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Observatoire du journalisme sportif

Le défouloir pour les "frustrés" de la plume et du micro.

  • Hydresec le 06/12/2022 à 16h28
    Oui mais ceux qui ne sont pas inclus dans cet échantillon, et qui le savent puisque celui-ci est établi sur la base du volontariat, n'influenceront en rien les résultats d'audience (Captain Obvious is my middle name). C'est un peu démoralisant quand on veut boycotter.

  • gurney le 06/12/2022 à 16h49
    Même si c'est contre-intuitif, il faut surtout se dire qu'on n'a rien d'exceptionnel, et qu'à partir du moment où on boycotte, un segment de la population boycotte.
    Même si factuellement, mathématiquement, le fait de décider soi-même de boycotter ne change qu'une voix dans le monde, infime.

    Sauf qu'en craquant, tu es statistiquement représentatif de toute une part de la population qui va faire comme toi. 5000 étant un échantillon représentatif quand même.
    De toute manière si c'était pas le cas, les marques qui paient une fortune la seconde de pub aurait challengé la méthode de calcul.

    Du coup si demain je craque et que je mate France/Angleterre, il est probable qu'on passe à 18m de spectateurs, alors que si je retiens le truc on passera à 15.

  • José-Mickaël le 06/12/2022 à 16h51
    Ah OK, je comprends. Ils n'influenceront pas les résultats individuellement, mais en tant que "communauté" des boycotteurs qui sera, elle, représentée dans l'échantillon.

  • et alors le 06/12/2022 à 19h40
    C'est quoi ton groupe punk nantais? Ca m'intéresse.

  • Hydresec le 06/12/2022 à 19h52
    Alors j'ai dit nantais mais le groupe serait originaire d'Anjou, ce qui est encore mieux, tu en conviendras. Les Vilains Clowns, puisque c'est d'eux dont il s'agit, seront en concert (gratuit) à Angers samedi soir lien

  • Le Meilleur est le Pires le 06/12/2022 à 20h24
    Concernant l'efficacité éventuelle du boycott, il convient à la fois de définir ses zones d'influence (diverses!) et ses effets.

    Les zones d'influence, ou plutôt le degré, l'immédiateté, ça peut être "à quel point on a une influence directe". Faire retirer la CdM au Qatar, c'est très direct. Ou changer les choses drastiquement, ou faire en sorte que ce genre d'attributions n'aie plus lieu, c'est un degré en dessous, un intermédiaire en dessous.
    Faire en sorte que ta fédération se désolidarise et agisse/milite contre la politique FIFA actuelle, ça pourrait en être un autre ; de même via les sponsors, ou politiques. etc.

    Le dernier degré, ça peut aussi être l'impact citoyen, le premier (ou dernier) échelon, le plus indirect: a minima, de la même manière que le végétarien, le sans voiture, le militant, etc. il y a un effet d'influence sur ses concitoyens, sur les gens que tu fréquentes au quotidien plus ou moins. Cela peut faire réfléchir. Il n'est pas anodin que les dictatures aient de tous temps tenté de réduire au silence (à divers degrés, sous diverses formes) les voix dissonantes même inoffensives: faudrait pas que ça fasse réfléchir, que ça fasse boule de neige.



    Les boycotteurs peuvent viser les deux: espérer que par effet de masse, par la force du nombre, il y ait un impact significatif, chiffrable, permettant d'agir de façon la plus directe possible sur les choses.
    Cette force étant combattue par les forces de l'argent dont la propagande vise à rendre invisible, inaudible, ridiculiser, minimiser, et bien entendu désinformer (les débats sur les chiffres et les déclarations de papy gâteux).



    Quant aux effets, il est notoire de constater à quel point le boycott dérange, finalement. Mieux vaut une mauvaise publicité que pas de publicité, un bad buzz reste un buzz: de ce point de vue c'est réussi.
    Un article d'Eurosport disait "les boycotteurs ont gagné", mélangeant idées intéressantes et pensées douteuses voire incongrues (puisqu'il disait que les boycotteurs se retourneront après contre le foot: contre la FIFA et les instances peut être, contre le foot, non - même si à force, les dégoûtés iront vers d'autres sports, mais ça sera pas par colère contre le foot en tant que sport lui même).

