Ni buts ni soumises » Coupées du monde : le groupe A

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Coupées du monde : le groupe A

Avec seize équipes seulement et des forces réparties sur tous les continents, le plateau est particulièrement dense. La maxime selon laquelle il n’y a plus de petites équipes s’applique assez à ce Mondial où toutes les équipes ou presque peuvent vraiment espérer sortir de la phase de poules…. En revanche, il y a encore de grosses équipes. Une surtout: l’Allemagne est double championne du monde, quintuple championne d’Europe et elle joue à domicile. Les Etats-Unis, champions olympiques en titre et le Brésil, battu par les deux précédentes en finale des deux derniers tournois mondiaux,, auront quelques prétentions. Pour ces trois équipes, la place en quarts semble assurée. Pour les autres, tout reste ouvert.

Le groupe des Bleues est assez compliqué avec une première place qui semble réservée à l’Allemagne et deux adversaires difficiles à jouer. Mais en cas de réussite cela pourrait être le jackpot: jouer l’Allemagne au premier tour, c’est l’assurance de ne plus la jouer avant la finale. Et le groupe A croise avec le groupe B dont la tête de série semble la plus accessible.

Allemagne

La cote pour la victoire finale : ☆☆☆☆☆☆

La probabilité de qualification : 100%

Classement FIFA : 2e

Double tenante du titre et jouant à domicile, l’Allemagne fait bien entendu figure de favorite, d’autant que depuis sa victoire à l’Euro finlandais, elle a remporté 11 de ses 14 matches (amicaux) disputés, la plupart assez largement. Mais les trois défaites ont été concédées à chaque fois contre les Etats-Unis, dont un 4-0 à Cleveland il y a tout juste un an. En ajoutant le souvenir de la défaite 4-1 en demi-finales des Jeux Olympiques contre le Brésil, la Mannschaft n’est peut-être pas complètement invincible.

La star : Birgit Prinz

Dans toute autre sélection Kerstin Garefrekes aurait évidemment été citée comme la star de l’équipe. Ou bien Fatmire Bajramaj. Mais en Allemagne, la légende s’appelle Birgit Prinz et elle n’est pas encore à la retraite malgré ses deux Coupe du monde (dont elle est meilleure buteuse), ses cinq Euros et ses trois titres de meilleure joueuse du monde entre 2003 et 2005. L’avant-centre de l’équipe d’Allemagne prendra sa retraite à l’issue de la compétition.

La joueuse à suivre : Alexandra Popp

Désignée depuis son plus jeune âge comme la successeuse de Birgit Prinz à la pointe d’une équipe d’Allemagne qui, d’Anja Mittag à Inka Grings, ne manque pas de prétendantes, la joueuse de Duisbourg pourrait bien marquer définitivement son territoire lors de cette Coupe du monde, à seulement vingt ans.

Canada

La cote pour la victoire finale : ☆☆

La probabilité de qualification : 40%

Classement FIFA : 6e

Dans l’ombre de leurs voisines américaines, les Canadiennes profitent des deux places et demi accordées à la peu nombreuse confédération Concacaf pour s’inviter régulièrement en phase finale de Coupe du monde, dont elles ont même atteint la quatrième place en 2003 après une victoire surprise sur la Chine en quart de finales. Sous l’impulsion de sa sélectionneuse Carolina Morace, ancienne star et sélectionneuse de l’équipe d’Italie, le Canada a remporté le tournoi de qualifications de la zone Concacaf (sans avoir à affronter les Etats-Unis cependant), et a atteint cette année son meilleur classement FIFA.

La star : Christine Sinclair

Désignée meilleure joueuse canadienne tous les ans depuis 2005, détentrice du record du nombre de sélections (159) et du nombre de buts marqués (116), il n’est pas difficile de désigner l’attaquante de New York (championne WPS 2010 avec Gold Pride) comme la star de l’équipe à la feuille d’érable.

La joueuse à suivre : Jonelle Filigno

À vingt ans, l’attaquante de Rutgers University est une revenante qui a manqué toute la saison 2009-2010 après une rupture des ligaments du genou. Mais Carolina Morace a confiance en elle et l’a rappelée dès qu’elle a été sur pied.

Nigéria

La cote pour la victoire finale : ☆

La probabilité de qualification : 20%

Classement FIFA : 27e

L’équipe du Nigéria est un peu l’Allemagne de l’Afrique : avec 8 victoires en 9 éditions de la Coupe d’Afrique des Nations et une qualification pour toutes les Coupes du monde, le Nigéria domine très largement son continent. Mais la réussite est moins nette au niveau mondial avec une seule qualification pour les quarts de finales de la Coupe du monde en 1999 (en une autre en 2004 aux JO). Les Super-Falcons pourront compter sur la génération vice-championne du monde des moins de 20 ans l’an dernier, qui compose déjà un tiers de la sélection.

La star : Perpetua Nkwocha

Si le Nigéria est l’Allemagne de l’Afrique, alors Perpetua Nkwocha est la Birgit Prinz du Nigéria. Quatre fois victorieuse de la CAN, troisois élue meilleure joueuse africaine de l’année (la dernière fois en 2010), la buteuse Nigériane va elle-aussi arrêter après la compétition mais elle est toujours au niveau comme en témoignent ses 11 buts marqués lors de la dernière CAN.

La joueuse à suivre : Desire Oparanozie

Elle est le symbole de la nouvelle génération nigériane vice-championne du monde des moins de 20 ans l’an dernier, déjà en Allemagne.

France

La cote pour la victoire finale : ☆☆

La probabilité de qualification : 40%

Classement FIFA : 7e

Après des éliminatoires menées rondement (50 buts marqués et aucun encaissés en 10 matches), les Bleues se présentent en pleine confiance en Allemagne pour améliorer enfin le bilan de toutes les phases finales disputées jusque-là: une victoire, un nul, une défaite. Le groupe est un habile mélange de joueuses expérimentées (quatre étaient déjà présentes en 2003 lors de la dernière participation française, plus quelques-unes qui faisaient déjà partie de la sélection) et de jeunes (trois demi-finalistes de la Coupe du monde des moins de 20 ans en 2008 au Chili en particulier).

La star : Camille Abily

Deux fois élue meilleure joueuse française (et qui aurait dû l’être aussi l’an dernier sur ses six mois au PSG), la milieu de terrain bretonne a pu constater qu’elle n’avait rien à envier aux meilleures joueuse de la planète, lors des deux saisons qu’elle a disputées dans le championnat américain, d’abord aux Los Angeles Sol puis au FC Gold Pride, remportant deux fois la saison régulière en étant titulaire indiscutable. Elle a également été élue meilleure joueuse de la dernière finale de Ligue des championnes.

La joueuse à suivre : Marie-Laure Delie

Depuis la retraite de Marinette Pichon, la France se cherche une buteuse. Et elle pourrait bien l’avoir trouvée avec Marie-Laure Delie, dont les récentes prestations (11 buts lors des 5 derniers matches des Bleues) devraient lui valoir une place de titulaire.



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