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Critiques d'albums, révélations, concerts et auto-promotion...

  • Aulas tique le 13/01/2023 à 16h04
    Tu parles de la vieille bossue ou de l'autre qui ne sait pas mourir dans Batman?

  • JauneLierre le 13/01/2023 à 17h08
    Après recherche, je pense avoir aperçu le fameux Lecœuvre dans des émissions à la con sur des chaînes (à la con aussi) de la TNT. A sa décharge, les jeunes "artistes" savent à quoi s'attendre en s'exposant sur les réseaux sociaux et en mettant en avant leur homo/bisexualité ou autres comme c'est souvent le cas désormais. A se demander si le plan artistique n'est pas secondaire en fin de compte, pour eux comme pour leur public.

  • Aulas tique le 13/01/2023 à 17h25
    Si ça se trouve, ça a un nom : le queerbaiting.

  • Sens de la dérision le 13/01/2023 à 17h29
    Ce commentaire est assez incroyable. C'est sûr que dans le foot au moins les homos ne "s'exposent pas". L'honneur est sauf.

  • Josip R.O.G. le 13/01/2023 à 17h30
    Tiéfou, d'abord ça dure beaucoup plus longtemps que ça (c'est sensé figurer une partouze) et surtout ça amène la reprise fûts, guitare à 3'02.
    Et puis on est en 1969 et c'est un morceau de scène.

  • rockitrOM le 13/01/2023 à 18h57
    Je vois bien que j'étais passé à côté du sens très profond de cet interlude, mais ça reste raté selon moi (sur disque, dans mon salon - en concert c'est autre chose), et les 3 premiers albums sont bourrés de ces moments un peu tue l'amour (je ne vais pas aller plus loin dans l'image graveleuse, mais il y a une expression de ce registre qui désigne l'effet que ça produit d'arrêter de façon inexpliquée le meilleur riff du monde) et ya pas que Whole Lotta Love. Mais bon ya un contexte, l'époque, tout ça. j'ai compris et c'est pour ça que je dis ça a mal vieilli.

    Et pis dans le registre que tu évoques, je choisis 1000 fois le bon vieux Bernard Purdie, Lialeh, une magistrale musique de film du fil que l'on n'aura pas sur les cdf
    lien

  • Isabey a les yeux bleus le 13/01/2023 à 20h36
    Hoshi a été Outée contre son gré, donc parler de queerbaiting me semble inapproprié.

  • Utaka Souley le 13/01/2023 à 23h53
    C'est pas le disque qui a mal vieilli, ce sont tes oreilles ;-)

  • Josip R.O.G. le 14/01/2023 à 10h28
    Quand on voit ce qu'il écoute par ailleurs et ce que ça illustre il ne doit effectivement plus entendre grand chose.

    (Blague dans le coin c'est très sympa ce que j'ai commencé à écouter dans son lien)

  • Mangeur Vasqué le 14/01/2023 à 10h55
    Triste en effet, un homme et un groupe qui ont une place à part car ils furent des pionniers, de brillants pionniers.

    Petit aparté : je me souviens de la super reprise de supps Red Devils (de Crawley Town) "A message to you Rooney" (ici lien) lors d'un memorable 32è de FA Cup en février 2011 entre Manchester United et Crawley (D5 alors) à Old Trafford. J'en avais fait ce long article : lien

    Crawley n'était pas un club banal à l'époque, son entraîneur non plus, Steve Evans, mythique dans l'univers des divisions inférieures, pas souvent pour les bonnes raisons (une sorte de Loulou Nicollin des bancs de touche). Il entraîne désormais Stevenage (D4), qui a brillamment sorti Aston Villa en FA Cup le week-end dernier, et s'est calmé avec l'âge, sort of lien. Enfin, à 60 balais il nous fait toujours des petites rechutes (eg en début de saison lien ou y'a deux semaines lien).

