Objectif Numéro 2
Portier des Girondins depuis maintenant quatre ans, l’ex-Angevin a progressé de façon constante, et a confirmé ses qualités par la régularité de ses performances. Rarement blessé, Ramé a participé à toutes les aventures du club bordelais depuis l’arrivée d’Elie Baup à la tête des Girondins. Ceux-ci doivent d’ailleurs beaucoup à leur gardien pour ce qui est de leur constance dans le haut du classement. Cette saison aura été un peu particulière pour le portier girondin. Pièce maîtresse de l’une des meilleures défenses du championnat, notre homme a dû s’employer à partir du mois de janvier pour stabiliser une ligne arrière fragilisée par les blessures et les suspensions. Le début de l’hiver aura été rude, avec quelques fautes coûteuses en point, comme cette mauvaise relance contre Sochaux à domicile, ou une sortie ratée en fin de match à Lille. Toutefois, le portier bordelais s’est aussi illustré à de nombreuses reprises en fin de saison quand le bateau bordelais commençait à partir à la dérive.
Chez les Bleus, Ramé s’est jusqu’ici contenté de pallier les absences de Barthez, en particulier quand les déplacements dépassaient le millier de kilomètres, ce qui a finalement était assez fréquent ces deux dernières années. Il n’a jamais vraiment été mauvais, mais n’a pas non plus réédité les performances qu’on lui connaît à Bordeaux. Bref, pas de quoi remettre en cause la hiérarchie des gardiens initiée par Jacquet et reprise par Lemerre: tous derrière et Barthez devant.

Son poing fort
Le droit.

Son point faible
Les arrêts de profil.

Son geste technique
La relance au pied du gauche directement dans la tribune.

Son objectif personnel
Encourager ses coéquipiers à gagner les deux premiers matches pour avoir une chance de jouer le troisième.

Le point de vue de Jean-Patrick Sacdefiel (1)
Peut-on décemment sélectionner chez les Bleus un gardien formé à Angers et installé comme titulaire dans son équipe à la faveur des ratages successifs d’un Néerlandais à peine digne d’une équipe de vétérans? A moins de vouloir revenir à l’époque héroïque des gardiens besogneux de l’équipe de France du début des années 80, la réponse ne pourra qu’être négative.
Car du gardien international, Ramé n’a ni le la prestance, ni le talent. Ils sont pourtant nombreux à vouloir nous faire croire que l’homme est une muraille infranchissable, dernier rempart de l’une des meilleures défenses du championnat. Supercherie. C’est oublier tout d’abord qu’Ulrich Ramé a coulé avec le reste de sa défense dès le mois de janvier en l’absence d’Alain Roche devant lui pour arrêter les offensives adverses (au passage, l’absence de la sélection de ce roi des coupes en tout genre constitue un autre scandale à mettre à l’actif de Roger Lemerre et de son staff).
C’est oublier également qu’en cas de blessure de Fabien Barthez, les Bleus auraient tout à craindre de la titularisation du pitre Girondin, lui qui s’est illustré cette saison en se marquant un but en Coupe d’Europe contre Roda, en se faisant lober honteusement par un portugais maladroit lors de la Coupe de France et en s’affichant dans les buts tricolores lors de la plupart des (rares) défaites de l’Equipe de France.
C’est oublier enfin que la seule performance notable à mettre à l’actif du club girondin cette saison est l’obtention d’une Coupe de la Ligue, trophée remporté en présence de Frédéric Roux dans la cage bordelaise. S’il était un gardien idéal pour être titulaire au poste de remplaçant chez les Bleus, c’était donc bien l’ex-Nancéen.

(1) La rédaction des Cahiers du football décline toute responsabilité envers les propos de notre atrabilaire consultant, qui souffre d'un aigrissement général l'ayant conduit à une haine maladive envers les Bleus (voir sa légendaire première contribution).