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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Tricky le 07/07/2022 à 12h58
    'Un autre avantage important est que la suppression de la CVAE, plus qu'une nouvelle réduction du
    taux de l'IS au-delà de celles déjà programmées d'ici 2022, apporterait un soutien à une grande partie des entreprises, aussi bien celles dégageant des profits que celles en difficulté, ou encore les entreprises en phase d'expansion qui, par exemple, investissent fortement mais font encore peu de profit. Nous n'ignorons pas l'impact négatif de la taxation des profits en particulier sur l'investissement et l'innovation que démontrent les études empiriques récentes mais nous considérons qu'il est préférable de déplacer les impôts sur la production – en particulier quand ils frappent l'EBE – vers les profits. Nous avons également en tête l'importance du taux nominal d'IS sur l'attractivité de la France. Ce point doit toutefois être relativisé : si l'IS est l'impôt ayant la plus grande notoriété, les investisseurs ne méconnaissent pas l'existence d'autres impôts pesant sur les entreprises en France, dûment répertoriés par la plupart des cabinets de conseils.'

    Je ne sais même pas par où commencer.

    Ah si ,tout de même, 'une grande partie des entreprises' : hmmm, la CVAE est réservée aux entreprises qui font plus de 500k de CA. Bon. (sans compter que ça avait l'avantage d'avoir un taux différencié pour les grosses entreprises)
    Rappelons aussi que sur les 15 dernières années (hors pandémie), les 2000 aides aux entreprises ont augmenté 5 fois plus que le PIB et 3 fois plus que les aides sociales.

    Et évidemment, les mécanismes de compensation par l'Etat envers les collectivités (et les EPCI), on a déjà vu ce que ça donnait.

    Mais elle est bien cette note : supprimons, et bon, on voit bien que ce serait un peu délicat de compenser par la TVA (dommage), donc on va travailler sur la taxation des multinationales. Mais bien sûr.

    Mais du coup, si on suit la note, il est où le dispositif de la montée en puissance de la 'taxation des profits' ?

    Ah au fait : on avait déjà supprimé la part régionale de la CVAE. Pas moyen de mettre la main sur une évaluation ex-post.

  • José-Mickaël le 07/07/2022 à 13h12
    Je ne comprends pas ce passage :

    Edji aujourd'hui à 10h07
    > 2) d'où, en plus, la réforme des retraites, qui servirait au moins autant à équilibrer durablement de manière moins aléatoire qu'aujourd'hui son système de financement qu'à augmenter de facto le nombre d'actifs

    En quoi repousser l'âge de la retraite va augmenter le nombre d'emplois ? Ce serait vrai si on supposait que les départs à la retraite ne sont pas compensés. Mais le nombre d'emplois dépend plutôt de la prospérité économique (on embauche quand le carnet de commande est plein).

    La conséquence la plus visible de repousser les départs à la retraite, il me semble que c'est l'augmentation du chômage chez les jeunes. On y gagne, parce que payer les retraites est beaucoup plus coûteux que payer les indemnités des jeunes chômeurs, mais on va vers une société absurde où les vieux vont travailler pour payer le chômage des jeunes au lieu que les jeunes travaillent pour payer les retraites des vieux.

    (Après, je ne suis pas contre la retraite à 65 ans vu que notre système de retraite est déficitaire de 10 milliards, ce qui est quand même une énorme somme même si le COR prévoit que ça va baisser petit à petit. Tiens, 10 milliards, il faudrait les comparer à d'autres montants dont on parle en ce moment...)

  • OLpeth le 07/07/2022 à 13h17
    En contrepoint, il y a ce dossier de la Gazette des Communes qui abordent la réforme du point de vue orienté de ceux qui vont y perdre (les collectivités locales). Parce qu'ils ont déjà vécu les promesses de Gascons du gouvernement (oui, oui, on compensera, vous inquiétez pas !).
    lien

    Même si on adhère au discours des économistes libéraux (les impôts sur la production c'est le mal), on sait que cette orientation est une arnaque. Il faudra compenser par des impôts sur les profits. Or le gouvernement a commencé une baisse de l'IS qu'il compte poursuivre...

