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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Luis Caroll le 07/07/2022 à 17h32
    Ben oui, on deverse 50% de plus de pognon que les Allemands, mais on le déverse pour autre chose que pour les profs, en nombre et en qualité.

    Forcément tu te retrouves avec des profs de français qui font des fautes (souvenir récent d'une insist' qui a engueulé une élève parce qu'elle n'avait pas mis de s à "quatre", true story).

  • Sens de la dérision le 07/07/2022 à 17h51
    J'ai parcouru un article tout à l'heure sur les différences entre les systèmes allemand et français. Et ils évoquaient exactement les mêmes raisons que celles que tu énumères.

  • José-Mickaël le 07/07/2022 à 18h21
    J'ai eu une expérience inverse. Je n'ai pas exercé beaucoup de métiers dans ma vie (j'en suis à mon troisième, quatre si on compte le service militaire), mais le métier de prof était clairement le plus difficile. J'aime bien dire que je n'ai peut-être plus autant de vacances qu'à l'époque, mais je n'en ai plus besoin.

    Mais bon, un témoignage, c'est juste un témoignage.

  • Hannibal le 07/07/2022 à 18h36
    Haha, moi aussi j'ai enseigné pendant 3 ans dans une école d'ingé lorsque j'étais doctorant (et enseignant chercheur)

    Cadre privilégié clairement, auditoire pas forcément attentif mais pas méchant, et des fois pas très (vraiment pas très) doué - mais ce n'était pas le haut du panier des écoles d'ingés non plus.
    Première année très stimulante, préparer les cours (fondamentaux de l'électromagnétisme, Maxwell power - non pas le café instantané) (et un ensemble de TD / TP de matières appris sur le tas) a été une expérience riche en travail de vulgarisation et de synthèse éclairée.
    Deuxième année c'est reparti pour un tour, déjà l'ennui pointe le bout de son nez.
    Troisième année, c'est bon je ne serai pas l'enseignant chercheur que je me destinais à devenir : la faute... Aux collègues. A part une ou deux personnes concernées et pertinentes, la grande majorité des professeurs c'est limite limite, ça ressort les mêmes cours et même contrôles chaque année (les pires clichés qui existent), et surtout ça ne se foule pas... Pas du tout. Bref, la pré-retraite à 26 ans, non merci.

    Mais beaucoup de vacances, ambiance cool, et le seul stress était le risque de se retrouver tout benêt de ne pas savoir quoi répondre à une question à laquelle on est sensé connaître la réponse - mais là, ni les élèves ni l'encadrement n'y est pour quelque chose.

    (pour ajouter au sondage des professeurs & assimilés)

  • Jah fête et aime dorer Anne le 07/07/2022 à 19h08
    Sur la différence de PIB consacré à l'éducation, selon le rapport 2021 de l'OCDE, se basant sur les chiffres de 2018, il n'y a pas tant de différences que ça :
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    La France est à 5,2% de PIB, dont 80% pour le personnel (54% pour les enseignants, 26% pour les non-enseignants).
    L'Allemagne est à 4,3% de PIB, dont 77% pour le personnel (pas de décomposition plus précise).
    Les Pays de l'OCDE consacrent en moyenne 4,9% de leur PIB à l'éducation nationale, dont 74% pour le personnel.

  • AS Roma Gricole le 07/07/2022 à 19h50
    Tiens, un nouvelle géopolitique que je découvre juste à l'instant par hasard, et qui me parait ne pas avoir eue la couverture médiatique appropriée.
    L'Iran et l'Argentine ont apparemment fait une demande d'adhésion aux BRICS.
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    Il va falloir voir ce que ça va donner, mais les alliances semblent se ressouder, et on se dirige franchement vers une séparation binaire du monde. Ca ne sent pas très bon.

  • OK Choucroute! le 07/07/2022 à 19h53
    Il se murmure que l'Algérie pourrait suivre.
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  • Manx Martin le 07/07/2022 à 21h03
    If you pay peanuts, you get monkeys. En gros.

