Futebol lusitano

Le forum de l’autre selecção, celle d’Eusebio, de Figo et d’Abel Xavier, et d’un championnat comptant dans ses rangs plus de détenteurs de coupe d’Europe que la fabuleuse Ligue 1.

suppdebastille le 11/12/2022 à 11h53

En réponse à Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 10/12/2022 à 16h25
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Pour le coup c'est pas vraiment surprenant Garcia est proche de Regragui, c'est son père ou lui ( j'ai oublié) qui l'a lancé dans le métier.
matthias le 11/12/2022 à 18h39

En réponse à Gouffran direct le 11/12/2022 à 01h55
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Oui, tu as parfaitement raison, tout ce tohu-bohu-inho nous détourne des vraies informations : lundi prochain, Casa Pia affronte en match amical la Roma. Qu'un petit club d'une petite ville d'une petite péninsule soit invité à participer à une telle rencontre, c'est vraiment très sympa, c'est le signe d'une reconnaissance certaine du travail bien fait pour cette équipe (faudra quand même qu'ils pensent à changer leur logo, une louve qui allaite des bébés humains, ça fait un peu flipper).
Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 12/12/2022 à 09h49

Brésil-Portugal - épisode II

Je m'étais arrêté à la fin du XIXème siècle avec l'exil de l'Empereur Pedro II du Brésil.
Je vous passe l'oligarchie café avec du lait qui a gouverné le Brésil jusque dans les années 30 et l'arrivée d'un (grand ?) homme dont l'héritage fait encore polémique Gétulio Vargas. On passe a une phase de dictature avec l'estado novo (inspiré en parti par du national socialisme avec beaucoup de socialisme dedans mais culte du leader, jeunesse "encartée" tout ça, tout ça). Il a toutefois été réélu démocratiquement en 1951 avant de se suicider en 1954 (grosse pression des conservateurs sur sa politique trop centralisatrice).
Il existe certains points de convergence entre le Getulisme et le Salazarisme, mais pour le côté économique, le côté petit père des pauvres de Vargas qui nationalise nombre d'entreprise, n'entrait pas vraiment dans la philosophie de Salazar.
Quoiqu'il en soit, entre la fin de l'Empire brésilien et la deuxième guerre mondiale, nombreux sont les portugais (mais aussi les italiens, les polonais ou les allemands) à avoir émigrés au Brésil pour y faire fortune (presque 800 000 portugais entre 1900 et 1930 - un des exemples les plus connus est Carmen Miranda, né au Portugal mais dont le père émigre au Brésil faisant venir plus tard femme et enfant, Carmen Miranda qui deviendra la star "brésilienne" que l'on connait).
Après la seconde guerre mondiale, le Brésil de manière générale a une fascination pour les états-unis. De son côté, le Portugal s'embourbe dans la guerre coloniale. Mais à la fin de cette période, la liberté acquise en 74 par les portugais, les fait s'ouvrir au monde et en particulier au Brésil, toujours présenté comme pays frère. De nombreux échanges auront lieu notamment dans le domaine de la culture avec l'arrivée d'artistes ou de producteurs brésiliens mais aussi des telenovelas.
A partir de l'entrée du Portugal dans l'UE, ce sont les brésiliens qui commencent à émigrer au Portugal étant donné les facilités existantes entre les deux pays. Après une vague, dans les années 90 de diplômés (notamment des dentistes brésiliens), une nouvelle énorme vague apparait au milieu des années 2010, et on est encore dedans.
Cela créé bien entendu quelques tensions. Il faut imaginer qu'en 2020, il y avait presque 190000 brésiliens avec domiciliation au Portugal (ce qui correspondrait globalement à 1,3 millions de personnes pour la taille de la France). Ce flux se confirme année après année avec un taux d'augmentation annuelle de 20% à 25% sur les 3/4 dernières années.
Bref, dans les grandes villes, ça craque parfois un peu. Il y a de la discrimination qui peut s'installer notamment lorsqu'un brésilien essaye de trouver un logement ou un boulot (pour des raisons qui peuvent être extérieurs comme le fait que souvent quand un émigré brésilien arrivent, il prend parfois le premier boulot qu'il trouve et/ou le premier logement, ce qui augmente la rotation). Cela fait également augmenter le prix des logements.
Bref, oui, il y a quelques légères frictions entre brésiliens et portugais au Portugal qui sont largement apparu depuis 3-4 ans. Est-ce que ces discriminations sont au niveau de la France, je ne le pense pas, du moins d'après mes discussions et mes lectures. Est-ce que cela risque de basculer un jour. Aucune idée, mais c'est sur que l'arrivée massive de brésiliens sur le sol portugais changent un peu le visage du pays. Moi qui suis aussi fan du Brésil, j'y trouve beaucoup de positif (je vous l'avais dis que cela allait être subjectivo-objectif).
Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 12/12/2022 à 10h33

