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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Tonton Danijel le 25/11/2022 à 09h53
    D'autant plus que la proposition de Caroline Fiat vise à réintégrer le personnel non vacciné EN CONTREPARTIE du retour d'un protocole sanitaire plus strict (avec tests PCR quotidien, entre autres). Ce qui met en pétard les grandes figures du complotisme qui voudrait la libertay.... complète.

    La raison pour laquelle LR soutiendrait le texte tient à cela: le député Yannick Neuder dit ainsi qu'il préfère un soignant non vacciné dont on sait qu'il est négatif au test qu'à un soignant vacciné qui pourrait porter le virus sans qu'on le sache. On pourrait faire les deux: maintien de l'obligation vaccinal ET retour à un protocole sanitaire strict (mais ça risque de ruer dans les brancards).

  • Tonton Danijel le 25/11/2022 à 09h54
    On en reparlera après l'examen de la loi "Immigration", parce que ce qui me dérange, c'est surtout la motivation du RN à soutenir tel ou tel texte, et s'il y a eu des négociations en amont pour cela.

  • Tricky le 25/11/2022 à 09h56
    Non mais la ligne directrice me semble assez claire : notre marge électorale, c'est celle qui est partie au RN, il faut qu'on la récupère, de toute façon, les pauvres, ça ne réfléchit pas.
    Purée, quand je pense que j'ai voté pour des supporters des antivax.

    (et oui, arbitrez entre Ruffin, Bompard et Clem pour commencer)

  • Le Bodmer qu'on voit danser le 25/11/2022 à 10h14
    Quelles sont ces lignes au juste ? Ruffin ok, Autain j'imagine, les autres je vois pas.

  • Easy Sider le 25/11/2022 à 10h15
    Bompart-Panot, c'est "on serre les fesses en espérant que Méluche arrive à revenir" non?

    A moins qu'ils attendent la renaissance de Dominique Voynet...

  • OLpeth le 25/11/2022 à 10h24
    De ce que je vois, la ligne Panot-Bompard, c'est le canal historique. On mange à tous les râteliers en se contorsionnant des fois un peu, et des fois ça passe pas.
    Prenons les vaccins. Personne dans les cadres de LFI n'est antivax (dans les troupes, ça arrive, hélas). Mais pour ne pas perdre certains électeurs (coucou les DOM-TOM), ça a contorsionné dur. Et tu perds des raisonnables en passant. Mais maintenant y'a moyen de tenir cette position sans se compromettre je trouve, en disant un truc du genre : vu la situation sanitaire cata dans les hôpitaux, il vaut réintégrer tous les soignants possibles, y compris les antivax, parce qu'entre deux maux il faut choisir le moindre. La position de Fiat est pas mal de ce point de vue (mais elle arrive bien tardivement).
    Moi je suis plus ligne Ruffin, parce que je pense, un peu cyniquement, que les banlieues et les DOM-TOM n'ont pas d'autres débouchés politiques et qu'on doit désormais se concentrer sur le social-économique pour ramener les classes populaires qui ont pas voté à gauche.

  • Tonton Danijel le 25/11/2022 à 10h29
    Ne pas oublier aussi que les DOM-TOM présentent un taux d'abstention record, et à mon avis, ce ne sont pas les courbettes faites à des syndicats et des élus locaux relativement rejetés qu'on fera revenir, ici comme en métropole, les abstentionnistes vers les urnes.

    Ruffin semble avoir compris qu'il faut arrêter la sodomie de diptères et que si on veut faire revenir les abstentionnistes vers les urnes, il faut faire preuve de pragmatisme (tout en se montrant irréprochable, d'où la nécessité de laisser tomber le soldat Quattenens).

  • Le Bodmer qu'on voit danser le 25/11/2022 à 10h32
    Et la ligne Autain, ce serait quoi du coup ? La ligne "woke" ?

  • Aulas tique le 25/11/2022 à 10h32
    De ce que j'ai lu dans les différents débunkers de fake, le retour des soignants antivax à l'hôpital ne résoudrait pas du tout la crise qui touche la santé.

