Utopie et football

L'organisation du football mondial telle qu'elle devrait être selon vous.

CELTIC BHOY le 14/04/2018 à 20h12

Pour continuer sur l'exemple écossais, des clubs comme Aberdeen, Dundee, Hearts et Hibernian ont sombré au début des années 2000, bien avant la voie de qualification des Champions, en voulant imiter l'exemple des Rangers et des clubs anglais, en payant des fortunes à des joueurs étrangers et en arrêtant la formation. Hibs a su se ressaisir, mais si la dynamique du championnat écossais s'est brisée c'est avant tout de la faute des clubs écossais qui ont fait de très mauvais choix. Les petits, les moyens et même l'un des deux gros.
José-Mickaël le 13/05/2018 à 14h53

Une petite réaction à deux messages du forum "L2, National, CFA" :

La Metz Est Dite
12/05/2018 à 16h50
> Ça ne tiendrait qu'à moi, en "dictateur du foot", je te ferais L1, L2 et L3 à 16 clubs chacune, une vraie trêve hivernale de 5-6 semaines, une répartition plus homogène des droits tv, un créneau spécifique pour chaque niveau pour éviter la concurrence à la tv.

Voilà, très bien ! Concernant la répartition homogène, j'irais même jusqu'à dire : égale. Il y a 48 clubs professionnels, donc on divise la totalité du pactole par 48. Les ressources financières des clubs sont multiples (billetterie, sponsors, aides publiques...) donc certaines clubs seront toujours plus riches que d'autres, mais j'estime que la télé ne doit pas creuser ces écarts. Ainsi ça peut aider à faire en sorte qu'une relégation ne doit pas dramatique financièrement.

La trêve hivernale de 5-6 semaines, c'est une bonne idée si ça permet de caser un stage annuel de l'équipe de France de 2 semaines (on pourrait par exemple le faire en Amérique du Sud, comme ça s'était fait à deux reprise au début des années 70). Si on la fait au moment de la coupe d'Afriques des Nations, ça permet aussi aux clubs qui ont des joueurs africains de ne pas être pénalisés par leur absence.

16 clubs chacun, ça permet de diminuer la taille du ventre mou et renforce la possibilité d'avoir un maximum d'équipes concernées soit par la montée, soit par la descente. Si en D2, les deux premiers montent directement et les deux suivants ont droit à un barrage contre les 14è et 13è de D1, et de même en bas de tableau, ça fait la moitié des équipes (4+4 = 8) qui soit monteront, soit descenderont, soit joueront des barrages, donc à peu près tout le monde sera soit pas loin des barrages de montée, soit pas loin des barrages de descente. En D1 ce sera pareil : entre les équipes qualifiées pour la coupe d'Europe (six premiers) et les équipes concernées par la relégation (quatre derniers), il y a seulement six places. Il n'y a qu'en D3 que les enjeux seront moins forts si on crée une ligue fermée (v. plus bas).

Si on maintient la coupe de la Ligue, on simplifie le déroulement de la compétition : un premier tour entre toutes les équipes de D2 et D3 dégage 16 qualifiés, et au deuxième tour on fait rentrer les équipes de D1, ce qui fait 32 candidats. (Avec 20+20+20 équipes, seuls les premiers de National participent au premier tour.)

fabraf
12/05/2018 à 17h01
> [...] depuis l'affaire Luzenac, je me suis résolu à une ligue fermée : la L3 serait le plus bas niveau pour les clubs pros.

Pareil. D'ailleurs jusqu'aux années 1970 le foot pro était ainsi organisé (avec deux divisions).

Ou alors, si on veut permettre à d'autres clubs de rejoindre les trois divisions professionnelles, on ne fait de relégations que tous les quatre ans. Ainsi, une équipe qui accède à cette ligue fermée sait qu'elle y participera au moins quatre ans, ce qui peut aider à convaincre des sponsors par exemple. Tous les quatre ans, on examine les dossiers de candidatures des équipes amateurs (ou plutôt semi-amateurs) qui souhaitent rejoindre les trois divisions pro, et on accepte au plus quatre nouvelles équipes. Reste à trouver un critère pour désigner les relégués. On peut d'ailleurs imaginer que certaines équipes décident d'elles-mêmes de ne pas poursuivre l'aventure (par exemple si elles craignent des difficultés financières, ou si elles n'ont pas convaincu les sponsors).
Yul rit cramé le 13/05/2018 à 15h03

Très bon choix de fil, car c'est effectivement de l'utopie.
Dans un monde sans coupe d'Europe, on peut discuter de ce modèle, mais là, on sait très bien qu'il est impossible d'imaginer rémunérer de la même manière une équipe de D3 et une équipe européenne si on veut durer sur la scène continentale.

Après, chaque modèle a ses avantages et ses inconvénients, mais avant de développer, il faut une ligne directrice, quel serait le but ultime de cette réforme ?

