Posts tagged ‘Mercato d’hiver’

Au sortir d’une première partie de saison médiocre ou simplement faible en temps de jeu sur le plan personnel, bon nombre de joueurs profitent du mercato d’hiver pour se faire la malle afin de donner un nouvel élan à leurs carrières, que ce soit sous forme de prêt ou de transfert définitif. Chimbonda, Konchesky, Carew, Boselli ou encore Bridge font partie de ceux qui n’étaient plus en odeur de sainteté dans leurs clubs respectifs et qui ont probablement bien fait de changer d’air. Au lendemain du 31 janvier, alors que l’encre des signatures apposées sur le contrat flambant neuf de David Luiz ou d’Andy Carroll n’étaient pas encore sèche, d’autres pros des clubs de PL n’avaient par contre que de maigres aspirations pour la suite de leur saison 2010/2011.

Un mois et demi plus tard, flashback et prise de température pour vingt prisonniers de PL (un par club), ces soutards cireurs de banc qu’on ne s’attendait plus à trop revoir avant la saison prochaine.

ARSENAL : Manuel Almunia – Le Rebus de Retour

Gardien de but espagnol, 33 ans

Au club depuis juillet 2004, ex-Celta Vigo, Albacete, Recreativo Huelva, Eibar, Sabadell, Cartagène et Osasuna Pampelune

Une très longue seconde partie de saison se profilait à l’horizon pour l’ancien portier titulaire des Gunners. Les blessures des jeunes Polonais Fabianski et Szczesny, qui lui avaient grillé la priorité depuis octobre dernier, lui offrent de nouvelles perspectives d’avenir sportif à moyen terme (pour au moins six semaines). Déjà annoncé partant l’été dernier, alors qu’Arsène Wenger tentait de recruter le Socceroo de Fulham Mark Schwarzer, Almunia aurait aussi pu prendre la tengeante cet hiver une fois son poste de titulaire envolé. Le Galatasaray et Osasuna s’étaient timidement renseignés mais l’Espagnol, blessé à l’époque, s’était résigné à attendre la fin de saison. Vito Mannone est en prêt à Hull City, et de toutes manières blessé pour encore six semaines, tandis que le jeune espoir anglais James Shea évolue lui aussi en prêt à Southampton. Arsenal n’a donc pas d’autres alternatives que de refaire d’Almunia son homme de base. Ironie du sort, Arsène Wenger lui cherche une doublure temporaire et expérimenté. La rumeur du moment? Le retour du ‘jeune’ retraité Jens Lehmann (41 ans) pour une pige de doublure jusqu’au terme de la saison. Le sulfureux Allemand est d’ailleurs sur place, en stage au club dans le cadre de son apprentissage du métier d’entraîneur. Son embauche ne manquerait pas de rendre Almunia complètement dingue, vu le passif pour le moins électrique entre les deux hommes (ndlr. Lehmann avait perdu le poste de titulaire chez les Gunners au profit d’Almunia, qu’il avait vertement critiqué à l’époque).

ASTON VILLA : Habib Beye – Le Paria

Arrière droit international sénégalais, 33 ans, 33 sélections, 1 but

Au club depuis août 2009 (3.4M€), ex-Newcastle, Olympique de Marseille, Strasbourg et PSG

L’ancien capitaine de l’OM est régulier dans l’effort minimal: six matchs disputés pour sa première saison de PL avec Villa en 2009/2010 et 3 cette saison à ce jour (2 matchs pleins et une apparition de 2mn). Il n’est pas blessé mais n’a plus joué en équipe première depuis le 23 octobre dernier. Barré par Carlos Cuellar et Luke Young, il cire le banc et aurait logiquement pu ou dû chercher à partir cet hiver. Paul Jewell avait apparemment le désir de le recruter en prêt pour le compte d’Ipswich Town mi-février. En attendant, le joueur s’entraîne en compagnie d’un autre banni, Stephen Warnock, avec l’équipe-réserve des Villains; selon son entraîneur Gérard Houllier, il ne s’agirait nullement d’une punition, mais d’une opportunité de se remettre en selle qui s’offrirait à des joueurs d’expérience qui n’auraient pas suffisamment fait montre de leur amour du club et de leur envie de jouer. Et toc!

BIRMINGHAM CITY : Stuart Parnaby – Le Béni-Oui-Oui

Arrière droit anglais, 28 ans

Au club depuis juin 2007 (gratuit), ex-Middlesbrough

Qu’il semble loin le temps où Parnaby était titulaire en finale de Coupe de l’UEFA avec Middlesbrough (2006). Ce joueur polyvalent est dans sa quatrième saison de rang chez les Blues, mais a de moins en moins l’occasion de jouer. Zéro minute de PL dans les pattes et quatre titularisations en matchs de coupe cette saison. Il a assisté à la victoire de son équipe en League Cup contre Arsenal depuis le banc, mais a marqué son premier but pour Birmingham City fin janvier contre Coventry City en FA Cup. Le fait est qu’il reste bien caché dans l’ombre de Steven Carr, capitaine indéboulonnable des Blues qui a enfin mis ses habituels pépins physiques derrière lui. Une seconde partie de saison encore plus terne que la première lui tendent les bras.

BLACKBURN : Vincenzo Grella – Le Touriste

Milieu défensif international australien, 31 ans, 46 sélections

Au club depuis août 2008 (4M€), ex-Torino, Parme, Ternana, Empoli, Carlton et Canberra Cosmos

Ca fait déjà un moment que Vince ne sert plus que de pote à son compatriote Brett Emerton dans l’effectif des Rovers. Il n’a jamais vraiment été titulaire indiscutable depuis son arrivée en 2008 et semble vouloir se la couler douce pour ses 18 mois de contrat restants. On ne l’avait plus revu en équipe première depuis octobre, mais Steve Kean lui a redonné sa chance en PL contre Aston Villa fin février. Un match qui s’était soldé par une belle fessée à l’extérieur (4-1) avec un Grella quelconque, sorti à 25mn du terme. Bilan 2010/2011: 309mn de PL sur cinq matchs, plus deux apparitions en matchs de coupe.

BLACKPOOL : Jason Euell – Le Fugitif

Milieu de terrain international jamaïcain, 34 ans, 9 sélections, 1 but

Au club depuis juillet 2009 (gratuit), ex-Southampton, Middlesbrough, Charlton et Wimbledon

Cet ancien meilleur buteur de Wimbledon (époque Crazy Gang) a dépanné mais peu joué pour les Tangerines depuis leur accession miraculeuse à l’élite. 15mn symboliques dès la première journée de la saison, 70mn quand Ollie avait décidé d’aligner ses coiffeurs contre Villa en novembre, puis 20mn en début d’année 2011 contre Birmingham City. En début de mercato, on croyait Euell prêt à rejoindre son ancien pote de Wimbledon Chris Powell, récemment devenu entraîneur à Charlton Athletic (League One), mais rien de concret n’avait vu le jour avant la cloture du mercato. Il faut dire que l’ancien binôme de Carl Cort avait la tête ailleurs en janvier. Jason Euell a en effet dû se déclarer en faillite personnelle après avoir été victime de fraude (sa signature aurait été forgée) dans le cadre d’un business immobilier dans lequel il avait investi une bonne partie de ses économies. Le joueur a pu se remettre à penser football mi-février et s’est dégoté un prêt initial d’un mois en Championship avec les Doncaster Rovers (hors mercato mais en D2). Trois participations en matchs plus tard et Euell a ouvert son compte but pour Donny, d’un tir à raz-de-terre qui a touché les deux montants avant de passer la ligne. Un but synonyme de point pour son équipe face à Watford. Il est fort probable que l’ancien Reggae Boyz finisse du coup sa saison à Doncaster. Réponse aux alentours du 18 mars.

