Claude Makelele
Claude MC
Makelele chez les Bleus, c’est tout de même un petit miracle. Bien qu’il ait longtemps été classé parmi les espoirs du foot, l’ancien Nantais avait en effet un peu raté son décollage en optant, après les Canaris, pour une équipe marseillaise en reconstruction mais en mal de réussite. Cet échec a néanmoins constitué un mal pour un bien: parti anonymement chez les non moins anonymes Galiciens du Celta Vigo, Makelele est devenu en quelques saisons l’une des références à son poste dans la Liga. Mis en confiance dans un club qui est désormais un solide outsider du championnat ibérique, il a attiré les convoitises des meilleures formations espagnoles, pour finalement atterrir chez l’ogre madrilène. Titulaire au milieu d’une constellation d’étoiles, le petit récupérateur a gagné sa place chez les Bleus, même si celle-ci est plus souvent sur le banc que sur la pelouse, barré par l’ex-duo de Gunners Petit-Vieira, indéboulonnables dans l’entrejeu. Cependant, Makelele pourrait avoir sa chance non seulement dans le cadre d’un turn-over au cours de la compétition (dont Lemerre ne raffole toutefois pas à ce poste), mais également dans l’hypothèse d’un retour à trois milieux défensifs à la mode Jacquet…
Son point fort
Ses trois poumons.
Son point faible
Il joue au Real, il va forcément se blesser.
Son geste technique
La frappe dévissée seul face au gardien.
Son objectif personnel
Poursuivre la tradition du milieu défensif formé à Nantes qui fait une carrière surprenante en équipe de France.
Le point de vue de Jean-Patrick Sacdefiel (1)
Si l’objectif des Bleus est de faire rire la planète football, la sélection de Makelele était sans doute le meilleur choix possible. Parce qu’imaginer un milieu récupérateur d’1,18m et 45kg face à Ronaldo, Vieri ou Jancker pourrait nous valoir quelques scènes burlesques au cours du mois de juin, à supposer bien évidemment que cette grotesque situation puisse se répéter au-delà du premier tour. Car il faut être lucide: quand on sait que Makelele n’a pas réussi à s’imposer à l’OM, on ne peut pas décemment croire qu’il ait pu le faire dans la Liga.
(1) La rédaction des Cahiers du football décline toute responsabilité envers les propos de notre atrabilaire consultant, qui souffre d'un aigrissement général l'ayant conduit à une haine maladive envers les Bleus (voir sa légendaire première contribution).