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Nous sommes des enfants de Tele Santana.

  • Bale de jour le 24/01/2023 à 10h06
    Les 5-10 dernières minutes du 2e épisode sont excellentes, comme la séquence dans le building un peu plus tôt où on découvre les créatures vraiment pour la première fois. Le 1er épisode était était super réussi pour une intro - globalement, ça ne transcende pas le genre, mais ça suit ses codes de manière parfaite.

  • Gouff le 24/01/2023 à 10h09
    The Last of Us est un jeu extraordinaire.

  • coach_mimi le 24/01/2023 à 10h29
    Y'a un moment de bravoure en fin d'épisode 2 ? Sérieusement ?

    [Spoiler alert The last of us]
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    Rassure-moi, tu parles pas de la nana qui galère avec son briquet pour foutre le feu au musée et aux zombies champignons ?
    Parce que bon, ca fait une grosse explosion, mais sinon, y'a aucun enjeu dans la scène. Tess est déjà contaminée, donc son sort est jeté, et on se doute que les zombies vont pas rattraper Joel et Ellie pour les bouffer. Reste le baiser un peu chelou et la mort trop rapide d'un personnage à qui on a pas eu le temps de s'attacher...

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  • Lescure le 24/01/2023 à 14h55
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    Dans ce cas j'imagine que tu as du trouvé la décapitation de Ned Stark dans GOT comme un truc téléphoné et convenu ':) . Ok, ce n'est pas la meilleure scène de ces 10 dernières années mais elle est amha bien au dessus de tous les cliffhangers de TWD et autres séries postapo dispensables .
    Comme la mort de Ned Stark était dans GoT, celle de Tess est dans le jeu vidéo éponyme même si elle est différente (sacrifice contre la FEDRA au niveau du Capitole) . Pour les auteurs ça permet de présenter une horde d'infectés et leur capacité à te retrouver grâce au réseau mycolotruc du Cordyceps. Le ressort scénaristique est assez limpide, Ellie doit finalement partir Avec Joël qui ne pense qu'à la buter ou l'abandonner à son sort en abandonnant Tess à son triste sort.

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  • Classico le 24/01/2023 à 15h09
    Je viens de voir le dernier épisode de Peripheral (je me suis forcé à finir la saison) et le premier de The last of us, et je trouve la juxtaposition des deux très intéressante.

    Dans le premier, l'écriture des personnages et la direction des acteurs sont absolument cataclysmiques, de sorte qu'aucun personnage n'existe et qu'on a la sensation d'être devant un mauvais jeu vidéo du début des années 2000, à la 3D dépassée - ces jeux qui s'échinaient à nous raconter des histoires avec des personnages au visage lisse, composé d'une dizaine de polygones et ridiculement doublés.

    [attention ça spoile un peu, mais ne regardez pas cette série de toute façon ...] Des types débarquent pour la première fois dans le futur ? Et dans des corps qui ne sont pas les leurs, grâce à une incroyable et angoissante technologie d'incarnation d'un corps étranger par l'esprit ? Ils arborent des sourires goguenards et font des blagues, un peu dans le genre du super-héro dans un film Marvel. Une amie très proche vous demande de l'assassiner ? Vous froncez vaguement les sourcils, puis vous acceptez sans rien dire. L'actrice qui joue le rôle central possède 3 expressions stéréotypées (la colère, la tristesse, la détermination) qu'elle tracte péniblement du fond vaseux de l'apathie générale. La mère retrouve la vue et une espérance de vie, puis reperds définitivement les deux au bout de quelques semaines : elle devise en souriant mystérieusement sur le destin. [/fin du spoil, retour aux considérations générales].

    De fait, tout flotte dans un demi-jour irréel, désincarné. L'écriture confuse, qui peine à adapter distinctement à l'écran la science-fiction trop complexe de Gibson, achève de plonger l'ensemble dans un éther gazeux.

    C'est tout l'inverse avec The last of us. Lui qui est adapté d'un jeu vidéo est pourtant furieusement incarné. Chaque personnage est caractérisé, existe concrètement sous nos yeux. La réalisation laisse discrètement remarquer son raffinement, sans esbroufe inutile (l'incroyable première moitié de l'épisode 1, les subtiles décalages de timeline, les transitions ingénieuses), au service de l'écriture, solide.

    On mesure peut-être là l'abîme entre l'expérience et l'exigence de HBO et la vulgarité nouveaux riches d'Amazon. Peripheral a coûté un fric fou (les images sont splendides, comme dans The ring of Power d'ailleurs), mais ils ont oublié d'en consacrer 1% à se payer des scénaristes convenables. Ca fait penser au PSG qui n'a toujours pas compris qu'il fallait construire une équipe cohérente.

  • coach_mimi le 24/01/2023 à 15h12
    [Spoiler alert The last of us]
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    Mais c'est incomparable Lescure !

