Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
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Edji le 09/10/2021 à 15h46Je précise : malhonnête dans le sens où l'on parle de deux choses très différentes ; d'un côté un dialogue des juges somme toute assez classique (le cas allemand en est un autre exemple), de l'autre, une remise en cause fondamentale et globale de principes juridiques tout aussi fondamentaux.
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Maurice Eculé le 09/10/2021 à 16h05En plus de la décision juridique, tu parlais des "réactions énamourées de nombreux candidats actuels ou potentiels à la future présidentielle française" face au non respect des règles communautaires. C'est pourquoi je relevais les tentations du même genre quand ça l'arrange de l'exécutif. Sachant qu'il s'autoproclame pro-UE, ça me semble révélateur d'un air du temps désagréable de menace de l'état de droit et de non-respect des engagements pris.
Ok en revanche sur l'aspect juridique d'échanges normaux quoique parfois frictionnels entre juridictions, même si je suis moins rassuré que toi quant à l'indépendance du conseil d'Etat.
Merci pour l'accusation de malhonnêteté intellectuelle, ça me rappelle pourquoi je devrais éviter de participer à ce fil.
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Tricky le 09/10/2021 à 16h11Bon et pendant ce temps, rien sur la légendaire Agnès Pannier-Runacher ?
C'est fou, on dirait qu'entre le Covid et l'obsession de l'identité française, on va arriver en avril en ayant oublié ce que sont ces gens.
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Edji le 09/10/2021 à 16h12Désolé de pointer le vice qui affectait ton message initial de deux lignes à la tonalité très « oui, d'accord, mais nos dirigeants/juges font pareil ou presque »…alors que, non, ils ne font pas pareil (du tout), justement.
De même que ce que défendent le pitre Montebourg, le facho Zemmour ou le décevant Barnier n'ont rien à voir non plus avec des désaccords ponctuels pouvant exister sur l'équilibre entre libertés individuelles et ordre public, et qui sont inhérents à tout système juridique.
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John Six-Voeux-Berk le 09/10/2021 à 17h12Est-il temps de commencer à compter les bouses, avant de tout oublier et de passer au théâtre d'ombres électorales qui s'annonce ? Triste, triste printemps.
Yann Algan et Daniel Cohen ont publié une note sur les liens entre société, économie et santé en temps de covid, pour le conseil d'analyse économique et sociale.
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Les deux auteurs y font des comparaisons entre pays en croisant de nombreux indices ( confiance interpersonnelle, confiance envers le gouvernement, envers les scientifiques, PIB, taux de mortalité au cours du temps). En définissant un "taux de sacrifice", qui agrège taux de mortalité et variation du PIB, ils peuvent classer les pays. Le classement de la France varie au cours du temps et remonte après une première période calamiteuse (en queue de peloton sur l'indice de sacrifice, pour un peu remonter - 15ème place au cours de l'année 2021). Des pays comme l'Allemagne, la Norvège, le Portugal et bien d'autres pays développés s'en sortent mieux. L'Espagne, l'Italie, le Royaume-Uni sont moins bien classés que la France. Bon, rien de bien surprenant et je m'étonne encore qu'on puisse invoquer la réussite d'un quelconque "modèle français".
Le propos devient plus intéressant à mes yeux quand il aborde les aspects de confiance et l'évolution de ces taux. Selon les auteurs, ces niveaux de confiance "expliquent" (sont assez étroitement corrélés) au type de mesures prises ici ou là, et donc également la plus ou moins grande fermeture des économies concernées (exemple : il n'y a pratiquement qu'en France que le BTP a connu un tel effondrement, du fait même de mesures centralisées prises par un manque de confiance généralisé). Mais ce qui est extrêmement inquiétant, c'est que le niveau de confiance envers les scientifiques a baissé au cours du temps en France : cela me paraît très triste.
