Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
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Easy Sider le 24/11/2021 à 23h46Je ne saurais répondre au delà de ma propre expérience associative et sur mon entourage perso: je n'ai jamais croisé personne qui se considère avant tout noir ou LGBT...
J'imagine que si c'était des données si structurantes que ça il y aurait des listes qui pourraient faire 50 à 60% aux élections locales...
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Utaka Souley le 25/11/2021 à 00h24Faudrait savoir combien y'a de policiers/CRS/gendarmes au total pour savoir si une chaine whatsapp de 1000 pélos c'est significatif.
En tous cas, merci bodmer, c'est intéressant et instructif.
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Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 25/11/2021 à 07h21J'ai souvenir d'un papier qui avait regarder les bureaux de vote en lien avec un casernement de gendarmes.
Le vote d'extrême droite explosait dans ces endroits.
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Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 25/11/2021 à 07h28Voici un des papiers.
lien
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Tonton Danijel le 25/11/2021 à 07h53Ce n'est pas forcément incompatible avec le témoignage de Bodmer, les motivations du vote FN étant chez beaucoup de leurs électeurs plus sécuritaire que raciste.
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Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 25/11/2021 à 08h02Je sais pas s'il existe une étude sociologique sur la question. Mais pour l'instant, sans études approfondies de la raison du vote des gendarmes, ce ne sont que des hypothèses.
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Koller et Thil le 25/11/2021 à 08h42Est-ce qu'il n'y aurait pas des différences significatives selon les métiers "de l'ordre"?
Police municipale, nationale, BAC, gendarmes, CRS...?
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Red Tsar le 25/11/2021 à 09h02Merci pour ton témoignage, Bodmer. Si tu n'as pas le temps ni l'envie de lire ce qui suit, je veux bien que tu jettes quand même rapidement un œil aux dernières lignes >>>
Comme tu le dis bien, les différences sur les probabilités de contrôle croisent plusieurs données : le genre (être identifié comme homme multiplie les probabilités de se faire contrôler), le "faciès", la tenue vestimentaire, l'âge aussi joue un rôle important. Évidemment, quand on coche plusieurs de ces critères...
Pour être bien au clair, on ne parle pas ici de contrôle dans des "quartiers" en vue d'opérations spécifiques, mais de contrôle dans l'espace public : grandes gares, rues, sorties de métro...
Un compte-rendu de diverses études sur le sujet : lien
Une étude approfondie, mais un peu ancienne : lien
>>> A une époque, on a mis en avant le fait que certaines dérives découlaient de la "politique du chiffre", impulsée par Sarkozy. Qu'en est-il aujourd'hui ? Est-ce qu'il y a des objectifs à atteindre ? Est-ce que d'une année sur l'autre il y a des tableaux de bord statistiques par commissariats, services, etc. scrutés par des N+1 qui, le cas échéant, remontent les bretelles du N ?
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OLpeth le 25/11/2021 à 09h25J'accepte ton témoignage de terrain, mais penses-tu que tu puisses affirmer ça sur la base de ta seule expérience : "Les agents racistes, les vrais - il y en a, très peu, ce qui est toujours beaucoup trop - se tiennent à carreau."
Il y a littéralement des dizaines d'articles sur des groupes fermés de policiers racistes dans les réseaux sociaux, de témoignages de gars affichant clairement leurs convictions racistes, de dérapages verbaux, j'en passe et des meilleurs, le vote FN est surreprésenté dans la police, les syndicats les plus influents sont d'extrême-droite, mais le racisme dans la police serait un épiphénomène, j'ai du mal à le croire.
Sinon c'est pas fait exprès, mais sur le sujet des discriminations, Mediapart vient de relayer les conclusions d'une étude de l'institut d'étude du ministère du travail :
"un candidat au nom à consonance maghrébine « doit envoyer 1,5 fois plus de CV » pour obtenir le même nombre de rappels de la part des recruteurs qu'un candidat considéré comme d'origine non étrangère.[...]
La discrimination envers des candidats à un poste de travail qui sont perçus comme étant d'origine maghrébine est à la fois « généralisée et persistante ». La conclusion d'une vaste campagne de « testing » menée sous l'égide de la Dares, la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques, dépendant du ministère du travail, n'y va pas par quatre chemins pour qualifier l'état du marché du travail en France.
« En moyenne, à qualité comparable, les candidatures dont l'identité suggère une origine maghrébine ont 31,5 % de chance de moins d'être contactées par les recruteurs que celles portant un prénom et nom d'origine française », indiquent les chercheurs de la Dares, de l'Institut des politiques publiques (IPP), et de l'association de lutte contre les discriminations ISM Corum, qui ont travaillé conjointement."
A mettre en parallèle avec l'affirmation de Le Bodmer d'il y a quelques pages, je cite :
"Pour l'embauche, la plus grande discrimination ne se fait pas sur le nom/couleur de peau, mais sur l'adresse, et les tests des CV anonymes l'ont prouvé; et ironiquement les candidats non-blancs avaient moins de retours, car aujourd'hui, les RH de toutes les boîtes, ne serait-ce que pour l'affichage, auditionneront ces candidats, même avec un CV bof. D'ailleurs, n'importe quel recruteur vous le dira en off aujourd'hui, mieux vaut être une femme et ou/non blanc pour décrocher un poste."
Qui dit vrai, la vaste étude de la DARES, ou l'institut doigt mouillé+expérience perso ?
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syle le 25/11/2021 à 09h31Le témoignage de Bodmer m'a rappelé une partie de ma jeunesse, période rebelle de pacotille.
C'était dans les années 90, j'étais aussi blanc qu'aujourd'hui, mais j'ai pu noter que :
- avec des cheveux longs et un t-shirt au message provoc, j'étais souvent contrôlé.
- avec des dreads, j'étais encore plus souvent contrôlé.
J'en retirais une certaine fierté, et ça me donnait plein d'occasions d'affirmer que les flics étaient tous des "insérez votre adjectif préféré".
J'ai également noté qu'après être passé chez le coiffeur, je n'ai plus été contrôlé de ma vie.
Donc, effectivement, il n'y a pas que la couleur.
On peut néanmoins parler d'abus et de contrôles au faciès, car j'étais un individu paisible qui n'avait jamais rien commis de répréhensible.