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Episode XVII: Où l’on donne un cours de socios

26/03/2008 – 6:10

(Si vous n’avez pas lu les épisodes précédents, c’est mal, allez les lire… Oui oui, maintenant.)

Les Parisii n’étaient vraiment pas frais lorsqu’ils arrivèrent aux Arènes de Lugdunum. « A ce stade, c’est gerbant », dit même Susix en vomissant ses agapes de la veille par-dessus le bord de la charrette. Puis il dit à Aulix:

– Sympas, ces Arènes. Un peu vieillottes, mais sympas, j’aime bien le côté antique.

– Vieillottes? Ah ouais? Eh ben on va en construire de toutes modernes toutes belles, et vous serez bien embêtés!

– C’est une chose de les construire, c’en est une autre de les remplir… De ce que j’entends, celles-ci sont bien vides…

– Pas du tout, dit Aulix… Elles sont entièrement remplies.

Et il avait raison. Cinq cents spectateurs meublaient les travées, selon la répartition suivante:

– les quatre-vingts plus hauts dignitaires de l’administration romaine;

– les deux cent quarante commerçants les plus fortunés de la région;

– trente couples de moins de 40 ans ayant à la fois des propriétés foncières et deux enfants de 5 à 9 ans, soit cent vingt personnes;

– cinquante jeunes femmes de physique agréable sélectionnées pour taper très fort dans leurs mains en poussant des petits cris au premier coup de tête frappé;

– neuf adolescents affublés de tuniques de l’O-Lix qui s’appelaient entre eux les « Ultri Malii Diabolici Mechanti Goni Lugdunumem »;

– et enfin, pour animer tout cela, seul face à la foule, avec une grande cornette en bois qui diffusait sa voix, le chef de claque des Arènes, le cultissime Super Foutix, payé par Aulix pour lancer les olix à la 5e minute, critiquer les décisions de l’arbitrum, désigner au bon peuple les joueurs à siffler, implorer le Préfet des Gaules d’alléger la fiscalité et, surtout, surtout, chanter les louanges de son patron.

Cinq cents personnes dans les Arènes et pas un bruit, à part les bêlements de Super Foutix et les glapissements pré-pubères des neuf Ultri Malii etcoeteri qui répétaient « qui ne saute pas est Parisi ».

« Ah ouais quand même », sourit Susix en foulant le sable… « Y a de la passion, chez vous… ».

 

Pas de commentaire à faire sur ce sujet, merci de contacter M. Martinon.