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Etoiles et toiles

Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.

  • Lucho Gonzealaise le 20/01/2022 à 22h32
    Bien sûr que les 2 et 3 sont bien, il faut juste s'intéresser à la mythologie de l'univers dans son ensemble. J'ai l'impression que beaucoup de personnes se sont arrêtées à "y a moins de combats que dans le 1" ou "j'ai rien compris, c'était nul". C'est un peu le double effet kisscool d'un premier opus qui était un bon blockbuster d'action à lui seul et qui ne faisait qu'effleurer le gros développement de l'intrigue globale de la trilogie.

  • Jah fête et aime dorer Anne le 20/01/2022 à 22h34
    Je n'ai pas aimé le premier donc je n'ai pas vu le reste.

  • Luis Caroll le 20/01/2022 à 23h10
    Matrix est un happening subversif planqué, pour son premier épisode, dans un blockbuster grand public

    L'oeuvre ne devient subversive qu'à la lumière des 2 et 3, qui sont beaucoup plus difficile d'accès mais qui regorgent des trésors philosophiques, narratifs, et de réflexions sur la condition humaine qu'on n'a vu dans aucune autre oeuvre de cette ampleur.

    Il faudrait un post de 10km pour rentrer dans les détails, je ne peux que te recommander très très chaudement d'acheter ce hors-série de Rockyrama sur le sujet (ça se lit en 2/3 heures je pense)
    lien

    C'est écrit par l'exégète le plus calé en la matière, c'est passionnant, et, connaissant tes intérêts, tu vas le dévorer, puis revoir la trilogie avec un oeil complètement différent. Ca part de la disquette du début de Matrix 1 sort d'un livre de Baudrillard, et ça amène très loin.

  • lyes le 20/01/2022 à 23h44
    Pour le débat sur la durée des films il y a cet article de Telerama: lien

    C'est un espèce de mythe actuel, le pic étant la fin des années 70 pour le max en durée moyenne au ciné. Je ne sais pas ce qui nous donne cette impression (je la partage aussi).

    2008-2013 c'est même la période ou laquelle les films sont les plus courts depuis plus de 50 ans.

  • Luis Caroll le 20/01/2022 à 23h53
    Faut lire l'article jusqu'au bout, l'impression ne vient pas de nulle part : Si on ne regarde que les grands succès, les films s'allongent (et passent d'un peu moins de deux heures à un peu plus de deux heures).

  • Pascal Amateur le 21/01/2022 à 07h40
    Merci pour vos réponses amatrices ! Enfin, à Matrix.

  • Sens de la dérision le 21/01/2022 à 08h01
    Marrant ça parce que, quand je les avais vus au cinéma, c'était bien le contraire que je leur avais reproché, à savoir d'avoir rajouté des "combats" (entre humains ou pas) et d'avoir filé de manière lourdingue la métaphore christique (ce que je déteste, Tree of life, je te vois, pour revenir à un débat récent).
    Quand j'ai tenté de les revoir dernièrement, j'ai trouvé que c'était finalement plus regardable que dans mon souvenir. Peut-être que mon univers cinématographique a changé et que ça a modifié ma vision des films (je voyais plus de films d'auteurs à l'époque je crois).

  • Red Tsar le 21/01/2022 à 08h17
    Intéressant Lyes, merci. Mais, en effet, la durée ressentie s'allonge, puisque les gros succès s'allongent. Ca me rappelle une discussion ici même il y a quelque temps. Un cofilaire expliquait que le cinéma se polarisait de plus en plus entre grosses productions, d'une part, et films à budgets réduits, de l'autre, et que les films "moyens" en termes d'investissement étaient moins nombreux.

  • Moravcik dans les prés le 21/01/2022 à 08h34
    Tiens voilà justement un film hollywoodien 'moyen', en salles, pas sur Netflix : Nightmare Alley.

    Je ne suis pas sûr d'avoir aimé, mais nom de dieu, quel bonheur de toute manière : c'était du cinéma !

