Etoiles et toiles
Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.
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Moravcik dans les prés le 14/11/2021 à 15h22Mmm, et alors donc : pour ou contre la déviation ?
(on est anonymes ici, tu peux parler sans crainte)
-- spoilers--
Vu aussi, ce n'était effectivement pas désagréable, mais un peu laborieux. Je regrette surtout que Ben Affleck n'ait finalement pas joué, comme c'était prévu, le rôle du méchant. Ce scénario de rédemption conduisait vers une scène finale entre les deux amis dont la résonance amusante dans le réel disparait donc de ce fait. Ne reste qu'un certain anachronisme pas très assumé.
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Gazier le 14/11/2021 à 16h45On ne doit pas penser au même château. Le mien est en Bourgogne.
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Moravcik dans les prés le 14/11/2021 à 16h46Ah en effet, c'est l'autre.
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beltramaxi le 19/11/2021 à 17h36[MEMORIA]
Sacré Apichatpong Weerasethakul !
Comme d'habitude il faut avoir les chakras (ou les shakira pour celui-ci) bien ouverts.
Jessica, une horticultrice jouée par une Tilda Swinton magnétique et encore plus exsangue que d'habitude, rend visite à sa sœur malade à Bogota. Voilà c'est tout !
Ou presque, car Jessica a une sorte d'hallucination auditive, un bang qui frappe de temps à autres et dont elle cherche à en trouver l'origine.
Le film est une sorte de quête en temps suspendu qui s'enfonce doucement dans le fantastique par petits paliers, jusqu'à une résolution assez surprenante (bien que suggérée dans un dialogue halluciné). Fin qui m'a un tout petit peu gêné, non pour son esthétique et ce qu'elle raconte, mais à cause d'une histoire de raccord et de point de vue (qui m'a peut-être échappé). Un bémol aussi pour certaines séquences qui, soyons francs, m'ont gonflé -notamment celles avec un jazz band et dans l'usine de "frigos horticoles" (bizarrement tournée caméra épaule !), dont je ne voyais pas l'intérêt. Mais ça mérite un autre visionnage. Le travail du son (qui joue habilement avec la notion de diégétique) et la composition des plans sont exceptionnels mais, il faut prévenir, minimalistes.
Swinton est aussi la grande idée de ce film, elle habite tous les plans avec seulement quelques gestes et postures tout en étant à la limite de la transparence. J'étais réservé avec ce choix au départ, en pressentant une sorte de film "international" qui ferait perde sa substance au cinéma d'AW. Au final, pas du tout.
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Westham le 20/11/2021 à 12h23Qu'est ce que tu entends par anachronisme non assumé?
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Moravcik dans les prés le 20/11/2021 à 12h53Je ferais un parallèle avec Marie-Antoinette.
Marie-Antoinette est un film très personnel sur l'adolescence de Sofia Coppola illustrée à travers une vision fantasmée de celle de Marie-Antoinette. On danse sur du New Order, on boit du champagne, on fume des joints, on met des Converse : le principe du film est assumé, c'est le moins qu'on puisse en dire. Il n'y a aucune volonté de vérification historique : ça n'est pas le sujet.
Ici le point de départ est le même, mais le film se présente comme historique. Avec sa part d'interprétation certes, mais quand même. C'est dommage, parce que ça n'est pas son propos, et que la véracité historique n'y est pas recherchée : l'histoire n'est là aussi qu'une illustration fantasmée (et pourquoi pas hein : mais le film ne s'assume pas comme tel, alors que son intérêt potentiel était là). D'où mon regret amusé de ne pas voir Ben Affleck dans le rôle qui lui était destiné, un rôle de rédemption soutenu (mais puni) par son pote.
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Tricky le 20/11/2021 à 15h18(Top 10 des films à l'anachronisme non complètement assumé :
1. le succulent Heat & Dust de James Ivory
2 à 10. ce que vous voulez)
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beltramaxi le 20/11/2021 à 17h17Parenthèse.
Est-ce que qu'on a une idée du pourquoi du comment de la présence de la Marseillaise en fond sonore dans l'introduction de Stalker ?
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Josip R.O.G. le 20/11/2021 à 20h18C'est un chant révolutionnaire adopté et adapté par les bolcheviques non?
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Moravcik dans les prés le 20/11/2021 à 20h36Il en avait dit ça :
"Je voulais de la musique plus ou moins populaire, qui exprime le mouvement des masses, le thème de la destinée sociale de l'humanité. Mais cette musique doit être à peine entendue, parler sous le bruit, d'une manière que le spectateur n'en ait pas conscience."