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Ils sont 32. 32 anciens Gunners à avoir été honorés par le club, au moyen d’une fresque les représentant, 4 par 4, placardée sur le mur d’enceinte de l’Emirates Stadium. Présentation des numéros neuf à douze.

 

9. Steve Bould (1962-…)

Bio

Encore un membre du « famous four » de la défense londonienne des années 90, promis après il n’en reste qu’un.

Steve Bould, donc, né et élevé à Stoke-on-Trent, c’est tout logiquement à Stoke qu’il fit ses premiers pas dans le monde du football. Dans le groupe pro dès sa dix-huitième année, il débuta un soir de septembre 1981 en tant qu’arrière droit, un poste assez improbable pour ce grand gaillard d’un mètre quatre-vingt-treize. Ne parvenant pas à s’imposer en tant que titulaire, il fut prêté un an à Torquay, y disputant neuf matchs. À son retour à Stoke, il obtint une place de défenseur central qu’il ne lâcha plus jusqu’en 1988, restant même fidèle à son club lors de la descente en 1985.

Pendant l’été 1988, il rejoignit Arsenal, et devint donc champion pour sa toute première année dans l’effectif londonien. Aux côtés de Tony Adams, de Nigel Winterburn et de son ancien coéquipier à Stoke, Lee Dixon, il contribua en très grande partie aux deux titres de champion qu’il remporta avec les Gunners en 1989 et 1991.

L’arrivée d’Arsène Wenger en 1996 instaura néanmoins le doute dans l’esprit du vieillissant Steve Bould, il s’assit alors de plus en plus régulièrement sur le banc de touche, Martin Keown lui étant préféré par le technicien français. Cependant, Bould, loin de s’avouer vaincu, récupéra sa place de titulaire lors de la saison suivante, qui vit Arsenal réussir le doublé. C’est même lui qui lança Adams pour le désormais légendaire quatrième but des Gunners contre Everton, le match du titre.

La saison suivante fut décevante, Bould, alors âgé de trente-six ans dut s’avouer dépassé par la rapidité grandissante des attaquants adverses, et partit à Sunderland en juillet 199, où il ne disputa que 21 matchs avant de prendre sa retraite.

Pour autant, il ne s’éloigna pas des terrains ni d’Arsenal, et entra dans le staff en tant qu’entraîneur de jeunes. Il est désormais l’entraîneur de l’équipe -18 ans d’Arsenal.

Non, Steve Bould n’était pas gardien, il a juste eu la mauvaise idée de porter un maillot très moche.

Non, Steve Bould n’était pas gardien, il a juste eu la mauvaise idée de porter un maillot très moche.

 

Fiche

Nom : Steve Bould
Surnom : ‘Uncle Bouldy’
Nationalité : Anglaise
Date de naissance : 16/11/1962
Poste : Défenseur central
Carrière à Arsenal : 1988-1999
Matches joués : 372
Buts inscrits : 8
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1989, 1991, 1998), FA Cup (1993, 1998), League Cup (1993), Community Shield (1991, 1998, 1999), Coupe des vainqueurs de Coupes (1994)
Sélections nationales : 2 (aucun but)

 

Fun Facts

– En dépit de la réputation acquise par la défense d’Arsenal dans les années 1990, Bould ne totalisa que deux sélections en équipe nationale, à 31 ans.

– À la suite d’un match contre Crystal Palace, le fils de Tony Adams vint voir Bould et l’appela « Uncle Steve » devant tous ses coéquipiers, ce qui lui valut d’être raillé par ces derniers et d’être affublé du sobriquet de « Uncle Bouldy ».

– Selon son ancien coéquipier Perry Groves, Bould était le joueur d’Arsenal qui était capable de boire le plus en soirée et marcher droit en rentrant chez lui.

– Steve Bould ne figure pas dans le classement des cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon le sondage sur le site officiel des Gunners.

 

10. Frank McLintock (1939-…)

Bio

Ancien capitaine des Gunners et élu FWA Footballer of the Year en 1971, l’Ecossais Frank McLintock a pourtant bien mal débuté avec Arsenal.

Arrivé à Londres à 25 ans, après sept ans passés dans son club formateur de Leicester City, il intégra l’équipe en tant qu’arrière/milieu latéral (dans un système en 3-5-2 se transformant en 5-3-2, formation très répandue à l’époque), et fut considéré comme une affaire qui se révèlerait vite rentable. Rentable, elle le fut, mais il fallut du temps à McLintock pour ne serait-ce que justifier les £100 000 dépensés par Billy Wright.