  • Fei Lung le 23/01/2022 à 00h32
    Après avoir vu ( et apprécié) Belle de Mamoru Hosoda pendant les fêtes, j'ai eu envie me me pencher un peu sur l' animation japonaise, et notamment sur des films "récents" que j'aurais pu rater. Grosso modo je suivais juste les oeuvres de Miyazaki ( mes préférés: Princesse Mononoke, Le château dans le ciel) et Satoshi Kon ( mes préférés :Perfect Blue, Paprika) et en dehors de ça je connaissais Akira, GITS et le moins connu Jin Roh que je trouve fascinant. Plus récemment j'avais suivi Hosoda donc, j'avais beaucoup accroché à Ame et Yuki les enfants loups, un peu moins à ses autres films (qui sont quand même de grande qualité).

    Voici donc une dinoliste ( ça se dit encore? En plus j'ai que 5 films, petit joueur) spéciale anime, et même spéciale anime "adolescence", par ordre croissant d'appréciation.

    Je veux manger ton pancréas, Shin'ichirô Ushijima

    Titre très étrange (tant qu'on a pas vu le film) pour cette love story tragique : elle est condamnée par la maladie, il est le seul à le savoir, il faut profiter du peu de temps qu'ils ont. Alors oui c'est triste, oui il y a une certaine beauté, mais les personnages et l'histoire manquent de relief et de subtilité. Pas fan du coup un peu cliché de la lettre finale non plus, un film assez frustrant.

    Jun, la voix du coeur, Tatsuyuki Nagai

    Une jeune fille qui ne peut plus parler suite à un trauma enfantin doit monter la comédie musicale de sa classe. Ca part pas très bien avec des situations caricaturales ( les parents complètement cons) et une mise en place d'une lourdeur pas possible( les dialogues d'exposition sérieux...). L'animation n'est pas très belle, même si j'imagine que c'est aussi une question de budget, mais je ne regrette pas de m'être accroché car j'ai trouvé la fin très réussie. D'abord parce que la romance annoncée ne se finit pas exactement comme prévu, mais surtout parce que les deux chansons finales sont très belles, particulièrement celle de l'entrée en scène de l'héroïne.

    Your name, Makoto Shinkai

    Un jour, une ado et un ado échangent de corps puis le phénomène se reproduit régulièrement. Réussiront ils à se rencontrer pour de bon? Ce film a connu un très grand succès, au Japon comme à l'international ( pour un anime, je vous rassure il a pas battu Avengers). C'est à mon sens plutôt mérité, c'est une belle histoire d'amour bien réalisée, très poétique avec des moments forts, mais je ne crierais pas au chef d'œuvre: certaines ficelles sont trop grosses et m'ont fait un peu sortir du film.

    Liz et l'oiseau bleu, Naoko Yamada (retenez ce nom)

    Deux jeunes musiciennes s'inquiètent pour leur amitié alors que la fin du lycée approche. Il y a un parallèle avec un conte. C'est tout. Et pourtant, qu'est ce que c'est bien!
    Le travail sur les images, le son, les expressions, les choix de cadrage en font une œuvre d'une sensibilité et d'une sensualité ( sensitivité? pas au sens érotique en tout cas, du calme) folles qui créent une émotion forte à partir de rien ( ou si peu). En quelque sorte Naoko Yamada a réussi à me transformer en lycéenne japonaise le temps d'un film et j'ai aimé ça! (dsl pour ceux qui me connaissent irl et qui auront cette image en tête maintenant). Un film doux-loureux.

    Je pourrais en parler plus mais j'arrive au gros morceau, et s'agissant de la même réalisatrice, évitons les répétitions.

