Larges victoires pour le quatuor de favoris, seul Vendenheim reste en haut grâce à un calendrier favorable. Début de saison difficile pour les promues d’Issy et de Toulouse, tout comme pour Rodez et pour Saint-Étienne peu favorisé par le calendrier.
Quatre équipes comptent deux victoires (mais le PSG n’en fait pas partie) et quatre équipe comptent deux défaites (dont Saint-Étienne, pénalisé par le calendrier). Le troisième tiers du plateau tente de se répartir harmonieusement entre les deux, mais le championnat à deux vitesses est déjà engagé.
8-0 contre Yzeure tout comme contre Rodez, la machine lyonnaise ne laisse à personne la tête du classement. Un triplé de Camille Abily (qui est « cent fois plus forte » à la récupération mais qui peut rendre des services plus haut), un doublé d’Eugénie Le Sommer et des buts d’Ami Otaki et de Laetitia Tonazzi permettent de garnir de capital but de toutes les buteuses du club : 5 pour Camille Abily, 3 pour Ami Otaki et Laetitia Tonazzi, 2 pour Eugénie Le Sommer et Lotta Schelin qui n’ont participé qu’à un seul match, la Suédoise était blessée. Il n’y a guère que les ailières Lara Dickenmann et Élodie Thomis qui n’ont pas marqué mais elles se rattrapent avec les passes décisives.
Bref, tout va bien à Lyon où Patrice Lair a même pu se permettre de faire tourner en titularisant Laura Agard et Amel Majri, de laisser Corine Franco en tribune et de faire reprendre Élise Bussaglia en DH pour son premier match sous ses nouvelles couleurs.
Mercredi, Les Lyonnaises seront en Finlande pour entamer leur saison européenne contre Vantaa qui ne devrait pas les inquiéter beaucoup plus.
Camille Abily, meilleure buteuse.
Du côté de Juvisy, ça ne va pas trop mal non plus, merci. Les Essonniennes ne sont devancées qu’à la différence de buts mais de peu : après Arras balayé 6-0, c’est Issy qui a vu passer la tornade noire et blanche qui a finie sur le score de 9-1 avec un triplé de Julie Machart qui ne devrait pas tarder à frapper à la porte de l’équipe de France, dont la capitaine Sandrine Soubeyrand a aussi marqué un doublé, tout comme Camille Catala, la réduction du score étant l’œuvre de Gwenaëlle Migot (son premier, celui de la semaine dernière ayant finalement été attribué à Monia Neffati).
Pour ce match, Sandrine Mathivet avec changé une moitié de sa défense, gardant ses recrues Julie Soyer et Sandrine Dusang, mais remplaçant les sœurs Anaig et Gwenaëlle Butel par les deux autres titulaires de la saison dernière, Émilie Trimoreau et Nelly Guilbert. La concurrence promet d’être rude derrière cette saison, un peu moins au milieu où Inès Dhaou a cette fois ci remplacé Janice Cayman, mais où à part cela, seule Virginie Mendes pourrait apporter de la contestation, et pas du tout en attaque où tout le monde joue. Mais peut-être que le retour des deux mondialistes U17 Aïssatou Tounkara et Kadidiatou Diani pourrait apporter un peu de profondeur de banc.
Mardi, Juvisy retrouvera la Coupe d’Europe face au FC Zürich de Sonja Fuss et d’Inka Grings, qui n’est pas un épouvantail mais dont il faudra se méfier.
Le match télévisé aurait été une affiche de D1 au début des années 2000. Mais depuis, Toulouse a changé de statut et revient même d’un petit tour en D2. À l’occasion de ce match, le trophée de championnes de D2 a été remis à la capitaine toulousaine Anaïs Arcambal par deux médaillés olympiques en sports collectifs, Florence Lepron et Daouda Karaboué. Peut-être qu’il fallait y voir un message caché.
Hoda Lattaf, toujours fidèle au poste.
Toulouse avait raté son départ en perdant face à un concurrent direct Yzeure, et la réception de Montpellier n’était pas de nature à permettre aux Violettes de se remettre en selle. Malgré le discours des commentateurs d’Eurosport, qui n’ont pas conscience que la plupart des matchs qu’ils vont diffuser n’auront aucun suspens (ou qui cherchent à le cacher), Montpellier a tranquillement géré son match, laissant Toulouse faire briller un peu Solène Durand, la remplaçante de Laetitia Philippe, avant de prendre l’avantage dès la première mi-temps par Hoda Lattaf et Viviane Asseyi, puis d’enfoncer le clou par un doublé de Marie-Laure Delie, une nouvelle fois sur le banc au démarrage et par une superbe frappe de Ludivine Diguelman.
Montpellier n’a marqué « que » 7 buts en deux matchs, mais doit faire avec les blessures (Laetitia Philippe, Rumi Utsugi, Élodie Ramos).
Vendenheim est l’équipe qui vient se mêler au groupe de tête grâce à sa victoire 2-0 à Rodez. La performance des Fédinoises est largement à relativiser par la qualité des adversaires, mais dans une lutte pour le maintien qui devrait être comme d’habitude très serrée, les points déjà pris sont un pécule à faire fructifier : pour mémoire l’an dernier, hors quatuor de tête, les équipes maintenues avaient gagné entre 5 et 8 matchs. Autant dire que deux victoires, c’est déjà un pas de fait.
Ces points sont d’autant plus importants que Vendenheim a perdu sa milieu Cynthia Dutheil pour la saison, ainsi que l’attaquante Cloé Faillant dont l’indisponibilité devrait être moins longue.
Rodez n’a pas encore vraiment démarré sa saison et ferme la marche derrière Toulouse, Saint-Étienne et Issy qui comptent aussi deux défaites.
Le PSG n’est pas encore dans les quatre premiers à cause du but de Julie Morel lors de la première journée. Mais le match à Saint-Étienne a confirmé les ambitions parisiennes. Face aux Vertes qui se verraient bien comme le cinquième membre du quatuor de tête, le PSG n’a mis qu’une demi-heure pour remettre les choses en places par ses attaquantes Kheira Hamraoui, Kenza Dali et Lindsey Horan dont c’était le premier match, en attendant l’arrivée de la Suédoise Kosovare Asllani.
Laure Boulleau a aussi marqué dans ce début de match depuis son poste de milieu de terrain qu’elle occupe en ce début de saison. Paris a ensuite géré tranquillement en finissant par un dernier but de Leila Maknoun.
On notera au passage que le match s’est déroulé à Saint-Étienne après avoir été inversé, ce qui fait que les Parisiennes commencent la saison par quatre déplacements. Le match Issy-Juvisy a également été inversé, semble-t-il en raison de la Coupe d’Europe, ce qui semble légèrement étonnant puisque le déplacement de Juvisy à Issy n’aurait pas généré une fatigue incompatible avec un déplacement à Zürich dans la semaine.
Les Stéphanoises sont actuellement position de relégable et n’ont pas montré de promesses particulièrement encourageantes, mais il n’y a pas tellement d’inquiétude à avoir pour elles. Les prochains matchs contre Arras et contre Issy devraient être moins difficiles.
Arras a obtenu contre Guingamp son premier point (enfin, sa première non-défaite) en D1 de son histoire, grâce à un but de Laurie Dacquigny en tout début de match puis à une belle résistance qui a permis aux Arrageoises de n’encaisser que l’égalisation de Michèle Ngono Mani.
Guingamp n’a pas encore gagné, et ce nul ressemble moins à une bonne performance que celui obtenu contre le PSG. Mais l’équipe bretonne reste en ligne avec son objectif de cinquième place.
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