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Le fil dont vous êtes le héros

Amoureux des jeux de société & de plateau, qu'ils soient d'aventures, de rôles, de stratégies, de figurines, de cartes : ce fil est pour vous.

  • Raspou le 01/12/2022 à 09h33
    Hmmm, Aronian avait les Blancs et il a gagné...

  • Breizhilien le 01/12/2022 à 09h39
    Ha oui tiens. C'est compliqué ces histoires de blancs et de noirs.
    Donc je disais que c'est une ouverture jouée par Peter Heine Nielsen en 2015.
    Ca en jette moins quand même.

    Édit : c'est (ça a été?) le secondant de Carlsen quand même.

  • Koller et Thil le 01/12/2022 à 09h54
    Première défaite pour ma part cette saison, hier soir contre pavlo.

    Je m'attendais à une partie difficile avec les noirs, et je m'attendais à une française d'avance, mais finalement pavlo varie avec 1.e4 e6 2.c4. Très bon choix, j'ai souvent des problèmes pratiques contre ce truc sans avoir pris la peine de m'y pencher. Je joue le pion isolé mais mais me trompe directement avec 5...Fd7, lui permettant de protéger le pion un peu trop facilement en éloignant mon idée principale Cd7-Cb6. Ça ressemble à un tempo de perdu, mais je ne suis pas encore trop inquiet, assez confiant dans le fait de pouvoir regagner le pion à terme ou avoir un peu d'activité en compensation.

    On développe nos pièces, cette phase ne se déroule pas trop mal pour moi, en tout cas on atteint une position qui me convient assez : toutes les pièces sont actives, il y a des cases de partout et quelques faiblesses. Le problème c'est que c'est à peu près vrai pour lui aussi, il est peut-être un poil moins actif mais garde l'espace et un pion de plus. Je suis surpris par 0-0-0 qui me donne de vrais espoirs d'attaque, malgré l'absence des dames. Son coup suivant est 16.a4. Je sens que j'ai une opportunité de renverser la table, mais je passe beaucoup de temps sans parvenir ni à ouvrir la position pour attaquer, ni à gagner de force l'un de ses trois pions faibles. Je joue du coup 2 coups pseudo-actifs mais en réalité assez faiblards (ne menaçant rien), que pavlo punit immédiatement : il me force à rétablir sa structure centrale, ce qui était la pire façon de consolider son pion d'avance...

    La suite est désespérée et pavlo convertit proprement.

    A l'analyse je vois que j'ai raté une idée assez simple après a4 : 16...Tfd8, qui développe simplement ma dernière pièce et met la pression nécessaire sur d5 pour que les blancs ne puissent plus le défendre. Dommage, je me suis précipité alors que je pouvais encore préparer un coup. J'y aurais peut-être pensé plus naturellement si j'avais remarqué que les Blancs, eux, n'avaient plus vraiment de coups d'amélioration.

    A part cette séquence et la petite erreur dans l'ouverture, c'était pas si mal mené finalement. Bravo à Pavlo qui va défendre sa première place lors de la dernière ronde, pendant que moi je jouerai la 2ème place avec le secret espoir d'un résultat miraculeux.

    Heureusement qu'il me reste la coupe pour me consoler !

  • Raspou le 01/12/2022 à 09h58
    Tout à fait, Nielsen est un super joueur et c'est le chef des secondants de Carlsen, après avoir été celui d'Anand... Ca pose le bonhomme.
    Ensuite il a joué ça en blitz pour surprendre un gars plus fort que lui, alors qu'il est lui-même avant tout un coach maintenant, ça n'a pas grande valeur... Ce qui a de la valeur c'est ton score sur la ligne, qui ne nécessite pas démonstration plus longue :-)

  • Balthazar le 01/12/2022 à 12h10
    Décalage d'un quart d'heure pour la prochaine partie.

