Ni buts ni soumises » Coupe du monde 2019 – Première journée – Jusque là tout va bien

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Coupe du monde 2019 – Première journée – Jusque là tout va bien

Toutes les équipes ont désormais joué au moins un match. Pour le moment, le mondial est conforme aux attentes. Les favorites font respecter leur rang mais sans excès en dehors des États-Unis et les stades sont fréquentés à défaut d’être pleins.

Il serait présomptueux de tirer déjà des conclusions sur la Coupe du monde après seulement un tiers du premier tour mais quelques grandes tendances se font déjà sentir.

Si l’adage qu’il veut qu’il n’y a plus de petites équipes est surtout un cliché et s’il a légèrement été mis à mal par le match d’ouverture et par le dernier match de la première ronde, peu d’autres équipes que la Corée du Sud et la Thaïlande ont été vraiment dépassées jusque là. La suite dira peut-être aussi la part prise par la France et les États-Unis dans cette constatation. Et il sera alors temps de se lamenter que les deux soient appelées à se rencontrer avant même les demi-finales.

L’amélioration de la compétitivité des équipes les plus faibles n’est pas vraiment concomitante avec une amélioration de la qualité du spectacle. Des équipes comme l’Argentine ou le Chili se sont par exemple surtout appliquées à bien défendre et mais l’ont fait avec une organisation très rigoureuse.

Autre fait saillant, la plupart des gardiennes de buts ont réalisé de très bonnes prestations, y compris dans les équipes les moins cotées comme la Chilienne Christiane Endler et la Jamaïcaine Syndey Schneider.

Sydney Schneider

Sydney Schneider

Toutefois si les équipes les plus faibles ont bien résisté, les équipes les plus fortes se sont presque systématiquement imposées. Seule l’équipe du Japon a concédé le match nul à l’Argentine. La défaite de l’Australie dans les arrêts de jeu n’est pas conforme à la hiérarchie supposée mais elle n’est pas une très grosse surprise, l’Italie ayant été la première équipe qualifiée de la très dense zone Europe. Les matchs au sommet entre équipes favorites de ce premier tour n’ont pas encore eu lieu mais la plupart ayant déjà obtenu trois points, il est probable qu’il ne manquera pas grand monde au rendez-vous des huitièmes de finale.

Au plan individuel, l’Américaines Alex Morgan a bien entendu frappé fort avec son quintuplé rehaussé de trois passes décisives contres les très faibles Thaïlandaises et dans un match où toute la ligne offensive américaine a brillé. Aucun autre nom ne ressort encore vraiment et les titres de joueuse du match ont pour le moment été attribués de façon systématique à celle qui a marqué le plus de buts, sauf Lieke Martens dont la notoriété a permis de doubler Jill Roord qui n’était entrée qu’en fin de match. Le mode de désignation par acclamation du public accentue sans doute le phénomène du vote pour la joueuse dont le nom apparaît sur le tableau d’affichage.

De belles affluences mais sans record

La Coupe du monde sera réussie si les stades sont pleins et si les Bleues font un beau parcours, ce qui est sans doute en partie lié. Pour le moment, c’est plutôt bien parti.

Le match d’ouverture s’est joué à guichets fermés, les autres matchs de l’équipe de France le seront aussi comme ceux des États-Unis. En dehors du Parc des Princes qui a accueilli 45 000 personnes pour le match d’ouverture puis 25 000 pour Japon-Argentine, les affluences des autres stades oscillent entre 10 000 et 20 000 spectateurs. La moyenne actuelle de 17 500 est la plus faible de l’histoire après celle de l’édition 1995 en Suède (où il n’y avait eu qu’un peu plus de 4 000 spectateurs par match) mais la comparaison est difficile à faire puisque dans la plupart des éditions précédentes, la plupart des matchs étaient groupés par deux avec un billet unique.

Les chiffres les plus comparables sont ceux de la Coupe du monde 2011 en Allemagne où ce couplage n’existait pas. Le match d’ouverture Allemagne-Canada s’était joué à Berlin devant près de 74 000 spectateurs et la moyenne avait été d’un peu plus de 26 000.

Pour l’instant, l’édition en cours en est loin et même en comptant un stade plein à Lyon pour les demi-finales et la finale, il faudrait augmenter nettement les affluences pour retrouver des chiffres comparables à la Coupe du monde 2011.

Toutefois il n’était sans doute pas au programme de la Fifa et du comité d’organisation de faire plus qu’en Allemagne puisque la moitié des stades choisis n’atteignent pas les 26 000 places et que trois seulement dépassent les 30 000.

Affluence moyenne
Année Organisateur Équipes moyenne
1991 Chine 12 19 615
1995 Suède 12 4 316
1999 États-Unis 16 37 319
2003 États-Unis 16 21 240
2007 Chine 16 37 218
2011 Allemagne 16 26 248
2015 Canada 24 26 029
2019 France 24 17 564*
Source : Fifa.com
* : moyenne après 12 matchs seulement
Affluence des stades de la Coupe du monde 2019
Ville Stade Matchs Moyenne
Paris Parc des Princes 2 35 158
Grenoble Stade des Alpes 1 17 668
Rennes Roazhon Park 2 15 579
Valenciennes Stade du Hainaut 1 15 380
Reims Stade Auguste-Delaune 2 14 825
Nice Stade de Nice 1 13 188
Le Havre Stade Océane 2 11 349
Montpellier Stade de la Mosson 1 10 710
Source : Fifa.com

Édition du 15/06/2019 : les chiffres des deux premiers matchs du groupe F à Rennes et Reims avaient été inversés. Les moyennes de ces deux stades ont été corrigées.



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