  • Jah fête et aime dorer Anne le 07/07/2022 à 21h45
    D'ailleurs, avec la réforme du concours, sacrée chute du nombre de reçus cette année, avec 15% de postes ouverts non pourvus.
    (bon, vu que la réforme a retardé l'entrée au concours d'une année mais que les M2 sont toujours en stage, ce recul n'est peut-être qu'un effet de la transition)

  • Mevatlav Ekraspeck le 07/07/2022 à 22h27
    Bim, pavé. Ah ça faisait longtemps...

    Allez, l'employabilité. Attention je préviens, je suis chaud patate, à la température du népalais sur le toit d'un stade qatari en construction en pleine journée. Je suis en plein dans le sujet, avec les résultats des bac pro indus' et des BTS qui suivent.

    Attention, post sans ironie ni second degré, dans le cas contraire l'auteur procédera à la mise en place d'une signalétique adaptée : je vais vous raconter de belles histoires. Amis artisans ou copains RH, toute ressemblance avec des événements connus et identifiés serait évidemment fortuite.

    L'employabilité. Quel beau mot. Quel bel objectif. Faire en sorte qu'à un moment de leur vie les citoyens soient « employables », magnifique mission de service public, dévolu en grande partie à ma magnifique maison dite de l'éducation nationale.

    Alors ne cherchez pas, quand vous êtes face à un gugusse « non-employable », la responsabilité en incombe tout ou partie l'institution de Bibi.

    Parce que sur ce plan-là, plus encore qu'ailleurs, nous sommes de formidables buses.

    ***Voix off***

    « Dans le système éducatif, les parcours professionnels sont considérés comme particulièrement monstrueux. Au lycée, les professionnels qui s'engagent sur ces pistes sont membres d'une unité d'élite appelée Unité spéciale pour les bacs pros. Voici leurs histoires. »

    NDLA : si ce bout de pavé vous emmerde, vous pouvez aller directement à « Bref je résume » un peu plus pas.

    Alors déjà il faut dire que l'employabilité douteuse ne concerne pas nécessairement les formations passées bac + 3 : on sait s'occuper des diplômés « + » par chez nous, pondre du bachelier standard, du croquant de base qui va aller faire mumuse dans l'inénarrable monde de l'immeuble de bureau après être passé dans les mains expertes du sup' sous toutes ses formes, école, BUT, fac…

    Je vous rappelle que depuis 1989 il faut 80% d'une classe d'âge au bac, sinon c'est la fessée et une lecture de BHL. Je vous rappelle aussi qu'il FAUT faire des études LONGUES, sans quoi point de salut, d'ascension sociale, d'élévation vers des sphères intellectuelles fréquentables, de salaire confortable, et, disons-le, de dignité. La voie générale devient la norme. Apprendre un métier ? Pouah. Vade retro, suppôt du satan capitaliste, social traître à la cause scolaire voulant faire entrer le cancer-entreprise dans l'organisme pur et innocent de l'école, briseur de rêve d'élévation professionnelle. Place au tertiaire, aux cols blancs, au métier qui nous laisse les mains immaculées et les cerveaux bien fonctionnels.

    Et là une petite voix murmure à l'oreille des penseurs d'alors :
    « Mais au fait… Kékonfait de ceux qui sont pas câblés pour ça ? »
    *** silence gêné dans la salle de réunion ***

    « Rha putain Nénesse t'es con, on y a cru. Allez gros, ressert nous une Suze et fait péter ton cahier Clairefontaine, faut qu'on invente le bac STMG ».

    Bon la petite voix avait quand même raison alors bon, on a rappelé Dieu qui, le 9ème jour, créa le bac professionnel, un peu à la bourre et encore sous acide certainement mais bon, c'était là. On avait de quoi accueillir les dysfonctionnels de tout poil qui n'allaient rien faire qu'à pourrir les statistiques, les fumiers.

    Alors attention, le déroulé du propos qui suit va mettre en avant les turpitudes d'UNE PARTIE non majoritaire des effectifs de bac pro, mais qui concentre le problème. Ceux qui s'éclatent dans cette voie ne sont pas concernés une seule seconde.