    Jeudi 1er décembre
    13h Balthazar - OzilParadisiaque (GS, R6)
    20h Altigone - Jeune Mavuba Vaincu (GS, R6)

    Samedi 3 décembre
    18h Cush-Kollop (1/2 C2 retour)

    Mardi 6 décembre
    16h30: Cush - Raspou (GS, R6)

  • lalizou le 01/12/2022 à 12h12
    Je suis intrigué par ces secondants, on dirait une armée secrète de super-joueurs. Et donc j'apprends qu'il y a des chefs, une petite hiérarchie entre eux.
    Ils font quoi exactement ? Et comment devient-on secondant, un jour tu te réveilles avec un petit cavalier dans le lit puis Carlsen t'appelle et te propose un contrat ? C'est un peu le graal j'imagine...
    Mais j'ai l'impression qu'il y a un aspect financier qui pénalise celui qui n'a pas les moyens de s'en offrir un.

  • Label Deschamps le 01/12/2022 à 14h01
    C'est un boulot assez ingrat et assez critique, fouiller en détail le répertoire adverse pour y déceler les failles et préparer des lignes.
    Comme une fuite sur la préparation serait catastrophique il faut en premier lieu avoir confiance dans ses secondants.

    Il faut que ce soit un joueur de haut niveau pour comprendre quelque chose mais pas du même niveau parce qu'on ne partage pas son répertoire avec un rival potentiel. Parfois des joueurs avec une grosse compréhension mais qui ont pris un peu de recul par rapport au top-niveau, genre Bacrot pour MVL, il est devenu secondant quand il n'a plus fait joué assez pour faire partie de l'élite mondiale.
    Après selon les joueurs certains privilégieront des joueurs au style similaire pour avoir des idées dans le même esprit et d'autres des joueurs assez différents a contrario pour être complémentaires de leurs propres analyses, l'idéal étant d'avoir les deux.

    Bref c'est un peu le boute-en-train, tu fais le boulot mais ce n'est pas toi qui l'utilises. Par contre c'est bien payé, ça donne accès à des moyens dont tu ne pourrais pas bénéficier seul, en particulier informatiques (les IA ça coûte un bras) et le travail analytique peut se révéler utile pour son propre jeu à moyen terme.

  • pavlovitch le 01/12/2022 à 14h03
    C'est un peu l'homme en forme de l'automne que j'avais en face de moi hier soir: 9 victoires en autant de parties disputées cette saison. Finaliste de la Coupe, et leader en solitaire du tournoi suisse après 5 rondes.

    Koller a souvent obtenu de bonnes positions contre moi, même s'il n'a pas toujours converti. Mon objectif était de traiter le problème à la racine, et, pour une fois, de tenir compte de l'adversaire pour choisir le type de position à jouer. J'y avais déjà pensé après la première défaite contre sa française. La fois suivante, j'ai quand même voulu insister afin de lui placer une prépa que je crois assez pointue dans la sous-variante Raspou (NB: penser à reposter l'excellente vidéo de ce dernier sur youtube), mais j'ai pourtant perdu. J'avais eu une position objectivement gagnante mais avec toute l'initiative pour lui.
    J'étais donc décidé à 1) sortir des grandes lignes très rapidement, pour le faire réfléchir dès les premiers coups, et 2) tenter de jouer avec des pièces un peu plus actives que les siennes.

    J'avais un peu regardé le coup 2.c4 il y a quelques mois (la "variante Steiner"), tant pour contrer la Française que la Caro-Kann, afin d'obtenir un pion dame isolé. Il m'était même arrivé une fois de me prendre cettte ouverture du côté noir après l'ordre de coup 1.c4 e6 2.e4 d5. Et suite à des échanges généralisés sur la case d5, j'avais souffert après avoir répondu le naturel mais incorrect Fd7 à 5.Fb5+.

    Il s'est avéré, en préparant cette partie, que Koller commet habituellement la même imprécision. S'il avait joué la meilleure suite 5...Cbd7, nous aurions obtenu une position avec pion isolé, égale théoriquement, mais où "ça joue". Donc ça m'allait bien. Mais je l'attendais plutôt sur ce Fd7. Le plan des Blancs est, de manière surprenante, de s'accrocher au pion d5. Malgré la structure dégueulasse avec ces pions doublés et isolés, il n'y a, je crois, pas assez de compensation pour les Noirs qui manquent d'espace.