    Mais effectivement, ça ne laisse que peu de gens indifférents: quelques soutiens, pas mal de moqueries, ou de critiques: comme s'il était incongru de ne pas regarder le Mondial (ou pire: regarder ces cons de "Bleus" - quel surnom de daube, au passage, mais je disgresse, et j'ai pas le talent de Mangeur pour ça). Entre ceux (généralement d'origine étrangère? De mon expérience en tout cas) qui vont te dire que c'est normal que le Mondial aille à un pays qui a les moyens de l'organiser (ce qui est un argument entendable, mais je hais cette justification du pouvoir de l'argent). Ceux qui te disent "c'est trop tard" (pas faux, et on est loin d'être des héros, mais bon, on fait ce qu'on peut). Ceux qui se moquent (les baltringues qui raillent le parcours allemand par exemple - après, c'est un sport universel, normal qu'il y ait des stupides dans le tas de ses admirateurs). Ceux qui vénèrent l'EdF au dessus de tout. Et ceux comme Edji.
    Un paquet d'arguments.


    Et je me demandais si finalement ils auraient pas entre autres un syndrôme Bonnisseur de la Bath? Une forme d'autisme, de refus du changement de l'ordre donné? Les petites habitudes bousculées?
    Après tout, le Mondial a ce côté universel, tout le monde regarde ou suit (plus ou moins), c'est l'évènement majeur. Et là? Oh! Ces personnes qui osent troubler l'ordre..
    Ou peut être simplement, cette crainte: l'évènement sportif #1, le plus fédérateur, un repère, qui finalement divise... Peut être, là aussi, une piste de cette hostilité quelque peu inattendue? Ce fait, pour les gens qui finalement par résignation, ignorance, veulerie ou cynisme ou que sais-je encore, acceptent l'état actuel des choses, et seraient déçus, tristes, bousculés de constater que d'autres remettent en question ce grand raout, de voir que finalement, du monde manque bruyamment à l'appel..

    ou plus simplement encore, une sorte de "5 phases du deuil", de culpabilité devant le fait que eux, ne sont pas capables de boycotter, ne font pas l'effort, une sorte de dissonance cognitive?



    En ce sens, le boycott, en dérangeant, en troublant le bon déroulement des choses, fait réfléchir, sème des graines, et l'on peut espérer qu'à la prochaine, cette expérience fasse tiquer plus tôt, fasse douter, et fasse réagir plus en amont, plus fort, de façon plus organisée aussi: personne ne l'a vu venir, le Qatar, personne ne l'a pris au sérieux, et j'étais convaincu que la CdM n'y aurait pas lieu - fallait encore une fois écouter le connard réaliste qui disait que "bah si, tu veux y faire quoi" - ceci dit, si au lieu d'avoir raison il se bougeait pour que l'avenir ne soit pas inéluctable, on pourrait espérer mieux - et moi de me rendre compte que finalement, ni le bon sens, ni le talent ou la compétence, ne président aux décisions des hors-sol qui sont nombreux à diriger en ce monde, n'en déplaise au nouveau meilleur ami de gurney.




    Encore faut il ne pas partir de trop loin.
    (et pardon pour la forme un peu dans tous les sens, ce pavé tente un peu de définir ou d'expliquer les tenants et aboutissants de ce mouvement de boycott et de poser des hypothèses).

  • fabraf le 06/12/2022 à 20h50
    Je vais te relire car pas sûr d'avoir tout compris.

    Néanmoins, ce débat centré sur le boycott me gêne car il met au second plan l'essentiel : quelles actions possibles pour marquer sa désapprobation de la CdM dans ce Qatar-là et pour éviter que ce type d'attribution se reproduise ?

    Le boycott est une des réponses mais ne doit pas être la seule possible. Encore une fois, vu qu'il agrège des personnes aux idées disparates sur le plan politique, quelle réelle signification lui donner ? C'est un "Non" à quoi ? Par exemple, peut-on amalgamer les boycotteurs actuels, ceux de Pékin 2008 ou de la CdM 2026 ?

    D'où mon regret maintes fois exprimées de la faiblesse du débat d'idées et mon refus de cette opposition factice selon moi : beaucoup peuvent partager les mêmes idées / objectifs et opter pour des moyens différents (par exemple, se désabonner de toutes les chaînes payantes et streamer).

