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Episode XXXVIII: Où à la fin du coup d’envoi, je touche

16/07/2008 – 9:15

(Si vous n’avez pas lu les épisodes précédents, c’est mal, allez les lire… Oui oui, maintenant.)

La première rencontre de la phase finale opposa les deux favoris de l’épreuve: les Girondins de Bezrissot aux Partisans de la Sûreté Générale de Borespierre. Les deux hommes étaient les pères du jeu de plante en France. Ils étaient députés, nantis de relations puissantes qui leur avaient permis de constituer des équipes redoutables: le choc était attendu avec impatience.

Ce fut une partie décevante. Les deux équipes se craignaient et cherchaient avant tout à rendre vaines les initiatives adverses. Louis la Terreur ne laissait pas un centimètre à J’y resse pour qu’il puisse faire valoir son génie. Tig Hana soumettait Safet la Raison au même traitement. Dom Hénech soignait les chevilles de Dominique la Vertu. Le public s’emmerdait ferme et on se quitta sans qu’aucun but n’ait été marqué. A Bezrissot qui lui demandait si cette prestation n’était quand même pas un peu nulle à chier, Jacques Haie, le stratège des Girondins, répondit une dizaine de phrases incompréhensibles d’où il ressortait que c’était un bon point de pris et que le bloc équipe était bien en place – Bezrissot ne fut rassuré qu’à moitié.

La deuxième rencontre, elle, déclencha bien plus les passions, pour plusieurs raisons. Avant la partie d’abord: les minots marseillais entrèrent sur l’esplanade en chantant à tue-tête l’hymne que leur avait appris le jeune Lillois Rouget… Rythme martial, paroles entraînantes, un frisson parcourut la foule, puis une clameur, un tonnerre d’applaudissements et de vivats… « Vive la Marseillaise! Vive la Marseillaise! » s’époumonait-on de toutes parts… « Qu’elle devienne l’hymne de nos troupes quand elles montent au combat! »

Pendant la partie, ce fut au contraire le jeu déployé par les hommes de Charette de Suaudeau qui suscita l’admiration. Les jeunes aristocrates paraissaient perpétuellement en mouvement, le ballon courait de l’un à l’autre à une vitesse folle, une touche, deux touches, toujours vers l’avant, en profondeur, en diagonale, dans les espaces qui semblaient se multiplier entre les lignes marseillaises, les minots se jetaient pour ne trouver que du vent, ils ne fauchaient que du vide, et malgré les incitations de leur jeune capitaine Enrico de Meco, ils furent vite submergés: Joseph de Touré-Joué multipliait les prouesses techniques, le fier Vahid empilait les buts, le Vicomte de Beau Sisse coupait court à toute velléité d’attaque en contre et Mézouénikar Adonkor régnait férocement au milieu du terrain… C’est sur le score de six à zéro que les deux équipes se séparèrent.

Et là, dernier moment de passion: emmenés par Charette de Suaudeau, les joueurs vendéens se mirent en ligne devant la tribune officielle et déployèrent une grande banderolle où l’on pouvait lire « Fiers des Couleurs de Notre Aristocratie »… Tout content, le Roi leur fit un coucou de la main pendant que l’esplanade s’embrasait de réactions diverses: d’aucuns sifflaient et chantaient « les aristocrates à la lanterne »; quelques-uns applaudissaient parce que quand même, quelle belle victoire, et puis bon, c’est not’Roi, quand même, hein, celui que le Bon Dieu nous a donné; et puis les autres s’en foutaient, ils étaient déjà en train de faire la queue à la buvette pour avoir leur merguez-frites… C’était vraiment une chouette journée.

  1. 2 652 réponses to “Episode XXXVIII: Où à la fin du coup d’envoi, je touche”

  2. Hourra ! Hourra ! Hourra ! Hourra ! Hourra ! Hourra !

    6-0 c’est le tarif châtelain !

    De Bob Udzinski, duc de Mazovie le 16/07/2008

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