Plus intéressant encore : les auteurs comparent la corrélation des niveaux d'éducation, de revenu ou de participation politique avec le taux de vaccination. Les niveaux de pauvreté et d'abstention sont plus étroitement corrélés à des taux inférieurs de vaccination que le niveau d'éducation par exemple (NB: les auteurs sont parfaitement au courant que pauvreté et faible niveau d'éducation sont liés, mais précisément, ils parviennent à isoler ces deux variables pour conclure).
Voici le passage :
"Les variables les plus significatives de la vaccination sont : la part des personnes de plus de 65 ans, plus la population est âgée, plus le taux de vaccination sera élevé ; la densité de population, lorsque celle-ci est faible la vaccination est réduite ; parmi les variables socio-économiques, le niveau de vie médian joue un rôle décisif, contribuant à lui seul à quasiment doubler le pouvoir explicatif de la régression (voir Péron, 2021)c. L'éducation, en revanche ne semble jouer aucun rôle additionnel... C'est surtout la pauvreté qui importe, même si l'un influe indirectement sur l'autre (rappelons que les résultats qui sont obtenus ici sont au niveau communal et intercommunal, pas au niveau indivi- duel). Le manque de revenu d'une collectivité territoriale signe vraisemblablement un sous-équipement d'infras- tructures sanitaires, sans doute aussi un éloignement relatif des centres urbains. L'ajout du taux d'abstention au premier tour de l'élection présidentielle de 2017 donne également une information intéressante. Cette variable est très corrélée au degré de vaccination, ce qui conforte l'analyse de Barrios et al. (2021) op. cit.. Ne pas participer à la vie politique et ne pas adhérer à la politique de vaccination sont deux versants d'une même question."
Autrement dit, cette note tend à présenter cette épidémie comme un test pour nos sociétés, plutôt que pour nos gouvernants. Et pour ma santé psychique et l'état de ma chevelure, j'avoue apprécier cette présentation : elle neutralise la dimension héroïque et strictement politique de la séquence. Toutes ces régressions statistiques font de la France et de sa réaction collective à l'épidémie un simple point sur le trajet de (plus ou moins) belles droites implacables.
C'est humiliant en un sens, mais ô combien apaisant : à ce compte les mensonges à courte vue de l'ex porte-parole du gouvernement, les rodomontades du président devant trois tentes vides à Mulhouse, les élucubrations du chevelu de Marseille, ou, si l'on veut ma propre neurasthénie antimacronique et nos échanges sur ce forum n'auront été que la réalisation prévisible de tendances sociales de long terme. Et il n'y a peut-être que sur le fil scientifique qu'il y aura eu une place pour le miracle d'un accord ou d'une parole à l'autorité sans partage.
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L'amour Durix le 09/10/2021 à 17h43Qu'a-t-elle dit ? Quoique ce soit qui puisse modifier le classement des Agnès qui disent des affrosités ?
Parce que Cerighelli et Thill ont quand même pas mal d'avance.
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Tricky le 09/10/2021 à 18h53C'est vrai, et personne ne pourra les rattraper, mais, dans un autre registre, c'est pas mal non plus :
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L'amour Durix le 09/10/2021 à 19h28Ah oui quand même !
Sachant qu'elle est ministre (ou secrétaire d'État), je propose d'appliquer une pondération. Elle doit donc refaire une bonne partie de son retard sur Agnès Thill (parce que Cerighelli, pondération ou pas, elle est hors concours).
Agnès Buzyn est pour sa part décrochée.
Et quid d'Agnès Verdier-Molinié d'ailleurs ?
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Toni Turek le 09/10/2021 à 21h04Arrête, tu vas donner des idées à Édouard Philippe pour le Ministère de l'Économie...
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Joey Tribbiani le 09/10/2021 à 22h00C'est clair que LREM question niveau c'est plutôt Ligue 2 que Champions League.
Du coup ceux qui n'arrivent pas à les déloger ils jouent en quelle division ?