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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Tonton Danijel le 02/08/2022 à 18h31
    Cheikhou a bien résumé l'entourloupe. La droite ne proposera jamais la fin 'officielle' des 35 heures ou des réductions de congés payés, ils savent que ce serait la meilleure campagne d'adhésion possible pour la CGT. L'entourloupe, c'est de compter sur l'individualisme des salariés, leur faire qu'ils peuvent travailler plus, librement, pour gagner plus, ou monétiser, librement, des RTTs.

    Sauf que tout est dans la relativité du "librement". D'abord, l'entreprise doit, in fine, valider le choix de son salarié. Ce qui est plutôt logique mais va mettre un premier frein important au libre arbitre du salarié: désolé, supp, mais cela m'étonnerait qu'en cas de chômage technique ton entreprise ne préférera pas te laisser prendre des congés plutôt que de monétiser tes RTTs. Ensuite, il y a aussi la pression interne à l'entreprise qui biaise le libre-arbitre de ses salariés: si suppdebastille monétise ses RTTs, est-ce que suppdevendôme ne risque pas d'être incité à faire de même, afin de ne pas passer pour moins bosseur que lui et de ne pas se faire pénaliser lors d'éventuelles promotions à attribuer?

    Le libre-arbitre "au choix des salariés", c'est mignon et on pourrait trouver cela "de gauche". Sauf que dans les faits, c'est rarement le cas...

  • suppdebastille le 02/08/2022 à 18h35
    La très grande partie des salariés pouvant être éventuellement concernés par un rachat de rtt ne le sont pas vraiment par les heures sup.

    Sur l'incitation à ne pas prendre ses rtt, comme je le disais dans mon post précédent ça dépend avant tout des aspirations de chacun.
    Ceux nombreux dans ma boîte qui convertissent leur 13 ème mois ce qui les amène en gros à 3 mois de congés ne vont pas changer de position, dans le même temps d'autres plus jeunes ( pas d'impératifs scolaires) seront probablement intéressés par se faire payer une partie de la douzaine de Rtt.
    Dans tous les cas il s'agit d'une mesurette.

    Par contre , que ce soit défiscalisé me dérange mais c'est pas vraiment nouveau. Quand Macron au plus fort des gj avait rétabli la défiscalisation des heures sup, tout le monde avait majoritairement salué cette mesure y compris chez les sympathisants FI

  • Moravcik dans les prés le 02/08/2022 à 18h52
    Comme le travail le dimanche 'au volontariat', qui n'a là non plus jamais été l'objet de pressions managériales (ça se saurait).

  • John Six-Voeux-Berk le 02/08/2022 à 18h58
    Que la gauche ait salué la reprise de la défiscalisation des heures sup me semble étrange.
    Macron lui-même en avait fait un clin d'oeil appuyé à Sarkozy, auquel il voulait faire croire qu'il serait son mentor.
    Et sinon, dans un contexte inflationniste, je ne suis pas certain que les choix d'avant se maintiendront.
    (Note qu'étant fonctionnaire de l'EN, et donc totalement passé à travers à la question des 35h, je n'ai d'autres repères que la question des heures sup, que je n'ai refusé que tant que je pouvais me le permettre)

  • suppdebastille le 02/08/2022 à 19h14
    Je me souviens d'un sondage qui montrait que les sympathisants de tous les partis étaient favorables à la défiscalisation des heures supp y compris ceux de la FI (moins que les autres mais majoritairement tout de même).
    Cette défiscalisation des heures sup était une mauvaise mesure de Sarkozy à la base mais revenir dessus brutalement comme l'avait fait Hollande était compréhensible mais catastrophique politiquement car ça touchait essentiellement les classes sociales modestes.

  • suppdebastille le 02/08/2022 à 19h21
    "Tonton Danijel aujourd'hui à 18h31

    Sauf que tout est dans la relativité du "librement". D'abord, l'entreprise doit, in fine, valider le choix de son salarié. Ce qui est plutôt logique mais va mettre un premier frein important au libre arbitre du salarié: désolé, supp, mais cela m'étonnerait qu'en cas de chômage technique ton entreprise ne préférera pas te laisser prendre des congés plutôt que de monétiser tes RTTs"

    Evidemment. C'est pas le sujet , je prenais juste un exemple complètement à part.

    "Ensuite, il y a aussi la pression interne à l'entreprise qui biaise le libre-arbitre de ses salariés: si suppdebastille monétise ses RTTs, est-ce que suppdevendôme ne risque pas d'être incité à faire de même, afin de ne pas passer pour moins bosseur que lui et de ne pas se faire pénaliser lors d'éventuelles promotions à attribuer?"

    J'ai l'impression que certains ici se font parfois des drôles d'idées sur le monde du privé. Tous les salariés ne sont pas débordés d'ambition les yeux fixés sur les promotions possibles.

  • Tonton Danijel le 02/08/2022 à 19h52
    Certes, j'ai néanmoins du mal à penser que dans une même entreprise, on puisse librement faire plus d'heures que son voisin de bureau sans que cela ne crée quelques problèmes...

  • suppdebastille le 02/08/2022 à 20h04
    Aujourd'hui à l'époque des équipes en multi sites et du télétravail les "voisins" de bureau sont un peu partout en Europe voire plus loin (near shoring). Les heures de présence ne sont pas non plus un indicateur toujours pertinent, dans des métiers où il faut réfléchir un minimum on peut être plus productif parfois pendant 2 heures que certains jours complets.

  • Edji le 02/08/2022 à 20h57
    (La défiscalisation des heures supplémentaires a précisément au moins cette vertu dans l'EN et l'enseignement supérieur, en ce qu'elle constitue l'un des seuls moyens de récompenser de manière un tant soit peu significative ceux qui s'investissent dans leur taf par comparaison aux nombreux adeptes du service minimum qui sav(ai)ent vite calculer l'opportunité d'en faire le moins possible)

  • L'amour Durix le 02/08/2022 à 21h43
    Gagner plus parce que tu travailles plus, j'ai du mal à considérer cela comme une récompense.
    Et dans le primaire et le secondaire, l'investissement et le temps passé à diverses tâches ne se traduit justement pas toujours en heures supplémentaires. À l'inverse, certaines heures supplémentaires n'en sont pas réellement.