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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Luis Caroll le 28/09/2022 à 15h56
    Et sinon, les études qui calculent la répartition des tâches ménagères sans intégrer le temps de travail sont des études borgnes.

    Les études qui font le calcul en ajoutant temps de travail + tâches ménagères montrent que les hommes travaillent un peu plus que les femmes.

  • BIG le 28/09/2022 à 16h04
    Je veux surtout pas insister trop lourdement parce que je vous sens un peu tendus tous autant que vous êtes, mais je suis prêt à imaginer qu'on va dans le sens d'une réduction (sur longue période en tous cas ça me semble assez clair) de la part de ce que tu appelles "la discrimination pure et simple" dans l'écart de rémunération, même si je te trouvais un peu péremptoire. Ton exemple est assez éclairant : si la question d'un "pré-rattrapage" (j'invente le terme) se pose, c'est que les femmes rentrées dans le passé et déjà présentes n'en ont pas bénéficié, donc que leur carrière reste marquée par l'existence d'écarts qui n'ont pas (ou pas totalement) pu être résorbés. Si par bonheur la "neutralisation" est proche pour les entrantes de 2022, difficile d'imaginer que quelqu'un qui a 30 ou 40 ans de carrière ne porte pas des stigmates des politiques de rémunération du passé, ce qui doit d'une manière ou d'une autre se refléter dans des tentatives d'appréhension statistique, et en tous cas qu'il serait trop facile d'ignorer.

    Et pour sortir de la simple statistique de la Dares, ce qui est intéressant, enfin de mon point de vue, c'est quand même aussi de remarquer que si on éliminait la "discrimination pure et simple", il resterait un écart non négligeable lié à la manière dont les différences de conditions entre femmes et hommes (certaines inévitables, d'autres pas vraiment) vont rejaillir sur des éléments qui "objectivent" la différence de traitement au plan salarial. Paradoxalement, ces différences objectivables traduisent sans doute mieux les inégalités structurelles que la "discrimination pure et simple" : c'est finalement assez "facile" pour un employeur en 2022 de se dire qu'il ne va pas moins rémunérer une femme qu'un homme toutes choses égales par ailleurs ; c'est quand même nettement plus compliqué encore à ce jour d'appréhender des structures sociales qui aboutissent à ce qu'on ne soit quasiment jamais dans le "toutes choses égales par ailleurs", et plus difficile encore d'apporter des corrections en réfléchissant à ce qui est "légitime" dans les différences mesurées, et ce qui l'est moins. De ce point de vue, quand bien même les déterminants de l'écart de rémunération final soient multifactoriels, ça me paraît compliqué de nier que les femmes subissent une forme "d'inertie" qui les pénalise en faisant infuser dans le domaine professionnel des inégalités sourcées aussi ailleurs, et à relativement grande échelle encore à l'heure où l'on parle.

    (J'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes, refermez après moi pour économiser le chauffage si c'est le cas.)

  • OLpeth le 28/09/2022 à 16h04
    C'est pas comme si les couples homosexuels ne reproduisaient pas souvent les mécaniques dominantes du patriarcat.
    @ Classico : si, si c'est toi qui l'as invoqué, plus fort que Beetlejuice et Candyman réunis.

  • Christ en Gourcuff le 28/09/2022 à 16h08
    Comme dirait l'autre, "J'aime beaucoup les enquêtes de victimation et les experts médiatiques, mais je préfère le bon sens du boucher-charcutier de Tourcoing",

  • José-Mickaël le 28/09/2022 à 16h11
    AS Roma Gricole aujourd'hui à 14h53
    > Oui aussi. Mais par contre, je pense la décroissance inévitable, pour raison physique. Je voulais juste dire qu'il faut faire attention à planifier intelligemment et posément cette sortie. Nier les apports factuels qu'a eu la croissance est risqué à mes yeux car cela pourrait amener à les détricoter sans le vouloir.

    OK, je comprends et ça me semble sensé.

  • suppdebastille le 28/09/2022 à 16h17
    Je voulais en élargissant montrer qu'avec les violences psychologiques s'ouvre une exceptionnelle boîte de Pandore puisque nous serons tous accusateurs et accusés.

  • dugamaniac le 28/09/2022 à 16h22
    Supporters de foot du fil politique des CDF 0 - Footballeurs pros 1

    lien

  • John Six-Voeux-Berk le 28/09/2022 à 16h22
    De quoi parles-tu ?

    Ariane Pailhé et Anne Solaz par exemple se sont amusées à comparer la répartition des tâches dans les couples dont l'homme et la femme étaient tous deux aux 35h. Résultat : 160min/j de tâches domestiques pour les unes contre 105min/jour pour les hommes (étude en 2019)
    Les mêmes se sont intéressées à la question pendant le confinement : lien

    Sinon, ce que pointe BIG est l'une des raisons pour lesquelles la question des tâches ménagères me semble si importante : leur répartition reflète des inégalités mais a aussi pour résultat de les renforcer dans d'autres domaines que la vie privée du ménage. Par exemple, comment continuer à se former hors du temps de travail quand on a la responsabilité du ménage ? Ou tout simplement, comment souhaiter avoir de nouvelles responsabilités professionnelles quand on est déjà blindé de tâches annexes ?

  • Josip R.O.G. le 28/09/2022 à 16h37
    On est content de savoir que tu ne sors pas les faits (?) que tu évoques de ton fondement. Tu évoques une expérience sans doute professionnelle et donc à plus large spectre que celle de ceux qui osent exprimer un avis en ces lieux.
    Ayant moi-même une pratique du sujet, et n'en ayant jamais tiré de vérités simples, j'aimerais connaître ta source certainement exempte de tout biais

  • Classico le 28/09/2022 à 16h48
    c'est finalement assez "facile" pour un employeur en 2022 de se dire qu'il ne va pas moins rémunérer une femme qu'un homme toutes choses égales par ailleurs ; c'est quand même nettement plus compliqué encore à ce jour d'appréhender des structures sociales qui aboutissent à ce qu'on ne soit quasiment jamais dans le "toutes choses égales par ailleurs", et plus difficile encore d'apporter des corrections en réfléchissant à ce qui est "légitime" dans les différences mesurées, et ce qui l'est moins. 
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    Oui, c'est extrêmement difficile, peut-être même hors de portée, politiquement et intellectuellement. Beaucoup s'imaginent qu'il suffirait d'une volonté politique forte pour régler d'un coup la question de l'écart salarial ; mais un tel objectif impliquerait de faire de nombreux choix extrêmement compliqués et potentiellement explosifs. Voire révolutionnaires : je ne vois pas bien comment on pourrait maintenir le dispositif du travail salarié comme marché et compétition économique si on veut une égalité parfaite des conditions de rémunération entre hommes et femmes, sachant que la compétition est fondamentalement biaisée par le rapport des femmes à la reproduction biologique. Donc oui, elles subissent une forme d'inertie, et la progression empirique de l'égalisation des conditions se fait sur le mode du bricolage de coin de table, faute de mieux.

    Mais (ce n'est pas ton point, je sais) l'inertie de l'élément inégalitaire n'a rien à voir avec une persistance du patriarcat.