    Je vous l'ai déjà dit, mais j'insiste bien sur ce postulat de départ. Le bac pro c'est destiné à absorber l'échec scolaire tout frétillant fraîchement éclos de l'œuf-collège. On y envoie pêle-mêle la crème de la ZUP des oliviers, du gogol rigolo pas fûté, du négro un peu trop noir pour être capable d'avoir un bac général, du weshisant à casquette, de l'immigré à peine démoulé du poste-frontière. Et pour se donner bonne conscience parce que non, on ne refuse pas la diversité et oui on résiste aux clichés, on va aller te foutre là-dedans un futur français moyen, un peu pâlot vu la chromatique moyenne de la couleur de peau des copains, un type avec un prénom lambda et non un truc dont on aurait pu affubler son labrador il y a 10 ans encore. Des fois même on va trouver dans le bac pro mécanique automobile des mecs qui veulent être garagistes, des vrais. Incroyable.

    Alors c'est là je resserre un peu la focale et je vais me concentrer sur ma petite vision du bordel par le biais de mon parcours, 20 ans d'EN, 20 ans d'amour. Et on retombe sur l'employabilité bientôt, ne vous en faites pas.

    Là encore, je suis dans le monde de la formation type électrotechnique, maintenance, production, j'élargis plus tard.

    La notion de vacuité dans la formation professionnelle industrielle est ce que le Cavalier King Charles est à l'obsession sexuelle canine : un modèle de référence. Pas toujours et pas partout, attention. Mais aujourd'hui un diplôme de niveau 4 en France peut valider sans sourciller un électricien pas foutu de se servir d'un multimètre, un plombier incapable d'effectuer une soudure propre, un fraiseur-tourneur qui n'arrive pas à régler sa cote au millimètre ou un mécano qui cherche la pompe à injection sur une Zoé – ce dernier point date d'il y a 48h.

    Donc de l'autre côté, le patron qui vous prend le gamin en stage, l'entreprise qui se traîne un faisan de compétition trois semaines durant au beau milieu de la chaîne de production, l'artisan peintre qui repasse systématiquement derrière les 12 mètres-carrés saccagés en 12 heures de chantier, quand l'EN lui adresse la parole, il lui dit merde. Et la prochaine fois, il passe par l'alternance et l'apprentissage, plus par la voie pro classique : là au moins il est sûr de son coup.

    Employable, ça veut dire capable de travailler. Et aujourd'hui il est de notoriété publique qu'un diplôme estampillé EN ne valide EN RIEN les compétences réelles des bonshommes. Alors côté Grenelle on se réjouit des belles statistiques et des beaux pourcentages de réussite, un véritable pêt de bisounours dans le monde de l'entreprise qui nous crie aux oreilles qu'on a vraiment engendré des incapables. L'urgence de donner le bac et le BTS pour dire que oui, la voie professionnelle est une voie de réussite, a engendré un des plus beaux dénis de réalité qui soit dans l'histoire contemporaine.

    Pas au niveau des profs, non non non, très conscients des capacités réelles des petits qu'ils portent à bout de bras à longueur d'atelier : mais quand objectivement la moitié d'une classe, au bout de trois ans, ne devrait pas avoir son bac, et que les commissions d'harmonisation font un travail merveilleux qui fait qu'au final on aura 20 primés sur 24 au lieu des 12 attendus, l'EN vient de produire 8 champions du monde qui ne savent pas installer un domino et distinguer le neutre mais qu'on va présenter à la SNCF comme les électromécaniciens de demain.

    Et faut voir la tronche des précités, avec les croustillants moments du démarchage téléphonique et physique : du wesh à chaque bout de phrases, du combo caquette-joggo-sacoche où on en finit pas se demander si c'est un entretien d'embauche ou bien le livreur Uber-Sheat qui débaroule du Val-Fourré, des lettres de motivation rédigée en cellule, au crayon de papier, au verso du récépicé de la garde-à-vue d'avant-hier, les yeux grands comme le déficit des Girondins de Bordeaux quand on suggère un jean et une veste ou bien l'hypothèse d'articuler ses mots autrement qu'à la méthode Jul… Ah non on rigole, on rigole, mais je vous assure que de rendre le sauvageon présentable c'est plus qu'un combat. Ils ne COMPRENNENT pas qu'il faut se dépouiller de tous les codes de rue, visibles ou audible, pour espérer se faire prendre en stage, ou embaucher. Ils sont ainsi et il faut les prendre tels quels. Et ils s'étonnent que le marché de l'emploi les envoie sur Neptune pour voir si là-bas ils embauchent. Alors la notion de tenue professionnelle, l'exigence de celle-ci, non l'EN a renoncé face au défi de la coercition. Je jette un voile pudique sur l'autre guerre à mener, celle de l'élocution histoire d'être présentable en clientèle. Ou sinon on envoie au front des connards comme moi, des têtes brûlées à qui on reprochera le côté peu diplomatique des méthodes et des remarques, sans imaginer trente seconde qu'on puisse penser avant tout aux gamins plutôt qu'à nos p… de minables carrières dans tout ce qu'on entreprend.