Régulièrement titulaire de 1964 à 1969, McLintock était décrit comme un joueur volontaire, dont l’activité débordante ne le limitait pas des aller-retour le long de son couloir, mais également à suivre le ballon sur tout le terrain ; ce qui en faisait un joueur respecté et apprécié de ses partenaires et du public. Le revers de la médaille (parce qu’il en fallait bien un) inhérent à cette débauche d’énergie est qu’il laissait bien trop souvent son couloir libre, ce qui augmentai considérablement la charge de travail de ses partenaires. S’approchant de la trentaine, McLintock perdit en endurance mais continua ses errances sur le terrain, au point que ses titularisations ne se justifiaient que par l’amoncellement des blessures dans l’effectif londonien.

C’est justement cette accumulation de joueurs blessés qui poussa Bertie Mee, entraîneur des Gunners, à essayer McLintock au poste de défenseur central. Et ce fut une révélation. En une saison seulement, l’Ecossais s’imposa comme un joueur indispensable à ce poste et revêtit le brassard de capitaine, menant l’équipe à la victoire en Coupe des Villes de Foire.

La saison suivante fut sa plus belle, portant souvent l’équipe à bout de bras et permit aux Gunners de remporter le Championnat, et, surtout, la FA Cup au terme d’une finale épique (0-0 contre Liverpool au terme du temps règlementaire, les Scousers ouvrirent le score dès le début des prolongations et fêtaient déjà la victoire à venir quand Arsenal égalisa à la 102e, et ravit la coupe dix minutes plus tard).

Il quitta le club en 1973 pour les Queens Park Rangers, où il joua jusqu’à ses 38 ans.

On est bien d’accord, il a vraiment une tête de défenseur central. Au niveau du menton surtout.

On est bien d’accord, il a vraiment une tête de défenseur central. Au niveau du menton surtout.

 

Fiche

Nom : Francis McLintock
Nationalité : Ecossaise
Date de naissance : 28/12/1939
Poste : Défenseur
Carrière à Arsenal : 1964-1973
Matches joués : 401
Buts inscrits : 32
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1971), FA Cup (1971), Coupe des Villes de Foire (1970)
Sélections nationales : 9 (1 but)
Distinctions personnelles : FWA Footballer of the Year en 1971, Entrée dans l’English Football Hall of Fame en 2009

 

Fun Facts

– Frank McLintock a continué dans le sport après sa carrière de joueur, entraînant successivement les clubs de Leicester et Brentford. Désormais, il officie sur Sky TV en tant que consultant, et fait également partie de l’équipe de motivational speakers de l’entreprise NYT (qui signifie Now You’re Talking), aux côtés de héros de l’extrême tels Ellen MacArthur et Tom Avery, mais aussi d’écrivains escrocs auteurs de livres sur la motivation intitulés In Search of Excellence ou The Ten Biggest Lies.

– 1970. Rome. Une bataille à laquelle prit part Frank McLintock et qui est restée dans l’histoire sous le nom de purse war. Après le match nul 2-2 entre la Lazio et Arsenal, les joueurs des deux équipes se retrouvèrent dans un restaurant. Les joueurs romains, désireux d’établir une bonne entente entre les deux équipes, offrirent des sacs aux Anglais ; lesquels Anglais, outrés par ce présent qu’ils jugeaient « efféminés » (sic.), commencèrent à les jeter à travers le restaurant. C’est alors qu’un Italien intercepta l’un des sacs et le lança violemment à la tête de Bob McNab, et le dîner paisible dégénéra évidemment très rapidement en bagarre générale, aussi bien dans le restaurant qu’à l’extérieur. L’UEFA décida, à la suite de cet incident, d’interdire les réunions d’après match entre joueurs de deux équipes. Plusieurs années après, John Roberts, défenseur d’Arsenal, déclara « Rétrospectivement, ces sacs étaient splendides. »

– McLintock est classé trentième parmi les cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon un sondage sur le site officiel des Gunners.

 

11. Ray Parlour (1973-…)

Bio

Formé au club, Ray Parlour reste l’une des figures emblématiques d’Arsenal, un travailleur de l’ombre sur lequel ses coéquipiers pouvaient toujours compter.