    Ned Stark, tu penses que c'est le héros de la série, tu as eu toute une saison pour t'y attacher et dans le dernier épisode, bim, "qu'on lui coupe la tête". Donc ouais, un peu sur le cul (bon, même si le faire interpréter par Sean Bean était un sacré indice sur son sort).

    Tess est un personnage que tu connais depuis à peine 2 épisodes, qui ne figure dans aucune comm ou publicité de HBO sur la série (pourtant ils en font beaucoup), dont tu ne sais rien du tout (peut être qu'elle couche avec le héros, c'est pas clair), dont on annonce la mort à venir très rapidement et qui se sacrifie tant bien que mal pour tuer les cousins de monstres de Stranger things.

    Donc ouais, en termes d'écriture, d'affect et de surprise, t'es quand même pas dans les mêmes situations.
    Tess, c'est un personnage "parasite" de la série qui meurt, y'a zéro cliff et zéro émotion parce que c'est un personnage à qui tu n'as pas eu le temps de t'attacher. Limite j'ai eu plus de peine pour le militaire de la fin de l'épisode 1.

    [Spoiler alert The last of us]
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  • coach_mimi le 24/01/2023 à 15h42
    Je vois d'ailleurs un gros défaut à venir pour The Last of us (que, ne vous méprenez pas, je trouve plutôt réussi hein, je m'étouffe juste en lisant "Meilleure série de l'année" après deux épisodes d'exposition) du point de vue du spectateur avide d'émotions fortes, et après je vous laisse tranquille.

    Je ne connais pas le jeu vidéo mais j'imagine qu'on y incarne Joel devant escorter Ellie dans un environnement hostile plein de zombies, militaires et autres personnages peu avenants. Et donc le (un des) ressort du jeu est de survivre à cet environnement et de relier la base des Firefly.

    Hors, dans la série, cet enjeu de survie me parait tué dans l'oeuf.
    Ils ne vont pas tuer Joel, pas tout de suite (Ellie encore moins !), donc tout va porter sur des personnages secondaires qui n'existent pas aujourd'hui et qui falloir incarner un peu mieux que Tess. Et il n'y a que 9 épisodes dans la saison, et s'il faut traverser les US, il va y avoir un équilibre difficile à trouver.

    Et puis on arrivera fin de saison où, là, on aura notre Ned Stark effect, à choisir entre :
    A. Joel se sacrifie devant une horde de zombies pour permettre à Ellie de rejoindre les Firefly et sauver le monde (et rendez-vous en saison 2 pour Ellie de nouveau livrée à elle même, seule ou au sein des Firefly)

    B. Joel décide qu'en fait "sauve ce que tu peux", c'est sauver Ellie parce que perdre une deuxième fille, c'est trop pour lui. Fuck l'humanité donc, il bute les Firefly qui veulent disséquer Ellie ou se contente de ne pas leur livrer et part en cavale avec elle, voire meurt en la laissant à quelqu'un d'autre (et rendez-vous en saison 2 pour la traque pour récupérer Ellie).

    Après, il parait que l'épisode 3 est extraordinaire. Peut être que Joel va se faire tuer par Ellie qui est en fait un agent infiltré de je sais pas qui avec je sais pas quel objectif que j'ai pas vu venir, et là je fermerai bien ma grande bouche (ou pas).

  • Metzallica le 24/01/2023 à 16h19
    Pourquoi faut-il des morts pour susciter l'intérêt?
    L'enjeu du jeu c'est de survivre mais l'enjeu de la série c'est de se focaliser sur l'évolution de la relation Joel-Ellie. Pas besoin du facteur mort comme dans Walking Dead ou Game of thrones, effet "wow je suis trop choqué". J'espère en tout cas que les spectateurs comprendront que l'émotion vient de cette relation, pas du risque subit.

  • coach_mimi le 24/01/2023 à 16h26
    Bah j'ai pas l'impression que la série soit vendue comme un "simple" drame psychologique...

    Quelle que soit l'histoire que tu racontes, si tu la situes en pleine pandémie et au milieu de zombies qui ont l'air un peu vénères, y'a un risque qui pèse sur tes personnages. Et je cite un des créateurs du show, "Vous allez pleurer. Beaucoup.".
    J'avoue être parti du principe qu'il disait ça parce que des gens allaient mourir.

  • Metzallica le 24/01/2023 à 16h40
    Il y a un risque oui. Il y a aussi une justification à avoir des gestes interdits (comme Carole dans TWD qui descend la petite) ou des écarts à la civilisation dus à la situation. Et comment ces personnages vont réagir à cela est central.
    Apres je suis d'accord que pour ratisser large il doit y avoir de l'action type slasher et de la tension (il y a aussi l'explication de la pandémie dont on pourrait juste accepter qu'elle existe). Mais encore une fois j'espère que la psychologie prendra le pas.