CDF sound system
Critiques d'albums, révélations, concerts et auto-promotion...
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Maniche Nails le 08/02/2024 à 17h43Je ne parlerais pas de groupe totem en ce qui me concerne car Ty Segall (plus névrosé) et Wavves (plus crétin) existent mais comme toi j'apprécie la pertinence de leurs mues successives. Je prends d'ailleurs plus de plaisir aujourd'hui à écouter leurs albums de métal plein d'orcs tous vilains que leur pop psyché plus gentille des débuts (même si quand même "The Lens", un de mes morceaux préférés avec un nom de ville française dans le titre).
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theviking le 08/02/2024 à 19h30Ils passeront pour la 5e fois environ (oui j'exagère) au Levitation à Angers. Groupe totalement dans le thème.
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Dan Lédan le 08/02/2024 à 20h05Et au Pont du Rock a Maltreu ....
C'est d'ailleurs le seul groupe de rock.....
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theviking le 09/02/2024 à 00h02Ah oui, j'avais vu ça. Affiche sympa cependant (j'aime bien Betrand Belin). Le Pont du rock, j'y suis curieusement jamais allé alors que j'habitais à moins de 10 km du lieu (et même moins de 3 quand c'était au Roc St André (chez les chats d'bois), mais bon, là j'étais très jeune.
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Flo Riant Sans Son le 09/02/2024 à 00h36@ Maniche
Plutôt d'accord, je dirais que la bonification date de Flottin Coffin. Je suis moins client de Segall qui touche hormis sur son album quasi acoustique.
@theviking
Ça fait quelques années que Line UP de Angers me fait l'oeil...
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Cush le 09/02/2024 à 19h29Pionnier, iconoclaste, pédagogue, bourré d'énergie et d'enthousiasme... un grand chef s'en est allé!
lien
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Cush le 11/02/2024 à 10h37Et maintenant c'est Damo Suzuki, le chanteur de Can, qui casse sa pipe. Pas une super semaine pour les musiciens de génie venus du Japon.
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Lescure le 12/02/2024 à 17h08J'ai eu la chance de le voir en concert à Brest il y a quelques années (2009), un souvenir mémorable !!!!
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Lescure le 12/02/2024 à 17h17Du coup je partage les mots de mon poto Arnaud le Gouefflec qui avait joué avec Damo Suzuki :
Damo Suzuki (1950 - 2024)
J'ai eu la chance de jouer avec Damo Suzuki, qui vient de nous quitter, en 2009, au Festival Invisible, avec mes camarades de Monstre (Fabrice Louisin à la batterie, Denis Guéguin à la basse, Lionel Mauguen à la guitare, Julien Weber aux claviers, et votre serviteur à la basse et au synthétiseur moog). La soirée était co-organisée par le Festival Invisible et Penn Ar Jazz. Damo Suzuki était lancé dans une tournée perpétuelle autour du monde, basée sur le principe suivant : à chaque fois, il était accompagné par un groupe local. Comme Monstre pratiquait un rock improvisé et motorik sous la droite influence de Can, Faust et autres Neu !, on s'est portés volontaires. On avait déjà joué avec Eugene Chadbourne et Jimmy Carl Black, puis avec Jad Fair et Gilles Rieder, sur le même principe. Quelques mois avant le concert, je lui ai envoyé un mail pour lui demander ce qu'il fallait qu'on prépare, quels titres répéter. Il m'a répondu : « above all, do not rehearsal ! I like instant composing. » On n'a donc rien répété. Le jour du concert, avec Christophe Mevel, le programmateur de Penn Ar Jazz, on est allés chercher Damo Suzuki à la gare de Brest. Il n'était pas au rendez-vous. On n'avait aucun moyen de la joindre. On a attendu le train suivant. Dans la foule, soudain, on l'a vu, son sac de voyage sur le dos, un peu sonné. Il nous a dit qu'il était à Londres la veille, et qu'il avait trop bu, ce qui ne lui arrivait pourtant jamais. Mais là, il avait perdu son argent, des papiers. Je ne sais plus si on a fait une balance, je me souviens surtout qu'il photographiait les plats au restaurant, pour montrer à ses petits enfants. Un peu avant le concert, on s'est retrouvés dans les loges. Il a salué les autres musiciens, puis il s'est assis dans un fauteuil et il s'est endormi. Quelques minutes avant de monter sur scène, je l'ai réveillé doucement et de lui ai demandé ce qu'il fallait qu'on joue. Il s'est levé et nous a expliqué qu'il fallait qu'on fasse un peu de bruit, jusqu'à ce qu'il saute en l'air et qu'il retombe sur ses pieds : là, il fallait jouer un seul morceau, pendant une heure. Ce furent ses seules consignes, et c'est ce qu'on a fait : un peu de bruits et puis, quand il est retombé sur ses pieds, un morceau, un seul, tout droit, métronomique, comme une autoroute. Autoroute sur laquelle il a plaqué ses psalmodies, ses incantations, non-stop, une improvisation verbale cosmique ininterrompue, à fond, tout dans l'énergie, les voyants dans le rouge. Quand le morceau s'est terminé, il est descendu de scène, est allé dans la salle, et a salué tout le monde, une personne à la fois, avant de retourner dans les loges avec nous. Là, il nous a salués un par un, très gentiment, très solennellement, et puis il s'est assis dans son fauteuil. Et il s'est rendormi, instantanément.
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cachaco le 12/02/2024 à 18h58Et qui a inspiré la superbe chanson-hommage de Mark E. Smith et The Fall, "I am Damo Suzuki", à qui il a lui-même rendu hommage en en faisant le titre de son autobiographie.