    L'ouverture se passe comme prévu. Après quelques coups, je commence à "jouer tout seul", comme on dit, et c'est moins convaincant. Je ne sais pas où mettre mon roi, ni quel plan privilégier: expansion à l'aile-roi, ou à l'aile-dame, ou l'activation des cavaliers? Il y avait peut-être trop de choix tentants. J'opte pour le dernier cité. Le pire. Puis je grand-roque à contrecœur; le roi restera exposé toute la partie. Ces tergiversations donnent des occasions à Koller. J'ai beau calculer des sacrifices en e6, ça ne marche jamais (par exemple 16...Tfd8 17.The1 Fc5 18.Ce6? fxe6 19.dxe6 Cb6 20.e7+ Td5! Et si la tour était restée en f8, il y aurait eu Tf7! pour parer l'échec). C'est le principal tournant de la partie. Koller joue deux coups qu'il qualifie de pseudo-actifs, mais que je ne trouvais pas bêtes à première vue. Par exemple, 16...Fb4 menace Fxc3 suivi de Cb6 pour récupérer d5. 17...Cc5, qui attaque a4, est par contre nettement réfuté, et après une petite réflexion, je finis par voir l'idée de jouer sur l'enfermement du fou b4. Je trouve même l'ordre de coup le plus précis, même si tout était bon: Cc2 immédiatement.

    Koller étant forcé d'échanger en e4 pour ne pas perdre de pièce, mes pions se dédoublent et mon avantage matériel devient indiscutable, sans parler d'une coquette avance à la pendule, 7 minutes contre 2. Mais la conversion n'est pas de tout repos. J'avance trop vite mes pions centraux, alors que Koller joue son va-tout. 23...Cd5! est un excellent coup que j'ai sous-estimé. Si je prends en d5, les lignes s'ouvrent sur mon roi. Je me mets à douter de ma position. Heureusement pour moi, il n'enchaîne pas avec le surprenant 24...f6! que je n'avais pas pris au sérieux.

    Vient la conclusion. Je pourrais, je devrais, jouer des coups de consolidation. Mais je calcule un sacrifice en d5. Ça ne marche pas à cause d'un échec à la découverte qui lui permettrait de regagner le matériel. Puis je vois qu'en fait cet échec ne marche pas. Ou peut-être que si. Ah non, ça va, j'ai une pointe finale qui devrait gagner. Tiens, je suis sous la minute. Allez, j'envoie le sacrifice. Pour être honnête, je crois que je calcule, ou plutôt, j'entrevois la fin de la variante *après* être entré là-dedans, sur la réflexion de Koller, c'est vous dire si tout était sous contrôle. Voici la ligne complète: 28.Txd5! cxd5 29.d7 Txd7 30.Fxd7. Le fou menace la tour donc pas d'échec à la découverte. Mais 30...Tc7! 31. e6! Fe3+ 32.Rd3 Fxg5 33.e7 Fxe7 34.Txe7 et je reste avec une pièce de plus. C'était beau, mais flou. Et je n'ai été définitivement convaincu de la justesse de cette variante qu'en regardant l'analyse après la partie. Koller, se pensant déjà perdu, ne me joue pas cette suite critique et abandonne peu après.

    Satisfaction pour cette victoire bien sûr. Une partie où Koller n'a jamais eu l'avantage, c'est déjà un petit succès! Quoique, mes imprécisions lui ont laissé une fenêtre ou deux pour équilibrer les débats. C'était à la fois inquiétant et passionnant à jouer car il y avait beaucoup, beaucoup de choses à envisager dans une position riche et insolite. Je ressors content de mon choix d'ouverture et de mon coup décisif et précis 18.Cc2!

    Il reste à finir en beauté ce tournoi contre un adversaire inattendu et qui montre que le travail tactique paie! Bravo à Koller qui m'a quand même donné bien du fil à retordre hier, et bonne chance pour sa finale contre Raspou. Je crois qu'il a un score de face-à-face (non, Christophe L., rien) à rétablir. Après, ça dépend s'il aura en face de lui le Raspou des demies de C1, impérial, ou celui du tournoi suisse, qui perd tout seul une finale de tours égale. On verra bien. Ça promet en tout cas.

  • Milan de solitude le 01/12/2022 à 14h05
    @lalizou : "La Dernière Ronde" d'Ilf Eddine est un petit roman qui explique bien ce travail. Le personnage principal devient secondant de Karpov en préparation du duel face à Fischer.

  • Balthazar le 01/12/2022 à 15h03
    Un beau livre que j'avais acheté dans une librairie le jour de sa sortie, je m'en souviens très bien, c'était un 30 février.