BOLTON : Tamir Cohen – L’Endeuillé

Milieu de terrain international israélien, 26 ans, 21 sélections

Au club depuis le 1er janvier 2008 (50k€), ex-Maccabi Netanya et Maccabi Tel-Aviv

Une première saison d’apprentissage, une seconde bien pleine (27 matchs de PL disputés) et cette saison des miettes seulement (deux fois 8mn en PL plus les matchs de coupe). L’arrivée d’Owen Coyle comme entraîneur a mis un coup d’arrêt net à sa carrière, alors que l’on était justement en droit de penser que son profil de joueur technique et plein de punch allait se révéler pleinement sous l’égide d’un entraîneur qui prone un jeu porté sur l’offensive. Dommage. On s’attendait alors à ce que le nom de Tamir Cohen garnisse les rumeurs de transfert à l’approche du mercato, mais un drame personnel le toucha le 20 décembre. Avi Cohen, père du joueur et ancien défenseur international israélien passé notamment par Liverpool et les Glasgow Rangers, s’était gravement blessé dans un accident de moto. Il succomba à ses blessures une semaine plus tard, à l’âge de 54 ans. On excusera le joueur de ne pas avoir donné la priorité à sa poursuite de carrière en début d’année. En lui souhaitant qu’il retouve du temps de jeu cette saison, ou qu’il puisse encore partir en prêt loin du Reebok Stadium.

CHELSEA : Fabio Borini – Le Pétard Mouillé

Attaquant italien, 19 ans

Au club depuis l’été 2007 (gratuit), ex-Bologne

Borini a montré le bout de son nez en équipe première la saison passée (8 bouts de matchs dont 4 en PL) au sortir de performances exceptionnelles avec la réserve des Blues, dont il est le capitaine et meilleur buteur. Las, Ancelotti n’a pas une seule fois fait appel à lui avec la Une cette saison. Regulièrement annoncé en instance de depart, notamment direction Parme pendant le mercato, le jeune capitaine de la sélection espoir italienne (25 sélections, 5 buts) ronge son frein à Stamford Bridge, contrairement à Daniel Sturridge qui marque quasimment un but par match depuis le début de son prêt à Bolton. Un Sturridge numériquement remplacé dans l’effectif des Blues par Fernando Torres, qui devrait définitivement confiner Borini au banc jusqu’à nouvel ordre. Un changement de club estival est vivement conseillé, histoire d’espérer pouvoir faire une ‘Giuseppe Rossi’ (intermittent du banc à MU avant d’éclore à Parme puis Villarreal).

EVERTON : Magaye Gueye – L’Arme Secrète

Milieu offensif international espoir français, 20 ans

Au club depuis juin 2010 (1.2M€), ex-Strasbourg

Sur le banc lors de 15 des 20 premiers matchs de championnat des Toffees, il est incroyable que le Bleuet n’ait pas pu grapiller la moindre minute de jeu avec l’équipe senior à ce jour. Ses débuts, il a dû les effectuer contre Huddersfield Town en match de coupe (3 apparitions cette saison, mais aucun but inscrit). Mi-octobre, son entraîneur David Moyes lui avait confié qu’il voulait faire de lui son ‘arme secrète’ (sic) et façonner sa manière de jouer sur celle de Steven Pienaar, qui a d’ailleurs récemment quitté le club pour Tottenham. Yakubu, Joao Silva, Vaughan, Agard et Tompson ont quitté le club en prêt cet hiver, mais toujours pas de place pour Magaye Gueye. Comble de la louse, le Français d’origine sénégalaise est au coude-à-coude pour une place de quatrième choix offensif au club avec Jose Baxter (19 ans), formé au club et qui a effectué ses débuts en équipe première contre Bolton mi-février (13mn). Sauf blessure d’au moins deux joueurs entre Saha, Beckford et Anichebe, on peut d’ores et déjà lui donner rendez-vous pour des bouts de matchs la saison prochaine.

FULHAM : Rafik Halliche – La Doublure Doublée

Défenseur central international algérien, 24 ans, 21 sélections, 1 but

Au club depuis août 2010 (1.5M€), ex-Benfica de Lisbonne, Nacional de Madère et Hussein-Dey

Brede Hangeland et Aaron Hughes ne sont jamais blessés, expulsés ou foncièrement mauvais. Halliche l’a appris à ses dépends en acceptant de devenir leur doublure numéro un à Fulham depuis l’été dernier. C’est donc fort logiquement que Mark Hughes ne lui a jamais proposé d’aller voir ailleurs, ne serait-ce que temporairement, mais on l’excusera donc de se sentir plus troisième gardien voué au banc que DC prêt à rentrer sur le terrain au moindre petit bobo de ses concurrents internes. Il a quand même pu goûter à ses 16 premières minutes de PL à domicile contre Stoke mi-janvier (2-0), mais depuis, c’est la dèche. Sa situation ne semble pas en voie d’amélioration, puisque Philippe Senderos, blessé depuis le début de la saison et qu’on n’avait plus vu à l’oeuvre depuis la Coupe du Monde sud-africaine, vient de reprendre l’entraînement et pourrait donc lui disputer son rôle d’Iznogoud de la chanière centrale des Cottagers. Et si Londres, plus connu pour ses renards errants, n’était finalement qu’une erreur d’orientation dans la carrière de ce Fennec?

LIVERPOOL : Milan Jovanovic – L’Erreur de Casting

Attaquant international serbe, 29 ans, 33 sélections

Au club depuis juillet 2010 (gratuit), ex-Standard de Liège, Lokomotiv Moscou, Chaktior Donetsk et Vojvodina Novi Sad

De dieu vivant en Ligue Jupiler à flop anglais, il n’y a qu’un pas. Le grand Serbe l’a franchi allègrement en s’entendant sur une poursuite de carrière à Anfield avec Rafa Benitez, qui n’a jamais eu le loisir de le manager. Il a vaguement eu sa chance en début de saison sous l’ère Roy Hodgson, mais n’a jamais convaincu. Le récent mondialiste n’a disputé que 96mn de PL en deux matchs depuis fin octobre. L’arrivée de Kenny Dalglish à la tête du club n’a pas changé le statut de l’ex-Standardman, qui doit toujours se contenter d’un statut de réserviste et d’un temps de jeu de plus en plus famélique. Plus tôt dans la saison, Jova pouvait se consoler avec des participations en Ligue Europa, mais Dalglish ne l’a pas invité au recent naufrage à Braga (défaite 1-0 au Portugal). Les embauches de Luis Suarez et Andy Carroll ont réduit ses chances de sélection à néant et ont été confirmées bien trop tard au cours du mercato pour que l’éventualité de son départ ne soit envisageable.

