Etoiles et toiles

Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.

Tonton Danijel le 23/01/2022 à 23h24

En réponse à suppdebastille le 23/01/2022 à 23h20
(voir le message)

Je ne crois pas, par contre, il est disponible sur le site de la chaîne...
DansonsLaBostella le 23/01/2022 à 23h27

Un grand merci pour tous vos retours sur Tsui Hark....time and tide traine sur mon (disque dur) téléviseur depuis un moment je vais m'y atteler.
Il Lemina au stade le 24/01/2022 à 09h24

Je me permets de rajouter à ces belles listes de films chinois, l'incroyable Wu Xia : certains passages vers la fin du film sont gratinés.
Fei Lung : tu as vu que Donnie Yen t a plagie en 2020 ?
Fei Lung le 24/01/2022 à 14h27

He he, vu que ça veut dire dragon volant pas trop étonnant que ça revienne dans des films d'arts martiaux.

Bon sinon désolé mais je dois revenir sur cette histoire de mise en scène de Silent Voice, parce qu'elle est brillante. Pendant quelques jours, lorsque je me repassais le film en tête, au milieu des images belles et fortes un plan tout simple me revenait sans cesse et je ne comprenais pas pourquoi. Je vais essayer de rester vague pour ne pas spoiler: il s'agit d'un gros plan très bref, un insert comme on dit, sur une main qui change d'appui sur un mur. Dans le plan d'après la main lâche le mur et rejoint l'autre main du personnage car il a besoin des 2 pour saisir quelque chose. C'est quasiment dans le même mouvement, cela pourrait être montré en un seul plan large, c'est trop bref pour une création de suspense ( la main va t elle lâcher ou pas?), et on est pas chez Michael Bay alors on multiplie pas les plans parce qu'on a rien à raconter et qu'on veut en mettre plein la vue.

Alors pourquoi ce plan, et pourquoi m'avait il marqué? D'abord formellement, ce plan de main qui bouge, qui se retourne rappelle forcément les nombreux plans de langage de signes qu'on trouve dans le film, c'est une rime visuelle. Symboliquement ensuite, la main faisant un véritable 180 pour changer d'appui représente la trajectoire "morale" du héros, de son retournement de comportement par rapport à la jeune fille, il est passé du harcèlement à un remords terribles et une relation d'amitié/ amour. Mais même cette interprétation ne me satisfaisait pas complètement: il manquait la question du montage. En ponctuant le passage d'une main à deux mains ( qui encore une fois pouvait largement être montré en un plan plus large sans aucun souci de compréhension de l'action), Naoko Yamada appuie son message: pour obtenir un résultat, le héros peut tourner autour du pot, essayer diverses approches, il faut surtout qu'il lâche prise, qu'il donne sans retenue.

Le mouvement d'un personnage (ou d'autre chose) couplé à un mouvement ou à un angle de caméra, le tout articulé voir renforcé par le montage: voilà du grand cinéma, voilà ce que je cherche dans un film, ce qui est véritablement spécifique à cet art. La personne qui pense à faire ce plan, qui a en tout cas l'instinct de faire ce plan à ce moment là ( parce que je ne sais pas dans quelle mesure il est conscient) mérite le qualificatif de géniale. Pas la peine de discuter, de me dire que je m'enflamme tout seul sur un plan anodin, je n'en démordrai pas!

(Paradoxalement je veux bien reconnaître que deux bons acteurs avec un bon scénario filmés de manière basique, ça peut aussi donner un bon film, mais ça m'excitera jamais autant).

Et pour fusionner les 2 discussions, ce genre de plans, ce genre d'idées de génie, le cinéma de Tsui Hark en est truffé, surtout dans The blade et Time and Tide, en tout cas c'est là que je les ai plus repérés, et c'est pour ça que je lui pardonne tout le reste, oui, même le cul de Van Damme fouetté par une anguille. D'ailleurs le plan final de Time and Tide ( les pieds qui se rapprochent), c'est typiquement un plan que Naoko Yamada pourrait faire ( bon elle aurait pas mis 45min de baston juste avant).

Voilà, c'était "Comment surinterpréter au cinéma en une leçon", prochain numéro: la symbolique des combats dans Il était une fois en Chine. Ou alors je vais arrêter de plomber ce fil peut être.
Sens de la dérision le 24/01/2022 à 23h05

Je me demande à quel point c'est intéressant mais la fameuse chronologie des médias (chère à la France) vient d'évoluer.