    LA CLAQUE: A silent voice, Naoko Yamada ( oui oui retenez ce nom là)

    Un jeune garçon harcèle une camarade de classe sourde jusqu'à ce que sa mère la retire de l'école, mais cela va se retourner contre lui. 5 ans plus tard, il essaie de se racheter auprès d'elle.
    Quel film! Ici les sujets traités sont lourds, très lourds: harcèlement scolaire, handicap, exclusion, anxiété sociale, dépression, suicide...n'en jetez plus. Certaines scènes sont vraiment dures à voir tant elles sont réalistes et tant on peut s'identifier à ces personnages attachants. Naoko Yamada traite néanmoins tous ces sujets avec une grande douceur et nous offre quelques touches d'humour bienvenues. Le film est subtil et dense, parfois un peu trop (il s'agit d'une adaptation d'un manga de 7 tomes), 2 visions semblent presque nécessaires pour bien tout saisir. On pourrait croire à un moment qu'on va assister à une classique romance entre deux personnages que tout oppose, le méchant harceleur va se racheter et gagner l'amour de la belle jeune fille sourde, mais même si cet élément est présent, il est loin d'être central. L'enjeu ici, c'est plutôt qu'avant de pouvoir vivre ensemble et de pardonner aux autres, il faut déjà se pardonner soi même. Il y a une grande beauté, tant humaine qu'esthétique, qui se dégage de ce film , tout les éléments, même ceux qui ne sont qu'effleurés sont d'une justesse...L'animation est impressionnante, les mouvements des corps, les expressions des visages, le rendu du langage des signes, tout est magnifique mais reste bien ancré dans le réel.

    Même si vous vous dites, bof bof, un drame adolescent tire larmes, très peu pour moi, le film vaut d'être vu pour sa mise en scène. Il m'a fait reconsidérer un préjugé un peu idiot que j'avais sur l'animation , que je considérais surtout comme un moyen de raconter des choses ou de représenter des visions impossibles à faire en live, ou encore de faire un cinéma différent, comme un dessin ou une peinture peuvent être très différents d'une photo, et je voyais moins l'intérêt d'un dessin animé "réaliste" . Elle peut servir à ça, mais l'animation permet aussi une précision absolue de la mise en scène, des choix de cadrage, de lumière jusqu'au contrôle total du "jeu d'acteur" et Naoko Yamada nous en fait ici la démonstration, tout est maîtrisé, chaque élément est à sa place. Les plans se répondent, ils riment.
    Le titre japonais, difficile à traduire littéralement, pourrait être "la forme, l'énergie de la voix" est plus approprié que silent voice tant Naoko Yamada passe en revue et entremêle toutes les possibilités de communiquer, que ce soit entre les personnages ou envers le spectateur: l'image, le son, le regard, la voix, la langue des signes, la position d'un corps, les mouvements des pieds...Le film joue aussi à merveille des contrastes, les scènes les plus belles visuellement sont aussi les plus tragiques.

    ( La dernière fois que j'ai pris une telle leçon de mise en scène, c'était en découvrant le travail de Tsui Hark il y a 25 ans).

    Vu le sujet, il y a évidemment un travail sur le son très soigné, j'adore notamment l'idée d'enregistrer à l'intérieur d'un piano, en entend les marteaux se remettre en place après chaque note, le son est un peu étouffé puis redevient clair lorsqu'on ressort du piano, appuyant de façon élégante la fermeture et l'ouverture au monde extérieur des personnages, qu'elle soit subie (pour la jeune fille) ou volontaire ( pour le héros) .

    Bref je vais m'arrêter la, ce film m'a tellement marqué que je pourrais écrire 3 pages dessus, mais j'ai jusque au 1er mars pour ça (blague interfil). Il semblerait que la jeune réalisatrice sorte pour son prochain projet du monde de l'adolescence pour s'attaquer à la fresque historique , je suis vraiment pressé de voir ce qu'elle va nous proposer.

    ( Pour l'anecdote, j'avais déjà assez peu de respect pour les oscars, mais voir que cette œuvre y a été devancée par Baby Boss, j'ai pas les mots).

    Désolé pour ce pavé qui sort un peu de nulle part mais je trouve que ce film et surtout cette réalisatrice gagneraient à être connus.