Personnellement, si je veux faire de l'utopie, je pense que je vais encore plus loin, en interdisant les transferts, ou des mesures comme celles là qui enlèvent tout ce qui me repousse le plus dans le foot actuel.
Quand j'entends le discours de Malcom hier soir, il me fait vomir...
Lucho Gonzealaise le 13/05/2018 à 15h04

Juste pour info, à partir de 2019, la CAN se joue en été donc ce n'est plus vraiment un "problème" pour le calendrier des clubs français. Et ton postulat de stage pour l'EdF pendant la trêve hivernale, il part du principe que la sélection comporte une majorité de joueurs de Ligue 1. Ou alors ce serait un stage pour jauger un peu le niveau des meilleurs espoirs du championnat à chaque poste ?
José-Mickaël le 13/05/2018 à 16h11

> Et ton postulat de stage pour l'EdF pendant la trêve hivernale, il part du principe que la sélection comporte une majorité de joueurs de Ligue 1.

Argh, j'avais oublié que nos meilleurs joueurs sont à l'étranger...
La Metz Est Dite le 13/05/2018 à 16h13

L'idée d'avoir une trêve de plusieurs semaines en hiver, c'est pour permettre une vraie plage de recup et de soigner les petites blessures qu'on n'a pas le temps de soigner correctement avec des matches toutes les semaines. Si c'est pour caser un stage à l'autre bout du monde, bof bof.

J'ai fait une simulation rapide en réservant les dates dévolues aux rassemblements internationaux et aux compétitions européennes.

Pour la L1 à 16 ça donne :
- 18 journées le samedi entre le 04/08 et le 22/12 (3 samedis pris par les équipes nationales)
- 11 journées le samedi entre le 26/01 et le 25/05 (1 samedi pris par les équipes nationales et 6 samedis pour la Coupe de France)

Il reste donc juste une journée à caler, soit en reprenant une semaine plus tôt en juillet ou janvier, soit en calant une journée de chpt en semaine (le 26/09 ou le 24/04 par exemple, quand la météo est généralement favorable à la pratique du football).

Le gros avantage, c'est que les matches nationaux se jouent le week-end donc logiquement une meilleure affluence qu'en milieu semaine et on retrouve des vrais week-ends de coupe de France (et pas des trucs casés en milieu de semaine sans grande visibilité). De plus, on vire 3-4 dates en janvier, là où la météo est moins propice et l'affluence moindre qu'au printemps.

Ah un détail : la finale de la Coupe se joue un SAMEDI après la dernière journée de championnat et la coupe de la Ligue est suspendue pour 999 ans.

@Yul :
Le but de la réforme c'est de revenir à du sport et arrêter de s'engouffrer dans un truc où le fric est au centre de tout.

@JM : la ligue fermée, je sais pas j'arrive pas à le résoudre à un truc pareil. Ceci dit je n'ai pas d'idée d'une solution qui permettrait d'avoir une passerelle viable et pérenne entre le monde pro et le monde amateur.
José-Mickaël le 13/05/2018 à 16h19

Yul rit cramé
aujourd'hui à 15h03
> Dans un monde sans coupe d'Europe, on peut discuter de ce modèle, mais là, on sait très bien qu'il est impossible d'imaginer rémunérer de la même manière une équipe de D3 et une équipe européenne si on veut durer sur la scène continentale.

Attention, ce qui est identique, c'est juste la rémunération provenant des droits télé de la ligue française. Les grands clubs français resteront plus riches grâce à leur notoriété (meilleurs contrats de sponsoring), à leur affluence (billetterie), à leurs participations en coupes d'Europe, etc.

C'est juste la répartition des droits télé que je souhaite égale. Comme c'est quelque chose d'importants, je pense que ça peut aider les moins riches à ne pas avoir de difficultés financières en cas de mauvais classement.

> quel serait le but ultime de cette réforme ?

Diminuer au maximum l'influence de l'argent (qui se fait au détriment du sportif). En particulier :
- Mettre le plus d'égalité possible afin que la compétition se gagne plus souvent grâce à des qualités sportives que grâce à l'argent.
- Faire en sorte qu'un mauvais classement ne mette pas en difficulté financière les clubs les moins riches.

> Personnellement, si je veux faire de l'utopie, je pense que je vais encore plus loin, en interdisant les transferts

Excellente idée (si tu parles de la rémunération des transferts), à appliquer d'urgence à toute l'Europe...
José-Mickaël le 13/05/2018 à 16h24

La Metz Est Dite
aujourd'hui à 16h13

Voilà ! Parfait ! Tu as mieux exprimé que moi le but de tout ça. 100 % d'accord avec toi sur le calendrier, notamment la répartition 18/12 (*) et les week-ends de coupe de France (et la finale pour couronner la saison, bien sûr).
leo le 13/05/2018 à 16h24

José-Mickaël
aujourd'hui à 16h11

> Et ton postulat de stage pour l'EdF pendant la trêve hivernale, il part du principe que la sélection comporte une majorité de joueurs de Ligue 1.

Argh, j'avais oublié que nos meilleurs joueurs sont à l'étranger...
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Mais avec l'interdiction des transferts de Yul rit cramé, tous les joueurs français joueront toute leur carrière (leur vie ?) dans leur club formateur (aka le premier et seul club dans lequel ils auront signé une licence), donc ça règle le problème.
Yul rit cramé le 13/05/2018 à 16h49

L'interdiction des transferts n'empêche pas forcément de changer de club.

JM, aujourd'hui, nos'meilleurs clubs peinent à rivaliser en Europe, et tu veux les priver d'une partie de leurs revenus (droits TV, billetterie car moins de match).
J'insiste, mais ce type de réforme ne peut être mené qu'à l'échelle internationale.
Ou alors, on se désinscrit des coupes d'Europe et on règle le probleme.