    Bref, je résume : au sein même de l'EN et sans l'aide ou la menace de personne :
    - On a interdit la voie professionnelle par principe à 90% de la population scolaire : il faut faire une filière générale.
    - On a criminalisé la voie professionnelle – non le mot n'est pas trop fort – en faisant bien passer le message : ceci est un palliatif à l'échec social et scolaire.
    - J'ai pudiquement occulté le cas de l'orientation contrainte dans une filière qu'on n'aime pas sinon on rajoutai 100 lignes.
    - On a renoncé à une évaluation sincère et exigeante dans la voie professionnelle, filant le BTS et le Bac Pro en fonction des besoins des statistiques.
    - On a fermé la porte à l'influence des entreprises et du tissu industriel (ou autre) local parce que faire coïncider les demandes au besoin, c'est capitaliste, c'est mal.
    - On a renoncé à éduquer les élèves à l'employabilité.

    On est des champions du monde.

    Et après, on s'étonne que je ne sais plus combien de centaines de milliers d'emploi ne soient pas pourvus dans les domaines industriels ? Vous avez bien vu l'image qu'on donne de ces métiers et des formations qui y mènent ? Il y a TOUT à reprendre, depuis le recrutement des élèves jusqu'au contenu des parcours, du partenariat avec les entreprises jusqu'à la publicité autour de celles-ci.

    Les filières d'apprentissages, elles, ont compris et gagné la bataille. Les boîtes se jettent sur les gens qui veulent faire de l'alternance, formés à la sauce maison côté usine, pas déformés par l'EN classique côté CFA.

    Mais pour tous ces secteurs où on ne trouve pas de main d'œuvre faute de gens formés et compatibles avec la notion d'activité professionnelle, on fait quoi ?

    Tous ces employeurs à qui on envoie des mecs incapables d'être à l'heure, habillés convenablement, avec une communication commerciale et polie, s'intégrant dans un organigramme hiérarchique et prêts à accepter les contraintes liées à celui-ci (recevoir un ordre, etc…) parce que l'EN a renoncé à tordre le bras de cette poignée d'ex-élèves, on leur dit quoi ? On demande pardon ?

    Mais faites-moi péter ce ghetto bordel.
    Parfois (mais pas toujours) on y fait qu'amplifier les travers initiaux de ces gamins déformés par les rues pour ensuite pleurer à chaudes larmes sur ces « jeunes diplômés sans travail issus de la diversité maltraités par le système. » connerie encore entendue ce matin au bureau. Bah non, c'est pas parce que ce bon Isaac est un peu congolais sur les bords qu'il n'a rien, c'est parce qu'à l'issue de son putain de BTS pourtant offert il y a un an par la maison Grenelle, il n'est toujours pas foutu de se conformer au schéma électrique au moment de le monter, qu'il se gourre dans chaque calcul de tension, qu'il n'a toujours pas appris à dire bonjour et qu'il a menacé lors de ses deux stages précédents de péter les dents au mec qui lui demandait simplement de balayer les copaux autour de la machine, parce qu'Isaac il est trop fier et digne pour passer un coup de brosse à sol.

    A côté, Mammadou, tout aussi congolais d'origine, il bosse à Decaux sur le mobilier urbain, mais lui il sait ce qu'est un courant basse tension, il sait répondre au téléphone et quand il est en retard, il s'excuse et il prévient. Mais Mammadou c'est pas pareil, il paraît. Ah bah oui c'est vrai : avec lui, indépendamment de son ethnie et de son adresse, on a été exigeants. Quel putain de gros mot.

    On a l'employabilité tatillonne, dans la maison.