Festival de CAN

La Coupe d'Afrique des Nations: fans d'Okocha, d'El Karkouri, de Kanouté ou d'Eto'o, lâchez-vous!

socratesinho le 01/12/2010 à 03h36

Le PS pourrait envoyer sa commission de récolement
liquido le 01/12/2010 à 19h33

Et donc toujours rien ce soir. Couvre-feu prorogé. Je peine à croire que les Ivoiriens accorderont une quelconque légitimité aux résultats - s'ils sont publiés un jour. Les élites politiques ivoiriennes inventent le suffrage universel à condition qu'elles se mettent d'accord entre elles après - ce qui est peut-être préférable, à l'heure qu'il est, à de nouvelles violences. Damana Pickas, une des multiples créatures 'patriotiques' engendrées par le camp gouvernemental a fait son petit coup d'éclat en déchirant la feuille de résultats du scrutin devant la presse. L'expression démocratique populaire attendra encore un peu en Côte d'Ivoire.
suppdebastille le 01/12/2010 à 19h47

C'est compliqué la démocratie.
C'est triste car dans la sous-région il y a des progrès indéniables au Ghana et au Bénin par exemple.
rivaldo maccione le 01/12/2010 à 19h53

+1 liquido

Le premier tour avait vu naître beaucoup d'espoir chez les ivoiriens. Le second tour les a enterrés huit ans en arrière.
suppdebastille le 02/12/2010 à 10h35

Une petite remarque sur cette élection, je suis de plus en plus opposé au système de l'élection présidentielle en France qui parasite tout le débat politique et se fait trop sur les personnalités.
Ce qui à mon sens pose problème dans une démocratie pourtant ancienne et solide comme la France n'est il pas un très mauvais système dans un pays qui s'éveille à la démocratie?

D'ailleurs si un président finit par être élu, il a les pouvoirs pour 5 ans ? des législatives sont prévues ? il y aura des contre-pouvoirs?
Tonton Danijel le 02/12/2010 à 10h40

C'est pas Didier Drogba qui doit choisir qui dirige la Côte d'Ivoire?
liquido le 02/12/2010 à 11h13

Je ne suis pas très au fait des subtilités constitutionnelles ivoiriennes. Des législatives sont normalement prévues mais je n'en connais pas le calendrier. Deux remarques: i) les régionalismes étant particulièrement exacerbés en Afrique subsaharienne, on pourrait considérer un système fédéral comme étant le plus adéquat. Mais la posture est très théorique. Le Nigeria est officiellement une fédération mais faut voir le style. L'Ethiopie est l'autre exemple fédéraliste africain mais je le connais très mal. Les régimes présidentiels forts sont les plus courants en Afrique et reposent donc sur le principe 'winner takes all' comme on dit chez les Brits. Pourquoi pas... dès lors qu'une alternance est envisageable. C'est bien le point compliqué: celui qui a le job fait généralement tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas le perdre; ça donne des révisions constitutionnelles in extremis grotesques : des fois ça passe (Algérie), des fois non (Nigéria - après une bien belle mobilisation parlementaire agissant comme vrai contre-pouvoir pour le coup), des fois ça passe et ça se rétame ensuite (Niger, où Tandja a été renversé après avoir ridiculement orchestré la prolongation de son mandat). ii) si les mecs refusent de lâcher le job, c'est bien que les enjeux sont énormes: une fois en place, tout est fait en effet pour vérouiller l'accès privilégié du clan présidentiel à la rente étatique: clientélisme, népotisme, 'shadow state' sont effectivement la norme. Au-delà des formules constitutionnelles, c'est bien ce modèle de gestion néo-patrimoniale (dit-on dans le jargon) des ressources publiques qui est problématique.
arnaldo01 le 02/12/2010 à 11h19

Tonton Danijel
jeudi 2 décembre 2010 - 10:40
C'est pas Didier Drogba qui doit choisir qui dirige la Côte d'Ivoire?
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C'est pas Didier Drogba qui dirige la Côte d'Ivoire?
liquido le 02/12/2010 à 13h47

Des nouvelles d'un ami abidjanais, généralement bien informé et pas spécialement partial. Gbagbo se serait bien pris une grosse gamelle: report des voix de Bédié + vote massif pour ADO dans le nord. Les observateurs n'ont pas noté de grosses irrégularités dans le nord; il y avait par ailleurs de nombreux soldats déployés là-haut pour vérifier la conformité du scrutin. Les accusations de tricherie de Gbagbo avaient essentiellement pour but de retarder l'annonce des résultats. Depuis hier soir minuit en effet la Commission Électorale n'est plus habilitée à proclamer les résultats. Le Conseil Constitutionnel est supposé prendre le relais, lequel est dirigé par un des fondateurs du FPI, le parti de Gbagbo.
Tonton Danijel le 02/12/2010 à 13h53

C'est ce que j'ai entendu, que le Conseil constitutionnel ivoirien est composé exclusivement de proche du président sortant. Comme le conseil constitutionnel français, en fait.