MANCHESTER CITY : Shaun Wright-Phillips – Le Mal-Aimé

Milieu droit international anglais, 29 ans, 36 sélections. 6 buts

Au club depuis août 2008 (10M€), ex-Chelsea et Manchester City (formé à Nottingham Forest)

Le fils adoptif du génial Ian Wright a effectué son retour en PL le week-end dernier dans l’indifférence générale lors des 5 dernières minutes d’une victoire routinière des Citizens (début février contre West Brom). On ne l’avait plus vu à telle fête depuis les 3 minutes qu’il avait disputés… mi-septembre! Une lueur d’espoir lors de la journée suivante via 38mn de jeu à Old Trafford (défaite 2-1) mais depuis les deux matchs de PL suivants se sont déroulés sans lui. Ses apparitions en matchs de coupe ne sont qu’un cache-misère (130mn de PL cette saison!). A Eastlands, la tentation serait grande de signaler Adam Johnson comme fonciérement sous-utilisé, mais le cas Wright-Phillips dépasse tout simplement l’entendement. Réclamé par Mark Hughes qui voulait le relancer à Fulham, il semble partie pour continuer à blanchir sa saison. Ces derniers jours, on annonce même qu’il pourrait être amener à s’expatrier en fin de saison… du côté du PSG! L’important c’est pas l’attérissage…

MANCHESTER UNITED : Bébé – L’Inconnu

Ailier ou attaquant international espoir portugais, 20 ans

Au club depuis août 2010 (8.5M€), ex-Vitoria Guimaraes (zéro match joué), Estrela da Amadora et Grupo Sportivo de Loures

Beaucoup ont pensé tout haut que Sir Alex avait perdu la boule quand il a accepté de dépenser une somme folle pour cet inconnu, sur les conseils de son ancien aide de camp Carlos Queiroz. A moins qu’il ne s’agisse d’une fixette sur le Cap Vert, la belle île d’origine de Tiago Manuel Dias Correia d’où Nani et Henrik Larsson (à moitié) sont aussi originaires. Force est de constater que pour l’instant, l’énigme Bébé reste entière. Peu convaincant avec la réserve des Red Devils, ses rares sorties en équipe première – 75mn en deux apparitions en championnat plus quelques matchs de coupes – n’ont permis à personne de s’apercevoir du bien-fondé d’un transfert aussi onéreux. Plutôt que de l’envoyer en prêt tel un vulgaire Manucho, le vieux sorcier écossais a probablement dans l’idée de façonner en interne ce talent brut. Son athlétisme, sa jeunesse, sa vitesse et le fait que MU ait déjà un effectif plus que suffisant lui permettent de prendre le temps d’éclore. N’empêche que les assidus de PL auraient bien aimé le voir un peu plus souvent à l’oeuvre dès cette saison, et qu’un prêt bien senti en division inférieure où à l’étranger l’aurait probablement aidé à grandir plus vite. Difficile de savoir si le conte de fée que vit Bébé trouvera sa ‘Happy End’.

NEWCASTLE : James Perch – Le Surclassé

Arrière droit ou milieu défensif anglais, 25 ans

Au club depuis juillet 2010 (1.7M€), ex-Nottingham Forest

Transféré pour la première fois de sa carrière l’été dernier, Perch a débuté son séjour chez les Magpies en trombe avec huit titularisations de rang. Objectivement trop limité et brouillon pour le plus haut niveau anglais, Chris Hughton l’a ensuite logiquement confiné aux oubliettes de St James Park. L’arrivée d’Alan Pardew à la tête du club début décembre lui a brièvement donné l’occasion de retrouver le devant de la scène (3 matchs de championnat sur 13 possibles pour 120mn de jeu), mais les retours de longues blessures en février de Steven et Ryan Taylor (aucuns liens de parenté) devraient transformer sa fin de saison en long fleuve tranquille. Il serait bon de miser une piécette ou deux sur un éventuel retour en Championship en fin de saison.

STOKE CITY : Salif Diao – Le Porteur D’Eau

Milieu défensif international sénégalais, 34 ans, 28 sélections, 4 buts

Au club depuis octobre 2006 (prêt puis gratuit), ex-Liverpool, Portsmouth, Birmingham City, Sedan et Monaco

Pour avoir le droit le faire partie de la bande à Pulis chez les Potters, il faut être athlétique, grand, dur sur l’homme, tendance bourrin. Diao coche tous ces paramètres mais semble avoir le malheur d’être l’élément le moins talentueux d’un effectif pourtant unidimensionnel (exception faite des ailiers volants Etherington et Pennant). Etrange carrière en somme que celle de l’ancien grand espoir africain, qui fut le fer-de-lance des errances de recrutement de Gérard Houllier chez les Reds, avec Igor Biscan ou Bernard Diomède, pour ne citer qu’eux. Employé par Stoke depuis 2006, son contrat chez les Potters était arrivé à son terme en fin de saison passée. Il a finalement été renouvelé faute de mieux quelques semaines plus tard, contre toute logique sportive et alors que le club lui avait préalablement fait savoir qu’il pouvait se brosser pour une prolongation. L’ancienne armoire à glace sedanaise joue donc les faire-valoir sans trop se faire remarquer, et n’est apparu que deux fois en PL cette saison. Une fin de carrière sans histoires avant de prendre sa retraite?

SUNDERLAND : Marcos Angeleri – L’Enigme

Arrière droit ou défenseur central international argentin, 27 ans, 3 sélections

Au club depuis juillet 2010 (2M€), ex-Estudiantes de la Plata

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la carrière anglaise de ce joueur a un mal fou à décoller. Recruté pour environ 2M€ l’été dernier, Angeleri commence tout juste à grapiller quelques minutes de jeu de ci de là : neuf en deux rencontres de PL pour être précis, tandis qu’il a été titularisé pour la première fois en match de coupe contre Notts County fin janvier. Les Black Cats s’étaient à cette occasion inclinés contre les anciens protégés de Sven-Goran Eriksson, qui évoluaient encore en League Two sous sa houlette la saison passée. Il y avait beaucoup de bois mort dans l’effectif à la disposition de Steve Bruce en cet hiver 2010/2011 et la flambée fut donc belle. Reid, Healy, McCartney, Kilgallon ou encore Paulo da Silva ont réussi à quitter le navire, mais Angeleri est resté à quai en compagnie des Riveros, Anton Ferdinand ou autre John Mensah. Etonnant qu’un retour en Argentine sous forme de prêt n’ait pas vu le jour en toute fin de mercato, pour ce joueur en situation d’échec total à l’occasion de sa première expatriation en Europe.

TOTTENHAM : Stipe Pletikosa – Le Quatrième pour la Belote

Gardien de but international croate, 32 ans, 80 sélections

Au club depuis août 2010, prêté par le Spartak Moscou pour la saison 2010/2011, ex-Hadjuk Split et Chaktior Donetsk

Il est un peu facile de tomber à bras raccourcis sur un gardien recruté comme doublure me direz-vous? Oui mais bon, pourquoi donc l’un des meilleurs portiers de l’EURO 2008 est-il venu s’enterrer comme trois ou quatrième choix chez les Spurs? Heurelho Gomes a pêché par le passé mais demeure titulaire indiscutable, Carlo Cudicini, même à 37 balais, reste vert et ne devrait pas se viander en moto tous les quatre matins, tandis que l’Espoir anglais Ben Alnwick est prometteur (et vient de filer en prêt chez les Doncaster Rovers). Ca sentirait presque l’année sabbathique bien payée, au chaud  dans les quartiers chics de Londres pour faire la fête avec ses compatri-potes Modric, Kranjcar et Corluka, non? Sportivement bien dommage, puisque Pletikosa n’a évolué qu’une seule fois cette saison en équipe première, lors d’une mémorable baffe infligée par le voisin honni d’Arsenal en FA Cup (4-1). Un retour-express à l’envoyeur s’impose, sachant que le Spartak n’a pas mieux à proposer en ce moment dans ses cages que l’anonyme international ukrainien Andrey Dikan (33 ans, 3 sélections, ex-Terek Grozny et Tavria Simferopol). Ouste feignasse!

