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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Manx Martin le 02/08/2022 à 21h55
    Pas tout à fait d'accord avec toi. Les heures sup ont avant tout eu pour vertu, pour les différents gouvernements, de faire avaler aux profs le gel du point d'indice : les centaines d'euros perdues d'un côté ont pu être récupérés de l'autre au prix d'une augmentation de la charge de travail (donc d'une baisse du salaire réel).

    Le gel du point d'indice s'étant accompagné de la baisse du nombre de profs et de la hausse du nombre d'élèves, la réalité est que les heures sup, jusque là exceptionnelles, sont devenues la norme, voire une nécessité de service, la pénurie de profs rendant impossible de boucler les emplois du temps sans compter sur elles. Je connaissais de vieux syndicalistes qui prétendaient les refuser systématiquement, arguant, comme jusque dans les années 2000, que c'était des postes sauvés pour des collègues - malheureusement, c'est devenu faux : on ne crée pas de postes. Ils sont partis en retraite.

    Aujourd'hui les heures sup dans l'EN sont devenues... obligatoires (l'agent est tenu d'en accepter deux dans son service hedomadaire de 18 ou 15 heures devant élèves). Il ne s'agit donc pas vraiment de "s'investir dans son taf" (et j'ai connu aussi quelques feignasses notoires qui en acceptaient nettement plus que deux, sans fournir d'autre effort que celui de poser leurs fesses devant les élèves).

    Enfin tout ça c'est pour le secondaire. En primaire, ils ont juste eu droit au gel du point (sans heures sup possibles).

  • Roger Cénisse le 02/08/2022 à 22h22
    @suppde

    J'ai l'impression, quant à moi, que tu te fais une idée de bisounours du monde du privé et de comment ça fonctionne. Ou alors ta boîte est particulièrement vertueuse, c'est possible aussi (ou celles que j'ai faites particulièrement tordues).

    Quand, dans un contexte particulièrement tendu économiquement, l'entreprise va devoir choisir pour une augmentation, une promotion, ou simplement confier des projets intéressants entre un salarié qui s'assied sur ses RTT pour "faire avancer les choses" et celui qui semble "jamais là parce qu'il prend ses RTT", le choix sera vite vu, à moins d'une différence nette de niveau. On le dit pas non plus parce qu'on a pas le droit, mais j'ai déjà vu des gens se faire squizzer une promotion au profit d'un autre parce que trop souvent absent pour cause d'enfants malades. Faut dire qu'il le cherchait, aussi, à avoir 4 gamins entre 1 et 7 ans. Mais ça se dit pas, évidemment.

    Tu vas me dire, tout le monde ne court pas après une augmentation ou une promotion ou parfois, on s'imagine naïvement qu'il suffit de bien faire son boulot pour l'avoir. Mais dans le monde de l'entreprise, malheureusement, c'est rarement le cas. Et (spoiler), la reconnaissance c'est important aussi pour le bien être du salarié. Et si celui-ci comprend qu'une règle tacite, ben c'est de moins prendre ses RTT, de répondre à ses mails pendant les vacances et tout, certains le feront. Et il suffit qu'il y en ait 2 ou 3 qui fassent comme ça, ça sera toujours 2 ou 3 de trop.

    Et on néglige aussi l'effet culpabilisant quand on est sur un projet tendu de se barrer en WE de 3j parce qu'on a posé sa RTT en laissant les autres crouler sous le taf. Alors qu'en vrai, on est d'accord, c'est pas de poser ou pas un jour de RTT qui va plomber le projet.

    Donc ouvrir la possibilité globale de monétiser ses RTT, je trouve ça dangereux.

  • Roger Cénisse le 02/08/2022 à 22h29
    (trop tard pour la fonction Edit...)
    Et je parle en tant que personne qui a déjà eu des choix cornéliens à faire au moment de décider des augmentations annuelles, parce que j'ai une enveloppe ridicule qui m'a été accordée et que je peux augmenter que 3 développeurs sur 40.
    Donc soit je saupoudre, et adieu l'idée de l'augmentation au mérite, soit je donne aux plus méritants, avec consciemment ou inconsciemment le risque de me faire influencer par des critères à la c** comme "l'investissement dans la boîte et dans le travail" et tous les a priori qui peuvent rentrer en compte dans un truc aussi flou.

  • suppdebastille le 02/08/2022 à 22h35
    C'est bien pour cela que je n'ai jamais eu la moindre ambition de devenir manager. Je fais partie des 40.

    Mais sinon je ne suis pas en désaccord avec toi, de plus tu le dis toi même, tout le monde n'a pas spécialement envie de travailler sur des "projets intéressants" et surtout "trop prenants'. Beaucoup ont juste envie d'avoir un taf à peu près intéressant avec des collègues sympa permettant de gagner sa vie en attendant sa retraite et surtout d'avoir une vie familiale (ou autres d'ailleurs) prioritaire. Ceux là ne voient pas spécialement d'inconvénients à ce que d'autres salariés "plus engagés" soient mieux récompensés.

  • Edji le 02/08/2022 à 22h49
    Dans l'environnement qui m'est familier (le supérieur et les prépas), le fait est que ceux qui acceptent des charges en plus (heures de cours, fonctions administratives diverses) coïncident avec le profil de personnes investies dans leur taf, et ceux qui les refusent systématiquement compensent rarement cela avec des cours du feu de Dieu…désolé du raccourci un peu brutal, mais c'est vraiment comme ça que je vois les choses.
    Et donc, que les premiers nommés bénéficient au moins de cette carotte de la défiscalisation me semble au moins avoir cet avantage là, en ces temps de rémunération moyenne dérisoire et de refus pavlovien de la fonction publique de chercher à rémunérer un tant soit peu celui qui accepte de faire plus que les autres.
    Cela n'empêche pas que la rémunération moyenne en question doit impérativement être augmentée (surtout en primaire), mais ce n'était pas tout à fait le sujet ici.