  • Pascal Amateur le 06/12/2022 à 21h01
    Ce qui ressort de ton message, Le Meilleur, est un peu de l'ordre du paradoxe. Car le non-dit, un certain implicite en tout cas, est qu'au-delà d'un lien global au monde, ce boycott exige une prise en compte des revendications pour une plus belle – Coupe du monde. C'est un aspect essentiel, je crois, qui se joue là : à savoir qu'il s'agit que notre passion, notre amour pour ce truc insensé qu'est le football, n'en soit pas trop sali. On tue des ouvriers, on massacre notre Terre, on sous-humanise des populations entières – mais aussi – surtout ? – on détruit ce qui fait battre nos cœurs, ce geste, ce but, cette construction fantastique, ce réflexe inédit, cette audace folle, cette ambition pleine d'étoiles, ces défis qu'on n'aurait jamais pensé relever, ces victoires et ces défaites que bien peu imaginaient. Ce putain de foot.
    C'est aussi en ce sens que le terme de "boycott" est difficile à utiliser, car il demeure au service d'une cause à la fois essentielle et dérisoire : la sauvegarde de cet îlot incroyable dans des vies où la fièvre n'est parfois jamais aussi intense. La souillure – par le pouvoir de l'argent et par une pseudo-science – est déjà grande. Pourtant, on peut, malgré tout, se ménager un peu de joie, des émotions – qu'on tue l'instantanéité du bonheur avec une VAR ne peut complètement gâcher le cri devant la volée ou le tacle parfaits, dont on pressent qu'ils ne seront pas remis en cause.
    Autrement dit, la cause n'est pas totalement juste, pas complètement noble : il s'agit de préserver une bulle de passion. Et finalement, ne peut-on dire que cette Coupe du monde au Qatar est la plus désirée de toutes ? Ceux qui la suivent prennent leurs doses d'exaltation ; ceux qui s'y refusent (j'omets ceux qui s'en moquent) vivent une frustration déchirante, celle de ne pas s'offrir la chance d'enflammer leur palpitant pour quelques minutes qu'on n'oubliera pas.
    C'est en ce sens, pour revenir au message de Le Meilleur, qu'il y a une dimension collective – l'espoir d'un "boycott" un peu large, qui fasse masse même avec dérision, mais qui permette de rêver à un foot encore digne de rêve – et pourquoi pas dans un monde un peu moins laid, où l'on réduit un peu moins les hommes à des produits de consommation (qui achètent/que l'on jette). Mais il y a aussi une dimension personnelle, bien plus insondable (pas d'audimat des consciences, surtout déchirées ou fragiles), qui consiste à refuser, à essayer de refuser, d'interroger tout au moins ce qui, au-delà du foot et de cet amour pour une balle, vient dire non à tout cela : on tue des ouvriers, on massacre notre Terre, on sous-humanise des populations entières. Ça ne se compte pas, et pourtant ça compte, dans une vie. Ça donne pour soi et ça ne se donne pas en leçon. Peut-être même est-ce fantoche, présomptueux, surestimable, revenant à jeter l'eau du bain avec la passion. Il y a plein de curseurs, et chacun fait son miel de ses envies et de ses rejets. Mais ce n'est pas qu'un destin collectif qui se joue là.

  • OhVertige le 06/12/2022 à 21h04
    Perso je fais le même boycott que lors de la dernière cdm 2018. terminé l'abonnement coupe du monde à Bein.
    hors de question de donner de l'argent direct.
    Bon certes c'est un peu hypocrite vu que j'ai bien du aller 2 fois faire le plein chez Total durant la période de remise, mais bon nul n'est parfait.

    Pour le reste il faudrait plus se pencher sur les prochaines attributions. cibler les organismes (fifa féderations) et les noyers sous un flots d'email demandant de respecter des critères décents d'attribution. de même sur les influenceurs et politiques - j'ai encore en travers de la gorge les concessions à l'UEFA pour la coupe d'Europe des Nations (pas d'impots sur les benefs !!!!! merci Hollande).
    voire même les joueurs histoire qu'eux aussi soient concernés.
    ça pourrait avoir plus d'effet, surtout assorti avec des menaces de boycott des partenaires pub (coca heineken ou autres)

  • Flo Riant Sans Son le 06/12/2022 à 21h07
    @ Fabraf
    Vite fait, il me semble qu'il y a deux nerfs de la guerre: les brouzoufs et la visibilité/l'attention du public.

    - Pour les brouzoufs, au-delà de la politique de la chaise vide. Il peut y avoir le désabonnement (mais je ne sais pas trop ce que je finance en faisant du streaming), et le boycott des marques partenaires.

    - Pour la visibilité, j'imagine que ne pas faire de vue sur les comptes tontube etc des chaînes, ne pas en parler sur les RS, ne pas acheter de journaux, de magazines ou de bouquins, doit avoir un petit impact si c'est bien suivis.

    Après j'avoue que je n'ai aucun espoir que les choses changent. On est déjà allé trop loin...