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Foot et politique

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  • Koller et Thil le 02/12/2021 à 10h19
    Je pense que Pascal a été traumatisé par ses cours de résistance des matériaux.

  • Pascal Amateur le 02/12/2021 à 10h27
    Eh bien, tout dépend de ton approche. La "résilience" est contestable dès lors qu'elle devient injonction, ou prend prétention universelle – à savoir chacun peut être "résilient", ou que tout peut être "résilié" (à l'exception notoires des abonnements Canal+). Si la résilience vise à retrouver un fonctionnement "normal", une réintégration dans la norme sociale alors même que le symptôme dit autre chose, la nécessité d'une autre voie, cela devient un outil moral. D'où la culpabilisation qu'évoquaient les auteurs, je pense, dans la wishliste de Red Tsar.
    Lu : Le mot latin resilire, qui est à l'origine de "résiliation" et de "résilience", est fabriqué à partir du verbe salire, qui veut dire "sauter", et du préfixe "re" qui indique un mouvement vers l'arrière.
    S'il s'agit de sauter en arrière alors que les mêmes impasses se présentent au/devant le sujet (un traumatisme trop brutal pour ne pas se répéter malgré un accompagnement), il n'y aura nulle "résilience" possible. Avec le risque, donc, que le sujet se sente faible, incapable, séparé de ceux qui "y arrivent". Les traumas nés des combats de la première Guerre mondiale ont mis en lumière une impossibilité à surmonter certaines épreuves (sauf à fusiller les récalcitrants dénoncés comme simulateurs). De tels traumas demeurent, dans une violence extraordinaire ou quotidienne. Laisser penser que chacun peut être (i.e. doit être ?) résilient, c'est ajouter de la culpabilité dramatique à des sujets déjà brisés. Et le concept employé à tout va, façon publicitaire, me laisse inquiet à cet égard.

  • blafafoire le 02/12/2021 à 10h58
    Ok mais dans ce cas, Pascal, le problème ce n'est pas la résilience, mais l'injonction, non ?
    Bon, à quel moment une proposition se transforme en injonction, la question reste posée...

  • Red Tsar le 02/12/2021 à 11h07
    Sur la résilience, il y a le mot et l'usage social du mot. Sur le mot, personne ne peut le trouver négatif au départ, mais c'est une forme de piège à mon sens. Pour ma part, au départ, quand j'ai commencé à entendre parler de résilience, je trouvais que c'était une bonne idée d'appeler à la résilience des territoires face à la crise, à la résilience des sociétés face aux catastrophes environnementales. Et puis, peu à peu, j'ai trouvé que le mot était en fait un piège :
    - faux consensus qui dépolitise les enjeux,
    - injonction culpabilisatrice ("faites un effort pour vous adapter au lieu de gémir"),
    - manière de pousser à accepter le système plutôt que de le contester,
    - manière de pousser à s'attacher à traiter les conséquences et pas les causes d'un phénomène.
    Et je pense qu'au final le mot porte bien ces dérives en lui, même s'il n'est pas totalement négatif, bien sûr.

  • Pascal Amateur le 02/12/2021 à 11h15
    Pour ma part, je découvre avec stupeur ces multiples emplois. Il est clair que le terme est désormais vidé de sens, ou quasi.

  • Josip R.O.G. le 02/12/2021 à 11h23
    À Red Tsar en fait...

    C'est l'utilisation et le dévoiement du concept à des fins sociales qui te gêne.
    Le caractère objectivement positif du dépassement du traumatisme et de la résilience personnelle à des événements contraires ne me paraît pas discutable.
    Ça n'est pas le mot qui est un piège, c'est ce qu'on peut en faire, mais ça c'est valable pour tout, de la langue d'Esope à l'énergie nucléaire

  • Ibracadabra le 02/12/2021 à 11h25
    J'ai l'impression que certains confondent "résilience" et "résignation"...

  • Le Zouav le 02/12/2021 à 11h37
    Merci pour ton éclairage.

    J'ai été clairement traumatisé par mes cours de RDM, mais pas trop vis à vis du concept de résilience, que je vois comme une forme de redondance positive.
    Je me fourvoie peut-être, mais en prenant un exemple basique dans mes souvenirs de collège, un circuit électrique en dérivation est plus résilient qu'un circuit en série : c'est moins sensible à un défaut quoi, et du coup je ne voyais rien d'horrible là dedans.

    Au niveau des individus, je comprends ce que tu veux dire sur l'injonction à être résilient, à se remettre de trauma, et la culpabilisation que ca engendre sur ceux qui ne peuvent pas.

  • Pascal Amateur le 02/12/2021 à 11h41
    (Sachant donc que l'ouvrage de Thierry Ribault prend donc aussi en compte les nouvelles acceptions sociales, politiques : lien
    Pour ma part, je penche vers une telle lecture, fût-elle outrée sinon outragée. Personne n'est parfait (mais je vais rebondir))

  • Johnny Ringo le 02/12/2021 à 12h15
    Je reviens sur la remarque de Manx Martin il y a plusieurs pages : à quoi sert le principe des parrainages si ce n'est à filtrer les candidatures ubuesques ? Et donc, comment E.Z. pourrait-il avoir ces 500 sésames ?
    Du coup, on peut arrêter d'en parler, ça y est ?