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La Gazette, numéro 74

De Fernandez à Ruello, la contrition n'est pas l'exercice favori des personnages du football français. Quant à Lebœuf et Tapie, ce sont eux qui ne sont pas tout à fait étanches. Des fuites, il y a en a aussi à la FIFA, où Blatter a presque l'air menacé…
le 5 Mars 2002

 

Pigonnier
On raille souvent la question minitel de TF1, piège à 0.60 euro l'appel pour gogos nés. L'élection du joueur du match sur Canal ne vaut pas tellement mieux, surtout quand on annonce les résultats provisoires après 15 minutes de jeu, comme s'il s'agissait d'une course. Qui a donc l'idée saugrenue de bouffer ainsi son forfait pour désigner son joueur préféré? Des téléspectateurs qui s'ennuient? Les familles des joueurs?

Mea culpa, connaît pas
Ce qu'il y a de bien dans le foot, c'est que toutes les conneries ont deux temps. Le moment de leur réalisation, et le moment de leur commentaire. Le second est souvent plus spectaculaire, en tout cas il parvient parfois à décupler le caractère comique des faits originels. Comme ce milieu est bourré jusqu'à la gueule de champions du monde de la mauvaise foi, on est rarement déçu par les explications, justifications et accusations qu'ils livrent devant les micros. Le PSG-Bordeaux en a donné un bon exemple, il en donne encore avec la conférence de presse d'un Fernandez qui pratique plus l'esquive que la contrition en se renvoyant lui-même dans les tribunes, "sans avoir subi aucune pression ni aucune influence" et sans attendre sa comparution devant la Commission de discipline. Un chouette numéro de victime ("J'ai l'impression que le mal dont souffre le football français c'est Luis").

René Ruello n'a pas fait mieux en commentant sa sanction. Six mois d'interdiction de banc de touche et de vestiaire, ce n'est pas une sentence si sévère pour un dérapage aussi stupide de la part d'un dirigeant à qui il reste la tribune présidentielle (voir A tort l'arbitre). C'est en substance ce que déclare le président rennais qui donne l'impression de s'en moquer, et qui en remet une couche sur l'arbitre de ce Rennes-PSG.

Sale temps
Heureusement, les commentateurs de télévision sont là pour rattraper les coups quand ça déborde. Ceux de Canal hier soir ont lourdement insisté pour exonérer Frank Lebœuf de ses propos idiots au moment de l'interruption de OM-AJA (il faut dire que Laurent Paganelli n'a pas suivi le conseil de notre édito). Bernard Tapie non plus n'a pas pu se retenir. A eux deux, ils ont presque réussi à donner l'impression que Guy Roux était de bonne foi. Même si la séquence a été finalement marrante, on a encore constaté que le premier réflexe de tout le monde est d'agonir l'arbitre de diverses appréciations et suspicions, et ce même si l'évidence crevait les yeux que le terrain était injouable. La crainte des journalistes de voir l'incident dégénérer était palpable, mais finalement, la présence de caméras en ces lieux contribue peut-être à apaiser les tensions (au passage, on a vu la caméra descendre furtivement dans un tunnel fameux).
Il est ensuite pratique de mettre ces réactions sur le compte du légitime énervement de voir une rencontre interrompue alors que son équipe mène au score, mais il est évident qu'aucun éclair de lucidité ne traverse l'esprit de cet international chevronné et de ce dirigeant de club.

Crétinisier
Frank Lebœuf, révolté : "On peut jouer c'est pas normal. Ça fait une heure qu'on joue comme ça. C'est quoi ce bordel? C'est un scandale, c'est simplement un scandale. Nous les joueurs on veut jouer, lui il a peur de se mouiller, c'est tout".
Frank Lebœuf, obtu : "Ce que je comprends pas, c'est qu'il nous ait même pas prévenus (…) Là, on s'arrête net et on comprend même pas pourquoi".
Bernard Tapie, météorologue : "Où bien on le commençait pas le match parce que vous allez pas m'expliquer que le terrain se dégrade en un quart d'heure surtout que c'est pas de la pluie torrentielle".

