Ni buts ni soumises » Match nul au sommet

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Match nul au sommet

Le premier sommet de la saison entre Montpellier et le PSG a débouché sur un nul qui fait les affaires de Lyon, d’autant plus que Juvisy a calé contre Rodez. En bas de classement, Toulouse et Issy ne décollent pas et Saint-Étienne n’est pas encore au niveau de ses ambitions.

Sans surprise, Lyon l’a emporté largement face à Toulouse 7-0, soit un but de moins que lors des trois premières journées, mais autant que contre le PK35 en Coupe d’Europe. Cette fois ci, Eugénie Le Sommer a réussi un triplé, ce qui lui fait 10 buts en 5 matchs joués cette saison. Camille Abily avait commencé par un doublé, elle reste en tête du classement des buteuses et comme Laetitia Tonazzi, elle a marqué à chaque match de l’OL jusque là.

Patrice Lair avait largement fait tourner son effectifs avec cinq changements par rapport au match de Coupe d’Europe, Lotta Schelin et Élise Bussaglia étant absentes sur blessures.

Coup d’arrêt pour Juvisy

Sandrine Mathivet n’a par contre pas vraiment eu cette possibilité, bien qu’ayant également aligné une équipe avec quatre changements par rapport au match de Zürich où les Essonniennes ont obtenu, ou concédé, le nul 1-1, Inka Grings ayant répondu à Gaëtane Thiney. Car si du côté lyonnais, les changements sont des choix, ils sont subis à Juvisy, causés par les blessure, celles d’Anaïg Butel et de Marion Mancion avant le match (en plus de la suspension de Nelly Guilbert) et celles de Sandrine Dusang et de sa remplaçante Charlotte Fernandes pendant. Les trois premières sont revenues pour le match contre Rodez, mais Juvisy n’a jamais réussi à tromper la vigilance de la gardienne de Rodez Dina Jeanjean et concède le nul 0-0.

Jeudi 4 octobre à 19h45 à Saint-Geneviève-des-Bois, Juvisy jouera son avenir européen contre Zürich. Étant donné les difficultés physique ressenties dès le deuxième match d’une série de 4 en quinze jours, la qualification est loin d’être acquise.

On notera également que Sandrine Mathivet se félicitait l’an dernier de la préparation physique concoctée par son ancienne joueuse Sophie Guyennot qui était une des clés de la réussite du club en éliminant les blessures. C’est sans doute vrai mais il y avait sans doute aussi une part de réussite qui semble un peu fuir pour le moment, même si c’est le secteur défensif qui est le plus touché par les blessures et qu’il est heureusement le plus garni.

Montpellier et Paris dos à dos

Annoncé à grand renfort de trompettes comme le premier choc du nouveau PSG de « Zlataninha » (ou un surnom grotesque comme ça ressorti par le désespérant duo de commentateurs de France 4). On nous a même expliqué que le contentieux entre les deux équipes remontait à loin. Au moins deux ans, quand le PSG avait chipé la place en Coupe d’Europe à Montpellier pour un pénalty dans les arrêts de jeu de la saison. Avant, le PSG n’avait de contentieux avec personne et se contentait de se maintenir.

Mais le match de ce jour opposait effectivement deux équipes qui visent clairement au moins une place européenne, et qui ont toutes les deux les moyens pour. Montpellier a pour elle son collectif et sa jeunesse, le PSG sa collection de stars.

Les Parisiennes ont assez nettement dominé la première mi-temps sous l’impulsion de Shirley Cruz et d’Aurélie Kaci, mais peinaient à se montrer vraiment dangereuses : Kosovare Asllani, dont c’était le premier match, et Lindsey Horan ont montré quelques belles choses mais de manière assez peu efficaces.

Le coup de génie de Marie-Laure Delie

La Mosson, pas totalement remplie

La Mosson, pas totalement remplie

Montpellier a mis une mi-temps pour se dégager de l’étau parisien et a largement rivalisé en deuxième période. Marie-Laure Delie a montré à la 73e minute à ses homologues parisiennes le chemin qu’il leur restait à parcourir : alors qu’elle n’avait obtenu à peu près aucun ballon exploitable jusque là, elle a pris de vitesse Laure Boulleau côté droit avant de lober Véronique Pons depuis une position très excentrée.