Ayant rejoint le centre de formation à 16 ans, Parlour intégra l’équipe première un soir de janvier 1992, à Anfield. Des débuts pas tonitruants, puisqu’Arsenal s’inclina 2-0, Parlour concédant un penalty. Il fallut attendre la saison 1994-1995 pour le voir s’imposer enfin en tant que titulaire.

Tantôt milieu défensif, tantôt milieu droit, c’est après l’arrivée d’Arsène Wenger à la tête des Gunners que Parlour dévoila pleinement tout son talent, alternant tacles rageurs, relances précises et gestes de grande classe, ce qui lui valut notamment d’être élu joueur du match lors de la finale de FA Cup 1998. Ce qui lui valut également le surnom, un brin moqueur, de « Romford Pelé », attribué par Marc Overmars.

C’est aussi après l’arrivée du technicien français que Parlour commença à marquer des buts – il n’en avait inscrit qu’un seul auparavant, inscrivant entre autres deux triplés contre Newcastle, et à Brême, contre le Werder (un exploit à relativiser néanmoins, même Wiltord l’a fait avec l’OL).

Après son second doublé Coupe-Championnat en 2002 –doublé auquel il a grandement contribué en inscrivant un but notamment en finale de Coup contre Chelsea, Parlour commença à enchaîner les blessures, ce qui remit en question sa place dans le onze de départ de Wenger, qui titularisait beaucoup plus régulièrement Freddie Ljungberg. Deux saisons plus tard, Parlour quitta Arsenal, après quinze ans de bons et loyaux services.

Il passa ensuite deux saisons et demie à Middlesbrough, disputant une soixantaine de match, et assistant du banc à la cuisante défaite de son équipe en finale de Coupe UEFA en 2004 (0-4 face à Séville), avant de tristement finir sa carrière par une pige de six mois en Championship avec Hull City.

Sélectionné dix fois en équipe nationale, il n’eût jamais la joie de représenter l’Angleterre dans une grande compétition, se blessant malheureusement juste avant le début de l’Euro 2000.

Le duel de rouquinitude entre Scholes et Parlour a finalement abouti à un match nul.

Le duel de rouquinitude entre Scholes et Parlour a finalement abouti à un match nul.

 

Fiche

Nom : Raymond Parlour
Surnom : ‘The Romford Pelé’
Nationalité : Anglaise
Date de naissance : 07/03/1973
Poste : Milieu
Carrière à Arsenal : 1989-2004
Matches joués : 466
Buts inscrits : 32
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1998, 2002, 2004), FA Cup (1993, 1998, 2002, 2003), League Cup (1993), Community Shield (1998, 1999, 2002), Coupe des Vainqueurs de Coupe (1994)
Sélections nationales : 10 (aucun but)

 

Fun Facts

– Parlour est abondamment cité dans l’autobiographie de Tony Adams, nommée Addicted, entre autres pour sa fameuse bagarre dans un Pizza Hut (voir Arsenalerie #1), mais aussi pour sa prise de bec avec un chauffeur de taxi à Hong Kong, pour une réception à Turin après un match nul 0-0 entre la Juve et Arsenal – une soirée qualifiée de mémorable par Adams pour les pâtes, « les meilleures [qu’il n’ait] jamais mangées », et enfin pour leur philosophie de vie commune : la fête. Toute occasion était bonne pour les deux larrons afin de s’en jeter quelques uns derrière la cravate, la meilleure excuse pour une virée étant selon eux, la naissance d’un bébé. Adams admet ainsi que Parlour et lui auraient aimé squatter les maternités des hôpitaux pour, ensuite, célébrer les naissances en sortant boire dans un bar.

– La classe sur le terrain et en-dehors, voilà comment l’on pourrait qualifier Ray Parlour. Le meilleur exemple à ce jour reste sa rencontre avec Alicia Douvall, bimbo et WAG soi-disant actrice et mannequin, lors d’une soirée. Sentant la demoiselle se rapprocher de lui, il aurait émis un commentaire piquant sur « les structures improbables que sont ses seins ». La réaction de Douvall ne se fit pas attendre, elle s’insurgea, indiqua à Parlour d’aller se faire voir (pour rester poli), et se dirigea vers la sortie. Parlour lui vida alors sa bière dans le dos. La classe, vous disais-je.

– Parlour est classé dix-neuvième parmi les cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon un sondage sur le site officiel des Gunners.

