Ni buts ni soumises » Coupées du monde : le groupe B

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Coupées du monde : le groupe B

Le groupe B est celui qui ne compte pas l’une des trois ogresses comme têtes de séries. En théorie, il est promis au Japon et à l’Angleterre, mais leurs adversaires ne seront pas des victimes expiatoires. La première place elle-même sera âprement disputée, car la seconde réserve très probablement un quart de finale face à l’Allemagne à Wolfsburg.

Japon

La cote pour la victoire finale : ☆☆

La probabilité de qualification : 70%

Classement FIFA : 4e

Sans faire de bruit, la sélection japonaise s’est installée comme tête de file de la représentation asiatique en profitant de sa quatrième place FIFA pour être tête de série de ce groupe. Sans faire de bruit, parce que le Japon a longtemps été dans l’ombre de la Chine puis de la Corée du Nord, ne parvenant jamais à remporter la Coupe d’Asie. Et même quand une sélection japonaise des moins de 17 ans va en finale d’une Coupe du monde l’an dernier, c’est pour être battue par la Corée du Sud. Mais sur les deux dernières années, le Japon a un bilan proche de celui de l’Allemagne, c’est-à-dire des victoires sur tout le monde sauf les Etats-Unis, avec en plus une défaite en demi-finale de la dernière Coupe d’Asie (et tournoi de qualification pour la Coupe du monde) contre l’Australie.

La star : Yuki Nagasato

Avant-centre titulaire dans l’équipe championne d’Allemagne et finaliste de la Ligue des Champions, dont elle finit deuxième meilleure buteuse, elle a très certainement manqué à Potsdam lors de cette finale, manquée pour une blessure contractée en sélection.

La joueuse à suivre : Mana Iwabuchi

Élue meilleure joueuse de la Coupe du monde des moins de 17 ans en 2008, malgré une défaite aux tirs aux buts en quart de finale contre l’Angleterre, elle a aussi participé à la dernière Coupe du monde des moins de 20 ans où elle a réussi à tirer son épingle du jeu dans une équipe japonaise qui n’est pas parvenu à sortir d’un groupe comprenant aussi le Mexique et l’Angleterre.

Nouvelle-Zélande

La cote pour la victoire finale : ☆

La probabilité de qualification : 25%

Classement FIFA : 24e

Depuis que l’Australie a déserté la zone, la qualification pour la Coupe du monde est une formalité pour la Nouvelle-Zélande: 50 buts marqués et aucun encaissé en 5 matches, l’adversité océanienne ne fait pas le poids. Contre une opposition un peu plus relevée, les choses sont un peu plus difficiles, même si l’on trouve quelques victoires récentes contres des équipes européennes de seconde catégorie comme les Pays-Bas, l’Italie ou la Suisse – toutes trois barragistes malheureuses pour cette Coupe du monde.

La star : Hayley Moorwood

Capitaine et milieu de terrain de la sélection néo-zélandaise, elle est l’une des trois joueuses à avoir tenté sa chance à l’étranger : elle évolue depuis le début de la saison (en mars) dans le nouveau championnat professionnel anglais, à Chelsea.

La joueuse à suivre : Rosie White

Meilleure joueuse néo-zélandaise de la dernière Coupe du monde des moins de 20 ans, elle compte déjà 28 sélections A à dix-huit ans.

Mexique

La cote pour la victoire finale : ☆

La probabilité de qualification : 45%

Classement FIFA : 22e

La zone Concacaf est traditionnellement dominée sans partage par les Etats-Unis et le Canada, ce qui laisse peu de place à la sélection mexicaine. Mais pour cette édition où on la voyait éventuellement profiter de la demi-place permettant à la troisième de la zone d’affronter l’équipe barragiste européenne, elle a fait beaucoup mieux en profitant du tournoi qualificatif à domicile pour surprendre les Etats-Unis en demi-finale et se qualifier directement pour l’Allemagne – envoyant les Américaines jouer les barrages.

La star : Maribel Dominguez

Elle avait défrayé la chronique en 2004 en signant un contrat avec l’Atletico Celaya, un club masculin, où elle n’avait finalement pas pu jouer après l’intervention de la FIFA. Son autre fait d’armes est d’avoir joué une saison au FC Barcelone. Au-delà de l’anecdote, elle a aussi évolué dans le précédent championnat pro américain, à Kansas City, et elle reste une buteuse redoutable même en fin de carrière, comme en témoignent ses 6 buts lors des 5 matches de la phase qualificative.

La joueuse à suivre : Veronica Perez

La joueuse de Saint-Louis (enfin, l’ancienne joueuse puisque la franchise a fait faillite en milieu de saison dernière) présente la particularité d’être née en Californie et d’avoir joué sous les couleurs américaines dans les sélections de jeunes, avant de rejoindre la sélection mexicaine avec laquelle elle disputera donc cette Coupe du monde.

Angleterre

La cote pour la victoire finale : ☆☆

La probabilité de qualification : 60%

Classement FIFA : 10e

La place de finaliste du dernier Euro (défaite 6-2 contre l’Allemagne) résume assez bien le profil d’une l’équipe d’Angleterre qui peine à asseoir une vraie crédibilité, mais sait saisir les occasions quand elles se présentent: qualifiées comme troisième de groupe derrière la Suède et l’Italie (avec une seule victoire), les Anglaises se sont hissées en finales en battant la Finlande puis les Pays-bas, laissant Allemagne, Suède et autre Norvège en découdre de l’autre côté du plateau. Le lancement de la Women’s Super League, le nouveau championnat semi-professionnel, est trop récent pour exercer déjà une influence sur le football anglais, dont les meilleures joueuses évoluent encore principalement dans le championnat américain. La sélection s’appuie largement sur l’ossature de l’équipe d’Arsenal championne d’Europe 2007, même si elle ne compte plus que quatre joueuses de l’équipe londonienne.

La star : Kelly Smith

La meneuse de l’équipe d’Angleterre et joueuse historique d’Arsenal fait le trait d’union entre les différentes versions des championnats professionnels américains: star de l’équipe de Philadelphie Charge entre 2000 et 2003 (avec Marinette Pichon), elle est depuis 2009 celle des Boston Breakers, dont elle partie depuis le lancement de l’équipe All-star de la ligue. Internationale depuis 1995 elle compte à ce jour 104 sélections.

La joueuse à suivre : Eniola Aluko

N’était Kelly Smith, elle aurait pu postuler à la rubrique précédente, d’autant plus qu’à vingt-quatre ans et 55 sélections, elle peut difficilement passer pour la révélation de l’année, titre qu’elle a obtenu en 2003… Mais dans une sélection anglaise dont la joueuse la plus jeune affiche vingt-deux ans (ce qui détonne assez dans le football féminin), elle a le profil parfait de la joueuse à suivre: elle est l’une des meilleures buteuses du championnat américain, où elle enchaîne les clubs – New Jersey après Atlanta et Saint-Louis.



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