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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • I want my Mionnet back le 25/01/2022 à 13h44
    Je ne comprends pas l'argument des Saoudiens qui revient à chaque fois sur la table qui est une fausse équivalence totale. On n'a pas le même rapport en tant que gouvernement ou en tant qu'opposition, le premier doit faire des concessions de realpolitik, le deuxième n'a pas à en faire et je n'ai jamais entendu un candidat quel qu'il soit se réclamer ou défendre le régime saoudien. Par contre russe, syrien, chinois ou que sais-je, ça pullule, ça concerne la moitié des candidats.

  • Tricky le 25/01/2022 à 13h50
    Il faut avoir envie tout de même.

    Je tombe ce matin sur une page au hasard : Manu explique que bon, la cancel culture, c'est le mal, et que, ben tiens, c'est quand même très majoritairement porté par les femmes.

    Exemple emblématique qui serre son petit cœur d'anthropologue (au passage, le mec est démographe quand il faut, anthropologue quand c'est plus pertinent et intellectuel organique multi-carte le reste du temps, feat. 'Je ne m'intéresse pas aux détails') : le Kroeber Hall.

    (C'est fou comme les premiers à hurler à l'américanisation hystérisante de la société mobilisent toujours des exemples US. On dirait moi)

    Rapidement : Alfred Kroeber est un, sinon le, fondateur de l'anthropologie de l'Ouest US (feat. donc des Native Americans) et cnest à ce titre qu'il a vu à titre posthume un bâtiment de UC Berkeley porter son nom (l'autre moyen, c'est de mettre un paquet de pognon).

    Sauf que le malaise grandit quand on découvre petit à petit des pratiques pas tip top même pour l'époque, genre prendre un Ohlone pour en faire une exposition vivante dans un musée, l'autopsier contre sa volonté explicite et prononcer pépouze la disparition totale des Ohlones, prononciation qui va faire autorité et dépouiller auprès de l'administration fédérale les Ohlone de toute reconnaissance et de tout pouvoir pendant trois quarts de siècle. Donc pétition auprès des autorités qui examinent le cas et décident de rebaptiser le bâtiment.

    Bref, je n'insiste pas, il y a de quoi remplir trois pages ici avec mon ami Luis et d'autres.

    Là où ça devient intéressant, c'est que Todd pleure la cancellation du maître et indique que 'les grands acteurs de cet acte nihiliste furent, du côté de l'agitation étudiante comme de l'administration, des femmes'. Ah ah. Et du coup de la même manière que le fascisme est masculin, la cancel culture c'est la faute des femmes, comme mon exemple -pas du tout pêté- en est une preuve emblématique.

    Sauf que 1. la demande initiale, faite par des étudiants mais aussi des enseignants et des chercheurs, est signée par un panel à moitié masculin 2. le Building Name Review Committee qui a voté a l'unanimité pour le changement de nom est aux trois quarts masculin 3. Si effectivement la décision a été confirmée par la Chancellor de UC Berkeley (Carol Christ), qui est une femme, elle doit obligatoirement être confirmée (et l'a été) par le Président de l'Université de Californie, qui est un homme.

    Je ne suis pas certain d'avoir envie de me taper 150 pages d'approximations destinées à construire des vérités définitives. Sans doute que je n'aime pas être intellectuellement stimulé.

  • I want my Mionnet back le 25/01/2022 à 13h51
    Dans un cas, ça relève du cynisme, dans l'autre de l'idéologie. Je préférerais qu'on n'ait pas le premier, mais alors le second me fait gerber.

  • Edji le 25/01/2022 à 13h58
    C'était quand même plus sympa quand Todd démolissait les manifestants islamophobes pro-Charlie du 11 janvier 2015, hein Tricky ?
    Alors qu'en fait, il a toujours raconté n'importe quoi, au gré de ses délires du moment.
    Le fait qu'il bénéficie encore d'une telle audience est véritablement stupéfiant.

  • Tricky le 25/01/2022 à 14h00
    J'enlève JLM et les Ouïghours, hein, parce que je suis d'accord avec toi.

    Je ne suis pas du tout persuadé que la RealPolitik puisse être l'apanage exclusif des sortants, en particulier en cas d'élection présidentielle. C'est qu'il y a des positions publiques à construire en matière de politique étrangère.

    Et de fait, je ne connais personne qui ait dit 'le régime chinois, c'est super, c'est un modèle et c'est un allié' non plus. Simplement, le fait de les ménager, c'est du même ordre que de ménager d'autres régimes pour faire du business (parce que bon, la Real Politik quand tu es la France et que ça ne concerne pas le continent africain, c'est tout de même pas mal sur registre unique).

    La Russie, c'est encore autre chose, et bien plus inquiétant (aussi parce que partout et transversal).

    Bref, tout ça pour dire que je ne crois pas du tout que Mélenchon soit fasciné par le régime chinois. Il est 'juste' prêt à fermer les yeux pour servir sa réthorique et ses intérêts. De la RealPolitik en somme.