Le score était sévère pour le PSG qui ne parvenait pourtant pas à se procurer d’occasions très nettes jusqu’à la 90e minute où Aurélie Kaci obtenait un pénalty sur une faute de Melissa Plaza après une chute en deux temps. Comme il y a deux saisons, Sabrina Delannoy ne se faisait pas prier pour transformer.

Hoda Lattaf et Shirley Cruz

Hoda Lattaf et Shirley Cruz

La désillusion aurait même pu être plus grande pour les Montpelliéraines puisqu’en toute fin de match sur une passe en retrait hasardeuse d’Ophélie Meilleroux, Lindsey Horan filait seule au but. Cynthia Viana qui venait d’entrer se sacrifiait alors pour faire une faute en dehors de la surface qui lui valait l’expulsion mais qui anéantissait bien une occasion manifeste de but. Le coup franc de Linda Bresonik, elle aussi entrée en jeu pour ses débuts, ne donnait rien et les deux équipes pouvaient se demander si elles devaient se satisfaire d’avoir obtenu le nul ou être déçues de ne pas l’avoir emporté pour profiter du faux pas de Juvisy et rester au contact de Lyon.

Arras amasse les points

Lyon, Juvisy et Montpellier restent donc sur le podium. En effet, Vendenheim n’a pas profité de l’aubaine pour prendre la deuxième place. Pourtant l’occasion était belle avec la réception d’Yzeure. Mais l’équipe auvergnates a confirmé sa victoire sur Toulouse de la première journée en l’emportant 4-1, avec un quadruplé de Laura Bouillot. C’est donc Yzeure qui occupe la quatrième place, à égalité de points avec Vendenheim et devant le PSG et Guingamp.

Les Bretonnes sont toujours invaincues et viennent d’obtenir leur première victoire 4-2 contre Issy, ce qui leur permet de prendre un peu d’avance sur la zone rouge, même si ce qu’elles montrent jusque là devrait leur permettre de viser plutôt la cinquième place, c’est-à-dire la tête de « l’autre championnat ».

Enfin, le dernier match opposait Saint-Étienne à Arras. Les Vertes ont a priori des ambitions plus élevées que les Nordistes. Celles-ci ne visent que le maintien tandis que celles-là voudraient s’immiscer dans le quatuor de tête. Arras abordait ce match un point devant Saint-Étienne, un point obtenu face à Guingamp. Mais les Stéphanoises pouvaient se rassurer en se disant que leurs deux défaites en deux matchs s’expliquaient assez par la qualité des adversaires rencontrés, Montpellier et le PSG.

Mais comme face à Guingamp, Arras entamait la partie par un but, cette fois ci de Leila Iloudje. Et comme face à Guingamp, Arras réussissait à n’encaisser qu’un seul but et à ramener un match nul. Mais cette fois ci, l’adversaire ne l’avait pas tellement mis en danger.

Toutefois, ce nul permet à Saint-Étienne de devancer Toulouse et de sortir de la zone rouge où restent Issy et Rodez.

La semaine prochaine sera marquée par le retour des 16e de finales de la Coupe d’Europe. Si Lyon a déjà plié l’affaire, le match de Juvisy sera important parce que le résultat n’est pas joué d’avance même si les Essonniennes partent avec un léger avantage d’un but marqué à l’extérieur, mais une élimination sonnerait comme vrai échec.



4 commentaires pour “Match nul au sommet”

  1. Le PSG ne se contentait pas de se maintenir (avant de chipper une place en coupe d’europe il y a deux saisons). Souvent, le PSG a été pas trop mal classé ou au pire en milieu de tableau. Je ne crois pas que les féminines du psg aient été si mal en point, quitte à se demander si elles allaient devoir lutter pour ne pas être en division inférieure.

  2. meilleroux n’a pas fait que cette passe ahurissante, elle était globalement très mauvaise… encore une fois. mais avec prévost sur eurosport et pichon sur FR4 pour chanter ses louanges je crains qu’on va la trainer (et elle sa caravane) encore longtemps en EdF.

  3. Tu crois vraiment que Delie l’a fait exprès?
    (j’ai vu le but en direct, j’ai plutôt eu l’impression qu’elle voulait centrer)

  4. le cul tout bordé de nouilles, certes, mais je ne pense pas qu’elle voulait centrer: même sans lever la tête elle a dû savoir que sauf intervention du saint ésprit personne ne serait devant le but, de près ni de loin. c’est que qu’elle dit, et puisque cela rejoint ma propre pensée je la crois (ironie).

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