Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
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blafafoire le 22/09/2023 à 11h59Évidemment, ça n'exclut pas qu'il y ait des établissements publics "dégradés", mais je peux t'assurer qu'à Lille les lycées et collèges publics font, dans l'ensemble et sur le plan matériel, beaucoup plus envie que leurs équivalents privés (hors délire architectural malheureux).
Il y a aussi des collectivités locales plus ou moins généreuses avec leurs écoles, c'est évidemment un critère à prendre en compte.
Anecdote : ayant fait toute ma scolarité dans le privé, on passait le Brevet des Collèges et le Bac dans des lycées publics. Et on était toujours soufflés par le niveau de confort, la modernité des locaux du public. Ça reste des lycées, mais quand tu suis les cours dans un ancien couvent reconverti, t'as souvent une très jolie chapelle et un beau jardin pour les photos de la plaquette, mais les salles étaient affreusement sombres et exiguës, et le terrain de Volley tenait à peine dans la salle de sport.
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L'amour Durix le 22/09/2023 à 12h03Cris Cool a déjà répondu, les effectifs chargés sont au moins aussi chargés dans le privé (Sauf école trèèèèès cher moyennement sous contrat, type Montessori Steiner).
C'est un business et les établissements privés ont bien entendu intérêt à avoir les effectifs les plus importants possibles pour avoir le plus possible de rentrées d'argents.
La situation sera donc très différente entre un bahut privé dans un bassin ou le public se tient bien et une agglo ou tout le monde cherche à fuir le public et ou le moindre collège ou lycée privé se retrouve avec une liste d'attente longue comme 3 fois celle de ses effectifs l'année de son ouverture (Exemple : Avignon).
Pour la différence des profs entre public et privé, à mon époque, le concours était le même mais chacun était classé dans une liste spécifique : les CAPES d'un côté (public), le CAFEP de l'autre. Et bien figurez vous mon cher Arsène que les barres d'admissions étaient sensiblement plus élevées pour le CAPES (en maths en tous cas), et donc les candidats admis meilleurs du point de vue disciplinaire. En premier lieu parce que les candidats se dirigeait préférentiellement vers le concours du public. Pourquoi ? Je n'en sais foutre rien, ma bonne dame. Peut-être le statut de fonctionnaire qui faisait encore rêver. Je ne serais pas étonné que cela se soit inversé depuis.
Après, vient évidemment la différence dans les conditions d'exercice du métier. En arrivant en Haute-Savoie dans un collège pas REP mais proche de l'être (Le Paul pour Olpeth, ses frères jumeaux Michel et Jacques ayant été classé REP), j'ai eu l'occasion de rencontrer au bout de quelques mois le collègue que j'avais "remplacé" et qui était parti dans un collège tranquille dans le Châblais (Bons, pour ceux qui sachent). Il m'avait dit à l'époque qu'il était, dans son nouvel établissement, moins fatigué le vendredi soir qu'il ne l'était dans son précédent le lundi.
Le phénomène est encore plus marqué entre un bahut du public et un du privé dans des zones où le privé choisit ses élèves dans des listes de candidats longues comme le bras.
Le collègue du Bahut privé et ses classes à 36, je pense qu'il finit sa semaine dans un meilleur état que moi et mes effectifs compris entre 19 et 31. Notamment parce qu'il ne s'est pas tapé 3 heures de rendez-vous et d'entretiens pour gérer des cas qui n'auraient jamais mis les pieds dans le privé, ou en auraient été dégagés au bout de 2 jours, sans parler de l'énergie à déployer en classe pour faire avancer des élèves de tous niveaux aux comportements parfois aléatoires, qui n'est pas la même que celle à développer avec 36 gamins qui rentrent en septembre avec 4 pages d'exercices faits au mois d'Aout.
