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Feuilles de match et feuilles de maîtres

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  • lalizou le 30/09/2022 à 15h11
    "écrit avec malice et les pieds" c'est exactement ça Pascal.
    Rassure-toi Kireg, j'avais passé un bon moment. Je lui reconnais un talent indéniable de page-turner comme on dit. C'est juste l'obtention du prix qui me heurte.

  • Kireg le 30/09/2022 à 15h13
    Mitch, one point.

    Mais tu soulèves un point intéressant. J'ai une telle admiration pour les auteurs, leur capacité à créer des mondes, pour leur imagination etc. que je vois de façon quasi-systématique du snobisme ou du dédain quand on les moque. Le cas typique est celui de Musso qui prend des tombereaux de merde sur la tronche de la part de personnes qui ne l'ont souvent jamais lu.

    Aucun souci à trouver un livre mauvais, mais je suis méfiant.
    Ecrire avec les pieds, qu'est-ce que ça veut dire ?

    Je serais bien incapable de faire ce que font des Musso, Lévy...
    Il y a dans ces critiques "faciles" une tendance profonde à verser dans le cynisme confortable de l'époque : "Eh, mec, pas à moi, je vaux mieux que ça."

    Encore une fois, le lauréat 2012 est bien loin, mais le jeune adulte que j'étais avais bien aimé ce bouquin. Tiens, ça me fait penser que j'ai toujours pas lu "Jonquille". Mais je vais certainement l'aimer, n'est-ce pas ?

    (J'ai prévu de parler de "La Fonction du Balai", pas de "Infinite Jest". Comment veux-tu approcher un tel chef d'œuvre ?!)

  • Pascal Amateur le 30/09/2022 à 15h22
    Oui mais moi, j'ai posé l'hypothèse que l'Académie française eût dû apporter plus d'attention à l'écriture – or ce "Québert" n'est sans doute pas le mieux écrit, celui dont la forme est la plus consistante. Voilà tout.

  • MarcoVanPasteque le 30/09/2022 à 16h20
    Normalement si tu écris avec les pieds, t'as plus de chance d'avoir le Prix On Court.

    (edit : félicitations Mitch)

  • Mitch le 30/09/2022 à 16h28
    Plutôt en phase avec ce que dit Pascal sur la forme distincte du style. Il faut aussi admettre que les stylistes de talent sont finalement assez peu nombreux en langue française contemporaine.

    Mais il faut admettre qu'être primo-romancier dans la rentrée littéraire avec un peu de presse et une petite sélection rend visible d'un seul coup. Cela oblige aussi à être un peu plus prudent dans ses analyses du style des autres.
    Et si je n'existe toujours pas dans le paysage littéraire français, j'ai quand même le sentiment de commencer à être non pas observé mais au moins jaugé, notamment dans les salons du livre.

    Au fait s'il y a des habitants de l'ouest parisien ici je suis à Mots en Marge à la Garenne Colombes jeudi prochain.

  • Utaka Souley le 30/09/2022 à 20h00
    Tu as sollicité des retours, j'ai écrit ce que j'avais ressenti; il n'aura échappé à personne ici (et pas à toi en particulier) que je ne suis pas un grand lecteur et que je n'ai aucune prétention en matière littéraire. J'ai donc dû mal m'exprimer. Ce qui m'a gêné, ce n'est ni le sujet, ni le ton, mais juste la forme. Cet enthousiasme et ce manque de recul, c'est dans la forme que je le vois, pas dans le sujet, ni dans le ton.