Pour parler immigration de portugais (en particulier en France), les résultats d'une grande enquête viennent d'être publiés pour laquelle 1011 personnes ont été interviewées.
Voici une des remarques de l'étude :

"Todos realçaram a boa integração no país de destino. Apenas em França, alguns sentiram um tratamento xenófobo nos serviços públicos, fruto da imagem que os franceses poderão ter da emigração portuguesa. A que o investigador chama "racismo de classe"."

"Tous (ndt : les portugais immigrés) ont souligné la bonne intégration dans le pays d'arrivée. Il n'y a qu'en France que certains ont ressenti un traitement xénophobe dans les services publics, en raison de l'image que les Français peuvent avoir de l'émigration portugaise. Il s'agit d'après le chercheur de "racisme de classe"."

lien
dugamaniac le 12/12/2022 à 10h51

Un plan séquence sur Cristiano du coup de sifflet final au vestiaire pour sa fin d'histoire avec le mondial.
Bravo au réalisateur, c'est superbe comme objet televisuel sur le foot je trouve:

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Easy Sider le 12/12/2022 à 10h58

En réponse à dugamaniac le 12/12/2022 à 10h51
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Finalement très à l'image de sa fin de carrière (et pas que?): pas un geste pour ses coéquipiers qu'on voit en fond se relever et se consoler, une tristesse entièrement tournée vers lui-même...ça fait un peu pitié finalement (sa fin de carrière, pas que cette séquence d'ailleurs).
Julow le 12/12/2022 à 11h02

Ça n'est pas un plan-séquence, mais oui, c'est très beau. En particulier ce moment exact où il sort du stade et de sa lumière pour entrer dans l'obscurité du couloir, et où il éclate en sanglot. On pourrait se sentir voyeur, mais on a le droit : cet homme a bâti toute sa vie sur notre regard, alors...
Vas-y Mako! le 12/12/2022 à 11h51

En réponse à Easy Sider le 12/12/2022 à 10h58
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C'est surtout le fait de ne pas saluer ses adversaires qui me gêne. Ses coéquipiers il les retrouvera dans le vestiaire.
Cela aurait une belle sortie s'il avait été voir les Marocains.
JeanLoupGarou le 12/12/2022 à 11h59

Eh ben...
Moi en voyant ces images j'ai plus trouvé marquant le décalage entre sa tristesse évidente et la joie des marocains qui viennent quand même lui adresser un mot (ça doit être horrible à vivre l'adversaire qui vient te dire good game en sautant de joie en même temps).
Et surtout le spectateur qui se fait tacler par le stadier, en essayant de venir le voir.

Le gars est triste, il en a le droit, c'était sa dernière chance, il essaie juste de se réfugier le plus vite possible sous la douche pour pleurer, il va pas garder une image policée et sourire aux caméras en allant serrer toutes les pognes marocaines.

Il me semble qu'il y a des attentes démesurées autour des joueurs (et de manière plus générale dans la société, des personnalités publiques)
dugamaniac le 12/12/2022 à 12h02

Vous êtes durs.
Il a le cœur serré, il a envie de pleurer, il sait qu'il est épié, la seule chose qu'il a envie c'est de se retrouver loin de tous ses regards.
Je comprends cette allégorie de son individualisme que vous en faites, moi je vois les derniers instants d'une carrière (même si ce n'est pas le cas exactement): en 90 secondes le mutant joueur robotisé redevient humain et tombe en pleurs pour finir