    On réduit les recettes à marche forcée, on fait des promesses de Gascons pour les compensations et c'est le service public et les aides sociales qui paieront l'addition au final. Parce que l'augmentation de croissance et des emplois qui paiera la différence, c'est du wishful thinking (il est où le million d'emplois de Gattaz ? 240'000 emplois nets selon les bolchéviques de l'OFCE).

  • blafafoire le 07/07/2022 à 13h25
    Le déficit public en 2015 est en rattrapage par rapport à la crise de 2008. Même en imaginant un monde sans crise COVID, je ne vois pas de rupture en 2015.
    Et s'il te plaît peux-tu cesser cette manie mesquine d'assortir tous tes posts de phrases exaspérées sur l'ineptie de tes interlocuteurs. C'est peut-être ta façon de débattre en croyant ainsi prendre l'ascendant sur les autres, c'est en réalité non seulement inopérant mais également assez malpoli.

  • Edji le 07/07/2022 à 13h57
    Alors, encore une fois, je parlais de taux d'emploi, pas de déficit, en l'occurrence.
    Ensuite, je te renvoie à la manière ridiculement condescendante dont tu as balayé la source constituant le point de départ de la discussion, et me contenterai d'un haussement d'épaules.

  • Edji le 07/07/2022 à 14h06
    Tu les trouves vraiment mauvais, les chiffres du chômage et de la croissance, depuis qu'on mène cette politique ?
    De l'avis de l'OFCE lui-même, ils ont rarement été aussi bons.

  • Red Tsar le 07/07/2022 à 14h27
    Merci pour ton témoignage bien déprimant. J'espère que toi ça va...

    Ce qui est fou c'est qu'on entend le même genre de propos de la part de gens qui bossent à feu-ANPE, à la SNCF, ÉdF, dans les services sociaux, les tribunaux engorgés... Même si, évidemment, vous êtes bien avancés à l'hôpital par rapport aux autres, de véritables pionniers. Je suppose que tu as vu passer les récents articles sur le magnifique travail de « rationalisation » réalisé par CapGemini chez vous ( lien).

    J'arrive pas vraiment à comprendre comment on en est arrivé là ? Combien de cuillerées de fatalité, de poudre culpabilité, voire de pincées de lâcheté on a dû avaler pour laisser faire ça ? [Je m'arrête là, sinon après je verse dans des propos macho-masculinistes hors charte].

    Enfin, y en a un qu'est génial : lu dans le Fig Mag : le problème de l'hôpital, ce sont les tire-au-flanc : lien
    Ne me demande pas pourquoi j'ai le Fig Mag chez moi, ni pourquoi y a une tâche de gras au milieu de la page. Il y a une explication.

    Bon, allez c'est bientôt les congés payés, ce truc obtenu grâce aux grèves.

  • Luis Caroll le 07/07/2022 à 14h28
    La France dépense 6% de son PIB dans l'éducation, l'Allemagne 4%.

    Les profs allemands sont deux fois mieux payés.

    Une fois qu'on a compris la source du paradoxe, ça devient un peu plus facile à comprendre (une histoire de mammouth).

  • Pascal Amateur le 07/07/2022 à 14h47
    La séparation en Länder n'entraîne aucune dépense autonome à l'échelle locale ? Ou bien est-ce un PIB global ?

  • OLpeth le 07/07/2022 à 14h49
    Juguler le chômage en créant des job d'auto-entrepreneurs précaires qui ne suffisent pas pour vivre, c'est un bon résultat ? Chacun jugera.

    Moi ce que je vois, c'est que même si on croit les chiffres de la croissance et de l'emploi, il y a plus de pauvres, les services publics essentiels craquent de partout et ne tiennent que grâce à l'abnégation des ces tire-au-flanc de fonctionnaires, et que la richesse se concentre de plus en plus sur les plus riches.

    Après si les gens crèvent de faim ou désertent les hôpitaux et l'EN (et je ne parle même pas de l'inaction environnementale), mais que les chiffres de la croissance et de l'emploi sont bons, franchement, pourquoi se plaindre.