et nous on a trottiné.
Kéruzorro le 29/05/2017 à 18h09

Brest qui rate la montée, Lorient qui se prend les pieds dans le tapis alors que l'on pensait qu'ils avaient fait le plus dur...
C'eut été classe pourtant un représentant en ligue1 de chaque département breton, sans oublier Nantes ...
Des derbys et des raisons de se chambrer gentiment en moins... Reste à vous souhaiter de finir dans les trois premiers en mai 2018...
un rennais déçu !