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Feuilles de match et feuilles de maîtres

Qui a dit que football et littérature étaient incompatibles ? Voici le forum où vous pourrez parler de vos lectures récentes et anciennes, liées ou non avec le ballon rond.

Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.

  • Schnouf le 22/08/2022 à 09h06
    Je viens faire la réclame pour un livre islandais nommé Entre ciel et terre de Jon Kalman Stefansson. Il ne faut pas lire la 4eme de couverture qui spoile honteusement la première partie du livre (sérieusement c'est honteux, je ne lis pas la 4eme de couverture pour lire un résumé du livre) mais le livre est un bonbon de poésie. C'est délicat, sensible, puissant, beau. En regardant ce qu'il avait écrit d'autre, je me suis aperçu qu'il était probablement connu et que j'en avais lu deux autres de lui. Je n'ai pas de mémoire des noms ou des titres, pour moi la littérature est un plaisir fugace, j'oublie très vite beaucoup de mes lectures. Il ne m'en reste souvent que des impressions, le souvenir d'un ressenti. Pourtant, je suis à peu près sûr que je me souviendrai de celui-ci.

  • Schnouf le 22/08/2022 à 09h25
    Et sinon j'ai lu un des(le?) derniers Cercas avec son changement vers le roman policier. J'ai énormément aimé ses autres romans mais celui-ci est très décevant non? L'histoire est convenue, le héros caricatural, le style plat. Qu'est ce qu'il lui est arrivé ?

  • Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 22/08/2022 à 09h33
    De Romain Gary à Houellebecq ce à quoi nous avons affaire n'est pas un gouffre mais l'immensité de l'univers (jamais compris la hype sur Houellebecq, mais chacun ses goûts, je ne juge pas).

    De mon côté, après avoir lu quelques Ruffin dont Rouge Brésil et Le grand coeur, cet été je me suis attaqué au Roi Zibeline, l'histoire d'un aventurier du XVIIIème siècle qui après s'être échappé de Sibérie, serait devenu roi de Madagascar (en tout cas c'est ce qu'il dit dans ses mémoires qui ont eu un grand succès à l'époque).
    Comme toujours, je ne suis pas fan du style Ruffin, mais ça se lit relativement facilement, donc parfait pour l'été, surtout que les sujets qu'ils traitent m'attirent particulièrement notamment ceux relatifs à l'histoire (proche ou plus lointaine).
    En tout cas la vie de ce Maurice Auguste Beniowski vaut le coup d'œil.

  • Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 22/08/2022 à 09h39
    Si tu cherches de l'enquête historique, il y a le classique "la fille du temps". Sinon, j'ai découvert cet été Frédéric Lenormand avec "La baronne meurt à cinq heures". J'ai passé un agréable moment à suivre Voltaire et Émilie du Châtelet dans cette aventure policière inspirée d'un fait réel d'époque.
    A priori, ça a tellement bien marché qu'il a publié tout une série de "Voltaire mène l'enquête".

  • John Six-Voeux-Berk le 22/08/2022 à 09h41
    "Anéantir" m'avait fait l'effet d'un pastiche révélant les travers de l'auteur.

    Du point de vue du style, pas grand chose de nouveau je crois, sinon l'abandon de toute tentative pour éviter les tics dont le très Balzacien et très mécanique "enfin" pour résumer d'un mot ou d'une proposition tranchée une phase descriptive ; quelque chose comme : "Albert était laid, grossier, court sur pattes. Il puait l'alcool et la frustration sexuelle. Son compte en banque était vide. Enfin, c'était un homme comme les autres." Ce truc facile permet de passer pour un esprit fort, observateur et "capable de briser les tabous" aux yeux de la critique. Et il faut dire que tant qu'on n'a pas repéré l'astuce on se laisse facilement prendre.