WEST BROMWICH ALBION : Abdoulaye Méïté – Double Face

Défenseur central international ivoirien, 30 ans, 48 sélections, 1 but

Au club depuis août 2008 (2.6M€), ex-Bolton, Olympique de Marseille et Red Star 93

Clairement pas dans les petits papiers de Roberto di Matteo, l’ancien Olympien n’a été aligné que trois fois cette saison par son coach italien, qui plus est en matchs de coupes domestiques. Ne pas pouvoir grapiller la moindre minute de jeu au sein de la plus mauvaise défense de son championnat ça fait quand même un peu désordre. Rude pour le moral. Méïté cherchait ardemment la porte de sortie pendant le mercato et pensait l’avoir trouvée. Un prêt au Celtic de Glasgow, où il aurait tenté d’émuler l’ancien tracteur local Bobo Baldé était à l’étude, mais… Patatras! Di Matteo saute en plein mercato et se fait remplacer par Roy Hodgson, fraîchement congedié par Liverpool. L’ancien coach de Fulham ne veut laisser partir personne afin de jauger les forces en présence pour sauver le club d’une relégation qui lui pend au nez. Plus question de transfert au Celtic. On est en droit de penser que la saison de notre homme, mal engagée, va prendre un virage pour le pire avec confinement aux oubliettes… Et la lumière fut! Titularisé lors des deux derniers matchs de PL, Méïté a non seulement joué l’intégralité de ces deux rencontres à l’extérieur, mais aussi grandement contribué au renouveau de son équipe, qui vient de glaner 4 points en sa présence (1-1 à Stoke fin février puis victoire 3-1 à Birmingham City) alors qu’elle avait perdu 13 de ses 18 matchs toutes compétitions confondues avant l’arrivée d’Hodgson. Méïté est indubitable « ze success story » de cette liste de « prisonniers ».

WEST HAM : Benni McCarthy – Le Boulet

Attaquant international sud-africain, 33 ans, 79 sélections, 31 buts

Au club depuis janvier 2010 (3M€), ex-Blackburn, Porto, Celta Vigo, Ajax Amsterdam et Seven Stars

Attention phénomène! Les Hammers ont le mois dernier proposé 1.2M€ à l’ancien Bafana Bafana pour qu’il recouvre sa liberté contractuelle et déguerpisse au plus vite. Refus catégorique de l’intéressé, qui compte aller au bout de son contrat, en juin 2012, ce qui lui permettrait d’empocher environ 3M€ supplémentaires. Ses 326 minutes de jeu sur les 12 derniers mois pour un retour de zéro but défrayent la chronique, surtout vu son salaire hebdomadaire de 60.000 euros (il avait été recruté de Blackburn en janvier dernier pour 3M€). Neil Warnock l’avait bien mis à l’essai pour le compte des Queens Park Rangers (Championship) en janvier mais sans lendemains. Sheffield Wednesday se serait ensuite rencardé à son sujet pour un prêt, mais là encore refus du joueur, qui ne souhaite pas évoluer à un tel niveau (League One soit D3). Cette saison, Benedict a récolté cinq amendes de son club pour n’avoir pas atteint ses objectifs de perte de poids. Il lui en a coûté déjà près de 240.000 euros pour pouvoir pleinement assumer ses quelques 95 kilos. Cerise sur le gateau et les chicken nuggets qui vont avec, il s’est fait éjecter de la liste de 25 joueurs que le club souhaite utiliser d’ici la fin de saison en championnat. Winston Bogarde n’était finalement qu’un petit joueur !

WIGAN ATHLETIC : Daniël de Ridder – Le Plot

Milieu offensif néerlandais, 26 ans

Au club depuis juillet 2008 (gratuit), ex-Hapoel Tel-Aviv, Birmingham City, Celta Vigo et Ajax Amsterdam

Everton avait Andy van der Meyde et Wigan a son de Ridder. Au sortir d’une demi-saison 2009/2010 blanche, cet ancien international espoir hollandais (30 matchs, 2 buts) s’était rendu en prêt en Israël (12 matchs, 2 buts). Cette saison, il n’a eu les grâces de Roberto Martinez que le temps d’une apparition du banc en FA Cup; ça sent la fin de saison Playstation et un départ estival vers de nouveaux horizons en qualité d’agent libre.

WOLVERHAMPTON : Steven Mouyokolo – La Roue de Secours

Défenseur central français, 24 ans

Au club depuis juin 2010 (environ 3.4M€), ex-Hull City, Boulogne, Gueugnon et Châteauroux

Au sortir d’une première saison parmi l’élite anglaise encourageante (21 matchs disputés, 1 but), l’ancien Boulonnais aurait peut-être mieux fait de suivre les Tigers en Championship. Barré par les pourtant peu convaincants Berra ou autre Stearman, il n’a pris part qu’à 4 matchs pour 159 minutes de jeu cette saison. Les retours imminents de blessure de Michael Mancienne et du peintre et capitaine emblématique du club, Jody Craddock, n’arrangeront certainement pas ses affaires déjà mal engagées. Rien de mieux qu’une relégation de son club pour qu’il relance sa carrière anglaise en Championship?

Claude Lemourinho

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Nouvelle rubrique où l’actualité du football anglais du mois écoulé est passée au crible. Et ça tombe bien, janvier a été un mois aussi chargé que loufoque. Première partie aujourd’hui, du 1er au 10.

Samedi 1er janvier

L’ouverture officielle du mercato d’hiver est déclarée. La chasse au gibier démarre tambour battant avec quelques noms ronflants qui circulent (Michael Owen Hargreaves, David Beckham, Charles N’Zogbia, Roque Santa Cruz, David Bentley – enfin lui, c’est surtout le nom de famille qui en jette).

Grosse activité pour la majorité des clubs, surtout ceux en difficulté, adepte de la chasse au leurre. Rien qu’à eux deux, West Ham et Liverpool ont une bonne trentaine de noms sur leur wish-list, dont du Rennais (M’Vila et Marveaux). Les rabatteurs ont quelques mammifères intéressants dans le viseur mais, en majorité, surtout de la bécasse européenne ou d’origine non certifiée, du grand tétras, ainsi que divers spécimens de la famille des mustélidés et corvidés.

Camouflage de rigueur pour débusquer sa proie

Camouflage de rigueur pour débusquer sa proie

Chez des clubs argentés, la grande vénerie est lancée. Parmi les cibles principales: Per Mertesacker et Gary Cahill (Arsenal), David Luiz (Chelsea), Edin Dzeko (Manchester City), Luis Fabiano et Lassana Diarra (Tottenham, et Manchester United pour ce dernier), Anders Lindegaard et Marek Hamsik (Manchester United), Luis Suarez (un peu partout, surtout Tottenham et Liverpool) et Robbie Keane (partout partout, même à Wolves et Leicester).

Seul Blackpool n’a sorti ni gros calibre, ni appeau, ni hutteau de camouflage, ni besace, rien. Ian Holloway (dit « Ollie ») n’aime guère ces périodes cynégétiques, où rien n’est carré ni franc. Tout est compliqué, alambiqué, nébuleux, presque ésotérique ; même pour acquérir un buteur de D3, il faut sortir le grand jeu pendant deux plombes en multipliant les salamalèques. Et pis, faut discutailler avec ces tordus d’agents, causer gros salaires, pinailler sur les primes à la signature, vérifier à la loupe des textes de contrats amphigouriques, ergoter sur les bonus en tout genre et les exorbitantes commissions d’agent, élaborer des clauses à tiroirs et autres modalités abracadabrantes. Tout cela a le don de sérieusement agacer notre Ollie.

