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Feuilles de match et feuilles de maîtres

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  • Loscoff-Plage le 27/11/2022 à 12h19
    Chers érudits,

    J'ai lu hier sur le site du Monde la nécrologie de l'écrivain Christian Bobin. Inconnu au bataillon.

    Dans l'article, la journaliste cite trois influences du monsieur : Jean Grosjean, André Dhôtel, Jean Follain. Jamais entendu parler. Cela sent le générateur automatique de noms à la Football Manager.

    Intrigué, je vais voir ce qu'a écrit ce mystérieux Bobin. Je vois que son roman le plus connu, consacré à Saint François d'Assise, a remporté le Grand prix catholique littéraire et le prix des Deux Magots. Vous connaissez ces prix-là ? Moi pas.

    Il y a donc juste sous mon nez un écrivain inconnu influencé par des prédecesseurs inconnus, et le tout se discute et se juge dans des prix inconnus.

    La question est : est-ce que quelqu'un l'a lu et est-ce que ça vaut quelque chose ? C'est important : je n'ai le temps de lire qu'un seul livre - un seul ! - pendant les vacances de Noël.

    Votre avis m'intéresse, même si je vous fait moyennement confiance, car j'ai vu ici beaucoup de compliments sur Annie Erneaux, qui est la pire chose qui soit arrivée à la littérature depuis Sumer.

    En échange, je vous dirai s'il faut lire Elsa Triolet.

  • John Six-Voeux-Berk le 27/11/2022 à 12h30
    Christian Bobin est un prosateur qui me semblait avoir la chaise entre deux culs (cul-cul et cul-bénit). Il plaît beaucoup en humanisto-catholicie (les tables de La Procure vont se charger de ses oeuvres pour l'occasion) : on est dans la mélancolie, le rachat, le rayonnement et le souvenir ; on réside dans des maisons de campagne difficiles à chauffer, on y lit du Jaccottet, du Grosjean ou du Lemaire. On y admire sa propre humilité en voyant le brouillard se lever ou la rosée perler sur des pétales de rose. Beaucoup ont perçu leurs premiers émois poétiques au contact de ce Delerm (Philippe) chrétien. C'est agaçant à en hurler.

    extrait (Une petite robe de fête) : "A la fin de l'amour, apparaissent les rois mages : la mélancolie, le silence et la joie. Ils avancent lentement dans l'air bleu. Ils emmènent avec eux une couronne d'ombre, une larme d'or. Ils viennent de l'enfance. Ils pénètrent dans l'âme. Lentement. Jour après jour. La mélancolie, le silence et la joie. Dans cet ordre-là, toujours : le silence au milieu, au centre."

    Du blabla, quoi.

  • John Six-Voeux-Berk le 27/11/2022 à 12h46
    On pourrait s'amuser à donner les clefs de ce style "poétique" : métaphores filées, grands mots rayonnants auxquels manque seulement la majuscule (Joie, Silence, Recueillement, Détresse, Innocence...), adjectifs de couleurs pures pour rajouter dans le symbolique, et surtout l'épanorthose : comme il est convenu, établi, que tout est indicible, subtile, il s'agit de toujours, sans cesse, doubler, corriger, le mot-clef, la pierre de voûte de la phrase. Bref, pour se donner des airs alors qu'on se noie dans le vide, dès que ça devient solennel, on a le droit à une reformulation redondante.

    Exemple (toujours dans la même petite robe de fête, son best-seller) : "On lit comme on aime, on entre en lecture comme on tombe amoureux : par espérance, par impatience. Sous l'effet d'un désir, sous l'erreur invincible d'un tel désir : trouver le sommeil dans un seul corps, toucher au silence dans une seule phrase. Par impatience, par espérance. "

    Du blabla, quoi. Du mauvais Duras acclimaté à l'air froid d'une église désaffectée.

  • Jeremie Janette le 27/11/2022 à 13h44
    C'est malin, j'ai "le plat pays" dans la tête maintenant !

  • Pascal Amateur le 27/11/2022 à 16h00
    Aucun document ne correspond aux termes de recherche spécifiés ("Le calcul de Mme de Rênal").
    Je suis déçu.

  • Julow le 27/11/2022 à 17h08
    La cercueil a assez de clous John Six-Voeux-Berkien, j'en rajoute un pourtant : ma maman, catholique de gauche, un peu cul-cul parfois mais pas tant que ça croyais-je, avait beaucoup aimé Le Très-Haut, quand j'avais 15 ou 16 ans. Et bien même à ce tendre âge, j'avais trouvé ça d'une guimauverie terrifiante, confinant à (voir s'étalant dans) la bêtise... (et découvert que j'étais littérairement plus exigeant que ma maman, qui pourtant lit aussi des chouettes trucs). Donc je crois que tu peux te l'épargner.

  • Pascal Amateur le 27/11/2022 à 17h25
    Inculture crasse !
    "Voyage au bout de la nuit" ? Dhôtel !
    "Mister Magot" ? Hilarant.
    Vous êtes, monsieur, de ces cuistres que j'écarterais volontiers.

  • Delio Onnisoitquimalypense le 27/11/2022 à 17h50
    Ce nom d'André Dhôtel, inexplicablement, fait écho dans ma mémoire. Après lecture de sa page wikipedia et balayage du site consacré à l'auteur, le mystère reste entier.

    Parmi les hommages et critiques, outre le félicitations d'André Pieyre de Mandiargues pour le Femina 1955, cet hommage de 1952 de Maurice Nadeau donne envie :
    "Puisque le roman est d'abord une histoire, surtout une histoire, [André Dhôtel] conte des histoires : individuelles ou collectives, tragiques, comiques ou sans issue, toujours banales, et dont la matière première ne semble être autre que les cancans de village […] Mais, avec Dhôtel, le cancan prend de singulières proportions. Il grossit, s'enfle et se transforme jusqu'à devenir une chanson de geste, l'épopée de toute une contrée. Telle intrigue banale devient un roman d'aventure avec enlèvements, disparitions, rencontres inattendues, événements stupéfiants […] On voudrait saisir le moment où toute cette construction hyper-réaliste, cet échafaudage bâti de hasards providentiels bascule dans le merveilleux, l'instant où l'auteur pourrait être pris en flagrant délit de vouloir « nous en conter ». Peine perdue ! Ces instants n'existent pas. Jusqu'au mot « fin » l'auteur va de son pas anodin et tranquille. S'il fait se lever des mystères et côtoie des abîmes, il semble les ignorer. Il n'est pas de ceux qui s'émerveillent de leurs propres trouvailles. "

  • cachaco le 27/11/2022 à 18h06
    On a peut-être le même écho: avec son homonyme, Gérard Dhôtel?

  • Pascal Amateur le 27/11/2022 à 18h06
    Ne serait-ce pas le célèbre portrait de Dubuffet qui te fait tilt ?
    lien