  • Tricky le 25/01/2022 à 14h08
    J'ai cherché, hein, pas trouvé trace d'une élégie de ma part en faveur de Todd sur ce fil.
    Et oui sur le reste (modulo ses travaux sur les structures de la parenté que je n'ai pas lu)
    (Mais tu sais pourquoi : Après l'Empire)

  • Monsieur Jo le 25/01/2022 à 14h14
    Tricky, minimiser ce qui se passe en Chine, ce n'est pas de la realpolotik. Dire que les autorités chinoises ne font que réagir à des organisations islamistes c'est un tout autre degré non?
    La realpolitik c'est ne pas trop embêter Poutine parce qu'on est dépendant de son gaz, comme le font nos amis allemands. Mais ça ne va pas jusqu'à dire que c'est un démocrate et que les torts sont partagés.

  • Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 25/01/2022 à 14h21
    Il n'est accessible qu'aux abonnés malheureusement.
    Un lien vers la page facebook de la revue qui publie le graphique.
    lien

    Sinon, d'accord avec toi sur toute la ligne.

  • Tricky le 25/01/2022 à 15h09
    Juste.

  • OLpeth le 25/01/2022 à 15h12
    Regarde l'interview de JLM sur Thinkerview et tu verras s'il met la Chine ou la Russie sur un piédestal.

    Sinon Autain na pas du tout mangé son chapeau et elle explique en longueur et de manière je trouve convaincante dans Mediapart le pourquoi de son choix, elle qui a porté la cause ouighoure bien avant que ça intéresse les opportunistes de la 25ème heure.
    lien

    Extrait :
    Mediapart : Pouvez-vous réexpliquer pourquoi, alors que vous êtes une défenseuse de la cause des Ouïghour·es, vous vous êtes abstenue ? C'est étonnant, voire incompréhensible…

    La façon dont se mènent les débats dans notre pays aujourd'hui n'aide pas à éclairer les esprits ! C'est sans cesse l'injonction à s'inscrire dans des réponses binaires, à choisir entre l'émotion et la raison, alors qu'il faut les raccorder. Ma position a sa cohérence.

    Mon discours a été implacable sur la condamnation du régime chinois qui multiplie les crimes à l'égard des Ouïghour·es. Et pour cause : je suis personnellement engagée depuis des années sur ce sujet. J'ai écrit des courriers au président de la République pour lui demander d'agir, j'ai participé à initier un collectif parlementaire en défense des Ouïghour·es dans lequel siègent huit député·es insoumis·es, j'ai manifesté, relayé des pétitions, y compris celles qui comportaient le mot « génocide », pour alerter l'opinion publique sur l'horreur vécue par les Ouïghour·es sans me dissocier du mouvement qui porte cette voix…

    À l'Assemblée nationale, nous votons sur des textes officiels qui engagent la France. Or un débat, légitime, existe sur la qualification juridique des actes horrifiants (travail forcé, surveillance, tortures, détentions de masse, viols, fœtus arrachés…) commis envers ce peuple. Il n'y a pas de consensus parmi les scientifiques, historiens, juristes, sur
    ce mot. Les ONG internationales parlent de crimes contre l'humanité. La déclaration des 43 États de la commission humanitaire de l'ONU d'octobre dernier n'évoque pas le terme de génocide. Je suis historienne de formation et je pense que le choix précis des qualifications n'est pas anodin. C'est un enjeu juridique, politique, stratégique. Il ne s'agit pas de « pinailler », comme l'a suggéré une députée de droite dans l'hémicycle, comme si le travail du législateur n'était pas là pour peser les mots.

    Avoir des nuances ou des divergences sur la qualification précise ou les mots d'ordre contre des crimes ne devrait pas empêcher de les dénoncer ensemble. C'est toute l'histoire des mouvements de luttes émancipatrices à l'échelle internationale qui en témoigne.

    Du fait de la fragilité à ce jour du terme de génocide pour qualifier la situation des Ouïghour·es, la Chine trouvera davantage d'alliés pour récuser l'accusation de « génocide » que celle, irréfutable, de « crime contre l'humanité ». Peut-on discuter ce point ou faut-il se taire pour ne pas être remisé au rayon des suppôts du régime chinois ?

    Mediapart : Mais puisque le texte soumis jeudi est non contraignant, donc symbolique, ne fallait-il pas être plus simplement du côté des victimes ?

    Dire que quand on ne vote pas pour cette résolution, on est du côté des bourreaux, vous ne trouvez pas la ficelle un peu grosse, le procédé particulièrement malhonnête ? Vous trouvez que les Marcheurs, qui ont voté cette résolution tout en soutenant un gouvernement qui n'a pas levé le petit doigt de toute la mandature pour les Ouïghour·es, sont mieux placés du côté des victimes ? L'inflation des mots ne peut pas camoufler la faiblesse des actes de ceux qui sont au pouvoir.