Sans compter que les joueurs sont de plus en plus capricieux et difficiles, même ceux des divisions inférieures. Au dernier mercato (été 2010), même des joueurs de D2 et D3 ont refusé de venir à Blackpool, ils touchaient plus chez eux à Bristol City ou à Southampton… Blackpool n’a dépensé que 45 000 £ en commissions d’agent en 2010 ; Chelsea et Liverpool plus de dix-huit millions à eux deux (voir article et listes des agents’ fees de Premier League ainsi que celles de Championship). L’article explique la raison principale de cette nouvelle version footeuse de la décroissance : Blackpool oblige les joueurs à payer la majorité des commissions ! Ollie a tout de même une cible : Adam Hammill, l’ailier buteur des Tykes de Barnsley, D2 (mais le Scouser préférera les Wolves de l’ex Tyke Mick McCarthy).

Aston Villa, aux ambitions Big Fouriennes, annonce la couleur. Après l’énorme déception Gueïda Fofana, il faut annoncer du encore plus lourd aux supporters Villans sevrés d’excitation depuis les grandes années d’euphorie européenne, a long time ago. C’est là que Gégé dévoile son masterplan pour décrocher le cocotier : il veut acheter Omar « who the friggin’ hell are you » Cummings, illustre Jamaïcain anonyme des Colorado Rapids. Par ailleurs, Gégé contacte tous les agents immobiliers du royaume pour relocaliser Stephen Ireland dans une bâtisse rose (visitez la maison de Stephen Ireland).

Blackburn Rovers, dont le propriétaire Venky’s (marchand de volaille) a vendu plein de dindes pendant les fêtes, a les caisses pleines et veut es payer un joli p’tit filet garni : Maradona (super manager), Ronaldinho (circus master) et David Beckham (super sub). Mais ce dernier se voit plutôt coq sur Londres que poulet de batterie dans la basse-cour du Lancashire.

Blackburn veut Maradona, Ronaldinho et Beckham. Et Russell Martin (Norwich)

Blackburn veut Maradona, Ronaldinho et Beckham. Et Russell Martin (Norwich)

Jamie Redknapp (fils de), ex Red et actuel porte-étendard du clean living familial à l’anglaise (Marks & Spencer, Nintendo, etc.), a croisé David Beckham à Harrods au moment des soldes de Noël. Brève conversation  que le TK vous rapporte, en exclusivité (authentique, à quelque chose près) :

BECKS : « Jamie, j’sais pas quoi faire d’ici la mi mars. Ça m’ dirait bien de jouer chez ton daron aux Spurs, surtout que j’ai maté le calendrier, ils affronteront Man United et le Milan AC dans les semaines à venir »

REDKNAPP : « Ça s’rait trop génial Goldenballs, j’vais lui en toucher deux mots »

Interrogé par notre envoyé spécial TK, Harry Redknapp confirme qu’une rencontre fortuite a bien eu lieu dans le célèbre magasin londonien, et en profite pour réitérer sa volonté de faire signer Becks jusqu’au 19 mars. Petit problème, son club, le L.A. Galaxy, traîne les tongs. Les deux obstacles majeurs qui freinent les négociations portent sur le montant et les modalités du prêt.

L'avenir de Tottenham. Mais Bale est pas mal aussi.

L'avenir des Spurs. Mais Bale n'est pas mal non plus.

Primo, les deux clubs ne sont pas d’accord sur la réelle valeur d’une pige Beckham. Outre le fait que la structure du contrat de Becks avec L.A. Galaxy est complexe, ce qui pose problème dans le deal est cet accord de partage entre Becks et AEG (propriétaire du club californien) sur les droits d’image, supérieurs au salaire annuel (6,5 millions de $). En résumé, Spurs juge Galaxy trop gourmand.

Deuxio, la durée du prêt fait tiquer les beach boys californiens. Ces derniers insistent pour que Becks soit de retour à l’entraînement au plus tard le 10 février (la MLS reprend le 15 mars). Délai jugé trop court par Tottenham qui essaie de trouver un moyen de le libérer le 10 février… tout en le gardant sous la main jusqu’à la mi-mars !

Beckham, qui a grandi dans l’est londonien et fit partie de la School of Excellence des Spurs de 1987 à 1991, n’a plus joué en Premier League depuis mai 2003. Cependant, la tentation est trop forte pour ce qui pourrait bien être la dernière chance de Becks de se montrer en Europe. Sa propriété (surnommée « Beckingham Palace ») se trouve à Sawbridgeworth, au bord de la même autoroute qui mène directement au centre d’entraînement de Tottenham, à Chigwell, à quinze minutes de chez Becks (par hélicoptère).

The perfect media match, selon When Saturday Comes

When Harry meets David... Un mariage médiatique made in heaven

Par ailleurs, le Daily Telegraph publie un « Spécial Liverpool » où il est fortement question du remplacement imminent de Roy Hodgson. Le rôle de Damien Comolli, Director of Football Strategy, y est (re)précisé. L’ex recruteur d’Arsenal sera chargé de conseiller John Henry et Tom Werner (respectivement propriétaire et président du club), sur le choix du nouveau manager (qui devra travailler en très proche collaboration avec le Français), ainsi que sur le recrutement et la ligne du club sur le long terme. Il est beaucoup question dans ce dossier de la « sabermetrics revolution » aux Boston Red Sox (le club de baseball que John Henry a revitalisé). La sabermetrics est « l’utilisation d’outils statistiques pour étudier objectivement le baseball ». Comolli se serait mis aussitôt pitcher pour mieux piger.

 

Samedi 1er et dimanche 2 janvier

21è journée de Premier League. Résultats, résumés de match et statistiques ici (cliquez sur « report » pour les stats sur chaque match).

Manchester United (premier) aborde la nouvelle année invaincu en disposant difficilement de West Bromwich Albion, 2-1 aux Hawthorns, chez les Baggies, qui ont largement dominé, surtout dans l’entrejeu, mais sans pouvoir concrétiser aucune de leurs treize occasions (contre quatre pour United). Ces derniers demeurent le seul club professionnel anglais sur les cinq divisions professionnelles à réaliser cet exploit. Pour son 400è match en Premier League, Gary Neville peut s’estimer très chanceux d’être resté sur le terrain. Sa faute sur Graham Dorrans dans la surface aurait logiquement dû être sanctionnée d’un pénalty. Buts de Chicharito et Wayne Rooney (meilleur joueur de United, par défaut), son premier dans le jeu depuis mars 2010. Première faute de Rio Ferdinand depuis… le 11 avril 2010. Son dernier jaune remonte à mars 2009. Sa faute sur Jerome Thomas coûte cependant un pénalty à United, que Peter Odemwingie rate… Huitième défaite pour WBA sur les onze derniers matchs de championnat.

Ailleurs, Arsenal dispose facilement de Birmingham City 3-0. Grosse performance collective (avec Nasri homme du match) et confirmation de la bonne tenue des Gunners en déplacement (21 points de pris sur 33 possibles). Lamentable comportement de Lee Bowyer qui, fidèle à son habitude, se signale par deux gestes dangereux et antisportifs sur Bacari Sagna.

Arsenal un poil chanceux cependant d’ouvrir le score à la 13è, sur un coup-franc généreusement accordé à Robin Van Persie qui s’est écroulé comme s’il venait de se faire tasériser (Birmingham aurait aussi dû bénéficier d’un pénalty à la 35è sur une main non sifflée du même van Persie). Les trois mille supporters Gunners entonnent : « We’ve got Cesc Fabregas, you’ve got Lee Bowyer. » Effectivement, ça résume bien l’écart de classe entre ces deux formations sur ce match.