  • Kireg le 30/09/2022 à 20h08
    Ce snobisme…

  • Pascal Amateur le 30/09/2022 à 20h37
    Snobisme : affectation qui consiste à priser ou à mépriser quelqu'un ou quelque chose non en raison de sa valeur ou de sa qualité mais en fonction du choix des gens que l'on veut imiter.
    Où vois-tu le mépris, Kireg ? Est-il si difficile de penser qu'une écriture est plus ou moins sophistiquée ?
    Ne fais-tu pas une différence entre :

    « Moscou est belle comme une sainte napolitaine. Un ciel céruléen reflète, mire, biseaute
    les mille et mille tours, clochers, campaniles qui se dressent, s'étirent, se cabrent ou, retombant lourdement, s'évasent, se bulbent comme des stalactites polychromes dans un bouillonnement,
    un vermicellement de lumière. Pavées en rondes bosses, les rues sont pleines du tintamarre
    des cent mille fiacres qui déferlent jour et nuit ; étroites, rectilignes ou cerclées, elles s'insinuent entre les façades rouges, bleues, safranées, ocrées des maisons pour s'élargir soudainement devant un dôme d'or que des bandes de corneilles criardes fouettent comme une toupie.
    Tout ronfle, tout crie, l'hirsute porteur d'eau, le grand Tartare marchand de vieux habits.
    Les boutiques, les chapelles dégorgent sur les trottoirs. Des petites vieilles vendent des pommes de Crimée lisses comme des noix de galle. Un gendarme barbu s'appuie sur un grand sabre.
    On marche partout sur des bogues de châtaignes et les cupules croustillantes des petits fruits noirs du frêne. Une poussière de crottin grésille dans l'air comme des paillettes rousses dans l'eau-de-vie. Sur les places et dans un grand grincement de roues, les trams tournent autour
    des pyramides d'"arbouses" reluisantes qui ne sont fruits des arbousiers, mais pastèques
    ou melons d'eau. Un âcre relent de poisson pourri se détache aigu sur un fond mielleux de cuir fauve. Deux jours après, il neige. Tout s'efface, tout s'éteint. Tout est assourdi. Les traîneaux passent sans bruit. Il neige. Il neige de la plume et les toits sont de fumée. Les maisons se calfeutrent. Les tours, les églises s'éclipsent. Les cloches sonnent sous terre, semblent de bois. La foule s'agite toute neuve, menue, pressée, rapide. Chaque passant est un joujou à ressort.
    Le froid est comme un enduit résineux. Il lubrifie. Il vous emplit la bouche de térébenthine.
    Les poumons sont gras et l'on ressent une faim énorme. Dans chaque intérieur, les tables ploient sous le poids des victuailles ; pâtés aux choux, parfumés et dorés ; bouillons au citron,
    à la crème aigre ; hors-d'œuvre de toutes les formes, de tous les goûts ; poissons fumés ; viandes rôties ; gelinottes à la confiture aigre-douce ; gibiers ; fruits ; bouteilles d'alcool ;
    pain noir, pain de soldat et la kalatche, cette pure fleur de froment. » (Cendrars)

    et :

    « Frankie jeta un coup d'œil autour de lui. Le bureau du capitaine O'Neil était toujours en désordre mais ce jour-là, c'était pire que d'habitude. Il y avait de tout partout. Les deux chaises face au bureau étaient envahies de cartons à moitié vides, des vieux dossiers étaient entassés sur plus d'un mètre contre un mur et le trophée chéri remporté l'année précédente lors du match de hockey caritatif contre les flics trônait dessus, bien en vue. Frankie n'aurait pas pu s'asseoir, même s'il l'avait voulu. Il fit donc ce qu'il faisait toujours quand il s'apprêtait à se faire remonter les bretelles : il resta debout.
    — Je suis bien comme ça.
    Le capitaine prit place dans son fauteuil et considéra Frankie sous ses sourcils gris tellement broussailleux qu'ils semblaient sur le point de s'envoler. » (Avery Flynn, "Tu craqueras pour moi… et mes poignées d'amour")

    Du snobisme ? Ben minfle.

  • Balthazar le 30/09/2022 à 20h52
    Non non, c'est moi qui ai mal compris. Je n'ai pas pensé que tu parlais de la forme.

  • Utaka Souley le 30/09/2022 à 21h03
    Clap clap clap.