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Cris CoOL le 22/09/2023 à 12h07C'est ce que je disais dans mon message : les barres sont totalement inversées désormais dans ma matière, où il y a encore une sélection dans le privé (barre à 11 par exemple) alors que dans le public tous les postes ne sont pas pourvus, loin de là, et que l'on doit prendre des candidats très faibles pour avoir un peu plus de prise sur eux que comme contractuels (barre à 7).
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L'amour Durix le 22/09/2023 à 12h08Il y a vraiment de tout partout : un bahut privé vient d'ouvrir à 5 km du mien, dans des locaux neufs et fonctionnels.
Dans mon lycée, il pleut et le mistral souffle À L'INTERIEUR des bâtiments. Cela fait plus de 10 ans que les profs concernés attendent des travaux dans les ateliers d'électro-tech, l'effondrement du toit il y a 5 ans n'ayant pas réellement accéléré le processus.
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Monsieur Jo le 22/09/2023 à 12h10Comme cette information anodine n'a pas été relayée ici, même par les hardcore suiveurs, je mets ça ici.
Attention, ça vient d'un journal collaborationniste lien
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blafafoire le 22/09/2023 à 12h37Ce que j'essaie de dire, c'est simplement que la différence entre Public et Privé, va bien au-delà d'un manque de moyens. La sélection, notamment est un élément fondamental, tu l'as souligné, et ça amène même des établissements (privés) à refuser des enfants qui leur feraient gagner des sous (plus d'enfants = plus de subs) pour garder ce côté entre-soi au détriment du confort matériel.
Ce dont tu parles à propos de la différence entre les concours vers le privé et vers le public, j'en entendais parler dans la bouche d'un prof quand je travaillais en lycée (public). J'étais à Lyon à l'époque et selon lui partir dans le privé c'était enterrer sa carrière. Aucune idée pourquoi mais c'est bien ce qu'il m'a dit, il y a 20 ans.
Donc l'inversion d'attractivité dont vous parlez me semble assez significative d'un malaise et même d'une mutation assez profonde.
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Tricky le 22/09/2023 à 12h57Bah pas pour défendre Chikirou, qui a le QI d'un bulot et la délicatesse d'un policier ivre, mais deux remarques cependant :
- personne n'a jamais traité l'Huma de journal collabo, il faut savoir distinguer le PCF de son Secrétaire (personne n'a jamais traité l'excellente Elsa Faucillon de collabo et par ailleurs, Roussel est connu pour ses prises de positions individuelles sans en référer aux instances du parti)
- 'Il y a du Doriot dans Roussel' : encore faudrait il savoir lequel ? Tout le monde saute sur le collabo, mais la collusion avec Le Roy Ladurie et les acteurs économiques qui veulent faire sauter le Front Pop après que le bon Jacques se soit ramassé une rouste aux élections de 36 (ce qui va présider à la création du PPF), c'est déjà moins choquant comme analogie.
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OLpeth le 22/09/2023 à 13h05Perso ça me choque pas. Il prend la pente avec sa stratégie du buzz à tout prix en sortant des énormités de plus en plus grosses. Appelons un chat un chat.
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Tonton Danijel le 22/09/2023 à 13h47Disons que quitte à comparer Roussel à quelqu'un qui flingue la gauche à force d'essayer de draguer à droite, cela aurait été plus parlant et moins polémique de le comparer à Manuel Valls... (Pas sûr qu'il l'aurait mieux pris, ceci dit).
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Six Bières skient le 22/09/2023 à 14h07Ca ne te choque peut-être pas, mais il me semble clair qu'à part défouler Madame Chikirou et son compagnon, ça n'a absolument aucun intérêt pour LFI :
- ça démontre un sens de la mesure assez relatif
- ça démontre une capacité à excommunier largement supérieure à celle de rassembler
- ça démontre une forme de fébrilité
- ça force les autres insoumis à exprimer leur désaccord publiquement
- ça entretient le buzz
- Par contraste, ça donne le beau rôle à Roussel
Je pense que le public aura oublié cette polémique dans 48H, mais vraiment LFI n'y a rien gagné