Liverpool dispose de Bolton 2-1 le lundi (devant la plus faible affluence pour une journée de New Year’s Day – 35 400 – depuis un match contre Notts County… en 1983 ! 33 644).

This is empty

This is empty

Joe Cole, qui remplace N’Go à la 82è, marque le but libérateur dans les arrêts de jeu. Cependant, les heures de Roy Hodgson sont comptées. Bolton, qui n’a pu aligner que quatre remplaçants (sur les sept autorisés), semble en perte de vitesse.
Nouvelle année mais toujours la même chanson pour Chelsea à Stamford Bridge où Aston Villa tient les Blues en échec, 3-3, avec une fin de match sensationnelle (trois buts dans les dernières minutes). Gros match des Villans, où Ciaran Clark s’est une nouvelle fois illustré (homme du match) ainsi que Brad Friedel, Ashley Young, Emile Heskey et Richard Dunne. Chelsea reste cinquième.

Manchester City continue son trek quelque peu poussif en battant Blackpool 1-0 (mais aurait dû l’emporter 4-1). Encore une « clean sheet » pour Man City, la dixième de la saison (de Jong homme du match). Neuf points sur neuf possibles pendant les fêtes, assurément un bon Noël pour les Citizens.

Tottenham bat Fulham 1-0. Luka Modric est élu homme du match. Une jolie tête de Gareth Bale fait la différence dans ce match équilibré (son douzième but de la saison, toutes compétitions confondues).

Sunderland entre dans le top six grâce à sa victoire (flatteuse) 3-0 sur  Blackburn Rovers. Après un match incroyable des Black Cats contre Blackpool trois jours avant, et une défaite 0-2 à domicile (pas moins de trente-trois occasions de but pour les Mackems !), l’équipe Number One du Nord-Est se replace dans la course à la Ligue Europe.

 West Ham (16è) enregistre une rare victoire dans le « six-pointer » du week-end, 2-0 contre Wolves (20è).

 

Le TOP XI TK du week-end est le suivant :

———————Hart—————-

Wilkinson——Bramble—-Shawcross—–Clark

J Morrison—–De Jong—–Gerrard—–Nasri

 ———-K Jones————–Torres—-

Remplaçants : Friedel, Clichy, Barton, Adam, Walcott, Malbranque, Rooney

Le FLOP XI TK du week-end est le suivant :

—————–Gordon—————

P Neville——Johnson—-Givet—-Elokobi

Larsson—-Parker—–Bowyer—-Stanislas

——-Pavlyuchenko——-C Cole——–

Dimitar Berbatov est toujours en tête du classement des buteurs, avec quatorze réalisations (suivi par Carlos Tevez, 12, et Andy Carroll, 11), tandis que Florent Malouda caracole en tête des « creative players », avec soixante occasions de buts créées (suivi par Stuart Downing, 53, et Matthew Etherington, 51).

 

Lundi 3 janvier

Marvin Morgan, avant-centre de Aldershot (D4), entre dans le Twitter Hall of Shame par la grande porte. Après s’être fait huer par une poignée de spectateurs guère morgane de lui lors du Aldershot – Hereford du jour (férié), après sa douche, Marvin twitte :

 « Je remercie les supporters qui m’ont sifflé quand je suis sorti. J’espère que vous crèverez tous. »

C’est pas sympa pour les courageux (malades ?) qui se les gêlent à voir les « Shots » batailler dans le championnat pas trop glamour de League Two et payent la bagatelle de 19 £ le billet pour voir quand même souvent de la daube (et à 380 £ l’abonnement adulte, c’est plus cher que dans huit clubs de Premier League !). La réaction du club ne se fait pas attendre, Morgan est suspendu et se prend une forte amende (et sera prêté dans un club de D3 quatre jours plus tard). Un moyen comme un autre d’accélérer un transfert, en montant d’une division.

Mardi 4 janvier

Lee Bowyer (Birmingham City) écope de trois matchs de suspension pour deux incidents de « violent conduct » sur Bacari Sagna lors du Birmingham – Arsenal du premier janvier. L’arbitre n’avait pas vu, la F.A si (elle a le pouvoir de sanctionner rétrospectivement).

Le paria du foot anglais qui a grandi à Poplar (tout comme Harry Redknapp), une enclave de l’est londonien coupée du monde extérieur par des voies express, un canal et une ligne de chemin de fer, a porté successivement les couleurs de Charlton, Leeds, West Ham et Newcastle (à lire ce fascinant article du Guardian sur la vie de Lee Bowyer, l’ex international anglais qui valait 9 millions de £ en 2002).

Lee Bowyer et José Bové, même combat : « On a pas le même Mac Do, mais on a la même passion. »

Bowyer dans ses oeuvres

Bowyer débuta sa carrière par une suspension pour usage de cannabis à dix-huit ans et détient le record de cartons jaunes depuis la création de la Premier League, avec quatre-vingt-dix-huit biscottes (devant Kevin Davies, quatre-vingt-douze). Grand fan de José Bové (il partage son goût pour la destruction de Mac Do, et a fait sien du slogan préféré de l’Aveyronnais « On a pas le même Mac Do, mais on a la même passion. »), Bowyer compte aussi à son actif cinq rouges (le record, huit, appartenant à trois joueurs : Patrick Viera, Duncan Ferguson et Richard Dunne, aussi détenteur du record de buts contre son camp, huit).

 

Mardi 4 et Mercredi 5 janvier

22è journée de Premier League. Résultats, résumés de match et statistiques ici (cliquez sur « report » pour les résumés et stats sur chaque match).

Manchester United bat Stoke 2-1, grâce à deux buts de l’excellent Chicharito et un bijou signé Nani. Sans totalement convaincre (malgré dix-huit occasions), United signe ainsi la plus longue série de match invaincus en championnat depuis l’ère des Invincibles Gunners (quarante-neuf matchs sans défaites, entre mai 2003 et octobre 2004).

A domicile, Arsenal est tenu en échec 0-0 par un Manchester City qui fait encore dans le BTP (bétonnage). Huit tirs cadrés pour les Gunners, zéro pour les Citizens. Grosse domination des Londoniens quasiment tout le match (trois occasions sur les montants) sans pour autant concrétiser. Bon match de Jack Wilshere. Bacari Sagna se fait bêtement expulser à la 90è pour un demi-coup de boule sur Zabaleta, malchanceux de se prendre un rouge dans l’incident.

La sinistrose continue pour Chelsea (défaite 1-0 contre la lanterne rouge Wolves). Ronald Zubar est élu homme du match. Des Blues qui enregistrent la pire série depuis 1996, une seule victoire sur les neuf derniers matchs. Inefficacité chronique des Londoniens, seize occasions, contre trois pour leur adversaire.

Sunderland bat Aston Villa 1-0 à Villa Park, les Villans qui tombent dans la zone rouge pour la première fois depuis 2002. Emile Heskey, qui signe un formidable raté (il frappe la barre à trois mètres des buts) réussit à se faire expulser à la 69è. Phil Bardsley en profite pour planter une belle frappe dans le petit filet à la 80è.

La zone rouge n'était pas prévue dans le calendrier

Le dévissage dans la zone rouge n'était pas inscrit au calendrier

Everton bat Tottenham 2-1, buts de Coleman et Saha (premier but de l’ex Messin depuis onze mois).