Blatter ballotté
Alors que l'on s'attendait à une campagne électorale tranquille pour Sepp Blatter, les turbulences agitent le ciel de Zurich. On croyait pourtant que la rivalité historique avec Johanson était en veille depuis que Michel Platini avait renoncé à briguer tout de suite la présidence de l'UEFA, se contentant d'un siège au Comité exécutif. Mais soit Johanson est particulièrement fourbe, soit il ne tient plus ses troupes. Car le retour des rumeurs de corruption entourant l'élection, en 1998, de Sepp Blatter ressemble à un coup monté.
Plus officiellement, une commission d'enquête sur les comptes de la FIFA a été exigée par le comité exécutif de l'UEFA, bien que la confédération mondiale vienne de fournir un audit sur son état financier, quelques semaines après une première demande européenne. C'est fou d'ailleurs, ces cabinets qui crachent les rapports comme des distributeurs automatiques. Si la FIFA fait banqueroute, on trouvera des ressemblances avec celle d'Enron. Il faut dire que l'annonce des difficultés financières du groupe Kirch fait un peu trembler, moins d'un an après la faillite d'ISL-ISMM, une faillite dont on voit qu'elle a durablement déstabilisé les industries du football et la FIFA elle-même. Mais Blatter a essayé d'être rassurant : "La situation du groupe Kirch n'est pas vraiment plaisante, mais ses dirigeants nous ont assurés qu'elle n'était pas si mauvaise qu'on le disait" (L'Eq. 22/02). Avec ça, on peut dormir tranquille.
Sur le front purement politique, les rumeurs vont bon train quant aux candidatures éventuelles d'Issa Hayatou et de Chung Mong-Joon, qui président les confédérations africaine et asiatique. Ces hypothèses donnent l'impression de menacer l'actuel maître des lieux, mais ce genre de mise en scène est monnaie courante dans les mois qui précèdent une élection. Il s'agit pour certains de faire valoir des ambitions qui pourront être monnayées contre d'autres gratifications et quelques modifications des rapports de force, une fois conclus des pactes de non-agression. D'autre part, il faut bien donner l'image d'une organisation démocratique. En conséquence, malgré les casseroles et les coups fourrés, Blatter ne risque vraisemblablement pas grand chose à l'arrivée.

Réactions

  • loustic is back le 06/03/2002 à 04h14
    Certains ont la memoire selective :
    Le match Montpellier/OM par exemple qui fut lui aussi arrete.
    Vu l etat du terrain, ce match devait etre arrete qqsoit le score.

  • ibrahima bakayoko le 06/03/2002 à 09h09
    Mais c'est bizarre d'attendre l'heure de jeu

  • loustic is back le 06/03/2002 à 09h17
    J ignore comment etait le stade avant et si les conditions ont empire en cours mais admet que le terrain etait impraticable.
    l OM avait marque au bout de combien de temps ?

  • jpbh le 06/03/2002 à 09h18
    Gabisu, pense à la sécurité des joueurs. C'aurait été dommage que Leboeuf se blesse.

  • ferruciodenis le 06/03/2002 à 09h40
    Je sais le pourquoi du comment: Alfonso blessé, Emon s'apprêtait è faire rentrer bakayokogoal. De peur, Roux le bossu de l'Yonne a fait pression sur les arbitres afin d'arrêter le match.
    Il paraîtrait même que l'affreux Bourguignon paye Tapie depuis deux mois pour qu'il écarte Nouma et Ba, afin de respecter l'équité du championnat.

    Auxerre champion en fin de saison!

  • ZZ le 06/03/2002 à 09h47
    D'abord, un conseil... pour savoir si l'OM joue, demandez moi : contre Metz, je ne pouvais être au stade le samedi soir, moralité : le match est remis au lendemain à cause de la pluie et j'y suis... Contre Auxerre, même tarif, je ne raterai donc pas ce match :-))

    Sinon, ne pouvant donner mon avis perso, tous ceux que je connais et qui vont au stade n'ont pas bien compris pourquoi le match a débuté... A chaque fois, on prend les marseillais pour des pink floyd : on leur dit : "Mais il pleut jamais chez vous" (contrairement à ce qui est dit dans une dépêche, ce n'est pas Gaudin qui a dit ça, mais l'architecte parisien - Gaudin, il a juste dit : "moi, tant que ça coûte pas cher...") et on construit des stades à St Denis qui ne servent qu'à la saint glinglin... pour un public de vrais pink floyd, pour le coup ;-))) ... Le vél' aurait été couvert, le match n'aurait pas été joué pour autant mais les supporters marseillais n'auraient pas passé leur mauvaise soirée sous la flotte...
    Autre remarque (qui demande confirmation) : En faisant débuter la seconde mi temps, l'arbitre n'a t'il pas ôter le droit aux spectateurs présents de réclamer le remboursement de leur billet ?
    J'ai pas vu les réactions mais j'ai crû comprendre qu'après l'excitation du moment, Leboeuf a reconnu que l'arrêt du match n'était pas anormale..."

  • SNOOPY le 07/03/2002 à 08h10
    Si je comprend bien, le terrain était injouable mais le match a débuté parce qu'il passait sur Canal. Ensuite, on a repris en deuxième mi-temps histoire de ne pas rembourser les spectateurs trempés parce que l'architecte a décrété qu'à Marseille il ne pleut jamais (ou plutot parce que le budget ne suivait pas). Puis finalement on l'a arrêté quand même, pour démoraliser complètement les supporteurs marseillais. Eh oui, c'est ça la glorieuse incertitide du sport !
    Un supporter du PSG compréhensif :-))

  • ZZ le 07/03/2002 à 10h29
    Je crois surtout que les responsables se sont dit qu'Auxerre avait déjà 2 matchs de retard... et côté olympien, on devait sûrement se frotter les mains de l'absence de Cissé et Kapo...

La revue des Cahiers du football