 

12. Pat Rice (1949-…)

Bio

Encore un joueur de l’ombre et encore un joueur formé au club, faut croire qu’ils aiment ça à Arsenal.

Pat Rice entra au centre de formation à l’âge de quinze ans, même s’il ne se fit pas remarquer de suite. Moins doué techniquement que la plupart de ses coéquipiers, il compensait cette carence par une volonté inaltérable qui lui permit de progresser à une vitesse fulgurante. Bertie Mee remarqua ce jeune arrière droit toujours très engagé, rapide et précis dans ses tacles et ses passes, et lui offrit sa chance en équipe première en 1967.

Pendant trois ans, cependant, Rice ne disputa qu’une quinzaine de matchs, barré par Peter Storey sur le côté de la défense. Le replacement de ce dernier en défense centrale au début de la saison 1970-1971, à la suite de blessures d’une grande partie de l’effectif londonien (oui oui, les mêmes blessures qui ont conduit au repositionnement de Frank McLintock, également en défense centrale), permit à Rice d’enfin briguer une place de titulaire, qu’il ne lâcha plus durant les dix années suivantes.

La première saison complète de Rice fut aussi l’une des plus belles, un doublé Coupe-Championnat qu’il savoura tout particulièrement, n’ayant pas participé à la victoire de son club en Coupe des Villes de Foire la saison précédente.

Promu capitaine en 1977, il mena son équipe à trois finales de FA Cup consécutives pendant les trois saisons suivantes, mais n’en remporta qu’une, et quitta Arsenal en 1980. Pour mieux y revenir ensuite.

Après quatre ans à Watford, Rice prit sa retraite et revint chez les Gunners en tant qu’entraîneur de jeunes, un poste qu’il occupa pendant douze ans. Après le départ de Stewart Houston en 1996, il occupa très brièvement –pendant quelques semaines seulement – le poste d’entraîneur intérimaire de l’équipe première jusqu’à l’arrivée de Wenger. Nommé alors adjoint du Français, il tient encore ce poste, presque quinze ans plus tard.

Avant/Après. Ou l’inverse, je sais plus.

Avant/Après. Ou l’inverse, je sais plus.

 

Fiche

Nom : Patrick James Rice
Nationalité : Nord-Irlandaise
Date de naissance : 17/03/1949
Poste : Arrière droit
Carrière à Arsenal : 1964-1980
Matches joués : 528
Buts inscrits : 13
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1971), FA Cup (1971, 1979)
Sélections nationales : 49 (aucun but)

 

Fun Facts

– Rice est, aux côtés de Bob Wilson (ancien gardien de but et entraîneur des gardiens d’Arsenal), le seul homme à avoir participé aux trois doublés de l’histoire d’Arsenal, en 1971, 1998 et 2002, que ce soit en tant que joueur ou membre du staff.

– Sa nomination éphémère en tant qu’entraîneur d’Arsenal s’est déroulée dans des circonstances assez cocasses, jugez plutôt. Remontons un an et demi plus tôt, en février 1995. George Graham, entraîneur d’Arsenal, est limogé à cause du scandale qui a éclaté suite à l’arrivée de deux Norvégiens dans l’effectif d’Arsenal – Graham fut accusé d’avoir touché £425 000 de la part de l’agent des deux joueurs, il purgea une suspension d’un an de la FA. C’est Stewart Houston, son adjoint depuis cinq ans qui est nommé à la tête du club jusqu’à la fin de la saison. Pendant le mercato estival arrive Bruce Rioch, de Bolton. À la fin de la saison, Rioch est à son tour remercié à la suite de différents avec les dirigeants quant aux fonds accordés pour les transferts et les salaires. Houston est alors re-nommé entraîneur intérimaire de l’équipe première, mais démissionne au bout d’un mois pour aller entraîner les Queens Park Rangers, ou il retrouve Bruce Rioch, mais les rôles sont inversés. C’est donc suite à ces départs consécutifs que Rice est nommé à son tour entraîneur intérimaire du club, jusqu’à l’arrivée de Wenger.

– Rice est classé dix-septième parmi les cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon un sondage sur le site officiel des Gunners. Un honneur qu’il a commenté avec modestie en déclarant « Je peux nommer tout de suite une trentaine d’anciens joueurs d’Arsenal qui étaient meilleurs que moi ».