    Mais ce qui m'avait le plus gêné, c'était la prétention à l'observation sociale. Là encore, le grand modèle fantasmé reste Balzac (avec le mélange de portraits de "types" et d'explications au présent de vérité générale sur la marche du monde moderne). Mais cette observation sonne faux : les personnages paraissent creux et stéréotypés, MH semblant incapable de sortir des années 1990 et des descriptions qui avaient fait le succès de ses deux premiers romans. L'une des difficultés vient de la caractérisation de ses personnages féminins. Mais ce défaut était déjà présent dans "La Carte et le Territoire" par exemple : les saillies pseudo-sociologiques (sur le goût de la campagne, sur les types homosexuels, etc) y étaient tout aussi peu convaincantes. Les affirmations à l'emporte-pièce finissent par susciter une vague irritation et le sentiment d'une paresse consternante.

    Il y a enfin le truc des "clefs", qui risquent de rendre illisibles les romans de MH d'ici quelques années. Quand il y aura besoin de notes pour expliquer qui sont JP Pernaut, Claire Chazal ou Bruno Juge, le lecteur risque de ne pas trouver cela très intéressant. Mais tant que ces notes ne sont pas nécessaires, on sent passer le frisson de la fictionnalisation de notre monde : comme si notre temps faisait "époque" et méritait son roman.

    "Anéantir" ne m'avait pas paru stylistiquement moins bons que les précédents (à vrai dire la platitude, tant qu'elle n'est pas facilité, ne me gêne pas spécialement) : c'est donc plutôt l'absence d'ouverture au monde qui me semble gênante (alors même que c'est la promesse première des romans de MH... toujours censés prophétiser les événements - cf. Soumission... comme si MH avait fait preuve de clairvoyance en parlant d'Islam avant les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher). Ce qui donne le sentiment que MH reste le romancier balzacien qu'il n'est pas vraiment, c'est cette prétention sociologique, pourtant démentie par la faiblesse de ses observations. MH s'étant tout simplement coupé de la vie ordinaire en devenant écrivain et en se contentant d'un regard médiatisé sur le réel (médiatisé par la télévision, les revues féminines et masculines, les livres). Cela me fait penser au naufrage de Florence Foresti, incapable, depuis qu'elle ne vit plus ordinairement, de toucher juste dans ses sketchs : difficile d'écrire un sketch sur les meubles ikéa quand c'est son archi d'intérieur qui s'occupe de tout.

    "Anéantir" se caractérise aussi par une incapacité à tenir la ligne romanesque initiale (complot mystérieux... qui tourne au compte-rendu sans nerf d'une "longue maladie") ; mais il me semble que "La Carte et le Territoire" souffrait du même défaut avec l'excursus de remplissage facile sur le meurtre de "Michel Houellebecq". "Soumission" même posait des problèmes de montage entre le pèlerinage spirituel du personnage et les scènes proprement politiques.

    Enfin (non balzacien), la critique universitaire sur l'oeuvre de MH est d'une platitude vraiment stupéfiante : bien entendu, les auteurs vivants font souvent l'objet d'une critique d'adulation redondante (Ernaux, Carrère, Michon etc.), mais dans le cas de MH, on assiste le plus souvent à une paraphrase sans recul des affirmations des (du...) narrateurs houellebecquiens, parfois simplement épicées de remarques sur le "romantisme paradoxal" de MH ou sur "l'ironie houellebecquienne", censées nous inviter à ne pas confondre MH et ses narrateurs. Mon dieu... Quant à la ligne critique proposée par A. Novak-Lechevalier (je ne parle ni de sa préface aux "poésies", ni de son édition GF de "La Carte et le Territoire"), que l'on pourrait résumer à un argument esthético-moral de 3ème partie de dissertation ("Non MH n'est pas déprimé, en réalité il transfigure notre monde pour lui donner une beauté qui seule peut nous sauver"), je la trouve également très peu convaincante. (J'exclurais de mes remarques, elles-mêmes stupides à force d'être péremptoires, les réflexions de Dominique Rabaté sur la question de l'épuisement et de la disparition chez Houellebecq)

    Deux ouvrages de critiques non littéraires à signaler : "MH économiste" de Bernard Maris - ouvrage vide et complaisant ("ouhlala, MH a su décrire la société de marché et la logique de destruction créatrice"... à dire vrai la lecture d'un seul chapitre d'Alain Ehrenberg nous en apprendra mille fois plus) ; Jean-Noël Dumont, "La vie absente" : livre absurde qui "démontre" l'inanité de la modernité athée... en s'appuyant sur la description qu'en donne MH. Les prémisses du raisonnement sont tellement idiotes (MH donnerait une description juste du présent) qu'on se demande si ledit JN Dumont est vraiment sérieux (il semblerait que oui).