Un film n'est en effet pas disponible partout dès sa sortie.
DVD : 4 mois après la sortie, inchangé
VOD : idem
Canal+ : 6 mois après la sortie, 8 auparavant
Netflix : 15 mois contre 36 (!)
Disney/Amazon Prime : 17 mois contre 36*
Chaînes gratuites : 22 mois contre 30 mois

Les grands gagnants sont donc évidemment les plateformes numériques.

* La différence avec Netflix s'explique par le fait que Netflix a signé un accord concernant le cinéma français et les "petits" films
blafafoire le 25/01/2022 à 09h30

En réponse à Fei Lung le 24/01/2022 à 14h27
(voir le message)

Je réagis un peu tard pour abonder dans ton sens.
Je me posais la question de pourquoi le cinéma Hongkongais m'avait paru tellement nouveau à l'époque où je l'avais découvert (début/milieu des années 90). Et en lisant ton commentaire sur un simple plan, je pense justement que c'était le sens du show qui venait en grande partie de l'obligation de faire des films populaires avec des moyens très limités (en fait ça n'avait rien de très nouveau). L'évidence, ce sont les pitreries de Jackie Chan chez qui tout objet du décor devient support d'acrobatie ou objet contondant occasionnel.
Dans "Le festin chinois" qui a été cité également, je crois me souvenir d'un genre de course poursuite entre apprenti cuisinier et gros poisson rétif et là on touche à l'essence même du show cinématographique comme seuls pouvaient le produire les acteurs du muets en leur temps. Acteurs/réalisateurs/chorégraphes qui venaient tout droit des planches.
Jah fête et aime dorer Anne le 25/01/2022 à 10h21

En réponse à Fei Lung le 23/01/2022 à 00h32
(voir le message)

Avec un peu de retard, merci pour la liste (d'ailleurs, pour Belle, ça fait plaisir d'avoir un cinéaste qui semble avoir compris les réseaux sociaux).

Your Name, comme toi, ficelles un peu trop grosses, ça force un peu trop, j'ai apprécié, mais pas été emballé. Et j'ai été encore moins emballé par son film suivant, Les Enfants du Temps, sans pour autant le trouver déplaisant.

L'oiseau bleu (du bonheur, j'imagine) est sur ma liste depuis un moment. Ne faisait-il pas partie des films mis à disposition sur France TV.

Pour Silent Voice, j'avais beaucoup apprécié le manga, il faudra donc que je regarde le film.

Dans les films d'animation japonais récents pas assez connus à mon goût, j'avais bien apprécié Hana et Alice mènent l'Enquête.

Je veux bien que tu nous parles des affrontements Jet Li/Donnie Yen et Jet Li/Yen Shi-Kwan.

Sinon, vu que ça parle Asie, j'ai revu Full Contact de Ringo Lam (le premier visionnage date de fort belle lurette) et, y'a pas à dire, au niveau brut de décoffrage, ça se pose.
Di Meco le 25/01/2022 à 11h01

A propos de cinéma asiatique, j'essaie de retrouver le titre d'un film vu au milieu des années 90 (lors d'une soirée ciné thématique ou les autres films étaient très récents, donc je pense qu'il date aussi de cette période).
J'en ai un souvenir très vague, mais c'était un film en costumes qui tournait autour du siège d'une maison ou d'un monastère (shaolin ?) où je crois que les protagonistes essayaient de protéger un livre (ou autre objet ?) des assaillants.
Est-ce que ça vous dit quelque chose ?
magnus le 25/01/2022 à 11h42

Je n'ai pas souvenir de la protection d'un objet, mais je tente l'Auberge du Dragon de Tsui Hark/Raymond Lee, ou Le Temple du Lotus Rouge de Ringo Lam, juste parce que c'est super.

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Jah fête et aime dorer Anne aujourd'hui à 10h21
"Sinon, vu que ça parle Asie, j'ai revu Full Contact de Ringo Lam (le premier visionnage date de fort belle lurette) et, y'a pas à dire, au niveau brut de décoffrage, ça se pose."

Ce film me fait beaucoup penser à du John Woo, il tranche avec les autres films les plus réputés de Ringo Lam, qui est je crois mon réalisateur préféré de HK de cette époque. Avec là aussi trop d'absences dans le catalogue légal malheureusement.
Di Meco le 25/01/2022 à 12h02

Merci magnus, les synopsis ne me disent rien, mais c'est peut-être bien la faute à ma mémoire.