    (L'Amour > oui, dans mon monde idéal, ces tâches supplémentaires devraient systématiquement faire l'objet d'une rémunération complémentaire à mes yeux)

  • Dan Lédan le 02/08/2022 à 22h58
    Apres avoir repondu a un mail"urgent" alors que je suis en vacance ! Je ne peux que confirmer les posts de Roger..entre la conscience pro et les droits..tu finis par ètre le dindon de la farce.

  • John Six-Voeux-Berk le 02/08/2022 à 23h44
    Dans l'environnement qui m'est familier (prépas), je t'assure que la multiplication des heures sup obère la capacité à bien faire son travail de base (cours sur programme annuel+corrections). Et dans certaines disciplines (j'exclus les disciplines à programme fixe ou à heures sup statutairement attachées à un service - comme les maths en prépa scientifique par exemple), j'ai presque envie de dire que l'incitation à mal faire son travail, en multipliant les heures sup, est maximale.
    Aujourd'hui, il est presque devenu un luxe de pouvoir faire correctement son travail, en refusant les heures sup.
    (Et donc la multiplication des heures sup permet peut-être de mesurer l'engagement de l'agent dans le fonctionnement formel de l'institution (ie mettre des professeurs devant des élèves) mais pas du tout de récompenser l'engagement professionnel des agents (préparer des cours, et participer efficacement à la formation des élèves)

  • JohnMurdok le 02/08/2022 à 23h45
    J'ajoute une pièce dans votre débat sur les RTT (3615 Mylife)

    Dans mon entreprise du numérique d'une cinquantaine de salariés, c'est encore plus simple. En Mai 2022, j'ai posé un mois plus tôt mes RTT (5) et mes CP N-1 afin de les perdre, on me les a refusé sous motif que je mettais en peril l'activité de l'entreprise et sous prétexte que j'avais eu l'année pour les poser. Certes mais sans aucun mode de compensation et quand j'ose demander une contrepartie financière à cette perte de RTT me voilà rapidement renvoyer aux fraises par ma direction.

    Quelques jours après l'adoption par l'Assemblée nationale du projet de loi du rachat des RTT, on revoit un gentil mail à 22h nous indiquant de poser tous nos RTT jusqu'à Mai 2023 (!) afin que les problèmes de l'année précédente ne se reproduisent et pour des "soucis d'organisation et de planning".

    Déjà je doute de la légalité de la procédure de mon entreprise dans les deux cas mais surtout que finalement cette mesure ne changera rien : les managers stupides et les directions trouveront toujours le moyen de nous la mettre à l'envers.

    Que la gauche s'indigne du manque de moyen de l'inspection du travail et des faibles sanctions liées aux entreprises récalcitrantes avant de crier au loup pour une mesure qui n'aura aucun impact dans la vraie vie.

  • Moravcik dans les prés le 03/08/2022 à 02h03
    Dans un service hospitalier que je connais il y a 4 postes d'assistantes sociales. Avec les départs non compensés elles ne sont plus que 2, Zéhira et Marie. Zéhira a 60 ans. Elle est épuisée. Il y a deux semaines elle a fait une mauvaise chute. Elle est revenue bosser deux jours plus tard, alors qu'elle marche difficilement. Marie l'a plus ou moins sommée de prendre 2 semaines de congés. Elle a 30 ans, ce métier c'est sa vocation, et elle tient encore le coup. Quand on lui dit qu'elle doit se reposer elle aussi et poser ses CA elle dit qu'elle ne peut pas, qu'ils vont bien finir par recruter, qu'elle les posera à ce moment-là.
    Leur cadre dit qu'il ne trouve personne : c'est un sale boulot, mal payé et ingrat, personne ne postule. Il a la trouille qu'une des deux craque pour de bon. On sait tous que de toute façon même si par miracle il en recrute une autre ça s'arretera là : le boulot est fait, certes sur le dos de la santé des survivantes, mais l'opportunité d'avoir un voire 2 postes de moins est trop belle. Elles ne seront plus jamais 4 à nouveau.
    Si en plus on peut leur payer leurs RTT plutôt que de les voir les poser, c'est Byzance. Et elles accepteraient, par conscience professionnelle. Les 50 euros par mois qu'elles gagneront en plus les fera doucement rigoler. Comme le fait qu'on leur compte 39h par semaine alors qu'elles en font bien 45.

  • Parisiano le 03/08/2022 à 08h49
    Je ne sais pas quelle était ta relation avec ton manager, mais des congés aussi longs au mois de mai (au moins 2 semaines si j'ai bien suivi), ça s'anticipe, j'imagine en plus que tu n'es pas le seul à avoir voulu prendre des congés à ce moment de l'année. Si tu attends le dernier moment pour prévenir ton boss, je comprends qu'il t'envoie bouler.

    Si un des membres de mon équipe me prévient au début du mois qu'il va prendre plus d'une semaine, si je n'ai pas moyen de me retourner, je le refuse. Ils me disent souvent "j'ai le droit à ces jours", oui, bien sûr. Mais pas au détriment du fonctionnement du service.