    Au passage et très brièvement, quel joli bordel à Crawley depuis quelque temps (League Two, D4, le classement lien) , les nouveaux proprios depuis avril sont zarbis (les Américains de "Wagmi United cryptocurrency" – qui signifie, ne riez pas, "We're All Gonna Make It" lien
    –, deux anciens traders apparemment, qui font aujourd'hui dans le jeton non fungible et la crypto-money. Le statut de Wagmi est très métaversien: "WAGMI United is a decentralised autonomous organisation (DAO), a group governed by computer coding — usually in the form of crypto tokens. Anyone who holds these tokens can vote on matters related to the DAO. The decisions are carried out by automated contracts. No middlemen, no bosses."), le dernier manager (Matt Etherington, l'ancien de Tottenham et West Ham) a été viré au bout d'un mois, leur nouvel entraîneur est déjà le troisième depuis août, etc. Wagmi est du genre ambitieux : en intro sur leur site Internet : "Together, we're going to take Crawley Town to the Premier League."

    Cette reprise de "A Message To You Rudy" lien était devenue un hymne pour Crawley (ville native des Cure, entre autre), le temps d'un tour de FA Cup contre l'ogre mancunien, truc énorme pour ce petit club (tour qui leur avait permis d'encaisser un énorme chèque, toujours bon à prendre pour ces clubs souvent dans le rouge). C'est l'un de ces moments grandioses de la FA Cup, quand football et musique fusionnent, du temps où les petits avaient encore une chance… (les exploits FA Cup se font de plus en plus rares. United l'avait difficilement emporté 1-0).

    Qu'on aime ou pas des mouvements comme "two tone" lien) ou ska, il faut bien avoir conscience que ces genres ont joué un rôle majeur dans l'acceptation du multicuralisme au Royaume-Uni, dans les années 1960-1980, ère très difficile pour les minorités. Y'avait qu'à entendre des gens de couleur, des fans lambdas ou moins anynomes qui ont témoigné à l'annonce de sa mort, et pour qui les Specials ont plus que compté (briques dans les fenêtres, insultes racistes dans la rue, à 8 ans parfois, etc.).

    lien

    C'est l'époque de la naissance du mouvement "Rock against Racism" lien, créé pour lutter contre le racisme bien sûr mais surtout contre une expression très agressive et violente du racisme (ratonnades, insultes fréquentes, à l'école, dans la rue, dans les pubs, etc.). La page wiki:

    "Rock Against Racism (RAR) was a political and cultural movement which emerged in 1976 in reaction to a rise in racist attacks on the streets of the United Kingdom and increasing support for the far-right National Front at the ballot box. Between 1976 and 1982 RAR activists organised national carnivals and tours, as well as local gigs and clubs throughout the country. RAR brought together black and white fans in their common love of music, in order to discourage young people from embracing racism. The musicians came from all pop music genres, something reflected in one of RAR's slogans: "Reggae, soul, rock'n'roll, jazz, funk and punk". The movement was founded, in part, as a response to racist statements by well-known rock musicians such as Eric Clapton and David Bowie"

    Les Specials ont une grosse signification culturelle en Angleterre, une forte résonance avec la population "de souche" mais aussi les gens de couleur. Comme je viens de l'écrire, beaucoup d'entre eux ont raconté comment les Specials les ont fait "appartenir" et les ont ancrés à la société britannique en pleine mutation, ils leur ont donnés un sentiment d'appartenance.

    Il faut bien voir que Les Specials avec quelques autres (eg le mouvement punk, The Clash, etc.) étaient les premiers en Angleterre à se lancer (avec succès en tout cas) dans la "protest song", dans des chansons engagées. Tout ça était très nouveau pour les Britanniques et les Specials (groupe multiculturel, ça aussi c'était nouveau) ont donc servi de "role models" à pas mal de jeunes et moins jeunes. D'où l'importance qu'ils revêtent dans le paysage musico-culturel britannique, qui va bien au-delà de leur musique.

    Sur ce genre "protest song", né dans l'Anglosphère aux USA dans les années 1930 (Grande Dépression ; Woody Guthrie en particulier mais aussi Billie Holiday), je conseille ce fabuleux bouquin qui raconte l'histoire de la "protest song" en 33 chansons : "33 Revolutions per minute – a history of protest songs" (Dorian Lynskey) lien 33 Revolutions Per Minute by Dorian Lynskey is an astounding, critically-acclaimed history of protest music, told through 33 momentous songs.

    Très US-centré mais y'a tout de même quelques Anglais et un ou deux non Anglophones, Víctor Jara en particulier. Le dernier titre analysé est "American Idiot" de Green Day (2004). Un peu étonné par l'absence de Tracy Chapman mais bon, c'est une sélection, avec tout ce que ça implique en terme de partialité, compromise et choix difficile.