État critique

12 juin 2008 – 21:10

L’ambiance a changé, tout d’un coup. Déjà, Sagnol a brièvement séquestré le docteur Paclet, en hurlant qu’il voulait savoir la vérité sur son état de santé. Vieira a ironisé en lui disant qu’ils n’en savaient probablement rien, vu que pour soigner sa déchirure, ils avaient voulu lui poser des sangsues sur la cuisse.
Il faut avouer que l’hôtel commence à ressembler à un sanatorium. Le soir, les employés demandent aux joueurs s’ils veulent une petite verveine, s’ils souhaitent qu’on les pousse sur la terrasse avec une couverture pour profiter du crépuscule.

Aujourd’hui, on a changé de terrain d’entraînement sans prévenir et sur place, on a improvisé un petit match avec l’équipe des cadets locaux. J’ai arrêté les frais à 0-2 parce que les gamins commençaient à faire des roulettes et des sombreros, et s’énervaient que Mankowki signale des hors-jeu imaginaires pour limiter les dégâts. Le problème, c’est que comme tout notre jeu est basé sur Makelele et Toulalan, on a des milieux récupérateurs qui récupèrent surtout de leurs efforts.

Là-dessus, grosse frayeur. On a vu débarquer des médecins de l’UEFA qui voulaient me parler des résultats du contrôle antidopage de Ribéry. En fait, ils ont juste trouvé plusieurs substances toxiques (dioxine, Round-up, kryptonite), mais aucune classée sur la liste des produits interdits. Ils ont quand même insisté pour mesurer sa radioactivité, histoire de s’assurer qu’il n’était pas dangereux pour les autres. On comprend mieux pourquoi il est fluorescent la nuit. RAS pour les autres. Les tests ont seulement révélé des traces de verveine dans l’échantillon de Malouda.

Pas de commentaire à faire sur ce sujet, merci de contacter M. Martinon.