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Etoiles et toiles

Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.

  • Red Tsar le 13/09/2022 à 16h57
    Merci, Courtial : plein de pépites qu'il reste encore à découvrir, la vie est belle.

    De la période post-70 de Godard, Histoire(s) du cinéma m'a énormément marqué. J'étais jeune quand j'ai découvert cet OFNI et je n'en ai pas compris grand-chose, sinon que le cinéma valait la peine d'être vécu.

    Je comprends les réserves de Blafafoire, mais ce que je trouve très appréciable chez Godard, au moins jusqu'aux années 1970, c'est qu'il fait à la fois des films de cinéma et sur le cinéma. Dans A bout de souffle et Pierrot le fou, on rentre dans l'atelier du réalisateur, qui presque réfléchit à voix haut (cf caméra tremblante, un plan où Belmondo s'adresse au spectateur dans A bout de souffle ou de même dans La Chinoise, dans lequel la caméra, le perchiste... sont filmés). Le Mépris est aussi un mélange jouissif de/sur le cinéma. Le roman de Moravia est détourné pour en faire une réflexion sur le cinéma, avec un Fritz Lang savoureux, sans céder sur le fait que ça reste un (excellent) film et pas une démonstration abstraite.
    Qu'un film puisse à la fois émerveiller et rendre plus intelligent, c'est chouette.

  • Sens de la dérision le 13/09/2022 à 17h15
    Un film qui est en fait une réflexion sur le cinéma, c'est un peu une tarte à la crème non ? J'ai l'impression qu'on en croise 15 à la minute. Perso j'ai du mal à trouver que ça rend intelligent, je dirais plus que c'est nombriliste.

    (non je n'ai pas vu beaucoup de Godard, juste Pierrot le fou, j'ai moyen envie d'aller voir plus loin)

  • Red Tsar le 13/09/2022 à 17h28
    J'ai pas le sentiment d'en voir tant que ça, mais là-dessus chacun peut avoir une sensibilité différente.
    Par contre, « nombriliste », ça me paraît un peu dur. « Prétentieux » ou « Intello », pourquoi pas, mais j'ai quand même l'impression que Godard nous parle de cinéma et pas de lui (de son « nombril »).

  • blafafoire le 13/09/2022 à 17h51
    Je suis bien d'accord avec toi Red Tsar.
    Mais justement, contrairement à lui, je n'oppose pas les fesses de Bardot à l'intelligence. J'oserais même dire que les fesses de Bardot me rendent plus intelligent que les réflexions de Godard sur le cinéma.

  • Julow le 13/09/2022 à 17h56
    Je suis assez d'accord. Quand j'étais jeune et beau, j'ai été cinéphile, et Godard doit être le seul "classique" que j'ai toujours trouvé franchement emmerdant, par son excès de discours. Le pire ne vient pas de lui, mais de tout ce monde de demi-savants du cinéma qui avait enfin son "philosophe" (ils avaient Deleuze aussi, pour mettre des citations sur les T-Shirts, mais c'est plus dur à lire), qui ressassaient ses maximes et aphorismes comme des croyants les Psaumes, et vas-y pour "24 fois la vérité par seconde", et remets-moi un coup de "juste une image", alors qu'au fond l'essentiel des "pensées" de Godard sont... des bons mots. J'espère qu'il y croyait moins que ses fans. Je crois qu'il y croyait moins que ses fans. Parce que dans son chef d'oeuvre, Histoires du cinéma (que j'ai eu la chance de voir sur un écran immense, nananère), quand il commence à trop discourir, il monte la musique, et on l'entend plus.

  • Red Tsar le 13/09/2022 à 18h51
    D'accord, mais pourquoi le réduire à l'un ?

    Son côté « intello » n'enlève rien à la belle humanité de ses films (je parle de son cinéma jusqu'aux années 1970, après, je ne connais que ses Histoire(s)).

    Godard, c'est un réalisateur qui rend le spectateur complice, qui lui fait des clins d'œil, un réalisateur qui ne se pose pas au-dessus, mais à côté, un réalisateur qui filme aussi ses doutes, un réalisateur qui filme un sourire (mais qui sourit : l'acteur ? Le personnage ? À qui est adressé ce sourire ? À la caméra ? À Godard ? À moi ?), un réalisateur qui fait un plan sur la courbe d'un cou, sur la courbe de ses yeux qui fait le tour de mon cœur...

    Après, on rentre dans des questions de sensibilité. Mais Godard, c'est ça aussi et ce qui me touche chez lui, ce n'est pas seulement sa raison, mais aussi sa sensibilité (en fait, les deux vont ensemble, bien sûr).

    Mais bon, je l'admets, Tonton avait mis le doigt dans l'essentiel dès le début.

  • Courtial des Pereires le 13/09/2022 à 18h59
    Oui mais il a souvent la formule juste. Pour Masculin/féminin par exemple pour parler de cette jeunesse pré 68, les nommer «les enfants de Marx et de Coca-Cola » me paraît bien trouvé.
    Beaucoup de choses dites sur lesquelles j'aimerais réagir mais pas le temps de suite.

  • Courtial des Pereires le 13/09/2022 à 19h02
    Enfin ses réflexions sur le cinéma te rendent toutefois plus intelligent rien que dans le fait que tu t y opposes ce qui t'obliges à y réfléchir.
    J avais d ailleurs bien aimé dans une des dernières grandes interviews qu il avait donné aux cahiers. Ils étaient allé au kebab du coin

  • Julow le 13/09/2022 à 19h48
    Oui, les gars, d'accord, sur la sensibilité, et sur le génie de certaines formules. Qui côtoie de la potacherie de très peu d'intérêt (genre "la Chinoise", avec ses formules sur la "lutte des classes" et ses références intello foireuses). Mon problème est que je retiendrai surtout la godardolatrie, qui prend tout ça très au sérieux.

  • Red Tsar le 13/09/2022 à 20h03
    Non, mais tu étais occupé à quoi dans la salle, une fois les lumières éteintes ? On veut savoir.

    Parce qu'il me semble que dans La Chinoise (outre la réflexion sur le cinéma...), Godard montre de la sympathie envers ces jeunes, c'est vrai, mais aussi de la dérision (sans compter le personnage qui quitte le groupe, revenant à des considérations plus terre à terre que les envolées intellectualistes du groupe). Et la scène dans le train avec Jeanson, le vrai, remet bien les choses en place, avec l'étudiante qui prétend lui apprendre ce que c'est que l'action révolutionnaire.
    La fin est même assez cruelle. La grande sœur (pas sûr) rentre de vacances et hop, évacuation de l'appartement par les piteux petits révolutionnaires de l'été.

    Mais bon, j'arrête avant de verser dans la godardolatrie sérieuse :)