    Alors "pourquoi MH?", me direz-vous. La nostalgie de l'ambition balzacienne et le plaisir de nous voir plus laids que nous ne le sommes réellement ? Mais les deux derniers romans m'ont paru trop paresseux et trop faux pour tirer parti de ces deux ressorts.

  • rockitrOM le 22/08/2022 à 09h46
    Bon je vais devoir m'y mettre à Larry McMurtry!
    Dans le genre western littéraire, j'avais adoré "De si jolis Chevaux" (All that pretty horses), par Cormac McCarty. Attention c'est terriblement sombre mais c'est bien plus prenant que son désormais classique "La route" (largement sur-côté selon moi).

    Même si on s'éloigne un peu des codes classiques du western, plus que tout, j'avais adoré "Le fils" de Philipp Meyer (rien à voir avec France Inter), une fresque chorale sur une famille texane, depuis l'implantation sur des terres peuplées de bisons des prairies et de "native-americans", jusqu'aux puits de pétrole texans qui ont un peu altéré dirons nous l'environnement humain et naturel, en passant par la guerre américano-mexicaine. Non vraiment, c'est un roman incroyable.

  • JauneLierre le 22/08/2022 à 11h00
    "une recherche rapide sur votre moteur préféré" permet d'avoir un début de retour critique et c'est plutôt positif. Questions proches de celles déjà posées à Balthazar concernant le passage à l'écriture : est-ce venu "naturellement" et le résultats de notes ou réflexions ou d'un travail plus auto-imposé et intensif ? As-tu pris des conseils d'écriture voire participé à des ateliers ou ce genre de choses ?
    Félicitations sinon pour la publication. La lecture me rappellera mes quelques mois en kaki dont un ou deux en tant que volontaire éphémère pour un séjour en ex-Yougoslavie comme on disait à l'époque.

    Houellebecq : je ne connais qu'"Extension du domaine de la lutte" qui m'avait laissé dubitatif et n'ai, comme certains sur ce fil, jamais compris la hype autour de son personnage et de son œuvre. La lecture d'un ou deux autres ouvrages (ceux cités ici par ex.) devrait permettre de me faire une opinion définitive.

    Dans les dernières lectures : le très bon "Pont de Bezons" de Jean Rolin.
    lien

  • lalizou le 22/08/2022 à 14h18
    Lectures estivale.

    J'ai entamé la saga des Blackwater de Michael McDowell. Idéal pour la plage, c'est bien prenant et les livres sont jolis comme toujours chez Toussain Louverture.
    Actuellement plongé dans "La route étroite vers le Nord lointain" de Richard Flanagan. Une belle claque, un auteur à surveiller.

  • Manx Martin le 22/08/2022 à 16h31
    Ha, bonne description des "Saisons". J'avais lu ça y a quatre ans, j'en garde un souvenir encore bien net, ce qui doit être quand même le signe que c'est un bon livre.

    Mais oui, lecture pesante. C'est l'enfer, ce monde. Glauquissime.

    Très bon aussi de Maurice Pons : "Le Passager de la nuit".

  • Maniche Nails le 22/08/2022 à 18h45
    "Dans les dernières lectures : le très bon "Pont de Bezons" de Jean Rolin."

    Allez je l'ai acheté. Pas souvent l'occasion de le prendre à vélo, ni les berges de la Seine de ce côté, mais à chaque fois que j'y passe il y a une ambiance étrange dans cette zone.
    Et comme sur le chemin un pote me dit "Tu connais Bécon-les-Bruyères d'Emmanuel Bové?", je me retrouve avec deux guides sur le 92.