  • inamoto le 25/11/2022 à 10h37
    Evidemment quand on a fait campagne à gauche et qu'on subi des tombereaux de leçons de radicalité de la part de LFI ce qui se passe actuellement est à la fois désespérant et délicieux.

    Radicalité féministe, bien sûr, mais sauf pour les copains, car là même s'il y a aveux et accusations concordants, il n'y a pas de décision de justice, ça redevient important la justice.

    Radicalité écologique, bien sûr, mais au moment d'utiliser la niche parlementaire on les renvoit dans la niche, précisément, les écolos avec leurs lubies. Mieux vaux aller chercher les conspis puisque grâce au RN et à la frange droite de LR cette loi a une chance de passer.

    Radicalité démocratique, évidemment, mais 6 mois après la présidentielle les militants continuent à attendre la bonne volonté du lider maximo qui n'a pas encore décidé si sa retraite était effective ou non, puisque le défaut de la retraite, ben c'est qu'on n'est plus là. Mais il reste de bon ton de brocarder la gauche du vieux monde, les collabos, les mous, avec leurs congrès à deux balles et leurs débats sur la ligne et les personnes.

    Radicalité géopolitique, ça ne fait pas de doute, en continuant les ambigüités à tous les étages vis à vis de Poutine (encore cette semaine au Parlement Européen), alors que ce qui se passe en Ukraine constitue la plus incroyable démonstration de force d'une aspiration démocratique face aux menaces autoritaires et - pour le moins - illibérales, qui ne cachent même plus vouloir nous imposer leurs modèles.

    Radicalité en changeant la vie des gens, disent-ils, tout en abandonnant tout travail de fond. Chantal Mouffe a dit : il faut de la confrontation, alors allons-y, motions de censure à gogo, entretenons l'illusion de la bataille (et laissons le pouvoir d'influer aux autres). Et les fins stratèges l'ont bien compris, Twitter et YouTube sont des formidables catalyseurs de cacophonies, à coups de formules simplistes et de beuglements ininterrompus. Pendant ce temps là le gouvernement agit, lui : insuffisamment, sans considération pour la justice sociale, toujours à courte vue, mais dans quelques années ou peut-être dans quelques mois s'il y a dissolution qu'aura la gauche à lui opposer à part des émojis "pas content" ? Rien.

    J'ai de la peine pour les militants qui étaient sincères à l'origine, qui ont vraiment cru qu'il y avait la volonté chez Mélenchon d'un jour agir pour changer les choses, la vie des gens. Je n'y ai jamais cru. Pas un instant. A aucun niveau : local, national, européen. Mais je connais plein de gens super qui se sont faits berner. En revanche j'en veux mortellement à tous ceux, et ils ne sont pas que chez LFI, qui utilisent leur petite radicalité de pacotille pour entretenir une rente de situation minoritaire qui change leur vie à eux (confort de mandats transmis entre copains ou dans la famille) en créant l'illusion d'une popularité qui se crée dans le néant d'une participation qui s'effondre et fragilise tous les jours un peu plus notre fonctionnement démocratique.

    Je vois ici ou là des gens qui disent : "c'est la faute à mélenchon, il est temps qu'il se taise". Mais les amis, c'est lui qui a voulu ça. Changer, c'est mourir. A de rares exceptions près qui correspondent d'ailleurs selon moi aux rares personnalités à sauver chez LFI (Clémentine Autain et François Ruffin par exemple) c'est lui qui a placé, promu, créé, tous ces braillards. Imposé cette ligne de "rupture" qui constitue l'assurance-vie des puissants. LFI sans Mélenchon, c'est un château de cartes qui s'effondre et avec lui une bonne partie de la gauche compromise dans l'enthousiasme fictif de la NUPES.

    Je ne vois pas d'alternative à une longue période d'alternative droite / extrême droite dans les années à venir. Aujourd'hui le programme, la stratégie et l'avenir de la gauche se situent dans le positionnement clair face à cette alternative, je le crains. Et nous aurons tout ce que l'on mérite.