Blackburn défait logiquement un piètre et peu combatif Liverpool, 3-1. Benjani, titulaire pour la première fois depuis deux mois, se sert du rab et signe un « brace » (doublé). Le Canadien David Hoilett se fait remarquer chez les volaillers. Gerrard fête son 550è match en rouge par un but à la 81è (avant de rater un pénalty trois minutes plus tard). Les heures de Roy Hodgson sont comptées.

Newcastle écrase West Ham 5-0 dans un match où Leon Best, ex joueur de Coventry (D2), inscrit un hat-trick… pour sa première titularisation en Premier League ! Joey Barton signe une grosse performance, une de plus. Affreuse prestation des Hammers qu’Avram Grant décrit comme « a bad day at the office ». De l’humour Brentien, sûrement.

Fulham dispose d’un West Brom en perdition, 3-0 pour les Cottagers qui s’extirpent de la zone rouge. Les Baggies commencent à payer un effectif léger (ils avaient été forcés d’aligner trois défenseurs inexpérimentés). Même nombre d’occasions des deux côtés (douze) mais la finition était londonienne aujourd’hui.

Enfin, à Blackpool, superbe match entre les Seasiders et Birmingham City (victoire des Brummies 2-1, la première en terre blackpoolienne depuis 1960). Vingt occasions contre la bande à Holloway, contre douze pour leur adversaire. Charlie Adam élu homme du match.

 

Vendredi 7 janvier

Un téméraire employé d’Ipswich Town (D2), probablement masqué et planqué derrière une vitre blindée, annonce à Roy Keane qu’il est viré.

Keane et les Tractor Boys, terminé

Keane et les Tractor Boys, terminé

L’Irlandais, nommé manager des Tractor Boys en avril 2009, n’avait pas réussi à tirer le club vers le haut du classement malgré les fortes sommes investies en recrutement (près de dix millions de £). Ipswich, grosse cylindrée de D2, et financé par le milliardaire Marcus Evans, est dix-neuvième et a enregistré sept défaites sur les neuf derniers matchs. En attendant, le club se prépare à accueillir Arsenal en demi-finale de la Coupe de la Ligue le 12 janvier. Roy Keane devient le douzième entraîneur de League Football (premier League et Football League) à se faire limoger depuis le début décembre.

A Newport County au Pays de Galles (D5 anglaise), Dean Holdsworth manager du club gallois (et ex buteur vedette de Wimbledon FC, à qui Sam Hammam, le très fantasque propriétaire, avait promis un chameau s’il marquait vingt buts en une saison), annonce le recrutement d’une légende vivante du foot anglais : Ade Akinbiyi.

Le Nigérian (quinze millions de £ en frais de transfert cumulés) forma un duo mythique avec Trevor Benjamin à Leicester City au début des années 2000, pendant lesquelles les deux bouletteurs marquèrent péniblement une dizaine de buts à eux deux en deux saisons. Le South Wales Argus (quotidien gallois spécialisé dans les footeux d’occasion), déchaîné, sort les gros titres :

« Newport County fête l’arrivée de l’homme à 15 millions de £ qui a aidé Notts County au titre et à la montée en D3 »

 Aider Notts County ? Akinbiyi avait disputé dix bouts de matchs pour zéro but.

Akinbiyi a surtout fait du bien aux salles de muscu de Leicester et d'ailleurs

Akinbiyi a surtout fait exploser le chiffre d'affaires des salles de musculation de Leicester et d'ailleurs

Samedi 8 janvier (matin)

Roy Hodgson est limogé. L’Ecossais Kenny Dalglish assurera l’intérim jusqu’en fin de saison. Dalglish, légende vivante des Reds (et vice Ballon d’Or en 1983), recruté au Celtic en 1977 pour remplacer Kevin Keegan parti à Hambourg, avait été entraîneur à succès chez les Reds de l’été 1985 à février 1991 (entraîneur-joueur lors des deux premières saisons, trois titres de champion, et deux FA Cup). Dalglish s’inscrivait alors directement dans la lignée des grands entraîneurs Reds issus de la mythique «Boot Room» : Bill Shankly (1959-1974), Bob Paisley (1974-1983) et Joe Fagan (1983-1985).

Plus tard, entre 1991 et 1995, Dalglish avait su faire fructifier les millions de Jack Walker, et profiter de l’insolente réussite du duo SAS (Shearer And Sutton) pour remporter le titre avec Blackburn Rovers. Il avait ensuite été manager à Newcastle United de janvier 1997 à la fin août 1998 (post ère glorieuse de la « Keegan Revolution », Kevin et ses fameux « Entertainers », principalement Andy Cole, Alan Shearer, Faustino Asprilla, Peter Beardsley, Keith Gillespie, Les Ferdinand et David Ginola – dont l’Ecossais ne voulut plus, ce que El Magnifico n’a jamais digéré). Avait suivi l’obligatoire pige glasvégienne (au Celtic, un an, Director of Football puis manager, avant d’être remplacé par Martin O’Neill) et enfin, en 2009, un retour à Anfield, en tant que responsable du centre de formation et ambassadeur du club.

Newport County, Pays de Galles, lendemain gueule de bois de l’annonce choc. L’ennui porte conseil. Dean Holdsworth a visiblement repris ses esprits, il annule le recrutement d’Ade Akinbiyi, annoncé en fanfare la veille. L’ex Don livre le concentré de sa réflexion au South Wales Argus qui a remballé ses gros titres pour annoncer la volte-face comique :

 « En définitive, nous avons pensé qu’Ade ne correspondait pas à ce que nous recherchons, et que ce n’était peut-être pas le bon moment pour le faire venir. »

Samedi 8 et dimanche 9 janvier

32è de finale de FA Cup. Traditionnel Third round, répit bienvenu pour les organismes éprouvés de Premier League, après un Noël surchargé. Pas mal de coiffeurs et de jeunes sont alignés. Tous les résultats, résumés et stats de match ici. Parmi les scalps et autres surprises du chef :  

Crawley (D5) 2 – 1 Derby (D2)

Stevenage (D4) 3 – 1 Newcastle

Burton Albion (D4) 2 – 1 Middlesbrough (D2)

Southampton (D3) 2 – 0 Blackpool

Brighton (D3) 3 1 Portsmouth (D2)

Bristol City (D2) 0 3 Sheffield Wednesday (D3)

Norwich (D2) 0 – 1 Leyton Orient (D3)

Sunderland 1 – 2 Notts County (D3)

 

Joli carton de Chelsea sur Ipswich, 7 – 0. Journée de chien pour les Tractor Boys, qui sont même tombés en panne sur le chemin du retour…

Superbe rencontre au Walkers Stadium où le Leicester City de Sven-Goran Eriksson a tenu la dragée haute à Man City, co-leader de la Premier League (2-2, voir le clip du résumé du match). Grosse prestation de Sol Bamba, la nouvelle recrue ivoirienne de Sven, transférée de Hibernian une semaine auparavant pour une « undisclosed fee » (de 250 000 £). Le routard Suédois avait connu l’ex Parisien Bamba pendant sa pige sud-africaine avec les Eléphants, et ce dernier démarre sa carrière anglaise en fanfare en étant élu homme du match. Encore plus fort, l’ex Parisien a marqué… après quarante-quatre secondes, sur sa première touche de balle dans le foot anglais !

