Bonus-web : Le jubilé de Francis
Cet exercice de football-fiction vient compléter l'hommage rendu au Ballon de Plomb 2003 dans le journal…
le 15 Jan 2004
C'est au stade municipal de Lagny-sur-Marne, sa ville natale, que Francis Llacer accueille ses amis pour fêter son jubilé en ce dimanche 18 janvier 2004, devant une importante délégation de la tribune Boulogne du Parc des Princes — qui déploie une banderole "Modèle, mascotte et membre, tu es tout pour nous". Le match est précédé d'un concours de tacles, sponsorisé par la Clinique du sport, entre les Lusitétanos de Saint-Mort et les Griseurs de Brèves. En marge de la rencontre, Pierre Bellemare dirige une vente aux enchères d'autographes du Ballon de Plomb 2003 (une légère échauffourée éclate à propos de l'authenticité douteuse de certains articles). Pour la circonstance, une équipe des "faucheurs all-stars", mssentiellement composée d'arrières latéraux (Patrick Colleter, Eric Di Meco, Cyril Rool, Franck Jurietti, Cyril Jeunechamp, Bruno Basto…), entraînée par Raymond Domenech assisté de René Girard, affronte une sélection des "Lusophones oubliés du PSG" (Kenedy, Adailton, Helder, Geraldo, Cesar, Vampeta…) coachée par Artur Jorge — déguisé pour l'occasion en fée clochette. On note aussi la présence dans les gradins de l'Amicale des Francis du foot (Lalanne, Huster, Graille, Perrin, Raël), ainsi que de Michel Polnareff, Iggy Pop, Patrice Loko et Angus Young. Charles Biétry commente l'événement en direct sur Ado FM. L'analyste-consultant-phare de la pensée en profite pour raconter en un petit quart d'heure tout ce qui est passé par la tête de Francis lors des 3/10e de secondes précédant son but ronaldinhesque contre Caen en 1996. Le scénario de la rencontre est parfaitement réglé, puisqu'il faut attendre la 75e minute pour voir rentrer, sous les acclamations, la star de l'après-midi. Deux minutes plus tard, un tacle par derrière et au niveau du genou sur Hugo Leal (qui était sur le point d'être transféré au Alania Vladikavkaz) lui vaut un carton rouge et une sortie délirante: la standing ovation se transforme en envahissement de la pelouse et provoque la fin prématurée du match. Bouquet final : Francis monte à la tribune pour recevoir son Ballon de Plomb des mains d'Eugène Santa, tiré au sort par les autres membres de la rédaction des Cahiers, qui porte une armure pour l'occasion. Après un discours d'une grande sobriété ("Je n'ai fait usage de faux que sur les terrains, et c'était pour moissonner mes adversaires directs. Merci à tous ceux qui m'ont soutenu, merde aux autres"), il se retourne pour montrer, d'un geste auguste, son postérieur à la foule hystérique.