Cacamiseta 2016 : les candidats
S'il est une compétition dont l'intensité ne faiblit pas, année après année, c'est bien la Cacamiseta, l'élection du pire maillot organisée par Lucarne opposée. Qui présente les dix candidats de cette septième édition.
Comme d'habitude, Lucarne Opposée a bien fait les choses. Car au-delà des dix candidats éligibles (le club doit évoluer dans une première division européenne), le site le plus mondial du Web franco-footballistique propose un passage en revue des pires horreurs recensées sur les six continents. Comme le maillot au jambon de Guijuelo.
La sélection officielle de la Cacamiseta – dont nous sommes les fiers partenaires [1] – est quant à elle l'occasion de se faire une idée des grandes tendances qui sévissent chez les équipementiers, soigneusement classées par catégories.
On doit ainsi saluer l'école allemande, d'une assez grande brutalité ophtalmologique avec la calandre Volkswagen de Wolfsburg, le grillage psychédélique de Mönchengladbach et surtout l'invraisemblable costume de carnaval du FC Köln. Tellement invraisemblable que le titre pourrait lui échapper, faute d'en croire ses yeux.
La fête ne serait pas réussie sans ses grands habitués, quasi-fournisseurs officiels de l'élection. D'abord le FC Porto, qui tente cette année un camaïeu de marron relevé de bandes bleues qui laisse sans voix. Et bien sûrs les Girondins de Bordeaux, dont l'équipementier semble vouloir "imposer le rose comme couleur historique de club", souligne LO. Puma se donne les moyens de son projet en optant pour une teinte résolument fluo, déclinée en vague sur le bas du maillot et en motif tigré sur le scapulaire. Un massacre, aussi bien de près que depuis les tribunes ou sur un écran.
D'autres compétiteurs, moins aguerris, optent pour le coup de force. Ainsi de Norwich City, dont les rayures tricolores évoquent une chaussette Kindy de 1978, ou de Boavista, qui met tous ses œufs dans le même panier pour réussir son omelette: couleur or, damier sur les manches, carreaux sur le reste, logos géants du fabricant. Le concurrent le plus énigmatique reste l'Hajduk Split, qui a choisit un motif fractal dont le résultat grisâtre a l'éclat du vieux ciment.
Enfin, le design des maillots de foot étant un laboratoire permanent dont les clubs, les joueurs et les supporters sont les cobayes, il convenait d'accorder une place aux résultats expérimentaux les plus remarquables, avec deux candidatures combinées. Celle de Puma avec le Rubin et Halmstad, qui tente une harlequinade à dégradés verts – un massacre achevé par les sponsors. Et celle de Lotto avec le Sturm Graz et le Mainz 05, qui semble avoir voulu signifier de futurs naufrages dans des eaux glacées.
On se dit alors que dix candidats, c'est bien assez, tant l'épreuve est rude pour les rétines. Mais au moment de voter pour désigner celui qui succédera à Bordeaux (2010), Auxerre (2011), Évian Thonon Gaillard (2012), Barcelone (2013), Liverpool (2014) et St Mirren (2015), la difficulté n'est pas moindre…
[1] Merci aux lecteurs qui ont participé à la sélection.