Le maître et l'élève se retrouvent (du temps de la Lazio)

Le maître et l'élève se retrouvent (du temps de la Lazio)

Un match que Manchester City dédie à Neil Young, joueur légendaire du club, et atteint d’un cancer en phase terminale. Young était un attaquant vedette du club (108 buts) dans les années euphoriques (fin années 60-début années 70) et buteur lors de la finale de Coupe des Vainqueurs de coupe contre le Gornik Zabrze en 1970 (victoire de Man City 2-1). Beaucoup de supporters (ainsi que Roberto Mancini) portaient pour l’occasion des écharpes rouge et noire, aux couleurs du Milan AC, celles brièvement adoptées par Joe Mercer et Malcolm Allison à la fin des années 60, et qui furent également celles de la finale de FA Cup entre Man City et Leicester en 1969 (but victorieux de Young).

En 1972, Man City remplaça Young par Rodney Marsh. Le Mancunien pur sucre déclina rapidement (problèmes extrasportifs) et arrêta sa carrière à 31 ans, avec soixante livres sterling en poche ainsi qu’un rendez-vous à la Job Agency locale. Il exerça ensuite divers métiers, dont déménageur, magasinier et laitier (on voit mal Carlos Tévez ou de Jong aujourd’hui au volant d’une camionnette de laitier !). L’argent collecté grâce à la vente de milliers d’écharpes ira à Neil Young et sa famille, ainsi qu’à un hôpital de Manchester.

A l’Emirates, les Gunners ont bien failli se faire sortir par Leeds, 1-1, pénalty de Fabregas à la 90ème (match d’appui le 19 janvier).

Pour la première fois depuis 1960, toutes les équipes du Nord-Est (Newcastle, Sunderland, Middlesbrough – D2 – et Hartlepool, D3) sont éliminées à ce stade la compétition qui voyait les équipes de Premier League et Championship (D2) entrer dans le bal.

Grosse polémique à Blackburn où Rovers recevait QPR (premier de D2). Après un duel au sol à la régulière entre Gaël Givet et Jamie Mackie (le buteur des Hoops, neuf buts cette saison), ce dernier s’en sort avec une double fracture tibia-péroné. El Hadji Diouf ne trouve alors rien de mieux à faire que se pencher sur Mackie et, selon ce dernier, lui hurler des insanités suivantes : « Fuck you, fuck your leg, you’re a disgrace. »

Etonnant langage châtié de Diouf. Le terme « disgrace », sans faire partie d’un registre de langue soutenu (il est excessivement employé dans le jargon foot), paraît incongru dans la bouche de Diouf. A la limite, « fucking disgrace », mais « disgrace » tout seul, et dans le feu nourri de l’action, c’est surprenant. Soit la douleur a fait halluciner Mackie, soit Diouf s’est mis secrètement aux Chiffres et aux Lettres anglais (Countdown), comme le dicte l’air du temps. Fini le hip hop, basta les Wags siliconée, le dernier accessoire hip chez les footeux, c’est une boîte de Countdown. Deux footballeurs s’y sont récemment distingués, l’ex défenseur de PL Clarke Carlisle, ainsi que Neil McKenzie, qui avaient tous deux été loin dans la compétition.

S'est-il mis aux Chiffres et aux Lettres ?

S'est-il mis secrètement aux Chiffres et aux Lettres ?

La grave blessure de Mackie est un coup dur de plus pour QPR, le club venant en effet de perdre son autre buteur, Patrick Agyemang (fracture de stress jambe droite). Enorme coup de gueule de Neil Warnock, entraîneur de QPR, après le match. L’aboyeur du Yorkshire est en forme :

« C’est scandaleux. Mes joueurs étaient furieux contre Diouf. Jamie Mackie est au sol, il se tord de douleur avec une jambe cassée et Diouf l’insulte copieusement. Ça fait des années que je pense que Diouf est tout juste bon à vivre dans un caniveau. Je le qualifierais bien de rat d’égout, mais ça serait trop insultant pour les rats d’égout. Ce type est le dernier des derniers et ça m’étonnerait qu’il reste bien longtemps à Blackburn car Steve Kean [manager] veut bâtir une nouvelle image autour du club et je le vois mal accepter ce genre de comportement dans le vestiaire ! Il va vite partir à mon avis, et bon débarras. J’espère qu’il partira à l’étranger, il nous manquera pas. »

Manque de bol pour Warnock, loin de fustiger son joueur, le club le défend en invoquant… la sacro-sainte et bien pratique « duty of care » de l’employeur ! Ben voyons. De son lit d’hôpital, Jamie Mackie déclare :

« J’essaie de ne pas penser à Diouf… Quand j’y pense, je n’ai qu’une envie, enlever mon plâtre et aller le trouver. »

A Old Trafford, toujours pour ces 32è de FA Cup, Howard Webb (arbitre de Man United – Liverpool), fétichiste du 32, se retrouve au cœur d’une controverse pour avoir accordé aux Red Devils un pénalty discutable à la 32ème seconde (faute peu évidente de Agger sur Berbatov) et avoir expulsé Gerrard à la 32ème minute (voir l’action). Quelques heures plus tard, Ryan Babel mettra Webb sur son 31, via Twitter of course, en y allant de ses commentaires sarcastiques sur le célèbre policier de Rotherham.

Webb, selon Babel, Twitter fou

Webb, selon Babel, Twitter fou de la Toile

Juste avant Noël, lors d’une « journée conseil » à Blackpool FC (initiative de la Premier League pour, entre autres raisons, développer le respect entre joueurs et corps arbitral), Monsieur Webb, arbitre de la finale de la dernière Coupe du Monde et récemment fait Officier de l’Ordre de l’Empire Britannique, avait conseillé aux joueurs Tangerine de davantage… se laisser tomber ! Déclaration de Ian Evatt, arrière central des Tangerines :

« Cette rencontre avec Howard Webb nous a ouvert les yeux. Il m’a par exemple expliqué pourquoi rien n’a été sifflé contre Tévez quand il m’a pris le pied aux abords de la surface [et a marqué]. Concrètement, j’ai été trop honnête, et suis resté debout. Monsieur Webb nous a dit que si j’étais tombé, l’arbitre aurait probablement sifflé faute. En gros, on est trop naïf, on vient de D2, où le jeu est plus honnête. Bien sûr, on va pas se mettre à tricher, mais faut arrêter d’être trop naïf dans les duels, pas en faire des caisses mais bien faire comprendre à l’arbitre quand il y a faute. »

Dimanche 9 janvier

Nouvelle polémique Twitter. Glen Johnson (arrière droit de Liverpool), a lancé une attaque au vitriol contre Paul Merson (ex Arsenal et international anglais) qui l’avait critiqué sur Sky, dans le Soccer Saturday de la veille. L’ex Gunner avait jugé ses prestations décevantes cette saison. Johnson a sorti le bazooka sur Twitter :

« Les commentaires d’alcolos ou de drogués ne me font généralement ni chaud ni froid, mais qui est Paul Merson pour porter des jugements sur les joueurs ? C’était vraiment un joueur plus que moyen. La seule raison qu’il est là [consultant], c’est parce qu’il a gaspillé tout son argent dans le jeu. Quel clown ! ».

Merson et Gazza

Merson et Gazza

Les commentaires effarants d’imbécillité de Johnson furent effacés devant le tollé provoqué, mais l’ex-Hammer remit l’ouvrage sur le métier et martela de plus belle :

« Je vois vraiment pas pourquoi on fait autant de foin sur cette affaire. Les gens qui passent leur temps à donner leur opinion devraient aussi accepter un jour que quelqu’un d’autre livre son opinion. »

 

Kevin Quigagne.