Capillarité et football

Du crâne rasé de Pierluigi Collina à la coupe afro de Marouane Fellaini, en passant par le renouvellement constant de Djibril Cissé, ce fil est ici pour discuter des choix capillaires de nos chers footballeurs. Parce qu’ils le valent bien.

Loul le 08/10/2015 à 02h18

Givet pris pour un djihadiste
lien

(mouhaha… mieux vaut en rire parce que c'est un peu à pleurer cette affaire)
Jankulowski Desailly Galasek le 08/10/2015 à 11h42

Idem, mais j'ai beaucoup de reconnaissance envers les hipsters d'avoir mis la barbe à la mode pour qu'on entende pas l'équivalent des reportages horripilants et amalgamant pour les musulmans sur le port du voile, etc., mais sur le port de la barbe.
Tonton Danijel le 08/10/2015 à 11h47

J'ai surtout pris Givet pour un fan de ZZ Top. Ce qui l'a fait remonter dans mon estime.
Matu-Verratti-Vieira-Touré-Clément-Cearà le 08/10/2015 à 13h28

"pour moi un gars extra vaguant sur lui l'est aussi dans sa téte de ce fait je ne lui fait pas confiance sur le terrain (pour le foot )"
"il faut dire qu'il l'a voulu, cette barbe est assez méprisante !"
"La différence avec Chabal, c'est que ce dernier a aussi les cheveux longs, ce qui écarte toute ambigüité....
Si vous vous faites une crête sur la tête, on va vous prendre pour un punk ... (et je n'ai pas parlé des casquettes à l'envers ...)"
"Une simple provocation qui n'est pas un signe d'intelligence ! Peut-être l'envie de rester sous les spots ! Même pas taillée, limite sale, lamentable,"
"Qu'est-ce que c'est que cette mode affreuse! C'est laid et ça fait sale!"

J'ai lu les réactions des lecteurs du figaro. Voilà, j'ai le cancer, je voulais vous en faire profiter. Comme je suis sympa, je copie colle une réaction "normale".
"Les islamistes n'ont pas le monopole de la barbe. Bientôt on va accuser le père noël d'être un terroriste."
vertigo le 08/10/2015 à 13h31

Matu-Verratti-Vieira-Touré-Clément-Cearà
aujourd'hui à 13h28

J'aime bien le concept de la barbe méprisante.
Jankulowski Desailly Galasek le 08/10/2015 à 14h44

Lire "Le Figaro" est déjà pour moi une torture.

Mais lire les commentaires...

Tu es sois un héros soit tu aimes les boules dans la bouche. (Ce qui n'est pas un jugement, j'aime tous les gens*)

*sauf ceux qui écrivent des commentaires dans le Figaro. Le journal lui-même est conçu par un générateur d'âneries créé par un comique qui un jour va dire qu'il déconnait depuis le début et que ceux qui l'ont cru sont des imbéciles (peut-être Dieudonné)
Mevatlav Ekraspeck le 02/06/2016 à 21h51

Le COUAC (Comité d'Observation Universel des Attentats Capilaires) voudrait signaler Presnel Kimpembe aux autorités compétentes en terme de lutte pour les droits des animaux, puisque il semble que le brave garçon se soit greffé un poussin angora vivant sur le crâne.

Et pendant que j'écris des bêtises, Cornet se paye le luxe d'un beau but...
Zorro et Zlatan fouillent aux fiches le 14/06/2016 à 10h12

Ce fil est encore descendu trop bas. Quelle misère. On vit dans une époque où l'art frappe quotidiennement à notre entrée, et le cédéfiste, grincheux, lui ferme la porte sur la gueule en maugréant "on a déjà donné à Djibril Cissé".

En ces temps tristounets où on se rend compte que Pollock et Koons en fait c'est probablement de la merde, et qu'on hésite encore pour savoir si Hirst c'est de la merde ou pire que ca, le football moderne nous offre une fenêtre sur le monde merveilleux de la créativité au service de l'esthétique et de la réflexion par le biais de la matière travaillée par l'homme.

Cas d'étude #1 : Italie - Belgique, premier tour de l'Euro 2016.

D'un côté les Italiens, héritiers d'un classicisme de bon aloi. L'Italie c'est les historiques cheveux gominés, les boucles folâtres botticelliennes de Maldini, les bandeaux dans les cheveux. Mais on peut être classique et, sinon innover, au moins se tenir sur la crête de la vague artistique, comme un surfeur se tient sur la coiffure de Nainggolan (on y reviendra).

Hier l'Italie, c'était petites barbes de hipster qui voudraient faire croire qu'ils ont fait leur temps en prison, raie marquée et beaucoup de gel. Traitement assez simpliste de la matière, seulement dans l'air du temps, diront les critiques. Une analyse bien simpliste.

En réalité tous ces éléments sont parfaitement en phase avec le jeu proposé par la Squadra Azzura. Le gel, symbole de la solidité défensive ; la barbe comme symbole des gratouillements provoqués par les contre-attaques, enfin la raie comme un clin d'oeil au gardien de but. Classique encore, mais l'humour est bienvenu. L'art c'est aussi un sourire en coin.

Dernier détail, le continuum capillaire transalpin qui passe d'un Darmian à un Candreva par petites touches, est aussi là pour rappeler que l'équipe est un ensemble soudé.

Par contraste, la Belgique se voulait une explosion d'individualités dans un style résolument provocateur.

Le jury est encore en délibération pour saisir toutes les subtilités de ces violentes touches de créativité. Si le message est encore délicat à appréhender, l'amateur d'art fort ne peut qu'applaudir à la vue de goofahs teintes en blond, de crêtes majestueuses, de tonsures improbables, en contraste avec les lignes intemporelles d'un Vertonghen par exemple.

Pour le connaisseur, l'inspiration des équilibres picturaux de Kandinsky se révèle aisément et superbement. On est proche de sombrer dans l'abîme de l'excès mais soudain une raie discrète, une petite brosse vient remettre l'ensemble en place. Magnifique.

Un beau match de coupes en somme, et qui laisse espérer d'autres belles rencontres au cours de la compétition.
Mevatlav Ekraspeck le 14/06/2016 à 10h22

Le COUAC que je représente ici aimerait attribuer un pointouffe au sieur Origi.

Le pointouffe est à la capillarité ce que le pointu est au football : un truc désespéré.
Seven Giggs of Rhye le 14/06/2016 à 10h24

J'espère que vous aurez le courage de sanctionner la coloration dudit Marouane "Tahiti Bob" Fellaini. Parce que là, cépapossib'.